Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: macema

Beta-reader(s): Yael

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 15-02-11

Last update: 22-07-11

 

Comments: 42 reviews

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RomanceFantasy

 

Summary: Erodī, une Tenshi qui travaille pour Fukurokuju, le Kami de la virilité, décide d'employer les grands moyens pour régler un cas dont elle a la charge depuis maintenant 7 ans...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkori no Tenshi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mokkori no Tenshi

 

Chapter 5 :: De précieux souvenirs

Published: 23-04-11 - Last update: 23-04-11

Comments: Vous avez cru que j’allais arrêter de vous embrouiller les méninges... C’est mal me connaître. Parlons du Yorigoto. Je vous entends déjà d‘ici : « Qu’est-ce que c’est que ça encore ? De quoi elle parle ? » Tout simplement d’un rituel shinto. Il est encore pratiqué au Japon de nos jours, mais uniquement au temple Hokekyoji, par l’école de moines Nichiren. Considéré comme un exorcisme, les autorités japonaises tolèrent ce rituel même s’ils considèrent cette école comme sectaire. Le rituel du Yorigoto consiste à vider de son ki une personne, souvent âgée, et malheureusement contre son gré, ou un moine dit Dairi (un ascète) pour l’utiliser comme réceptacle au ki d’un esprit inférieur et s’en servir de médium. La personne, ainsi possédée, peut soigner des maladies, dire où se trouve une personne sur la planète (vivante ou non), révéler des secrets ou résoudre des énigmes (comme dévoiler le nom d’un meurtrier). Vous ne pouvez lui poser qu’une question. Il faudra changer de « réceptacle » avant de pouvoir de nouveau en poser une. « Mais c’est une possession ton Yorimachinchose là, pas un exorcisme ! » Mais si, mais si... Ce rituel, heureusement d’ailleurs, libère ensuite la personne possédée, pour ne jamais lui laisser ni séquelles, ni souvenirs. Elle récupère alors son ki propre. De nos jours, on utilise d’ailleurs plus que la partie exorcisme du rituel. Dans la fic, nous pourrions très bien dire que Ryo est victime d’un Yorigoto qui a mal tourné. La question est : dois-je l’envoyer à Hokekyoji pour qu’il s’en libère ? (^_^) Je vous laisse décider. Bonne lecture. Bisous. Cma.

 


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- Ta matinée a été chargée, Baby Face !  

 

- Vous moquez pas de moi, Doc !... C’est assez humiliant à vivre sans que vous en rajoutiez...  

 

Le médecin se mit à rire devant la mine défaite de Ryo.  

 

- Alors comme ça, il n’y a plus que Kaori qui agisse sur toi. Tu es vraiment certain que tu as tout essayé ?  

 

- Vous m’avez écouté au moins quand je parlais ? hurla le nettoyeur.  

 

- Mais oui, mais oui... répondit le vieil homme tout en continuant de rire.  

 

Le nettoyeur sauta de la table de consultation avant de remettre son blouson sur ses épaules. Doc l’avait écouté attentivement et s’était contenté de lui prendre sa tension, puis d’ausculter ses yeux après qu’il lui ait parlé de ses hallucinations. Il avait parfois opiné de la tête mais sans lui faire une de ses remarques habituelles... Et là encore, il semblait calme. Contrairement à d’habitude, il n’avait lancé aucune remarque grivoise, ni ne l’avait raillé en déclarant qu’il ne serait jamais l’Étalon numéro 1 du Japon.  

 

Étrangement sérieux, le vieux médecin était désormais perdu dans ses pensées et ne daignait pas lui répondre... Il fit le tour de son bureau en se tenant le menton, puis il s’arrêta devant la fenêtre, donnant vers son jardin.  

 

- Alors Doc, une idée ?  

 

Le regard vague, mélancolique, le praticien regardait son jardin.  

 

- Doc ! Doc ? Vous m’entendez ?  

 

- Tu sais, Ryo... Ton histoire me rappelle un cas que j’ai eu il y a cinquante ans !  

 

- Comment ça ?  

 

Le praticien laissa le temps passer. Ryo ne l’avait jamais vu aussi nostalgique. Il se mit à calculer quel âge il pouvait avoir à cette époque. Peine perdue, il n’avait jamais vraiment su combien de printemps comptabilisait son vieil ami.  

 

- Tu ne viendrais pas avec moi à l’extérieur ? déclara tout de go le médecin.  

