Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prose

 

Auteur: lady Gaby

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 10 chapitres

Publiée: 22-09-04

Mise à jour: 06-09-09

 

Commentaires: 66 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: Depuis le mariage de Miki, alors que tout laissait supposer que la relation de Ryô et Kaori allait évoluer, Kaori et Ryô s'insupportent. Par ailleurs, le premier amour de Kaori resurgit. la jeune femme, déjà bien vulnérable face à un Ryô blessant et indifférent, est en proie à ses tourments suite à ces retrouvailles.

 

Disclaimer: Les personnages de "L'Amour, désirs corps et âme" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Amour, désirs corps et âme

 

Chapitre 6 :: Chapitre 6 : la raison contre le coeur

Publiée: 24-03-08 - Mise à jour: 24-03-08

Commentaires: Coucou, Je dois avouer que je ne m'attendais à ce que le chapitre 5 ait autant de succés! ça fait plaisir! Le poème apparaissant dans ce chapitre a pour auteur moi-même. Ce poème reprèsente les tourments, la peur de Kao, c'est son coeur qui s'exprime. J'espère que vous l'aimerez autant que le 5.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

J’ai peur de mes mots  

J’ai peur de tes gestes  

De ne pas savoir faire comme il faut  

Pour que tu restes  

 

J’ai peur de tes mots  

J’ai peur de mes gestes  

De ne plus pouvoir me contenter d’eau  

Si je reste…  

 

Je me réveillai avec une sensation étrange de vide en moi. D’ailleurs mon esprit s’interdisait de réfléchir, encore moins de penser. Il ne fallait pas que je pense sinon ma première pensée serait pour… Comment s’appelait-il déjà ? Oui, je savais son nom, mais je voulais oublier des traits de son visage jusqu’aux lettres de son prénom. Les larmes me montèrent aux yeux. Non, je ne devais pas penser à lui, surtout pas.  

 

Ryô Seaba…  

 

Je me mordis la lèvre inférieure. Pourquoi ? Pourquoi avoir réagi de la sorte ? Je me levai. Je ne portais qu’une nuisette qu’Eriko m’avait prêtée. Il faudrait peut-être que je retourne à l’appartement, je ne voudrais abuser de l’hospitalité de mon amie. Je secouai la tête, signe d’incompréhension totale. Je n’arrivai pas à me suivre : un coup, je ne voulais plus le voir et la fois suivante, je suis prête à revenir à l’appartement.  

 

Pathétique, ma pauvre !  

 

Je me dirigeai vers la salle de bain. Je m’observai quelques secondes dans le miroir. Quelque chose avait changé dans mon regard, mais quoi ? Je n’arrivai pas à mettre le doigt dessus. C’est curieux comme sensation, d’avoir l’impression de tout faire par automatisme, d’avoir l’impression d’avoir quitté son corps.  

 

Je griffonne des mots  

Sans importance  

Tels que : je me mens, je le sais !  

Tels que : je t’aime  

Je ne sais ce que j’écris  

Ca n’a pas de sens  

Je rature le faux  

Pour nier l’évidence  

Ce comme quoi j’ai besoin de toi  

Je ne sais plus faire semblant  

Dire que j’appréhende le prix  

De la délivrance  

 

Je retirai la nuisette en la faisant glisser le long de mon corps, formant ainsi une flaque de soie sur le sol. J’entrai dans la cabine de douche, actionnai l’eau à température froide pour me réveiller. Je me savonnai énergiquement le corps, fit mousser mes cheveux et je me rinçai rapidement. J’avais décidé de ne pas me laisser abattre. J’avais eu une vie avant Ryô, j’aurais une vie après lui.  

 

Notre entrefaite me revint en mémoire. J’avais honte, honte de m’être livrée, honte m’être emportée, honte de m’être dévêtu, même si ce n’avait été que trois malheureux boutons. C’était qu’il m’avait tellement rabaissée que je voulais lui clouer le bec, c’était un peu désespéré comme acte, certes, mais pas plus qu’un homme qui fuit l’évidence. Pourquoi lui ai-je dit que je l’aimais ? Je me surpris à vouloir ne plus jamais le croiser.  

