Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 04-01-19

Mise à jour: 17-01-19

 

Commentaires: 14 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nudité, pas de sexe, pas de drogue, ...) - Tout public - PG: Accord parental souhaitable - Abscence de scèn ...

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   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapitre 4 :: chapitre 4

Publiée: 09-01-19 - Mise à jour: 09-01-19

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 4  

 

Deux heures plus tard, Kaori pénétrait dans le café de ses amis. Pour la première fois depuis plusieurs semaines, elle n’avait pas la boule au ventre en voyant son amie.  

 

- Bonjour Miki, comment vas-tu aujourd’hui ?  

 

- Bien et toi ? Tu as dévalisé les magasins, dis-moi.  

 

Kaori rougit. Elle s’était laissée aller à quelques emplettes. Elle avait eu envie d’être un peu plus féminine, de plaire à Ryo. Elle rougit légèrement : ce n’était pas son genre mais rien n’était son genre depuis hier soir...  

 

- Alors qu’as-tu pris ?  

 

- Non Miki.  

 

- Allez, montre-moi. Je suis privée de shopping pour plusieurs mois. Allez, sois sympa.  

 

Miki poussa son ventre en avant pour la faire culpabiliser. Kaori allait craquer et se penchait pour attraper un sac lorsque la sonnette tinta.  

 

- Ah ah prépare ta massue…  

 

En effet, en moins de deux secondes, Mick se retrouva scotché à Kaori qui n’avait pas eu le temps de dégainer, troublée par l’aura de son homme  

 

- Ma Kaori chérie, un petit baiser d’amour pour ma Saint-Valentin, lui dit-il en tendant ses lèvres vers elle.  

 

Miki et Kasumi observaient Ryo avec des yeux ronds. Elles le virent attraper Mick par le col et le décoller de Kaori. Il le regarda avec un sourire moqueur.  

 

- Mick, Mick, Mick, il va falloir que tu perdes tes mauvaises habitudes…  

 

- Et pourquoi je le ferai ? riposta-t-il, l’air courroucé. Mais Ryo ne l’écoutait pas : il s’était tournée vers la rouquine et la déshabillait du regard. Elle rougit, une chaleur se diffusant dans son corps.  

 

- Ce n’est pas ce que tu portais ce matin ?  

 

Elle confirma. Elle portait une robe portefeuille rouge légèrement échancrée. Il la força à se lever et à tourner sur elle. Elle était belle, désirable. Il lui aurait suffi de tirer sur la ficelle pour faire tomber le tissu et…. Stop, il mit un frein à ses pensées. Il sentait son mokkori se réveiller. Il vit Kaori se mordre la lèvre inférieure en attendant son verdict.  

 

- Tu es magnifique, lui murmura-t-il avant de l’embrasser devant les personnes présentes. Kaori chassa le sentiment de gêne de se dévoiler ainsi en public et noua ses bras autour de son cou, répondant à son baiser du plus profond de son coeur.  

 

- Il y a des hôtels pour ça, Ryo, grogna Falcon qui venait d’entrer après que sa femme l’eut appelé.  

 

Ils se séparèrent, Ryo avec le sourire du chat qui venait de manger le canari, Kaori, rouge écarlate cherchant un trou de souris pour s’y réfugier… Mick s’approcha de Ryo et lui mit un coup de poing jouasse dans le bras. Il posa la question que tous se posaient :  

 

- Faux frère ! Alors ça fait combien de temps vous deux ?  

 

Ryo regarda sa montre et serra Kaori contre lui dans un geste possessif.  

 

- Quatre heures…  

 

- Ouf ça va, j’ai encore une chance. Ma belle, ne te laisse pas aveugler par ce bellâtre. Viens, plutôt te perdre dans mes bras.  

 

Kaori rit de ses mimiques mais prit la main de Ryo dans la sienne.  

 

- Les bras de Ryo me suffisent, Mick. Ils sont tout ce dont j’ai besoin.  

 

- Mais Kao, tu connaîtras la fougue dans mes bras. Je te montrerai toute l’étendue de mes talents…, fit-il d’un ton suggestif.  

 

Kaori rougit et sortit sa massue.  

 

- Tu veux te retrouver aussi étendu que tes talents ? Tu as pensé à Kazué ? Je te dit que je reste avec Ryo.  

 

Mick battit en retraite. Les filles riaient de sa déconvenue. Ryo avait flanché aux derniers mots de sa bien-aimée : elle restait avec lui certes mais, dans sept semaines, tout cela serait fini. Il avait besoin de prendre l’air et ça tombait bien car les filles n’en avaient pas fini avec Kaori. Il lui montra la cigarette dans les mains et sortit. Elle hocha la tête.  

