Chapitre 15 :: Petit, petit...

Publiée: 07-08-05 - Mise à jour: 07-08-05

Commentaires: voici l'avant dernier chap de cette fics, j'espère qu'il vous plaira et que vous me direz ce que vous en pensez. gros bécots et encore merci pour vos reviews. Lex

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Le lendemain…  

Après s’être levés de bonne heure, Ryô et Kaori s’étaient rendus chez le gynécologue et avaient discuté, pendant environ une heure, de l’insémination que Kaori allait subir le lendemain après-midi, si le sperme de monsieur, prélevé aujourd’hui même, voulait bien féconder les petits œufs de mademoiselle, et donner de magnifiques embryons. Ils auraient la réponse demain matin à l’aube d’après ce que leur avait annoncé le gynécologue.  

Avant de partir, le nettoyeur repassa, donc, par la case «petite salle crabe » comme il l’avait surnommée, suite à la vision du poster. La chose faite, il ramena, plus calmement que la première fois, le tube à l’infirmière se trouvant derrière le comptoir de l’accueil.  

Là, Kaori commença à légèrement paniquer. Certes, elle rougissait tout le temps, mais elle était plutôt calme alors que là, c’était une tempête en elle. Elle réalisait enfin ce qui allait se passer. Elle était heureuse mais un peu perdue.  

Elle s’assit dans la voiture et essaya de calmer les différentes émotions qui la tiraillaient. Elle savait qu’elle n’était pas la seule et que pour Ryô, comme pour elle, concevoir la vie, pour ensuite la donner, était une première. Elle le reconnaissait, elle avait peur. Des peurs que toutes les femmes, faisant ou attendant leur premier enfant, ont. Peur de ne pas réussir à garder ce que le médecin allait lui inséminer, peur de perdre son bébé si elle devenait enceinte, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas savoir l’élever même avec l’aide de Ryô, peur… peur de tout en somme. Elle redoutait vraiment que ça se passe mal avec l’enfant qu’elle désirait tant. Elle était tellement nerveuse qu’elle se trouvait dans son monde à elle maintenant, se triturant nerveusement les doigts.  

Ryô, au volant de la Mini, ne savait pas quoi faire devant le stade de nervosité avancée de sa partenaire. Il savait à quoi elle se torturait. Il était pareil de son coté. C’était tout nouveau pour lui de concevoir la vie. Il avait autant peur que sa partenaire, si ce n’est plus. Mais au fond de son cœur, quelque chose lui souffla que tout allait bien se passer et un sentiment nouveau s’alluma en lui. Ce sentiment que tout homme ressent, la fierté de devenir père. Certes, sa partenaire avait dit clairement, et lui aussi, qu’elle élèverait seule sa fille ou son fils, mais il pourrait voir tous les jours ce bout de chou évoluer, grandir. Il pourrait jouer avec lui, ou elle, à tous moments et lui faire tous pleins de papouilles. Il était déjà sous le charme de cet enfant, dont il imaginait déjà les mimiques, le visage, les ressemblances, alors qu’il n’était pas encore dans le ventre de la jeune femme qui se trouvait à coté de lui, en ce moment même.  

Il risqua un coup d’œil vers sa partenaire. Celle-ci se parlait à elle-même, à voix haute, sans s’en rendre compte.  

–Je suis calme ! Zen ma fille ! Je suis calme… HOUSSAAAA soupira-t-elle.  

–Arrêtes de stresser Kaori ! Tout va bien se passer !  

–Je stresse pas ! Et je sais que ça se passera bien.  

Ryô fut amusé de la réaction de sa partenaire. Elle n’aimait pas qu’on la voit dans cet état, et le faisait comprendre, assez souvent. Il vit la jeune femme se recaler dans le siège et s’endormir peu à peu.  

–Tu sais moi aussi j’ai peur. C’est une réaction normale comme tu te plaisais à me dire. Et je dois avouer que j’adore ce genre de peur. Je suis aussi stressé que toi mais, vu que je sais pas comment gérer ça, je ne dis rien et je garde tout en moi, contrairement à toi en ce moment, fit-il, un léger sourire déformant ses lèvres.  

Il avait dit ce monologue plus pour se libérer un petit peu que pour se confier à sa partenaire. Il le faisait souvent quand elle était endormie. En effet, là, il pouvait tout dire et tout se permettre sans risquer une colère divine qui démolirait l’appart, et lui-même, en un temps record.  

Ils arrivèrent enfin à l’appartement, sur ces simples cogitations pour lui, et un sommeil tranquille pour l’autre.  

