Chapitre 2 :: provocations

Publiée: 06-11-04 - Mise à jour: 24-05-07

Commentaires: v'là le deuxième chap! Soyez honnète svp car je doute ! bisous

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« Ben alors c’est aujourd’hui ou pour demain ?  

Je descendis des escaliers pour le rejoindre. Le regard de mon partenaire voyageait de bas en haut. Je souris intérieurement, mes efforts étaient enfin récompensés, certes ce n’est qu’un simple regard, mais cela me suffisait amplement pour le moment. Simple regard ? En tant que femme et étant amoureuse de lui ce regard parlait beaucoup plus qu’il ne voulait en dire. Il y a des regards qui ne trompent pas ! Son regard semblait envoûté, chargé de désir, fiévreux ce qui provoqua en moi une décharge électrique : un tel regard de celui qu’on aime et ça vous change ! Je me sentais belle et désirable grâce à son regard, heureuse d’avoir capté son attention même si ce n’était que pour quelques secondes.  

Mon partenaire adoré commençait à s’impatienter : son estomac criait famine ! Ce sont un des rares moments intimes où j’ai l’impression d’exister pour lui. Oui, il me regarde moi et non la cliente ou ces bimbos médiatisés. Curieusement, j’adorais le voir gesticuler dans tous les sens avec ce regard de petit garçon.  

« Ryo calme-toi ! C’est bientôt prêt !  

- Mouais !!!  

- Tu sais que tu es mignon avec ta mine boudeuse ?  

Ryo me dévisagea étonné. Et moi, je me surpris moi-même ! Il faut dire qu’il avait une image de moi comme étant timide. J’avais peur de le choquer, mais vu sa réaction, j’avais envie de rire : il me regardait incrédule avait la bouche grande ouverte. Il était marrant avec cet air, je souris et lui servit son repas. Au moment où il prit son assiette, je lui murmurai à l’oreille :  

« Je l’ai préparé avec amour !  

Je lui fis un clin d’œil et m’assis en face de lui. Curieusement, il fixait son assiette :  

« Qu’est-ce qu’il y a, Ryo ?  

- Rien ! Je me demande pourquoi tu étais de bonne humeur ?  

- ah ? Ben... Parce que tu es là ! Et aussi parce que je veux te montrer une autre facette de moi !  

- ah ? Comment ça ? Ha oui tu t’es déguisée en femme !  

- Laisse tomber !  

« Mais qu’est-ce qui m’a pris ? Comment ai-je pu penser qu’il voudrait connaître celle qui sommeille en moi. »  

Je m’apprêtais à quitter la pièce une nouvelle fois découragée et blessée, quand Ryo me retint par le bras :  

« Kaori, ne t’en vas pas ! »  

Sa voix était douce et sincère, mais je ne me retournai pas. Je voulais que ce soit lui qui fasse un pas pour une fois. Comme s'il lut dans mes pensées, il m’attira contre lui. Je me trouvais à présent dans ses bras. Le simple fait de sentir son corps contre le mien me fit frissonner. Rien, que de sentir sa main sur mon dos nu me fit mourir d’envie. Oui, j’avais envie de ce contact, envie de lui, envie de ce fruit défendu ! Pendant tout ce temps, je m’étais contentée d’une relation de travail, d’une relation amicale aujourd’hui je désirais plus. Mon cœur lui avait succombé au premier regard, mon corps n’attendait que ça ! Après tout, comment rester de marbre face à lui ?  

« Ryo...  

Son souffle au creux de mon cou me fit gémir. Je tentais tant bien que mal de me contrôler. Je tentais d’étouffer mon volcan qui grondait en moi. Qu’est-ce qui m’avait prise de mettre une robe à dos nu ? Je pouvais sentir ses caresses sur ma peau, je me sentais vertigineuse tellement je m’y sentais bien. Je relevai la tête pour croiser les yeux de mon partenaire, je plaquai ma main dans sa nuque pour la caresser et j’approchai mes lèvres des siennes :  

« Ryo, je t’.... »  

Le téléphone sonna à ce moment-là. Ryo et moi mirent fin à notre étreinte. Et je partis à contre cœur répondre au téléphone :  

« Allo ? Seako !  