 

Ryo sortit du café et se réfugia dans l’allée sur le côté du Cat’s. Appuyé nonchalamment sur le mur, il tirait sur sa cigarette en essayant de remettre de l’ordre dans ses idées. Tout allait si vite, il avait la sensation de perdre le contrôle. D’un autre côté, ils n’avaient que peu de temps ! Sept semaines, quarante-neuf jours pour s’aimer pour toute une vie. Après ce serait fini…  

 

- Alors toi et Kaori ?  

 

Ryo sursauta. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu Falcon arriver. Il haussa les épaules, l’air dégagé. Il oubliait parfois la cécité de son ami et son aptitude à voir les choses d’une autre manière.  

 

- Oui, Kaori et moi, c’est fait. Depuis le temps que vous nous seriniez…  

 

- Tu m’étonnes, Ryo : il y a quelques jours encore tu me jurais à corps et à cris que tu n’aurais pas d’attaches.  

 

- Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.  

 

Falcon voyait clair dans le jeu de Ryo et il était le seul avec Kaori à savoir lire en lui, d’autant plus qu’il ne pouvait plus se faire berner par les attitudes de son ami.  

 

- Dis-moi la vérité.  

 

Ryo était déchiré : Kaori lui avait demandé de garder le secret de son départ mais Umi ne le lâcherait pas. De plus, s’il était préparé, il serait plus apte à aider Miki le moment venu et elle en aurait besoin. Il poussa un soupir profond et jeta sa cigarette.  

 

- Elle part, Falcon. Elle veut quitter cette vie pour pouvoir vivre celle que je ne peux pas lui donner.  

 

- Et cette comédie…  

 

- N’en est pas une. Je ne joue pas avec ses sentiments. Elle m’a demandé le laps de temps avant son départ pour vivre notre histoire et ne pas avoir de regrets.  

 

- Quand part-elle ?  

 

- Dans sept semaines, jour pour jour. Falcon, elle ne veut pas que ça se sache. Garde cela pour toi.  

 

- Très bien.  

 

Falcon se tut mais néanmoins Ryo sentit qu’il attendait encore quelque chose. Alors Ryo lui dit ce qu’il avait sur le coeur :  

 

- Ca me tue de la laisser partir mais son bonheur passe avant tout. Sur ce, il faut que je te laisse : elle va finir par se demander ce qui me prend autant de temps.  

 

Il rentra et sauva sa moitié d’un bombardement intensif de questions, l’emmenant hors du café ainsi que Mick qui n’avait plus pipé mot. Il digérait la nouvelle : la page devait être définitivement tournée maintenant. Sa Kaori était entre de bonnes mains. Ils rentrèrent chacun chez eux.  

 

Kaori prépara un déjeuner rapide puis ils vaquèrent à leurs occupations. Ménage pour l’une, lecture pour l’autre… Certaines habitudes ont la vie dure, surtout quand elles permettent de mater l’autre en toute impunité. Vers 17h, Ryo obligea Kaori à ranger tout son équipement et lui enjoignit d’aller prendre un bain puis de rester cloîtrée dans sa chambre jusqu’à ce qu’il vint la chercher. Elle avait objecté mais il lui avait rappelé qu’elle lui avait promis sa confiance. Elle abdiqua.  

 

Elle se plongea dans un bain chaud, en profitant pour se détendre. Elle se souvint de sa matinée chargée en émotions : du baiser tendre au réveil aux baisers sulfureux échangés dans l’entrée qui l’avaient laissée émerveillée mais aussi frustrée, de sa séance shopping pleine d’audace, de la révélation de leur relation à leurs amis… En temps normal, elle aurait été mortifiée par tout ce déballage mais là, elle savait qu’elle n’avait pas le temps… A cette pensée, les larmes lui montèrent aux yeux et elle se rendit compte qu’il lui serait plus difficile qu’elle ne le pensait de partir.  

 

Elle entendit du bruit dans la chambre de Ryo et se demanda ce qu’il faisait. Elle aurait aimé aller voir mais elle lui avait fait une promesse. Elle s’y tiendrait. Au bout d’un moment, elle sortit de l’eau et se sécha, puis après avoir glissé et attaché la serviette autour d’elle, elle sortit. Elle s’enferma dans sa chambre. Elle prépara les vêtements qu’elle avait achetés ainsi que le cadeau de Ryo. Lorsqu’elle fit glisser la serviette, elle ne put s’empêcher de se regarder dans le miroir et de se poser mille questions. La trouverait-il belle, désirable ? Serait-elle à la hauteur de ses attentes ? Est-ce que ce soir serait LE grand soir ? Elle rougit de ses pensées. De honte, elle retourna le cadre qui abritait la photo de son frère contre le meuble. Elle se sentait exposée.  

