Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: macema

Beta-reader(s): Yael

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 15-02-11

Last update: 22-07-11

 

Comments: 42 reviews

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RomanceFantasy

 

Summary: Erodī, une Tenshi qui travaille pour Fukurokuju, le Kami de la virilité, décide d'employer les grands moyens pour régler un cas dont elle a la charge depuis maintenant 7 ans...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mokkori no Tenshi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct sto ...

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   Fanfiction :: Mokkori no Tenshi

 

Chapter 7 :: La guérison

Published: 22-07-11 - Last update: 23-07-11

Comments: Voici le chapitre final de cette fic. Un gros bisous et un grand merci à ma bêta vénérée... *Fais des courbettes très basses*. Merci a tous ceux qui l'ont lue et suivie, merci aussi à ceux qui l'ont commentée. Gros bisous et bonne lecture. Macema.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7


 

Le calme était revenu après la terrible douleur. Encore surpris de ce qu’il s’était produit, il regardait la jeune femme endormie devant lui. Son regard rêveur s’attarda sur ses lèvres rosées et il approcha doucement son visage du sien. Elle semblait paisible maintenant, bien loin de l’air paniqué, presque désespéré qu’elle lui avait lancé. La douleur avait duré plusieurs heures, s’intensifiant jusqu’au dernier moment pour s’éteindre comme si elle n’avait jamais existé. Il avança sa main vers sa chevelure pour en ressentir la douceur avant de se laisser aller à explorer sa joue. La texture en était fraîche et délicate, lui donnant l’envie de découvrir bien plus que cette frêle sensation. Il appuya un peu plus ses doigts contre sa peau avant de tracer une ligne jusqu’à l’orée de son cou. Il s’arrêta là, interdit, sa main brûlant d’oser encore plus.  

 

Dans un léger soupir, la jeune femme entrouvrit les lèvres et il ne put s’empêcher d’y déposer un baiser aussi aérien que possible, un baiser aussi doux que le précédent avait pu être violent. Fūjin soupira en s’écartant à regrets du visage de son amante. Erodī avait encore besoin de repos après avoir traversé cette épreuve. Bien qu’il ait déjà vu ce phénomène se produire chez les êtres physiques, il se demandait comment cela avait pu arriver à la Tenshi. Un déchirement du ki !  

 

Les seuls moments où cela se produisait étaient lors de l’accouchement, lorsque l’enfant se séparait du corps de sa mère pour devenir une entité propre, une énergie unique. Caché derrière la souffrance de l’enfantement existait celle de la division du ki qui n’avait fait que croître durant toute la grossesse, le secret du rayonnement autour des femmes enceintes subsistait en cela. Fūjin était toujours resté admiratif devant ce genre d’événement, ne comprenant pas comment dans la consistance, un seul et unique ki pouvait se scinder en deux une fois arrivé à maturité. Son immortalité le mettait à l’abri de ce genre d’épreuves, mais il ressentait parfois de la tristesse en voyant le bonheur que cela apportait aux êtres physiques.  

 

De la tristesse !!? Pourquoi ressentait-il de la tristesse dans ces moments là ? Se pourrait-il qu’au tréfonds de son énergie se cachent les sentiments dont Erodī lui parlait si souvent ? Ces sentiments que les Seichin ne pouvaient ressentir. Pourtant même sans elle, il pouvait se rendre compte qu’il les avait déjà éprouvés avant. Jalousie, tristesse, joie... Bien avant qu’il ne la connaisse même.  

 

Il se releva soudainement, ressentant son cœur humain s’affoler sous les réflexions qu’il se faisait. Pourquoi, oui pourquoi depuis les temps immémoriaux leur cachait-on toutes ces émotions ? Songeant qu’il touchait du doigt quelque chose de tabou, il se demanda qui interroger pour en découvrir la raison avant de poser à nouveau son regard sur celle qu’il aimait. Qu’il aimait ! Souriant en découvrant qu’il était capable d’amour, Fūjin décida de rester pour profiter de ce sentiment auprès de la Tenshi. Il soulèverait le voile de ce mystère plus tard...  

   

   

   

 

   

Allongé sur un des lits de la clinique, Ryo ouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec le Doc et Kaori, leurs visages penchés juste au dessus du sien.  

 

- Ça va, Baby Face ? Comment te sens-tu ?  

 

Dubitatif, le nettoyeur cligna plusieurs fois des yeux.  

 

- Ryo ?  