 

J’enfilai mes sous-vêtements, un slip et un soutien-gorge de couleur ambre, puis mon jeans et T-shirt à manches longues couleur rouge. Je passai mes mains dans mes cheveux que j’ébouriffai énergiquement. Je me brossai les dents et regagna la chambre d’amis pour y récupérer mon sac à main. Je me dirigeai vers la cuisine, fis la bise à Eriko qui prenait son petit déjeuné :  

 

- Ca va mieux ?  

- Comme tu vois ! Répondis-je sèchement.  

- Tu ne manges pas ?  

- Non, merci ! J’ai l’estomac noué !  

- Kaori, écoute… Tu m’as fait une sacrée peur hier en perdant connaissance dans la rue ! Qu’est-ce qui s’est passé ?  

 

Je me figeai en me servant un verre d’eau, je baissai la tête, mais ne répondis pas. Eriko se leva de sa chaise et vint à mes côtés :  

 

- Ryô ?  

- Oui ! (je lançai un soupir de déception) Je l’ai vu faire comme si de rien était… Encore et une fois de trop… (je me mis dos contre le levier, regardant devant moi) Depuis le mariage de Miki, j’avais espéré qu’il admettrait une bonne fois pour toutes qu’il puisse avoir des sentiments pour moi, tu parles ! J’ai l’impression qu’il s’est de joué de moi pendant tout ce temps ! il ne m’aime pas visiblement, et peut-être que moi aussi, je ne l’aime pas assez finalement!  

 

Je bafoue des mots  

Joue la nuance  

Tels que : tu es tout pour moi, tu le sais !  

Tels que : tu es mon dilemme  

Je ne sais ce que je dis  

Ca n’a pas de sens  

 

- Ces derniers temps, il se faisait plus distant, moins présent ! Il passait son temps à sortir avec Reika ou Saeko ! Il me trouvait des excuses pour ses absences et moi, j’avais besoin de lui, mais je croyais en ses excuses ! Je ne voulais pas me disputer avec lui pour ça ! Il a le droit de vivre sa vie, donc je ne disais rien ! Seulement, le jour de mon anniversaire, il m’a délaissée, alors qu’on s’était promis de toujours fêter nos anniversaires ensemble ! Mais bon, il est libre… Et je ne suis que sa partenaire, et il n’est qu’un ami dont seule une promesse qu’il a fait mon frère le lie à moi, rien de plus.  

 

Ma voix se brisa, ma gorge me fit un mal. Je tentais de ne pas pleurer. Mes yeux me piquèrent et des larmes ne tardèrent pas à venir. Je les essuyais d’un geste de colère. Si je pouvais m’arrêter de pleurer comme une gamine, quand il s’agit de lui !  

 

Il y a une semaine, je venais de fêter mes 25 ans, c’était pour cela que j’avais insisté pour passer la soirée avec lui, c’est pour cela que j’ai quitté l’appartement quand j’ai vu qu’il préféré passer sa soirée avec une autre, le jour de mon anniversaire.  

 

- Il passait son temps à me dire des trucs du genre : « on ne sera pas toujours là l’un pour l’autre » ou « un jour tu feras ta vie et moi la mienne », « il faut que tu commences à vivre sans moi », comme si je devais m’en aller, comme si il n’avait plus besoin de moi, comme si tout allait s’arrêter… Aujourd’hui, est-on encore quelque chose l’un pour l’autre ? c’est sûrement mieux ainsi !  

 

Ryô m’a toujours fait sentir que je n’avais pas ma place à ses côtés. C’est un homme, un homme de l’ombre, un homme qui plait à n’importe quelle femme, un homme qui, dès que je fais un geste ou dit quelque chose, prend la fuite, un homme qui ne m’aimera jamais comme une femme. Je soupirai, à ce constat. Finalement, j’ai aussi mes petites sécurités. Le voir me fuir, m’arrangeait, quelque part !  

 

Je prétends le faux  

Pour noyer l’évidence  

Telle que ne m’en veux pas  

Je ne peux plus faire semblant  

Dire que j’appréhende le prix  

De ma sentence  

 

Je fouillai mon sac et sortit mon portable. J’allumai mon portable et découvris avec une certaine peur, un SMS de Ryô. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu’en lisant ce message, ma relation avec Ryô arrivait à la croisée des chemins. Mon pouce resta sur le bouton sans appuyer, pendant une minute. Eriko me demanda inquiète :  

 

- Kao ?  

