Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 04-01-19

Mise à jour: 17-01-19

 

Commentaires: 14 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapitre 6 :: chapitre 6

Publiée: 11-01-19 - Mise à jour: 11-01-19

Commentaires: Bonsoir, Nouveau chapitre en ligne. Bonne lecture! MErci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

Ils furent réveillés en pleine matinée par le soleil et le bruit extérieur. Enlacés, ils profitèrent du moment présent, revenant doucement à la réalité. Les images de la nuit torride qu’ils avaient partagée leur revenaient en mémoire.  

 

Kaori ne pouvait s’empêcher de se demander comment il allait réagir aujourd’hui. Après tout, elle savait que son amant n’avait pas pour habitude de partager plus d’une nuit avec une femme. Pourquoi serait-ce différent avec elle ? Elle essaya d’étouffer ses craintes. Il lui avait accordé ces sept semaines et lui avait demandé de lui faire confiance. Elle devait respecter leur accord. Elle se tourna vers lui pour l’observer. Il semblait perplexe, le regard perdu à contempler le plafond.  

 

- Ryo ?, l’appela-t-elle doucement.  

 

Il la regarda profondément essayant de voir la moindre trace de duplicité dans son regard. Il n’en trouva pas. Même s’il l’avait occulté pendant toute la nuit, le fait qu’elle souhaitât des rapports non protégés au risque de tomber enceinte était revenu le tarauder dès son réveil. Il se demandait quelles étaient ses intentions réelles : voulait-elle réellement partir en emportant avec elle éventuellement un morceau d’eux ou avait-elle prétexté cette histoire pour tomber enceinte et le forcer à entamer une relation durable ? Il ne se sentait pas la force de lui poser cette question. Cette action mesquine ne ressemblait pas à Kaori mais actuellement rien ne ressemblait à la Kaori qu’il connaissait et il était un peu perdu.  

 

Elle posa la main sur sa joue et l’embrassa légèrement.  

 

- Je vais nous préparer un petit déjeuner. Prends ton temps.  

 

Elle se releva mais il l’attira vers lui et l’embrassa fougueusement, les laissant haletant. Elle le laissa et se dirigea vers la cuisine. Elle l’entendit mettre la douche en route et s’affaira à leur préparer un copieux petit déjeuner. Elle mourait de faim. Si tel n’avait pas été le cas, elle aurait rejoint Ryo sous la douche pour pouvoir encore profiter de lui. Quoique le regard qu’il lui avait adressé quelques minutes auparavant l’avait laissée quelque peu mal à l’aise. Elle chassa cette désagréable impression et se mit à chantonner.  

 

Ryo ne cessait d’analyser les évènements depuis l’avant-veille au soir pour voir si quelque chose lui permettrait d’orienter son point de vue. Rien, rien ne permettait de chasser ce doute insidieux qui lui vrillait l’estomac et harponnait son coeur. Sa sincérité l’envoyait de l’autre côté de la planète, loin de lui ; sa duplicité l’exclurait de son coeur en la maintenant près de lui. Il jura entre ses dents. Il fallait qu’il sache. Il sortit de la douche et s’habilla en vitesse. Kaori avait préparé un festin. Elle chantonnait, un léger sourire aux lèvres. Ses yeux brillèrent lorsqu’elle le vit et il se maudit pour ce qu’il s’apprêtait à dire.  

 

- Tu veux du café ?  

 

- Kao, il faut qu’on parle.  

 

Il la vit se crisper et se tourner vers lui anxieux. Kaori s’assit à table, les jambes flageolantes. Il allait lui dire que tout était fini. Elle n’aurait au final eu que quelques heures… Elle ne lui faciliterait pas la tâche : c’était à lui de parler et de casser leur accord. Elle avait déjà tellement mal… Elle le vit inspirer et passer la main dans ses cheveux, signe qu’il était très nerveux. Au moins, il n’était pas indifférent...  

 

- Tu sais ce qui peut arriver si nous continuons à avoir des rapports non protégés ?  

 

Bizarrement, elle se mit à rire et ça le désarçonna. Ce n’était pas la réaction qu’il attendait. Il la regarda sans comprendre et attendit qu’elle se calma.  

 

Kaori mit quelques secondes à reprendre le dessus. A la fin de sa question, elle avait ressenti un tel soulagement que sa nervosité s’était exprimée de cette seule manière. Rire d’elle et de sa bêtise, de son foutu manque de confiance. Elle le regarda droit dans les yeux, un sourire en coin :  

 

- J’ai beau être inexpérimentée sur la pratique, oui, je sais ce que je risque. On nous l’apprend assez en cours de biologie.  