 

Constatant le manque de réaction de son patient, le Doc se dirigea vers un placard dont il sortit une seringue.  

 

- Je vais faire des analyses supplémentaires, déclara-t-il.  

 

Toujours aussi apathique, Ryo fixait Kaori droit dans les yeux avant de baisser la tête soudainement vers son bas ventre. Passant son regard plusieurs fois de Kaori à son mokkori, il finit par s’asseoir sans prononcer un mot.  

 

- Kaori, pourrais-tu nous laisser s’il te plaît ?  

 

- Mais Doc...  

 

- Il faut que j’examine Ryo. Je te rappelle dès que c’est terminé.  

 

La jeune femme sortit de la chambre à contrecœur. Son regard inquiet n’échappa pas à Ryo qui poussa un soupir de soulagement dès qu’elle eut refermé la porte.  

 

- Alors Baby Face, comment te sens-tu ? redemanda le praticien en approchant un coton imbibé d’alcool du bras du nettoyeur.  

 

- Vous ne pouviez pas lui interdire ma chambre tant que je suis comme ça ? s’exclama ce dernier en repoussant le bras du praticien puis en lui montrant son entrejambe en forme.  

 

- La petite s’inquiétait, je pouvais pas lui interdire de venir... Et puis de toute façon, elle s’était déjà rendue compte de ton état, non ?  

 

- Doc !  

 

- Je continue à penser que tu as tort de ne pas profiter de la chambre pour te guérir, Ryo, ricana le vieil homme.  

 

Lâchant cette fois un soupir d’exaspération, Ryo ôta le drap qui le recouvrait pour se lever. Sentant le froid sur ses fesses, il avisa alors qu’il ne portait qu’une chemise d’hôpital avant de rechercher autour de lui ses vêtements. Il se dirigea rapidement vers la pile de son linge posée sur une chaise, soigneusement plié comme l’aurait fait K...  

 

En se retournant vers le médecin, il l'aperçut les yeux levés au plafond, sifflotant et très content de lui même...  

 

- Doc, me dites pas que c’est Kaori qui m’a changé ?  

 

- Qui veux-tu que ce soit d’autre, Baby Face ? Je n’ai plus mes vingt ans et Kazue est absente pour la journée !  

 

Faisant une grimace, Ryo se mit à rougir violemment de gêne...  

 

- Tiens, c’est à peu près la tête que faisait ta partenaire justement, s’exclama le praticien tout en prenant la direction de la porte. Je vais la chercher, profite en pour t’habiller ! Ou pas !  

 

La porte claqua derrière Doc et Ryo en profita pour regarder son mokkori fièrement dressé.  

 

- Et maintenant, on fait quoi, hein ? Tu peux me le dire ? Tu devrais avoir honte de toi !  

 

Comme un chien réprimandé, Ryo vit son membre s’affaler. Surpris de cette réaction soudaine, il le regarda à deux fois avant de sortir de sa chambre pour s’écrier :  

 

- Doc, Kaori est partie ?  

 

Et se retrouver en face de celle-ci au milieu du couloir. Stupéfaits l’un comme l’autre, ils restèrent un moment à se fixer bêtement avant que le troisième membre de la pièce ne refasse sa réapparition. Gêné, Ryo se précipita dans sa chambre pour se diriger directement vers ses vêtements.  

 

Enfilant rapidement son caleçon et son T-shirt, il se demanda comment cela pouvait être possible. Il avait cru être guéri en la voyant dans le couloir, mais il avait fallu que son désir d’elle revienne. Se passant une main sur le front pour remettre en place une mèche de cheveux, il se demanda si finalement il ne ferait pas mieux d’écouter le conseil du Doc. Il enfilait son pantalon lorsqu’il entendit la poignée de la porte s’enclencher derrière lui. Sans même se retourner, il sut aux sensations qui s’éveillaient en lui quelle était la personne qui venait d’entrer. Alors suivant l’élan de ses pensées, il se retourna pour la cueillir directement dans ses bras.  

 

 

 

 

 

Perchée au dessus de la petite mare, Erodī passa sa main au dessus de l’eau pour créer des ondulations à sa surface et troubler l’image de son « protégé ». S’aidant de la main de Fūjin tendue vers elle, elle se releva pour se lover dans ses bras.  

 

- Ta mission n’est pas finie ! s’exclama la voix de Fukurokuju derrière eux. Rien n’est encore gagné...  

 

- Pourquoi avoir séparé Erodī de son ki ? asséna alors Fūjin en se retournant. Pourquoi lui avoir infligé cela ?  