- Bonjour Kaori ! Ryo est là ?  

- RYO C’EST POUR TOI !  

Je passai donc le combinais à mon partenaire. C’est fou, j’avais froid depuis qu’on avait mis fin à notre étreinte. Je me frottai les bras comme pour me réchauffer. Tout à coup, je sentis quelque chose m’envelopper.  

« Un gilet ?  

- j’ai vu que tu avais froid !  

- Merci ! dis-je déçue.  

Décidément, il n’y comprend rien. Ce n’est pas de ce satané gilet dont j’ai besoin, mais de lui, de sa chaleur.  

« Ryo...  

Mon partenaire avait les yeux plongé dans ces torchons de magazines. Je soupirai. Puis j’eue une idée. Je m’assis à ses côtés et allumai la télé. Justement, on passait un amour à New York.  

« Tu ne peux pas poser tes magazines une fois ?  

- Mais...  

- Ryo, s’il te plait, une soirée juste toi et moi, pas de revues érotiques, pas de cabarets, pas de bars, juste toi et moi !  

- D’accord !  

Au d’un moment, je sentis le bras de Ryo autour mon cou. Je saisis l’opportunité de me blottir contre lui et j’y déposai ma tête sur son torse. J’entendais son coeur battre à vif allure.  

« T’as peur de moi ?  

- hein ?  

- as-tu peur de ce qui pourrait se passer entre nous à ce moment précis ?  

- Et qu’est-ce qui pourrait se passer ?  

- A toi de me le dire ?  

Nous nous défions du regard. Ryo venait s’allonger sur le canapé sur le dos, bras derrière la nuque et continuait me défier. Moi je m’étais tournée vers lui toujours assise, le bras sur le dossier du canapé, ma main soutenant ma tête, me donnant ainsi un air pensif. Je pourrais le contempler indéfiniment, tellement je l’aime. Ryo semblait non seulement me narguer du regard, mais aussi par la parole :  

« Alors partenaire allez-vous enfin vous dévoiler ?  

- Et pourquoi moi, partenaire ?  

- La femme propose l’homme dispose !  

- Ha je vois !  

- Que ressens-tu pour moi Ryo Seaba ?  

Ryo se leva brusquement :  

« Je vais me coucher ! »  

Mais je le retins par le bras. Je pris son arme et lui la tendit. Ryo la prit et je la braquai sur moi. Ryo ne comprit pas pourquoi, je m’approchai de lui en tenant l’arme sur ma poitrine :  

« Kaori mais qu’est-ce que tu fais ? Me demanda t-il affolé  

- C’est pourtant simple ! Peux-tu vivre sans moi ? Es tu heureux de ces non-dits ? Parce que moi je ne le suis pas !  

- Ecoute Kaori, tu comptes beaucoup pour moi, mais je ne peux pas te donner ce que tu attends !  

Je reçus un poignard en plein cœur. Il ne m’aimait pas comme je le voulais. Pourtant certains faits montre le contraire. Alors pourquoi ? Je tentais de refouler mes larmes et lui demanda comme un supplice :  

- Alors tue-moi !  

- Quoi ?  

- Tu ne peux pas m’empêcher de t’aimer et si tu me demande ça, demande-moi d’arrêter de respirer ce serait pareille !  

- Kaori...  

- Aime-moi au grand jour ou tue-moi !  

Ryo me fit lâcher l’arme et s’approcha de moi, il s’apprêtait à me gifler quand enfin il m’enlaça presque sauvagement et m’embrassa. Entre deux baisers langoureux et passionnés et il me murmura.  

« Tu vas me rendre fou ! J’ai lutté pendant toutes ces années contre ce sentiment qui m’animait et toi en cinq minutes tu me fais perdre mon contrôle ! »  

Les larmes aux yeux, je déserrai notre étreinte. C'est en le regardant droit dans les yeux et la voix que je lui sis :  

" Je t'aime, Ryo!  

- Je t'aime, Kaori! Je suis fou de toi!" 

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