 

- Alors pourquoi Kaori ? Pourquoi tu cherches à tomber enceinte ?  

 

- Je ne cherche pas à tomber enceinte. Je prends le risque et, crois-moi, en deux mois, il est peu élevé. Pourquoi crois-tu que…  

 

Elle suspendit sa phrase en le dévisageant. Elle lut toute la culpabilité et la gêne de son amant dans ses yeux et elle ressentit une profonde déception et une immense colère l’envahir. Elle se leva et s’approcha de lui :  

 

- Tu n’as tout de même pas cru que je voulais te piéger ? Que je voulais tomber enceinte et t’obliger à reconnaître l’enfant et me garder auprès de toi ?  

 

Il détourna le regard et elle sut qu’elle avait visé juste.  

 

- Je ne suis pas Saeko à tout le temps t’entourlouper pour avoir ce que je veux ou Reika à te courir après ! Je suis tombée amoureuse de toi il y a onze ans et ça fait onze ans que j’attends que tu daignes faire de toi et moi un nous comme tu l’as si bien dit hier ! Il faut que je parte définitivement de ta vie pour pouvoir en faire partie pendant sept semaines et maintenant tu m’accuses de… de…  

 

Elle ne pouvait plus continuer. Elle avait le coeur déchiré. Il ne pouvait pas lui faire cela, la bafouer ainsi jusque dans ses intentions, c’était intolérable. Elle fit encore un pas vers lui et le gifla. Il ne broncha pas et soutint son regard : il lui devait ça à défaut de lui avoir fait confiance.  

 

- Depuis le départ, je suis là et je te regarde faire le joli coeur auprès de toutes les femmes… sauf moi que tu ignores et quand tu ne m’ignores pas, tu me ridiculises ou dévalorises. Je reste et je te soutiens quoiqu’il advienne, quoique tu fasses. Tu connais mes sentiments pour toi et tu les bafoues régulièrement. Tu joues au yoyo avec moi sans honte. Ce que tu m’as donné hier, je le garderai et le mettrai au fond de mon coeur, mais sois tranquille : à compter de maintenant, tu es relevé de notre accord. Je ne mérite pas ça, Ryo.  

 

Elle s’écarta de lui et partit en direction de la sortie.  

 

- Régale-toi, je n’ai plus faim. Je reviendrai dans l’après-midi faire mes bagages. Tâche de ne pas être là. Remets dans ma chambre ce que tu y as pris. Je prendrai une chambre d’hôtel le temps d’obtenir un vol plus proche.  

 

Elle sortit en claquant la porte. Il resta pétrifié, incapable de la moindre pensée, du moindre geste. Il avait été tellement stupide. Comment osait-il croire qu’elle soit capable de ça ? Comment avait-il pu douter ne serait-ce qu’un instant qu’elle veuille tenter d’avoir un enfant de lui simplement parce que ce serait leur enfant ? Etait-il aussi imbu de lui-même ? Il s’assit sur le banc et se prit la tête entre les mains. Oui, il avait bafoué tout ce qu’elle était : la femme sincère, digne et droite, celle qui avait su lui faire voir le bon côté des choses et le rendre meilleur.  

 

A nouveau, il entendit une porte claquer et se demanda qui arrivait quand soudain il réalisa la portée de ses derniers mots. Elle avait mis fin à leur accord, elle allait avancer son vol. La porte qui avait claqué à l’instant, c’était Kaori qui sortait de chez eux et qui ne voulait plus le revoir. Le temps qu’il arrive à la fenêtre, elle avait déjà disparu. Perdu, Ryo tenta de se fixer pour s’éclaircir les idées et ses yeux s’arrêtèrent sur le billet d’avion. Non, il ne la laisserai pas partir avant le délai imparti. Il prit le billet et le mit dans la poche de sa veste.  

 

Puis il sortit. Il rejoignit en courant le cat’s, certain de la retrouver avec Miki et Falcon. Il devrait faire ses excuses devant leurs amis mais il s’en foutait. Il voulait juste la tenir dans ses bras et reprendre où ils s’étaient arrêtés ce matin avant de se lever. A son grand désarroi, elle n’était pas là.  

 

Miki le regarda, l’air perplexe : il avait presque l’air… perdu.  

 

- Ca va, Ryo ?  

 

- Oui… Non… Tu n’aurais pas vu Kaori ?  