 

- Pour cela, tu vois avec le grand conseil au complet, Maître des vents ! Cela ne vient pas de moi.  

 

- Pourtant il fonctionne encore, s’étonna la Tenshi d’une voix douce.  

 

- Ce ki reste une partie de toi... Il garde sa fonction première. A bien y repenser, tant mieux ! Il peut t’être d’une grande aide pour terminer cette mission. Mais ne t’avise pas de recommencer. Le grand conseil n’approuverait pas et je n’aimerais pas perdre une de mes employées préférées.  

 

- Je crois qu’ils n’ont plus besoin de moi maintenant, continua-t-elle en regardant de nouveau l'image du couple de nettoyeurs enlacés dans la petite mare. Si vous le permettez, je vais retourner aider une autre espèce...  

 

- Pas encore, pas encore... Le conseil veut que tu suives la partie de toi restée en cet être. Après tout, c’est la première fois que nous voyons deux ki cohabiter dans un même corps, d’autant qu’un des deux est d’essence divine.  

 

Le vieux dieu s’apprêta à repartir lorsque Fūjin le rattrapa :  

 

- Pourquoi nous cacher les sentiments ? Pourquoi ne pas nous révéler que nous pouvons les ressentir ?  

 

- As-tu déjà réfléchi à ta condition de Kami, Fūjin ? Rappelle toi ces temps où les Kami pouvaient tomber amoureux des êtres dont ils avaient la charge, et les catastrophes que cela a apporté des deux côtés, de la naissance de monstres ou d’êtres si exceptionnels qu’ils ont changé le destin du monde physique et par conséquent le nôtre. Comment un Seichin peut-il rester objectif dans sa mission s’il prend parti pour un seul être ?  

 

- Et pour Erodī et moi ? demanda anxieux le Kami.  

 

- Aimez-vous, les enfants, aimez-vous... murmura le dieu avant de s'évaporer. Je garderai votre secret pour moi...  

 

Retournant auprès de sa belle, le Kami du vent ne se fit pas prier pour mettre en pratique le dernier conseil du vieux Dieu. Entraînant Erodī vers une zone d’herbe tendre, il se décida à lui faire ressentir tout ce que son être percevait désormais.  

   

   

   

 

   

Ryo gardait sa partenaire dans ses bras, sans savoir que dire ou faire. Il avait réagi sans réfléchir et se demandait maintenant comment se sortir de cette impasse. “Impasse”, le mot était bien incorrect puisqu’il savait pertinemment ce qui l’avait poussé à l’attraper ainsi contre lui. Il sourit en repensant à la première réaction de la jeune femme : elle avait machinalement refermé ses bras sur ses épaules, donnant à leur couple l’espace de ces minutes, une habitude, un naturel qu’ils n’avaient pourtant jamais eus. Il savait qu’un court instant, très court, elle n’avait pas pris le temps de penser à ce qu’ils étaient et avait laissé parler ses sentiments, mais n’ignorait pas non plus que maintenant, même si elle n’avait pas bougé d’un pouce, elle devait avoir les yeux grands ouverts, perplexe de cette situation... Son “état” n’avait pu lui échapper vu la proximité de leurs corps, et il sut tout aussi rapidement quel visage il découvrirait lorsqu’ils s’écarteraient.  

 

Doucement, il fit passer ses mains du dos de Kaori à ses épaules en l’éloignant un peu, puis rattrapa rapidement son poignet au bout duquel une massue géante venait d’apparaître. Sans laisser le temps à Kaori de réagir, il appliqua sa bouche sur la sienne. Surprise, elle laissa tomber sa massue à leurs pieds, les yeux écarquillés en se demandant ce qu’il se passait. Ryo l’embrassait. Elle ferma les yeux pour les rouvrir en constatant que ni la vision, ni ses sensations ne s’étaient évaporées. Son baiser était doux, tendre... Un baiser amoureux, et non une des envies perverses que pouvait avoir parfois Ryo lorsqu’il tentait d’en arracher un aux inconnues de la rue.  

 

Les paupières à nouveau closes, elle se laissa aller à la douceur des lèvres de Ryo posées sur les siennes... Une larme unique vint courir sur sa joue lorsqu’elle sentit le poids de l’amour à sens unique depuis des années la quitter... Larme cueillie par Ryo du bout des lèvres avant qu’il ne les repose plus passionnément encore sur sa bouche.  