 

- Et si tu commençais par t’habiller, idiote…  

 

Alors elle enfila une à une les pièces sans se regarder de peur de craquer et de tout enlever. Au final, elle se trouva assez jolie. Elle entendit soudain la douche se mettre en route et sourit en se disant que lui aussi lui sortirait peut-être le grand jeu… Il fallait qu’elle se dépêche un peu. Elle se maquilla légèrement, juste assez pour faire ressortir ses yeux et ses lèvres. Lorsqu’elle fut prête, elle s’allongea sur le lit dans le noir et tenta de ralentir les battements de son coeur qui redoublèrent lorsqu’on tapa doucement à la porte… elle sourit : on… Ryo, qui d’autre. Elle se leva, lissa sa robe, attrapa un châle et sa pochette et alla ouvrir.  

 

- Bonsoir Mademoiselle, j’ai ouï dire qu’une princesse vivait ici ?  

 

Elle resta un moment le souffle coupé. Il était tellement beau dans son smoking. Il avait un léger sourire aux lèvres, ses yeux brillaient d’une lueur douce et sensuelle. Il avait même tenté de discipliner ses cheveux. Kaori n’avait qu’une envie : y glisser les doigts et les ébouriffer, sentir leur douceur entre ses doigts et… Elle stoppa le cours de ses pensées, les joues rosies. Voyant son émoi, Ryo lui tendit son bras et elle s’y accrocha avec plaisir.  

 

Quelle troublante sensation que d’avoir la femme de ses rêves à son bras en sachant qu’on allait en profiter toute la soirée… Ryo se délectait de la chaleur qui émanait de son corps, de l’odeur léger de son parfum et de la sensation de sa main sur son bras.  

 

- Alors où va-t-on ?, demanda-t-elle d’une voix légèrement tremblante. Il ouvrit la porte de leur séjour et lui dit :  

 

- Ici, à la maison.  

 

Kaori resta pétrifiée dans l’entrée de la pièce. Les lumières étaient éteintes mais des dizaines de bougies et de lumières d’ambiance étaient placées stratégiquement pour assurer un éclairage doux mais suffisant. La table avait été dressée pour deux, trois bougies y étaient installées ainsi qu’un soliflore orné d’une rose rouge et d’une…  

 

- Immortelle. Ryo, tu as fait tout cela pour moi ?, lui demanda-t-elle en se tournant vers lui.  

 

Il acquiesça. Il ne pouvait articuler un mot. Il avait devant lui la plus jolie femme qu’il ait jamais vue. Elle portait une robe noire qui dévoilait sa nuque jusqu’au sommet de ses épaules, le décolleté n’était pas profond mais suffisamment suggestif. Le reste de la robe soulignait ses courbes et donnait l’envie de poser ses mains sur ce corps magnifique. La robe n’était pas outrancièrement courte, juste assez pour pouvoir profiter de la vue de ces magnifiques jambes parées de soie noire. Il eut chaud, très chaud d’un coup…  

 

Les larmes aux yeux, elle se jeta dans ses bras et l’embrassa. Il la serra contre lui et lui rendit son baiser sans essayer d’enflammer les choses mais c’était sans compter sur la fougue de sa partenaire. Très vite, leurs langues s’entremêlèrent. Kaori, ne résistant plus, passa les doigts dans les cheveux de son compagnon. C’était comme elle le pensait : doux et soyeux. Cette caresse fit gémir Ryo, cela ajouté au fait qu’elle se serrait sans retenue sur lui. Lui avait glissé ses mains dans le dos remontant jusqu’à sa nuque. Il fit glisser ses doigts sur ses épaules, provoquant un brasier sur leur passage. Leurs gémissements se répondaient et les excitaient mutuellement. Ryo perdait complètement le contrôle : elle le rendait fou.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit et Saeko entra dans la pièce. Prise dans son élan, elle bouscula le couple.  

 

- Oh pardon. Mais...euh… O mon Dieu je suis désolée, bafouilla-t-elle, rouge de confusion. Ryo se releva tenant par la main Kaori. C’était bien la première fois qu’il voyait Saeko dans cet état. Il s’en serait amusé s’il n’était pas aussi frustré d’avoir été coupé.  