 

Je lui fis un sourire pour la rassurer et inspirai profondément avant d’appuyer sur le bouton :  

 

« Je n’ai VRAIMENT pas apprécié ta façon de me parler hier, pas plus que ton attitude ! Tu as tendance à oublier que je ne suis pas à ta propriété et à ta disposition. De plus, j’ai décidé que nos rapports seraient strictement professionnels, j’ai donc décidé de limiter nos rencontres puisque tu es toujours accrochée à moi ! Si tu espères plus venant de moi, sors de ma vie! Je n'ai pas besoin de toi! »  

 

Le coup de grâce ! Mes jambes tremblèrent. Je me glissai le long du radiateur, ramenant mes jambes à ma poitrine, tenant le portable dans ma main droite. Il était vraiment odieux, cinq ans c’était rien pour lui ? Voir sa réaction me peinait, mais pas parce que je pouvais pas l’accepter, mais parce qu’il me semblait que City Hunter ne s’en remettrait pas. Je continuai néanmoins la lecture du SMS, qui soit dit en passant était suivi, d’un autre.  

 

« Je refuse d’être le seul à m’en prendre plein la tronche, d’être celui à blâmer! Je tiens à préciser que je t’ai jamais dit je t’aime, donc je suis sincère quand je te dis que tu en aucun respect pour moi ! En cinq ans, tu n’as rien dis, alors pourquoi maintenant ? Je te l’ai déjà dit : NOUS SOMMES QUE PARTENAIRES ! Je prends de recul par rapport à toi, bises Ryô »  

 

Ma main posa le portable sur le sol. Eriko le prit à son tour et je pus voir ses yeux s’agrandir au fur et mesure de la lecture. Elle reposa le portable dans mon sac et vint s’asseoir à mes côtés :  

 

- Ryô est un con ! Une femme, comme toi, que ce soit l’amie, la partenaire ou l’amoureuse, il n’en a et n’en aura qu’une !  

- Qu’est-ce que j’ai fait ?  

- Kaori, tu ne vas pas culpabiliser pour lui ! Tu n’as rien fait, tu l’aimes et tu t’es contentée de non-dits et de ce que monsieur voulait bien te donner ! Tu ne l’as pas harceler, ni fait d’avances, tu ne l’as pas empêcher de vivre, Bon sang !!!  

- Je n’aurais jamais dû le lui dire !  

 

Je fuis ton regard  

Je ne t’entends pas  

J’ai peur de mes mots  

 

Je n’ai jamais osé les lui dire ces mots, depuis qu’on se connaît. Tout simplement parce que cela me faisait peur. Etant quelqu’un de fière et d’indépendante, j’avais peur de me montrer faible devant lui. Pleurer la mort de son frère c’est une chose, mais avouer à Ryô Seaba que je l’aime, qu’il a ce pouvoir sur moi de me rendre faible, que je n’ai jamais su comment réagir avec lui, c’était au-dessus de mes forces. Quand je vois la violence dont il fait preuve pour de simples mots, ça me conforte encore plus dans mon silence. Enfin, c’est silence brisé aujourd’hui… Je devrais en être soulagé, mais sa réaction me fait culpabiliser.  

 

- Laisse-le où il est !  

- De toute façon !  

 

Eriko me prit dans ses bras et me berça doucement. Dans mon esprit, l’envie de revenir en arrière se fit sentir. Je voulais lui dire que je ne pensais pas ces mots, que je ne savais pas ce qui m’avait pris, que je ne l’aimais pas et ne l’avais jamais aimé… Mentir pour me protéger de lui ! Si j’ai gardé le silence si longtemps c’est aussi pour me protéger de lui et peut-être aussi pour le protéger, lui ! Tout le monde sait que City Hunter a des ennemis aux quatre coins du pays, déjà comme ça ils me prennent pour cible, si on était ensemble je le condamnerai. Je ne suis pas dupe, je sais bien que Ryô commet des fautes professionnelles lorsque je suis en danger.  

 

Je redoute ton cœur  

Je fais volte-face  

J’ai peur de tes gestes  

 

Je me baladai dans les rues de Shinjuku. Le ciel était gris, il semblait triste, lui aussi. J’étais triste, j’avais envie de crier mon injustice. Je regardai les passants se pressaient vers un abri le plus proche. Je trouvais cela comique, l’homme a peur de quelques goûtes de pluie. Il commença à pleuvoir fortement. Bon, d’accord, ce ne sont pas quelques goûtes de pluie. Je mis ma capuche, mais ne me pressa pas pour autant. Je longeai une ruelle, la même où j’avais récupéré Ryô complètement ivre, un soir. Je posai main sur le mur que je caressai en fermant les yeux, son odeur et la douceur sa peau me revinrent en mémoire. Je me vis promener mes mains le long de son torse, je me mordis la lèvre inférieure. Je me faisais du mal là !  