Ryô réveilla doucement la jeune femme et ils montèrent dans leur «chez eux », mangèrent un morceau et allèrent au dodo après une bonne douche.  

******  

Le lendemain matin, Ryô était levé quand il vit débarquer Kaori, sur le pied de guerre, le téléphone déjà en main, l’anxiété et la nervosité en plus.  

Il la fit asseoir et lui servit une tasse de café. La jeune femme lâcha le combiné afin de boire son petit déjeuner. Ce fut ce moment que le téléphone choisit pour sonner. Elle se précipita dessus. Trop tard. Son partenaire l’avait déjà saisit et écoutait la conversation.  

Il ne laissa rien paraître ce qui énerva encore plus la jeune femme.  

Il raccrocha enfin. Kaori était suspendue à ses lèvres, en attente d’une quelconque réponse, qui ne vint pas.  

–Alors ! ? !  

–Alors quoi ?  

–TU TE FOUS DE MOI ! ! Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?  

Ryô se tut et un sourire vint étirer ses lèvres afin d’annoncer le verdict.  

–On a 12 embryons ! !  

–WHOUAOUH ! !  

L’homme se retrouva avec Kaori dans les bras. Elle avait sauté, et volé, au-dessus de la table et s’était agrippée à son cou à l’annonce de la bonne nouvelle. Elle en pleurait et hurlait de joie. Il la serra, pas assez longtemps à son goût. En effet, la jeune femme s’était dégagée et était partie s’habiller avant de prendre le téléphone d’assaut afin de le dire à Miki. La conversation dura, dura…  

*****  

Et l’après-midi arriva, bien vite, avec l’insémination.  

Kaori se retrouva dans une salle complètement blanche, entourée de matériels hyper sophistiqués dont les noms même lui donnaient la migraine.  

Elle était allongée sur une table, les jambes écartées tenues pas deux grands bras métalliques. Elle se demandait bien ce que le médecin pouvait bien faire à la laisser poireauter ici toute seule.  

Enfin, celui-ci arriva, accompagné de Ryô. Ce dernier se mit à coté d’elle et lui demanda si ça allait. Mauvaise pioche dans les questions.  

–Si ça va ! ? ! Si ça va ? Je poireaute cul nu, les jambes écartées, depuis une bonne demi-heure et tu demandes si ça va ! T’es vraiment débile ou quoi ? Et je te préviens si tu regardes ce qui se passe là-bas (montrant son entrejambe, cachée par un drap) je te lobotomise. C’est clair ! ? !  

Alors que sa patiente s’énervait contre son pauvre partenaire, le gynéco prit la sorte de seringue et, après plusieurs opérations de vérifications, se positionna entre les jambes de la jeune femme, prêt à procéder.  

–Détendez-vous Kaori sinon ça va avoir du mal à passer.  

–D’accord Docteur !  

–Allez Kaori, j’y vais.  

Kaori ressentit une douleur au niveau de son bas-ventre. Elle se dit que la seringue était en train de percer son hymen, le plus difficile selon le médecin qui la suivait depuis de nombreuses années déjà. Mais non, c’était le fait que la seringue s’introduise qui lui faisait mal. Toutes les femmes ressentent ça, lui avait alors confié le médecin.  

Le gynécologue expulsa l’embryon dans l’utérus et éjecta la seringue. Opération terminée.  

Le médecin entendit un soupir de soulagement venir de sa cliente. Il se retourna et vit un très beau spectacle : la jeune femme tenait fermement la main de celui qu’elle appelait son partenaire.  

En effet, celle-ci ne l’avait pas lâché depuis le début de son entrée dans la salle. Elle s’y était agrippée et y semblait collée telle une mouche sur une toile d’araignée.  

Ryô et Kaori se regardèrent et sourirent, alors que l’homme passait la main dans les cheveux de « son » partenaire, en lui murmurant qu’il avait hâte de savoir si cette insémination avait réussi ou non.  

*****  

Deux semaines plus tard, la jeune femme entra tout sourire dans la chambre de son partenaire et lui fit un réveil qu’il n’oublierait pas de sitôt, en lui hurlant à l’oreille.  

–JE VAIS ÊTRE MAMAN.  

–Quoi ?  

–Je suis enceinte, ça a marché.  

Kaori lui montra alors le test de grossesse qu’elle venait de faire. Il était positif. Kaori allait en effet pouvoir enfin découvrir les joies de la maternité et devenir ainsi que faire le plus beau métier du monde qu’elle avait toujours tant espéré : maman. 

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