Chapitre 10 :: Les vacances de l’amuuur (ou de la conception lol)

Publiée: 24-07-05 - Mise à jour: 24-07-05

Commentaires: salut voilà enfin la suite merci pour toutes vos reviews gros poutoux et bonne lecture tlm Lexine

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Le lendemain matin, Kaori se réveilla doucement. Il était encore tôt, vers les 5h30 environ. Elle avait dormi profondément et mit quelques minutes à se remémorer les événements de la veille. Elle était venue dans sa chambre et s'était endormie dans son lit. Elle se sentit mal. Elle avait sûrement fait comme les anciennes conquêtes de Ryô. Elle l'avait abandonné alors qu'elle avait eu ce qu'elle voulait. Certes, ils n'étaient pas allés loin mais elle se sentait lâche d'avoir fait ça. Lâche, stupide et idiote. Elle qui faisait tout pour ne pas ressembler à toutes les filles faciles que son partenaire avait mises dans son lit jusque là, c'était loupé. Elle avait fait la même chose la veille. Elle devait remédier à ce sentiment de culpabilité, et vite. Mais pour cela il n'y avait pas trente six moyens…  

Elle enleva son pyjama et remit le peignoir qu'elle avait ôté en arrivant dans sa chambre. Elle ouvrit doucement la porte et se dirigea à pas de loup vers la chambre de son associé. Elle entra calmement et silencieusement. Elle s'assura que son partenaire dormait encore. A priori, oui. Le corps étendu sur le lit ne semblait pas bouger.  

Elle se mit du coté du lit où elle se trouvait la veille et commença à enlever son peignoir. Elle se trouvait nue désormais et faisait dos aux yeux de son partenaire. Elle se coucha et se retourna du coté de ce dernier. Grossière erreur. Celui-ci se trouvait là, la fixant les yeux grands ouverts.  

–Bien dormi ? Fit Ryô d'un ton plus qu'amer.  

–Ça peut aller et toi ?  

–Tu devrais le savoir vu que tu étais censée te trouver à mes côtés cette nuit… ah mais non, quel abruti ! Tu t'es barrée pour aller dormir je ne sais où. Tu peux pas savoir comme ça m'a fait plaisir de me réveiller tout seul ! ! De plus, enlacer un polochon toute la nuit, je sais pas si toi ça te parle, mais moi ça m'excite au plus haut point ! ! fit l'homme sur un ton ironique qui reflétait parfaitement sa colère.  

–Désolée, fit la jeune femme d'un air coupable, la honte se lisant sur son visage.  

–Désolée… tu es désolée… répéta Ryô rageur. Il était prêt à lui sauter dessus devant cet affront, aussi minime soit-il.  

–C’était pas dans mes intentions…  

–Oh ! Ravi de te l’entendre dire mais ça suffit pas comme excuse. Qu’est-ce qui t’as pris, de faire comme si tu venais de t’envoyer une vulgaire catin et de partir alors que t’avais eu ce que tu voulais ? Hein, tu peux me le dire ? ?  

–Ryô, je…  

–Et le pire, c’est que tu te permets de revenir, dans mon lit, dans la même tenue que t’avais quand t’étais couchée – c’est à dire, que dalle ! – et de faire comme si de rien n’était… ça c’est le pompon ! Tu me prends vraiment pour un con, ma parole ! !  

–Ryô, je…  

–«Suis désolée », fit-il en imitant la voix de Kaori. Je sais. Mais c’est la première et dernière fois que tu me fais ce coup-là... parce que si tu veux que je te le fasse ce gamin, va falloir que tu te montres un peu plus chaude dans tes « intentions », et pas me planter le matin comme aujourd’hui, alors que t’auras pris ton pied, sinon…  

–Mais…  

–Sinon, ton morveux tu pourras y faire une croix dessus et te le mettre où je pense. Non mais… est-ce que c’est clair ?  

–Oui ! Oui ! Mais c’était pas la peine de te mettre dans cet état !  