 

- Hein ?  

 

- Allez, viens, Baby Face, il fait beau dehors... grommela-t-il cette fois en contournant son bureau et en donnant un léger coup de canne sur la cuisse de Ryo.  

 

Et sans en attendre plus, Doc partit en direction de son jardin.  

 

 

 

 

 

Debout sur la grande plaine, Fūjin essayait de lutter contre les sentiments qui envahissaient son être. Il venait de passer un long moment avec Fukurokuju, à tenter de le convaincre d’abandonner cette mission. Ce à quoi le vieux dieu de la virilité lui avait répondu que c’était impossible désormais. Il n’avait pas bien saisi pourquoi, ce dernier ne lui laissant pas plus d’explications, mais il sentait que ça avait un rapport direct avec la partie de ki d’Erodī laissée dans cet homme.  

 

Les autres Seichin ne parlaient plus que de cela, certains affirmant que c’était un sacrilège, d’autres se réjouissant d’avoir peut-être un moyen plus radical pour influencer les êtres vivants... Et désormais, tous les regards divins étaient braqués sur la Tenshi. Elle était devenue un cobaye pour eux au grand dam de Fūjin.  

 

Il fit quelques pas vers une petite mare et s’agenouilla devant pour contempler son reflet. Cette forme humaine, qu’il avait reprise depuis leur retour dans leur monde, n’était pas trop pour lui déplaire. Des yeux bleus cristallins, les cheveux ras, une grande stature, il se donnait l’impression d’être à la fois doux par son visage tout en étant bien bâti pour ce genre d’être. Il passa sa main sur son menton pour s’observer sous toutes les coutures. Était-ce vraiment cette forme qu’Erodī préférait ? Ne devrait-il pas plutôt ressembler à cet être qui l’avait tenue contre lui ?  

 

Sans comprendre pourquoi, il attrapa un caillou et le lança vivement dans l’eau. Cette émotion l’envahissait rien qu’en repensant à l’énergie si lumineuse de la Tenshi auprès de cet humain. Qu’il soit jaloux à cet instant ne le surprenait pas, après tout, il avait revêtu une consistance physique, mais pourquoi l’avait-il ressentie sur sa forme de ki ?  

 

D’un pas pressé, il repartit s’installer auprès du corps de la Tenshi qui reposait sur la plaine. Elle avait besoin de se régénérer et n’avait pas bougé depuis leur retour. Une chose était certaine à ses yeux : si tout le monde attendait de voir quels effets aurait le ki laissé dans le corps de Ryo Saeba, lui avait bien remarqué que son amante s’épuisait plus rapidement, voire dangereusement depuis. Il désirait désormais plus que tout que cela se termine. S’asseyant près du visage d’Erodī, il passa ses doigts dans sa chevelure, enroulant ses phalanges dans ses boucles douces, tout en se demandant ce qu’il pouvait faire pour que cela s’arrête.  

 

 

 

 

 

- Ça faisait longtemps que je n’avais plus repensé à tout cela, Ryo...  

 

Le Doc passa de longues minutes à observer son plan d’eau où nageaient des carpes koï au milieu des nénuphars et des fleurs de lotus. Ryo n’osait pas le déranger dans cette contemplation qui ressemblait plus à un recueillement qu’autre chose. Silencieux à côté de lui, il était agenouillé devant le bassin tout passant de temps en temps sa main sur l’eau.  

 

- C’était le bon temps, annonça le praticien avec un nouveau sourire sur les lèvres. A cette époque, je venais juste de terminer mes études de médecine. Je travaillais dans un hôpital rempli d’infirmières extrêmement compétentes, rit-il doucement. L’une d’elle en particulier faisait extrêmement bien son travail.  

 

- Une super miss mokkori ? demanda Ryo avec sa mine perverse. J’aurais peut-être dû faire médecin...Aïe !  

 

D’un geste vif, le Doc avait asséné un coup de canne dans le tibia du nettoyeur. Surpris, Ryo le regarda à deux fois avant de s’apercevoir que l’air faussement enjoué de ce dernier n’était qu’un masque. Ses yeux étaient loin de sourire.  

 

- Un peu de respect pour tes aînés, gamin ! Déclara le Doc, tout en se mettant à se balader dans son jardin.  

 

Ryo se frotta la jambe avant de le rattraper.  

 

- Et donc ?  

