Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 05-02-19

Last update: 12-02-19

 

Comments: 12 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Ryo et Kaori se disputent une nouvelle fois. La fois de trop?

 

Disclaimer: Les personnages de "Ca aurait dû être moi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ca aurait dû être moi

 

Chapter 3 :: chapitre 3

Published: 08-02-19 - Last update: 08-02-19

Comments: Bonjour, voici le chapitre 3. Merci Nami pour tes commentaires. Ravie que la fic t'intéresse. Bonne lecture^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 3  

 

Les jours puis les semaines passaient. City Hunter avaient eu quelques missions et Ryo avait été ravi de retrouver leur partenariat intact. Ils ne se disputaient plus comme avant. Leur routine était rétablie : Kaori venait le réveiller le matin, lui balançait une massue sur la tête quand elle le trouvait nu en pleine forme, puis continuait sa journée entre consultation du tableau, entretien de la maison, visite à Miki et… Mick. Ryo se doutait que les choses entre eux étaient devenues sérieuses. Kaori semblait heureuse, sereine, épanouie... Elle passait régulièrement la nuit chez lui et revenait au petit matin et, même si ces nuits-là il dormait mal, il ne lui ferait pas voir.  

 

Alors bien sûr, il était jaloux de la relation que sa partenaire entretenait avec son ami mais, tant qu’il ne se décidait pas à agir sur ses sentiments, il ne s’interposerait pas. Quel droit avait-il de gâcher sa vie à elle ? Ne l’avait-il pas déjà assez fait ? Il les avait déjà vu ensemble dans la rue ou au Cat’s et, lorsqu’ils étaient avec lui, il savait qu’ils évitaient de multiplier les démonstrations d’affection. Ils étaient peut-être gênés ou alors ne voulaient pas le gêner, qui sait ? C’était une discussion qu’ils évitaient...  

 

Par moments, le courage de lui parler lui venait et il se jurait qu’il lui dirait tout ce qu’il ressentait, qu’il ne la laisserait pas repartir avec lui mais cela ne durait jamais. Mick pouvait lui offrir une vie normale, loin du milieu, un mariage et des enfants peut-être… Lui était coincé dans ce milieu. Il ne pourrait pas l’épouser, mais vivre sa vie avec elle comme un vrai couple pouvait-il l’envisager ? Peut-être… Mais avoir des enfants, l’un des vœux les plus chers de Kaori, il ne pourrait y accéder. Veiller sur plus d’une personne, ce serait trop compliqué. Alors, il se taisait tant qu’il n’aurait pas pris une décision définitive.  

 

Ce soir-là, Kaori était rentrée et avait préparé le repas. Elle avait laissé pousser ses cheveux, ce qui la rendait plus féminine, mais, d’un autre côté, Ryo n’avait plus le plaisir d’admirer la ligne épurée de sa nuque qu’il se plaisait tant à imaginer caresser, embrasser… Il sortit de sa rêverie, la regardant évoluer dans la pièce. Elle semblait en contemplation, pensive. Elle était comme ça depuis son retour. Ryo s’assit sur le fauteuil et la regarda :  

 

- Ca va Kaori ? Tu n’as pas l’air à ton aise., commença-t-il, cherchant son regard.  

 

Elle vint s’asseoir près de lui et resta silencieuse un moment avant de répondre.  

 

- Ryo, Mick et moi, ça fait six mois maintenant que nous sommes ensemble…  

 

- Déjà ?… Ca passe vite., fit-il, cachant sa déception : il aurait aimé l’entendre dire qu’elle avait rompu.  

 

- Oui, déjà… Il… il m’a demandé d’emménager avec lui.  

 

Un coup de poing n’aurait pas fait mieux. Ryo se sentit soufflé. Lui qui avait pensé à un nouveau stratagème de Mick pour lui faire ouvrir les yeux au départ… Elle allait partir. Elle n’irait pas bien loin mais elle partait. Il se leva et partit faire face à la fenêtre tentant de mettre de l’ordre dans ses idées.  

 

- Que lui as-tu répondu ?, dit-il d’une voix sourde.  

 

- Je… j’ai dit oui, sauf si ça pose un trop gros souci pour le travail…  

 

- Ca ne va pas nous faciliter les choses en effet.  

 

Son sang bouillait d’une colère indicible. Il ne pouvait pas rester là, il avait besoin d’air, il étouffait. Il quitta la pièce en la laissant seule. Il sentit plus qu’il ne vit la tristesse fondre sur elle et se maudit de la faire souffrir une fois de plus. Il monta sur le toit et alluma une cigarette. Il inspira longuement la première bouffée, laissant le goût acre envahir sa bouche, puis laissa la fumée s’échapper lentement de ses lèvres et la regarda s’envoler. Il répéta la chose, laissant le calme revenir dans son cerveau agité. Il entendit les pas de Kaori s’approcher de lui.  