–Ouais ! Ben on verra comment tu seras si un jour on te fait ce coup-là, miss je-sais-tout ! ! !  

Sur ce, Ryô se leva, alla chercher un caleçon et l’enfila. Chose faite, il se dirigea vers la cuisine où il se servit un grand bol de café bien chaud et bien fort.  

De son coté, Kaori sortit de sous les draps. En effet, elle s’était cachée les yeux lorsque son partenaire s’était levé et qu’elle s’était rendue compte qu’il était aussi nu qu’un nouveau-né. Une fois sortie de sa cachette, elle se leva et enfila quelque chose pour pouvoir être présentable devant son partenaire, c’est-à-dire un tee-shirt et un caleçon de ce dernier. Elle n’avait trouvé que ça. Cela serait toujours mieux qu’un peignoir qui montrait beaucoup trop de choses, au goût de la jeune femme, malgré sa largeur.  

Elle descendit en direction de la cuisine et se servit, elle aussi, une bonne tasse de café. Elle s’installa à table sous le regard perplexe de son partenaire.  

–Quoi ? osa Kaori.  

–Qu’est-ce que tu fais habiller comme ça ? En plus, c’est mes fringues si je ne m’abuse ! ? !  

–Euh… ben… j’avais froid avec mon peignoir alors j’ai mis les vêtements que j’ai trouvés sur ta chaise… mentit-elle.  

–mouais ! Ben figures-toi que s’ils étaient sur la chaise, c’était parce qu’il y avait une raison. C’était ce que je comptais les mettre aujourd’hui…  

–oh ! t’en as d’autres des tee-shirts et des caleçons !  

–ouais, mais c’est ceux-là que je voulais mettre pas des autres ! bouda Ryo.  

–T’es pire qu’un gamin ma parole. En tout cas, comptes pas sur moi pour te les rendre maintenant. T’attendras qu’ils soient lavés. Et toc.  

Ils se remirent à déjeuner, l’un boudant contre sa partenaire, dans son coin, l’autre feuilletant un magazine trouvé sur la table. C’était une revue parlant de la Réunion. Elle ne savait pas qui avait mis ce journal sur la table mais elle ne regrettait pas que cette personne l’ait fait. Elle découvrait des paysages d’une beauté paradisiaque à des prix tout à fait abordables, qui plus est.  

–C’était dans la boîte aux lettres hier soir, répondit Ryo, voyant l’intérêt de sa partenaire pour ce magazine.  

Soudain, un déclic se fit dans la tête du nettoyeur. Il avait bien vu que sa partenaire était stressée hier dans le lit… et s’il l’emmenait en vacances afin de la reposer et la détendre? Ils pourraient alors faire son bébé tranquillement, sans se presser et sans que cela ne perturbe la jeune femme.  

–Kaori !  

–Hum ?  

–ça te dirait d’aller en vacance afin de faire ton bébé ?  

La jeune femme recracha la gorgée de café qu’elle venait d’avaler et rougit sous l’allusion de son partenaire. Il voulait partir en vacance avec elle pour faire des choses pas très catholiques… les vacances de la conception, elle en riait mais rougissait aussi.  

–euh ! si tu veux ! on irait où ? demanda-t-elle, les joues encore d’une belle teinte rose bonbon.  

–à la Réunion. Tu sembles t’extasier devant cette île présentée dans ce livre alors pourquoi pas y aller… t’en penses quoi ?  

–pourquoi pas ! mais il faudra prendre l’avion pour y aller, t’es encore partant.  

–oui… oui… déglutit difficilement Ryo auquel le mot avion avait soudain mis sa résolution à l’épreuve. Il essayerait de se calmer au départ afin de ne pas décevoir la jeune femme. Et puis, ce n’était qu’un tout petit sacrifice compte tenu de ce que pourrait obtenir Kaori durant ce voyage. Il allait prendre sur lui et essayer de ne pas paniquer. Il avait proposé cette idée lui-même alors il assumerait, comme un grand, comme un adulte responsable qu’il était.  

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