 

- Kimiyo était une très belle femme, Ryo, la plus belle que j’ai pu voir dans ma vie. Gentille, aimable, elle servait les autres sans compter. Mais la seule aussi qui me paraissait inaccessible... Elle était la fille d’un des pontes de la ville... A l’époque, le cœur de Kimiyo ne battait que pour un des médecins de l’hôpital, un pervers qui ne pensait qu’à courir le guilledou et à profiter de la vie... Oh, il n’arrivait pas à ton niveau ou celui de Mick... Et puis, les usages étaient beaucoup moins libres... Il ne leur aurait pas sauté dessus dans la rue et encore moins essayé de leur voler un baiser. Mais ce gredin essayait, dès qu’il le pouvait, de regarder les infirmières se changer en entrebâillant leur porte ou de leur voler un sous-vêtement lorsqu’elles avaient le dos tourné. Il profitait des consultations pour frôler leurs formes en douce... Ça lui a valu plus d’un ennui d’ailleurs...  

 

Le Doc se mit doucement à frotter sa joue à ce souvenir sous le regard perplexe du nettoyeur qui leva un sourcil.  

 

- ... Pourtant vois-tu, tout le monde dans l’hôpital savait pertinemment que ce pervers était amoureux de Kimiyo. Il n’arrêtait pas de l’aider. Dès qu’elle avait un problème, nous savions qu’il n’était jamais très loin pour intervenir au cas où. Mais cet imbécile s’évertuait à l’éviter à tout prix, à lui blesser le cœur. Nous la croisions parfois dans les couloirs en train de verser une larme quand cet abruti lui laissait entendre que seule sa carrière comptait et qu’il estimait être trop jeune pour ne pas profiter de la vie... Je crois surtout qu’il avait peur de ne s’attacher qu’à une personne, peur de prendre la responsabilité de la rendre heureuse. Et puis leur statut social était bien différent, on ne mélangeait pas les fleurs de lotus avec de banales fleurs des champs...  

 

Le vieil homme leva les yeux au ciel, laissant la brise assécher le début d’une larme sur le coin de son œil. Puis il reprit d’une voix plus entraînante :  

 

- ... Un soir, ce médecin est arrivé à l’hôpital en dehors de ses heures de service. Il avait, selon lui, des problèmes avec sa vue, des hallucinations d’objets qui se déformaient, des éclats de lumière, parfois il entendait même des voix. Il s’était rendu compte de ces phénomènes depuis plusieurs mois déjà, mais n’avait pas osé en parler de peur de perdre le droit d’exercer. Nous avions remarqué qu’il évitait encore plus Kimiyo depuis quelques temps... Il avait en fait constaté que c'était lorsqu'il se trouvait près d'elle que ses problèmes arrivaient, comme si on le « poussait » vers elle. Les voix qu’il entendait n’arrêtaient pas de lui suggérer de la fréquenter, comme on disait à l’époque. J’en devenais pratiquement fou...  

 

Ryo sourcilla à nouveau en entendant le Doc parler à la première personne. Ses doutes se confirmaient.  

 

- ... Les autres femmes me faisaient encore de l’effet, mais mes pensées étaient uniquement tournées vers Kimiyo, dans ces cas-là, elle me revenait sans cesse à l'esprit. J’ai même finalement demandé ma mutation pour me retrouver loin d’elle et l’oublier. Ça n’a pas marché plus que ça : elle hantait mes jours et mes nuits, je la voyais partout, ne pensais qu’à elle. Et j’avais toujours ces voix et ces hallucinations à son sujet. Finalement, je me suis résolu à voir un exorciste shinto… Les temples et leurs rites tombaient déjà en désuétude, mais j’en étais à un point où j’étais prêt à tout essayer. Quand je suis entré dans ce temple, j’ai été accueilli par un moine qui, dès qu’il m’a vu, m’a introduit dans une pièce où se pratiquait le rituel du Yorigoto. Je suppose que tu ne sais pas ce dont il s’agit, Baby Face...  

 

- Aucune idée, Doc... répondit Ryo dans un murmure.  

 

- Ça ne m’étonne pas, c’est le genre de rituel auquel personne ne veut croire de nos jours. Il y avait là un Dairi, possédé par Seichin...  

 

- Doc...  