 

Je te touche au hasard  

Je ne voulais pas  

J’ai peur de ta peau  

 

Toutes ces fois où je le massais, où je soignais ses blessures après une bataille. J'avais toujours peur de le toucher. Mon coeur perdait ses moyens à chaque fois. Je devais me faire violente pour me maîtriser. Je rougissais toujours quand il me taquinait à ce sujet. Bien sur, n'importe quelle femme en aurait profité, pas moi, je le respectais trop! Pourtant… je l’aimais, le désirais comme n’importe quelle femme.  

 

Je te cache mes pleurs  

Je maquille leurs traces  

Pour que tu me restes  

 

Je séchai de rage mes larmes. Voyait-on que je pleurais pour lui ? Voyait-on que je souffrais en silence pour lui ? Se rendait-il compte de mon sacrifice : Taire mes sentiments pour ne pas le perdre ? Quelle femme irait jusqu’à se taire pour garder un homme ? Lui mentir… Peu importe, le prix, de toute façon je m'en suis bien contentée jusqu'à présent! Mon amour ne vaut pas notre complicité... Dire que tout ce que je voulais c’était être honnête avec lui, mais surtout avec moi-même. Mais en étant honnête, je l’ai perdu, visiblement ! Mon poing frappa violement le mur, je posai mon front contre ce dernier. Est-ce un crime que de dire : je t’aime, Ryô ?  

 

J’anticipe ton départ  

Je ne te retiendrais pas  

J’ai peur de ne plus pouvoir me contenter d’eau  

 

Sans comprendre, je ne sentais plus la pluie s’abattre sur moi. Je me relevai ma tête et mis main devant ma bouche, avant de me jeter dans les bras de l’inconnu au parapluie qui manqua de tomber. Il lâcha le parapluie et resserra son étreinte sur moi. Sa main caressa tendrement mes cheveux. Des larmes de joie ruisselaient à présent sur mes joues. Comment avais-je pu l’oublier ?  

 

- Philippe !  

- Hey, Kao… Je suis heureux te revoir aussi !  

 

Il me serra dans ses bras. Je nichai ma tête dans son cou.  

Lui mentir… Peu importe, le prix ! Nous avons été amis hier, aujourd’hui nous ne sommes plus rien l’un pour l’autre : Ryô a été clair !  

 

Je défie les heures  

Le monde et ces lois  

Mais j’ai peur de tes mots  

 

Les mots de Ryô étaient comme des lames de couteau aujourd’hui, des lames qui me tueront, si je lui donne raison ! Dieu que c’était bon de sentir la chaleur de Philippe m’envelopper. Je m’écartai de lui et le détaillai des pieds à la tête mon cœur s’emballa en croisant son regard avec son sourire charmeur. Il était là devant moi, il revenait alors que mon cœur saignait à cause d’un autre, il était là et ne m’avait pas oublié. Cette pensée me fit chaud au cœur. Il me prit la main droite où il me fit un baisemain, sous lequel je rougis. Je pus apercevoir un anneau à sa main droite, mon cœur se serra.  

 

Pardonneras-tu ma pudeur  

Condamneras-tu mon choix  

Si je reste  

 

Il s’excusa. Il ramassa son parapluie. Je lui dis que ce n’était pas la peine de s’excuser, que j’étais heureuse qu’il soit là. Ma voix trahissait ma tristesse. Mon regard se perdit sur la route où un chauffeur râlait contre la lenteur du passant traversant.  

 

Philippe me proposa de boire quelque chose de chaud, ce que j’acceptai avec plaisir. Pour la première fois, je ne pensai pas à Ryô pendant que j’étais avec un autre, je ne pensai pas à Ryô parce que Philippe était là. Finalement, j’irai bien à cette soirée… Je souris à cette pensée, ça me changera. J’en avais besoin.  

 

Je ne répondis finalement pas à Ryô, le laissant dans son coin.  

 

 


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