 

- Non. A vrai dire, je ne m’attendais pas à vous voir avant plusieurs jours, glissa-t-elle, un sourire aux lèvres. Ryo la regarda d’un air sombre et elle s’inquiéta.  

 

- Ryo, que se passe-t-il ?  

 

- On s’est disputés…  

 

- Quoi ? Vous êtes ensemble depuis vingt quatre heures et vous vous êtes déjà disputés ?! Mais, c’est pas vrai, Ryo ! Qu’est-ce que t’as…  

 

- Miki ! Ca suffit, gronda la voix de Falcon.  

 

- Mais…  

 

- Ce ne sont pas tes affaires. Laisse-les gérer cela en couple.  

 

Miki partit en cuisine, vexée d’avoir été ainsi rabrouée.  

 

- Retrouve-la, Ryo. Mets tes doutes de côté et profite du peu de temps que tu as.  

 

Ryo ne sut quoi répondre. Cet homme avait un don de clairvoyance qui le stupéfiait.  

 

- Merci, Falcon.  

 

Il repartit à sa recherche mais elle n’était nulle part. Un peu anxieux, il rentra chez lui pour la localiser. Elle était là. Il sentait sa colère et sa douleur et il devait l’affronter. Il monta et s’arrêta devant la porte de sa chambre, grande ouverte. Elle faisait ses valises, rageusement. Elle, toujours si ordonnée, à la limite maniaque, entassait pêle-mêle ses vêtements dans deux grandes valises.  

 

- Kaori.  

 

- Je t’avais dit que je ne voulais plus te voir !  

 

Elle lui faisait face, ne cachant pas ses larmes ni sa colère. Bien qu’il sut le moment mal choisi, il la trouva extrêmement désirable, ses yeux lui lançant des éclairs et le défiant de l’approcher.  

 

- Donne-moi mes affaires et tires-toi !  

 

- Non, lui répondit-il calmement.  

 

- Comment ça non ? Donne-moi mes affaires !  

 

- Non.  

 

Kaori le dévisagea. Elle n’en pouvait plus : elle lui en voulait tellement et, en même temps, elle rêvait d’aller se réfugier dans ses bras. Les deux combats qu’elle menait, intérieur et extérieur, la laissèrent sans force et elle s’effondra en larmes sur le bord de son lit. Il s’approcha d’elle et doucement la prit dans ses bras. Sa poitrine était tellement serrée par l’émotion qu’il se demandait comment il arrivait encore à respirer. Le grand et indestructible Ryo Saeba réduit en miettes par une petite rouquine… Il essaya de calmer les battements de son coeur et de mettre de l’ordre dans ses idées avant de parler d’une voix qu’il aurait aimée plus confiante :  

 

- Pardon, Kaori. Pardon de n’être qu’un imbécile, de ne pas être l’homme que tu mérites, de ne pas être assez fort lorsqu’il s’agit de nous. Pardon de ne pas faire partie de ton monde et ne pas pouvoir t’ouvrir les portes du mien. Pardon d’avoir rendu aussi complexe quelque chose qui aurait dû être si simple : nous.  

 

- Ryo, arrête. Elle suffoquait sous le poids de sa culpabilité, de ses mots.  

 

- Non, une dernière chose. Pardon de ne pouvoir accéder à ta requête. City Hunter a toujours été au bout de ses missions : je refuse de mettre un terme à notre accord. C’est moi qui garderai désormais ton billet d’avion. Tu ne partiras pas avant le 4 avril.  

 

Elle enfouit son visage au creux de son cou et pleura toutes les larmes de son corps, de bonheur et de soulagement. Il la serra aussi fort qu’il le put, pour qu’elle comprenne à quel point il tenait à elle même s’il lui refusait la longévité de leur relation. Il se rendit compte à ce moment-là que la laisser partir serait non seulement un geste altruiste la concernant mais pour lui un suicide affectif. Il n’y aurait plus de nous après Kaori. Il n’y aurait plus que lui… C’est là qu’il comprit la prise de risque de Kaori…  

 

- J’espère pour toi que les statistiques mentiront, murmura-t-il.  

 

Elle leva un regard interrogateur vers lui et il prit ses lèvres dans un baiser doux auquel elle répondit. Puis, par pur souci de donner tort à ces fichus chiffres, se dit-il en souriant, il décida d’ajouter une nouvelle « situation à risque »… qui finalement se multiplia ce soir-là et les jours qui suivirent.  

 

 


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