 

- Je peux ?, demanda-t-elle d’une voix hésitante.  

 

Il haussa les épaules et elle s’accouda à côté de lui.  

 

- Combien de fois s’est-on retrouvés ici ?, dit-elle, pensive.  

 

- Je ne sais pas.  

 

- On a admiré des levers de soleil ici après des missions difficiles, vu la neige commencer à tomber…  

 

- Tu m’as attaché à cette antenne, tu m’as balancé dans le vide enroulé dans un matelas par dessus cette rambarde, assommé avec tes massues, continua-t-il en rigolant.  

 

- Tu l’avais mérité !, se justifia-t-elle.  

 

- Sans doute… Tu m’as donné ma date d’anniversaire ici…  

 

Elle leva les yeux vers lui. Apparemment, elle était surprise qu’il s’en souvint. Il se rappela du baume qui avait recouvert son coeur à ce moment-là. Pour lui, fêter un anniversaire n’avait aucun intérêt jusque là. Il s’était surpris à attendre cette date avec impatience depuis lors, comme un vrai gamin.  

 

- Oui et je t’ai promis qu’on les passerait ensemble…, murmura-t-elle d’un ton coupable en baissant les yeux.  

 

- Tu ne seras que de l’autre côté de la rue…  

 

- Oui. Ryo…, dit-elle , hésitante.  

 

Il vit le doute dans ses yeux, la flamme qui brillait quand elle le regardait lui se rallumait, le rouge lui monter aux joues. Que devait-il en penser ? Qu’elle hésitait ? Que peut-être elle attendait quelque chose de lui ?  

 

- Oui ?  

 

- Non.. rien... laisse tomber., soupira-t-elle et tout disparut.  

 

- Tu l’aimes ?  

 

Elle le regarda, surprise. Il vit le trouble qui s’empara d’elle, elle baissa les yeux, se tritura les mains. Mon Dieu, cette femme qui savait se montrer si forte dans l’action, il était capable de la réduire à une petite chose faible… Il se maudissait. Elle le regarda et, plongeant son regard dans le sien, lui dit :  

 

- Il n’est pas toi, je ne l’aimerai jamais comme toi. Mais oui, je l’aime.  

 

- Alors fais ta vie avec lui parce que je ne serai jamais capable de te donner ce que tu est en droit d’attendre.  

 

- Pourquoi ne t’autorises-tu pas à être heureux ? Pourquoi m’as-tu poussée dans les bras d’un autre ?  

 

- Je sais qu’il prendra soin de toi comme il le faut. La preuve : ça fait six mois que je n’ai plus mon pote de virée…, dit-il d’un air dépité.  

 

Ils rirent tous les deux. Il avait éludé sa première question et il savait qu’elle savait…  

 

- Je déménagerai ce week-end., dit-elle.  

 

- Si vite…, laissa-t-il échapper.  

 

- Tu veux que j’attende un peu plus ?, lui demanda-t-elle. Il crut déceler une brisure dans sa voix.  

 

- Non, c’est comme un sparadrap…  

 

- Mieux vaut l’arracher d’un coup, n’est-ce pas ?, finit-elle. Il acquiesça.  

 

Ils se quittèrent peu après. En passant près de la chambre de la jeune femme, Ryo l’entendit parler : apparemment elle était au téléphone avec Mick. Sa voix était douce et mélodieuse. Bientôt il ne l’entendrait plus aussi souvent. Elle lui manquait déjà… Il se secoua et descendit faire une séance de tir. Il sentait que le sommeil ne viendrait pas de sitôt…  

 

Le week-end arriva. Ryo fila de la maison au petit matin, prétextant qu’une belle journée comme celle-là était faite pour profiter de ce que la nature offrait de plus beau. Kaori ne releva pas, lui sourit et repartit à son déménagement. Il déambula dans les rues, ignorant les belles gambettes qui se baladaient sous ses yeux, les décolletés qui s’offraient à sa vue… Il ne voulait pas la voir faire ses bagages, voir Mick porter ses cartons pour les emmener chez lui, la voir partir de leur maison. C’était trop dur de la regarder s’éloigner et ne rien dire, faire semblant d’être heureux pour elle.  

