Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 04-01-19

Mise à jour: 17-01-19

 

Commentaires: 14 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Comment trois mots peuvent changer une vie

 

Disclaimer: Les personnages de "L'annonce" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L''annonce

 

Chapitre 10 :: chapitre 10 bis

Publiée: 15-01-19 - Mise à jour: 15-01-19

Commentaires: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Petite erreur à la précédente publication il fallait lire chapitre 9 au lieu de 10. Donc voici le vrai chapitre 10. MErci pour vos commentaires qui me font très plaisir. Bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12


 

Chapitre 10  

 

Kaori était accoudée au garde-corps sur le toit de l’immeuble. Elle observait la nuit tokyoïte, ses gratte-ciels éclairés, le bal des phares des voitures qui contrastaient avec le noir du ciel. Sa dernière nuit dans cette ville… Elle avait l’impression que les trois derniers jours avaient filé à la vitesse de la lumière. Elle n’avait pas quitté l’appartement, préférant s’imprégner de tout ce qui en faisait leur chez-eux. Elle avait besoin de souvenirs, d’odeurs, de contacts. Elle se disait qu’elle devait avoir l’air idiot à toucher tout ce qui l’entourait mais jamais Ryo ne se moquait d’elle. Il lui avait laissé de l’espace sortant régulièrement se balader. Il l’avait aussi aidée à se créer des souvenirs plus insolites dans certaines pièces et elle rougit à ces souvenirs, un léger sourire aux lèvres.  

 

Son avion décollait dans quelques heures. Elle aurait bien eu besoin de quelques heures de sommeil mais n’avait pas réussi à rejoindre Morphée. Après tout, avec les quinze heures de vol qu’elle allait affronter, elle aurait tout le loisir de dormir. Ryo dormait. Ils s’étaient aimés une dernière fois avec tout le désespoir d’un lendemain qu’ils savaient solitaire. Kaori avait pleuré dans ses bras après qu’il l’eut amenée une nouvelle fois au comble du bonheur. Il l’avait tenue longtemps puis s’était endormi, pas elle.  

 

Il avait été si patient avec elle, si compréhensif, il lui avait donné ce qu’il avait de meilleur, lui apportant calme et confiance quand elle en avait eu besoin. Pourtant elle sentait qu’au fond de lui tout n’était pas aussi simple. Elle se doutait qu’elle l’avait secoué ces dernières semaines et que les semaines à venir seraient aussi difficiles pour lui que pour elle. Elle s’en voulait mais que pouvait-elle faire maintenant ? Elle avait pris sa décision ce treize février et elle devait maintenant assumer. Elle baissa la tête sentant les larmes affluer. C’était tellement dur.  

 

- Kao, que fais-tu là ? Tu vas attraper froid.  

 

Elle se tourna vers lui, surprise. Il s’approcha d’elle et mit une couverture autour d’elle. Dès qu’il s’était réveillé et qu’il avait vu qu’elle n’était plus dans le lit, il avait su qu’il la trouverait là. Elle avait passé un de ses pulls mais la nuit était vraiment fraîche et elle ne portait que ça.  

 

- Je n’arrivai pas à dormir. Alors je suis montée ici.  

 

Il l’entraîna vers l’escalier mais, contre toute attente, il s’arrêta et s’assit par terre. L’attirant vers lui, il la fit s’asseoir entre ses jambes, posant la couverture sur eux. Pendant de longues minutes, ils restèrent ainsi silencieux. Ce fut Kaori qui brisa le silence.  

 

- Quand on regarde les étoiles, on a l’impression que rien ne peut se passer, que tout est immuable. Je me sens tellement sereine quand je regarde ce ciel.  

 

Elle jeta un œil vers lui. Il ne dit rien mais l’écoutait. Son pouce caressait son bras lentement.  

 

- Demain soir, je serai dans une ville que je ne connais pas, où tu ne seras pas et je ne suis pas sure de pouvoir trouver un coin de ciel étoilé pour me remémorer tout cela. J’avais la certitude que je passerai toute ma vie ici à tes côtés, aussi immuable que ce ciel. Et ce matin, je m’en vais. Je voudrais tellement que cette nuit ne se termine jamais, pouvoir rester ici dans tes bras à regarder ce magnifique ciel étoilé.  

 

- Kaori, tu emporteras tout cela avec toi dans ta mémoire, dans ton coeur et avec un peu de chance…  

 

Il glissa la main sous son pull sur son ventre. Elle posa sa main sur la sienne, émue, pleine d’un espoir insensé à ses yeux.  

 

- Tu aimerais que…  

 

- Kaori, je veux ton bonheur. Si avoir mon enfant te rend heureuse, alors j’aimerai que tu sois enceinte.  

 

Il ne pouvait lui dire la vérité, que oui il aimerait avoir un enfant d’elle, le voir grandir et pouvoir l’aimer autant qu’il aimait sa mère. S’il le lui disait, elle ne referait jamais sa vie, elle ne partirait peut-être même pas loin de cette vie, loin du danger qu’il représentait pour elle.  