 

Il ouvrit les yeux en sentant Kaori s’abandonner dans ses bras. Il voulait être certain que ce n’était pas un de ses rêves... . Il butinait de ses lèvres celles qu’il convoitait, tenait contre lui ce corps qu’il s’était interdit depuis tant de temps. Il ne voulait plus faire marche arrière. Seichin ou pas, son cœur battait à tout rompre de la tenir enfin contre lui. Vidant son esprit des dernières questions qui pouvaient le hanter, il décida simplement de goûter l’instant présent et ramena la jeune femme encore plus près de son corps. Collés l’un à l’autre, leurs lèvres scellant toutes les restrictions et les interdits créés durant leurs années de cohabitation, Ryo plaqua ses mains sur la taille de sa partenaire pour la soulever dans ses bras et l’emmener jusqu’au lit...  

 

 

   

Sifflotant en passant devant l’entrée de la chambre, le Doc tendit l’oreille et, aux bruits étouffés qui provenaient de derrière la porte, installa l’écriteau qu’il ne pensait plus jamais avoir à utiliser un jour. Ce qu’il avait pu s’en servir lui aussi de ce panneau de bois après avoir dévoilé son cœur à Kimiyo. Peut-être en ferait-il cadeau à Ryo ? Mais bon, à quoi lui servirait-il puisqu’il ne travaillait pas dans un hôpital ? Retournant vers son bureau, son regard se fit rêveur en songeant aux moments de bonheur passés de chambre à chambre d’hôpital, lorsque lui et sa femme n’avaient pas de patients à traiter. Il se retourna pour fixer un instant le panneau accroché à la poignée. Même s‘il était trop loin pour le voir, il se souvenait parfaitement ce qu‘il était écrit dessus : “Traitement en cours, ne pas entrer !”.  

 

 

    

Quelques mois plus tard.
 

   

- Pousse, Kaori, allez pousse !  

 

- J’aimerais t’y voir à ma place, déclara cette dernière en écrasant dans sa paume la main de Ryo.  

 

 

 

Planant au dessus de la salle de travail, Erodī guettait en soufflant de son ki des ondes énergétiques pour aider la nettoyeuse. A chaque contraction, elle tentait de soutenir la jeune femme comme elle le pouvait. Elle sentit Fūjin sourire dans ses particules, visiblement heureux du spectacle qu’elle lui offrait.  

 

- Tu sais que tu ne peux que laisser le temps faire son travail ?  

 

- Mais c’est tellement frustrant de ne pouvoir rien faire...  

 

Elle avait suivi avec étonnement son morceau de ki lorsqu’elle avait constaté qu’il était passé de son protégé à celle qu’il aimait, et même si sa mission s’était bien terminée, lui donnant le loisir de passer à un autre cas, n’avait pas rechigné lorsque Fukurokuju lui avait demandé de continuer à surveiller ce couple. Elle avait vu son ki grandir et prospérer dans le bonheur que vivaient désormais Ryo Saeba et sa partenaire... Sa femme désormais. Quand elle avait enfin compris ce qu’il se passait avec ce morceau d’elle-même, elle n’avait pu s’empêcher de souffrir de sa condition de Tenshi... Un bébé ! De son être resté dans le Réel allait naître un enfant exceptionnel, elle en était certaine.  

 

Un cri d’enfant la fit sortir de ses souvenirs et elle put contempler la petite fille qui prenait sa première inspiration... Émue, elle se faufila vers cette nouvelle vie pour la réchauffer de son ki en attendant qu’elle s’habitue à la température de la pièce. Une fois lavée et habillée, elle se positionna au dessus du berceau, ravie et émue de contempler cette partie d’elle-même. Surprise, elle vit ce petit être lui sourire, les yeux grands ouverts...  

 

 

 

Ryo contemplait ce bébé, sa fille... Bien qu’il ait eu presque neuf mois pour se faire à cette idée, il n’en prenait pleinement conscience que maintenant qu’il avait pu la tenir dans ses bras. Se dirigeant une nouvelle fois vers le berceau où Kazue avait posé son enfant le temps de s’occuper de Kaori, il eut la surprise de la voir sourire, les yeux grands ouverts en fixant le plafond. Levant les yeux vers le point qu’elle fixait, il aperçut l’espace d’une seconde un visage heureux au travers d’un scintillement d’étoiles.  

 

- Merci Erodī, murmura-t-il dans un souffle avant de s’approcher de son enfant et de la prendre doucement contre lui... 

 


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