 

- Oui, je sais... Tu ne crois en ces choses-là. Pourtant ce Dairi était bien possédé, devenant par la même une porte pour que le Seichin puisse parler à sa place en utilisant son corps. Les moines présents m’ont prévenu que je ne pouvais poser qu’une seule question... J’ai hésité longtemps avant de choisir la bonne. Et quand est arrivé mon tour, j’ai demandé à savoir ce qu’il m’arrivait. Le Seichin présent m’a simplement répondu que je ne suivais pas ma destinée et qu’un des siens me prévenait... Ça a l’air bête quand on y pense, n’est-ce pas Ryo ? dit-il en se mettant à rire.  

 

- ...  

 

- Enfin les moines m’ont dit qu’ils avaient reconnus des marques de possessions régulières chez moi, et que si j’étais prêt, ils pouvaient m’en défaire, mais que le prix à payer était de ne plus pouvoir réaliser ma destinée. Il ne s’agissait pas d’un simple choix à faire Ryo. J’avais compris depuis longtemps ce que désirait l’esprit qui tentait de m’influencer. Renoncer à Kimiyo était bien trop dur pour moi. Vois-tu, je crois que c’est la seule femme que j’ai jamais aimée... J’ai décliné leur offre, et dans la soirée, j’ai fait la route jusqu’à chez elle. Tu me croiras ou pas, mais dès que j’ai pu la prendre dans mes bras, je n’ai jamais plus eu de problèmes.  

 

- Vous sous-entendez que la seule solution que j’ai, à part vous demander de me castrer, est de faire l’amour à Kaori ? demanda Ryo. Vous n'avez pas un moyen plus rationnel à me fournir ?  

 

- Si tu préfères être castré... rigola le praticien. J’ai tout ce qu’il faut gamin. Sinon tu peux toujours demander à pratiquer le Yorigoto...  

 

Ryo esquissa un sourire. S'accroupissant pour caresser le pétale d'une fleur de la main, il vit le visage de Kaori se juxtaposer à son cœur, avant de se mettre la main sur le front et de murmurer :  

 

- Vous savez ce que ça implique... de la prendre totalement dans ma vie... ?  

 

- C’est vrai que je n’avais pas ta vie, Ryo. Mais te sens-tu capable de te séparer d’elle ? Et puis, depuis le temps, ça saute aux yeux de tout le monde que tu l’aimes. Pas besoin d’un général Kreutz pour qu’on voie les sentiments que tu as pour elle...  

 

Ryo se redressa doucement en prenant conscience des dernières paroles du médecin. Y avait-il vraiment un futur pour lui et Kaori ?  

 

- Et Kimiyo, qu’est-elle devenue ?  

 

- Nous avons passé des années de bonheur, malgré son père qui ne voyait en moi qu’un moins que rien... Puis... Il y a eu le grand bombardement de Tokyo et...  

 

- Je suis désolé Doc...  

 

- Ce n’est rien gamin. Et puis si j’avais encore le choix aujourd’hui, même en sachant cela, pour rien au monde, je n’en aurais fait un autre. Je préfère avoir vécu auprès d’elle quelques temps plutôt que d’avoir à regretter toute une vie de l’avoir quittée...  

 

- Est-ce une façon détournée de m’influencer ?  

 

- Oh, moi, ce que j’en dis... C’est que vous allez bien ensemble, toi et ta folle à la massue. Même si à cause d’elle, tu ne seras jamais le numéro un des pervers du Japon, se mit à rire doucement le praticien. Que comptes-tu faire ?  

 

- J’en sais trop rien. C’est que le beau temps arrive, et puis, ne me contenter que de Kaori, ça va être difficile avec toutes ces miss mokkori qui se baladent dans les rues en ce moment, mentit Ryo.  

 

- Je croyais que les autres femmes ne te faisaient plus d’effet, Baby Face ?  

 

- Et vous avez su quel était le Seichin qui en avait après vous ?  

 

- Je ne l’ai vu qu’une fois, du moins je crois. Une petite femme, brune aux cheveux bouclés, très mokkori au demeurant... Son nom est Erodī d’après les moines.  

 

- Erodī hein ?  

 

Le nettoyeur sourit en repensant à la jeune femme qui lui avait demandé son chemin... Lorsqu’il sentit son mokkori prendre de l’ampleur rapidement.  

 

- Elle arrive ! annonça-t-il au Doc en paniquant.  

 

- Qui arrive ? demanda le praticien dubitatif.  

 

- Mais elle ! répondit Ryo en lui montrant de ses deux mains son mokkori déjà bien visible sous son pantalon. 

 


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