 

- Bonsoir Saeko. Ca t’arrive de prévenir avant de débarquer chez les gens ?  

 

- Je ne m’attendais pas à ça !, dit-elle avec son doigt faisant un va et vient entre les deux amants.  

 

- Là n’est pas la question. Il faudra que tu perdes cette mauvaise habitude… et préviens ta sœur par la même occasion.  

 

- D’accord, d’accord, répondit-elle en reprenant contenance.  

 

- Ryo, j’aurai besoin…  

 

Kaori s’interposa entre les deux. Saeko avait un tel pouvoir sur lui qu’elle avait bien peur qu’elle ne gâche la seule Saint-Valentin qu’elle aurait avec l’homme de sa vie.  

 

- C’est non, Saeko. Pas ce soir ! Arrête de lui faire du rentre-dedans pour obtenir son aide.  

 

- Mais il n’y en a que pour quelques heures…  

 

- Tu as entendu Kao, Saeko. c’est non. Ne compte pas sur moi ni ce soir ni dans les semaines à venir sauf urgence réelle. Je te ferai signe si un jour je veux me remettre à ta disposition. Maintenant je vais te prier de nous laisser terminer notre soirée.  

 

Il la prit par bras et la conduisit jusqu’à la porte.  

 

- Tu connais le chemin que ce soit pour sortir ou aller chez ta sœur. Alors à bientôt !  

 

Il referma la porte, laissant Saeko médusée. Lorsqu’il croisa le regard pétillant de Kaori, il éclata de rire suivi de sa compagne. Se calmant, il s’approcha d’elle de sa démarche féline. Mais alors qu’elle s’attendait à reprendre là où ils en étaient restés, il lui prit la main et la conduisit vers la table. Faisant taire son dépit, la jeune femme le laissa mener la danse. Il leur servit un repas délicieux dont il s’avoua de suite non coupable. Ils le dégustèrent en toute quiétude, parlant peu, appréciant simplement la compagnie de l’autre.  

 

A la fin du repas, Ryo s’absenta quelques minutes et, lorsqu’il revint, Kaori, qui avait allumé la platine, l’invita à danser. Il l’enlaça avec plaisir et laissa la musique guider leur pas. Lorsque la chanson prit fin, Ryo s’écarta d’elle et la guida à nouveau vers la table :  

 

- Tout bon repas se termine par un dessert. Ne bouge pas, je reviens.  

 

Kaori attendit aussi patiemment que sa nervosité grandissante le lui permettait. Elle n’en pouvait plus d’attendre le moment fatidique, magique, tant attendu - et elle aurait trouvé bien d’autres qualificatifs encore- où elle pourrait enfin retrouver les bras de son homme et atteindre l’apogée sensuelle avec lui. Elle rougit à cette pensée. C’est ainsi que Ryo la trouva en revenant de la cuisine. Il posa une assiette devant elle.  

 

- Mais toi ?  

 

Il lui sourit énigmatiquement et s’assit à côté d’elle. Sans avoir le temps de réagir, elle se retrouva sur ses genoux et le vit lui tendre une cuillère. Son estomac se noua. Elle sentait sa main caresser tendrement le bas de son dos, son torse se levait régulièrement et frottait contre sa poitrine, faisant se dresser les pointes de ses seins, et, lorsqu’elle leva le regard vers son visage, elle fut happée par son regard de braise.  

 

Ryo se pencha vers elle et l’embrassa légèrement, juste un effleurement. Puis il prit un morceau du gâteau et lui proposa. Elle ouvrit des lèvres tremblantes et les referma sur la cuillère. Puis elle imita son geste et lui donna un morceau du gâteau. Ils recommencèrent. Ryo posa soudain la cuillère et plongea la main dans sa poche en tirant un petit paquet.  

 

- C’est pour toi. J’espère que ça te plaira, lui dit-il d’une voix grave.  

 

Kaori prit le paquet et l’ouvrit lentement. C’était un petit écrin. Son coeur arrêta de battre un instant et elle l’ouvrit. Un magnifique pendentif pendait au bout d’une chaîne en or blanc.  

 

- Il est magnifique, Ryo. Tu n’aurais pas dû.  

 

Elle sentit son corps se détendre contre le sien.  

 

- Regarde, si tu l’ouvres ici, tu pourras mettre les photos des personnes que tu aimes. J’y ai déjà mis quelqu’un d’ailleurs.  