 

Kaori acquiesça. Ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre mais à quoi d’autre pouvait-elle s’attendre ?  

 

- Ryo, si je suis enceinte, tu veux que je te prévienne ?  

 

- Non, je ne peux pas faire partie de sa vie.  

 

- D’accord.  

 

Il avait bien fait de se préparer à ce genre de questions. Au moins il pouvait contrôler ses émotions en lui répondant. Elle était déçue, il le voyait bien. Malgré tout, il ne pouvait enlever sa main de là où elle était. Il ne pouvait s’empêcher de se dire que ce serait peut-être… non ce serait le seul contact qu’il aurait avec son enfant, s’il existait. Il laissa son esprit vagabonder et imaginer Kaori enceinte, son ventre plat s’arrondir, sentir ce petit bout d’eux sous sa peau veloutée. Il se secoua mentalement.  

 

- Ryo ?  

 

- Oui, Sugar ?  

 

- Promets-moi de ne pas sombrer., murmura-t-elle d’une voix douce.  

 

- Tu m’as déjà fait promettre de ne pas mourir trop tôt…, éluda-t-il.  

 

- Ryo, promets-moi. Je ne peux pas partir en me disant que l’homme que je connais et que j’aime puisse disparaître.  

 

Il ferma son coeur aux mots qu’il venait d’entendre. Il ne pouvait pas les laisser entrer, sinon il changerait d’avis et ne la laisserait pas partir. Elle devait partir pour elle, pour eux deux peut-être.  

 

- Je ferai mon possible. Toi, promets-moi de faire attention à toi et de ne pas mettre ta vie en danger inutilement.  

 

- Promis.  

 

Ils restèrent là jusqu’à ce que le soleil se lève, dans les bras l’un de l’autre. Puis Kaori se prépara pour partir. Ils avaient convenu qu’elle prendrait un taxi pour éviter les effusions sentimentales à l’aéroport. Peu avant l’arrivée du taxi, ils se retrouvèrent dans l’entrée. Ils se sentaient un peu gauches l’un face à l’autre. Ryo sortit de sa poche le billet d’avion et le tendit à Kaori. Celle-ci hésita un peu avant de le prendre.  

 

- Alors ça y est ?  

 

- Oui, on est le 4 avril.  

 

- Je sais. Ce que je voulais dire, bafouilla Kaori, c’est que nous deux… s’est terminé.  

 

Il lui releva le menton pour qu’elle le regarda droit dans les yeux. Il essaya de mettre toute la détermination possible dans son regard pour qu’elle en puise un peu et soit forte.  

 

- On le savait depuis le départ, Kaori. Sept semaines, c’est ce que tu voulais.  

 

- Alors c’est tout ce que ça a été pour toi : une espèce de contrat qu’on a passé ?  

 

- Non, j’ai été sincère avec toi mais on savait que ça s’arrêterait.  

 

Elle acquiesça. Ils entendirent le taxi se garer devant chez eux. Elle le regarda les larmes aux yeux : elle ne voulait pas que ça se finisse comme cela. Comme s’il avait lu dans ses pensées, il l’attira vers lui et posa sa bouche sur la sienne. Leur baiser fut tendre. Ils se séparèrent et Kaori s’approcha de lui et posa son visage dans son cou. Il l’enlaça et lui donna la chaleur dont elle avait besoin.  

 

Ils se séparèrent assez vite et Kaori sortit. Il la vit donner sa valise puis s’installer dans le taxi après un dernier regard en arrière. Le chauffeur regagna sa place derrière le volant. Soudain, Ryo sortit en courant de l’entrée et gagna le taxi. Il posa la main sur la vitre, il avait l’air désemparé. Instinctivement, Kaori posa la main sur la sienne au travers. Elle se retrouva alors un an en arrière sur ce fameux bateau. Les larmes coulèrent sur son visage. Soudain, le visage de Ryo s’éclaira d’un léger sourire et elle lui répondit. La dernière image qu’ils auraient l’un de l’autre. Le taxi démarra et disparut vite au coin de la rue.  

 

Ryo était encore là cinq minutes après, l’air sombre, quand Mick approcha. Il posa la main sur l’épaule de son ami en soutien.  

 

- Ca y est, elle est partie ?  

 

- Oui., répondit Ryo laconiquement.  

 

- Comment tu te sens ?  

 

- Je viens de laisser partir la femme de ma vie. Comment crois-tu que je me sentes ?  

 

- Coure-lui après, va à l’aéroport, empêche-la de prendre cet avion.  

 

- Non, Mick. Parce que je l’aime trop pour lui laisser continuer à gâcher sa vie avec moi.  

 

Ryo tourna les talons et rentra chez lui. Il claqua la porte sur son passage, signe qu’il voulait être seul. Mick resta là quelques minutes encore puis repartit chez lui serrer sa femme contre lui.  

 

Quelques heures plus tard, un avion prenait son envol de l’aéroport Narita transportant à son bord une femme brisée espérant emporter avec elle un passager clandestin, seul vestige d’un amour impossible.  

 

 


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