 

Il savait aussi que la prochaine étape serait la fin de leur partenariat. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne se retrouve à nouveau seul dans City Hunter. Prendrait-il un nouveau partenaire ? Il n’en était pas si sûr. Personne n’arriverait à la cheville de Kaori et pourtant elle était partie de très loin… Il sourit en pensant au petit bout de femme qu’il avait recueillie. Elle avait seize ans quand il l’avait connue, sa Sugar Boy, la gamine aux airs de garçon manqué, qui l’avait suivi cette journée du 26 mars… Et quatre ans après, à la même date, elle refaisait surface dans sa vie et il se retrouvait à baver devant le corps si féminin de la petite sœur de son meilleur ami et partenaire…  

 

S’il n’avait pas sapé sa confiance en elle en la rabaissant, manipulant, trompant, quelle femme serait-elle devenue ? Elle aurait été explosive, se dit-il en souriant… Sans nul doute que son caractère déjà bien trempé aurait été encore plus éprouvant pour ses nerfs, que son charme aurait été décuplé… Elle lui aurait tout fait faire, l’aurait mené par le bout du nez… ou un autre d’ailleurs… Elle n’aurait certainement pas attendu autant de temps…  

 

Il finit sa balade au Cat’s. Après avoir (in)dûment salué Miki, il s’assit au bar pour prendre son café habituel. Il était pensif, ce qui n’échappa pas à Umibozu.  

 

- Alors c’est aujourd’hui que Kaori déménage ?, lui demanda Miki, lui lançant un regard en coin.  

 

- Oui. Bon débarras. J’aurai enfin le champ libre pour faire ce que j’ai envie…, dit-il en prenant son air concupiscent.  

 

- Oh tu es insupportable ! Même maintenant tu continues ! Tu ne peux pas arrêter de jouer l’idiot pour une fois ? Je ne peux pas supporter cela, je vous laisse seuls., fit Miki, en colère, jetant sa serviette sur le bar.  

 

- Alors tu vas vraiment la laisser partir ?, demanda le géant chauve d’un ton égal.  

 

- Oui, pourquoi ?  

 

- Et votre partenariat ?  

 

- Ses jours sont comptés…, répondit Ryo, d’un ton égal.  

 

- C’est tout ce que ça te fait ? Tu n’as toujours pas l’intention de la retenir ?  

 

- Non, c’est mieux pour elle…  

 

- Idiot., répliqua simplement Umi.  

 

Ryo haussa les épaules et repartit. Lorsqu’il arriva à l’appartement, Kaori descendait les escaliers avec un carton dans les bras. Son visage était fermé, triste.  

 

- Ryo, tu es rentré ?, l’entendit-il dire, d’une voix basse.  

 

- Oui. Tu veux que je reparte ?, dit-il gêné.  

 

- Non, je… j’ai fini. C’est le dernier carton. Je t’ai préparé un repas.  

 

- Tu n’aurais pas dû.  

 

Il sentait un étau entourer son coeur. Jusqu’au bout elle pensait à lui. Que fallait-il pour qu’elle ne se préoccupe plus de lui, qu’elle le laisse à sa misère ? Il ne méritait pas le mal qu’elle se donnait pour lui.  

 

- Tiens, je te rends les clefs., lui dit-elle en tendant le trousseau. Il referma sa main dessus.  

 

- Garde-les. Tu es encore ma partenaire. Tu en auras besoin.  

 

- D’accord. C’est dur de partir d’ici…, murmura-t-elle un sanglot dans la voix.  

 

Ryo se blinda contre le tourbillon d’émotions qui déferla sur lui. Kaori se reprit et lui sourit tristement :  

 

- Je vais te laisser. Bonne soirée, Ryo. A demain.  

 

- Dors bien, Kaori., murmura-t-il après son départ.  

 

Elle était partie, elle avait emporté avec elle tout ce qui faisait sa maison, son foyer. Cette maison lui semblait déjà vide. Allons, il y avait vécu seul avant. Il reprendrait ses aises maintenant. Il monta et s’assit à table. Son premier repas seul depuis huit ans… C’était déprimant. Il rangea tout : il n’avait pas faim… Il se posta à la fenêtre pour regarder le flot de véhicules passer. La pluie s’était invitée sur la ville.  

 

Son regard se porta inconsciemment sur la fenêtre en face de la sienne. Les rideaux étaient tirés. La fenêtre de la chambre était ouverte et, lorsqu’un coup de vent souleva le rideau, il aperçut le cadre photo de Kaori. Ce soir, elle dormirait dans sa chambre, dans son lit, entre ses bras à lui. Connaissant Mick, il célébrerait leur emménagement à sa façon… Ryo tira les rideaux et, comme une ritournelle, une litanie insupportable, cette phrase lui vint en tête :  

 

- Ca aurait dû être moi. 

 


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