 

Kaori regarda et retint son souffle, les larmes aux yeux : une photo de son frère adoré. Elle déposa un baiser sur les lèvres de son amant. Elle passa le collier.  

 

- Merci, Ryo. Je… tiens, c’est pour toi.  

 

Elle lui tendit un petit paquet. Il cessa de caresser son dos à regrets et défit le papier cadeau. Elle lui avait acheté un nouveau portefeuille. Il l’ouvrit et regarda les pochettes : il trouva à l’intérieur un trèfle et une immortelle séchés entrelacés. Il refoula les larmes qui lui montaient aux yeux.  

 

- Garde le toujours près de ton coeur : il est pare-balles, lui dit-elle doucement. Il la dévisagea.  

 

- J’ai réussi à dégotter des petites plaques de Kevlar que j’ai insérées dans les doublures.  

 

- Astucieux. Merci. Et si on finissait ce gâteau ?  

 

Elle acquiesça et lui donna un morceau. Il posa à nouveau sa main dans le bas dans son dos et dessina des ronds. Il la sentait frémir, il voyait ses lèvres s’entrouvrir légèrement et ne rêver que de retrouver leur chaleur. Traîtreusement mais discrètement, il s’arrangea pour qu’elle rate son coup à la dernière cuillère. Le morceau rippa sur les lèvres de Ryo, laissant une traînée de chocolat, et tomba par terre. Mortifiée, Kaori se confondit en excuses. Il la regarda sérieusement :  

 

- Qui salit nettoie.  

 

- Je suis désolée. De suite, attends..., bafouilla-t-elle. Elle attrapa une serviette et se tourna vers lui mais il la lui enleva des mains :  

 

- Sans les mains, murmura-t-il d’une voix rauque. Il plaça les mains de Kaori sur son épaule et sa deuxième main sur la cuisse de la jeune femme juste à la lisière de la robe, infligeant à sa cuisse le même traitement qu’à son dos.  

 

Kaori ne savait plus où donner de la tête, trop de sensations l’assaillaient en même temps. Elle se mordit la lèvre inférieure, ce que Ryo trouva fort sensuel, puis se pencha doucement vers lui et l’embrassa doucement. Il répondit à son baiser mais, à son plus grand regret, elle s’écarta. Il la sentit inspirer profondément et vit se pencher vers lui. Sa langue traça le sillon de chocolat et remonta jusqu’à sa bouche. Il gémit de plaisir. Elle s’écarta et le regarda. Ce qu’elle vit l’enivra.  

 

- Attends, il y en a encore.  

 

Elle réitéra le traitement et quand elle posa ses lèvres, il les captura et l’emmena dans un baiser brûlant, très vite approfondi. Lorsqu’ils se séparèrent, ils se regardèrent intensément, évaluant les envies de l’autre.  

 

Ryo se leva et la prit par la main. Il souffla une à une les bougies sur le passage et emmena sa dulcinée à l’étage. Arrivés devant la porte de sa chambre, il prit ses deux mains et la tourna vers lui.  

 

- Tu es sure que tu veux franchir le pas ce soir ? Je pourrai comprendre que ça aille trop vite pour toi.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux et soutint son regard.  

 

- Si tu ne me laisses pas entrer, je te fais une visite nocturne.  

 

A la lueur de désir qui traversa ses yeux, elle se dit que l’idée ne lui aurait pas déplu. Il la prit par les épaules et la retourna. Il déverrouilla la porte sans l’ouvrir.  

 

- Tu me fais confiance ?  

 

- Oui, souffla-t-elle fébrilement.  

 

- Alors ferme les yeux.  

 

Il posa ses mains sur ses yeux et délicatement la guida. Elle fit quelques pas et entendit la porte se refermer délicatement. Il déposa un baiser au creux de sa nuque qui la fit tressaillir de la tête aux pieds.  

 

Il retira ses mains et se mit à côté d’elle. Il était anxieux et voulait voir son visage.  

 

- Tu peux ouvrir les yeux.  

 

Là il sut qu’il avait eu raison et qu’il connaissait bien SA Kaori. Elle porta la main à sa bouche tout en regardant la pièce autour d’elle.  

 

- Ryo, c’est… je ne trouve pas les mots pour te dire…  

 

Il s’avança et la prit dans ses bras. Il se fichait des mots : il savait. Il suffisait de la regarder : les larmes aux yeux, les joues rosies par la surprise et le plaisir, la myriade d’émotions qui passaient sur son visage et dans ses yeux. Il savait… 

 


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