Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 05-02-19

Last update: 12-02-19

 

Comments: 12 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Ryo et Kaori se disputent une nouvelle fois. La fois de trop?

 

Disclaimer: Les personnages de "Ca aurait dû être moi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ca aurait dû être moi

 

Chapter 5 :: chapitre 5

Published: 10-02-19 - Last update: 10-02-19

Comments: Bonjour, la suite est servie. Je ne suis jamais tendre avec mes personnages (ou très peu). Accrochez-vous ;). Bonne lecture et merci pour vos reviews ^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7


 

chapitre 5  

 

Ryo entra dans la chambre et regarda en silence. C’était comme si rien n’avait changé. Kaori dormait profondément dans leur maison. Elle était paisible, ses traits s’étaient arrondis. Un élan de tendresse s’empara de lui, de nostalgie aussi. Il s’approcha d’elle et remit en place la mèche rebelle qui venait lui titiller le bout du nez. Sans réfléchir, il caressa du bout des doigts sa joue. Quand elle remua dans son sommeil, il se recula et fit pour sortir mais s’arrêta quand elle s’immobilisa de nouveau, dormant toujours à poings fermés. Il n’aurait pas souvent l’occasion de la regarder dormir, il voulait en profiter. Ses yeux voyagèrent et se posèrent sur son ventre protubérant. Son coeur se serra en pensant au petit être qui allait bientôt voir le jour. Elle attendait un enfant d’un autre.  

 

Quand elle lui avait annoncé sa grossesse, elle était en larmes. Il l’avait su avant même le principal intéressé, tellement la nouvelle l’avait perturbée. Elle ne savait plus où elle en était, lui avait-elle dit. Elle était heureuse mais en même temps elle était triste, en colère, déçue… Mick était parti pour deux jours, travaillant sur une enquête en dehors de la ville. Alors, Ryo avait insisté pour qu’elle reste, l’avait écoutée, des deux oreilles pour une fois, et rassurée. Lorsqu’elle s’était endormie épuisée, il l’avait veillée pendant un long moment et ne l’avait laissée rentrer qu’après s’être assuré qu’elle allait mieux. Ils n’avaient jamais parlé de cela à Mick, d’un commun accord.  

 

Et cette nuit, elle était là dans cette chambre, dans sa maison… Mick était à nouveau sur une enquête en dehors de la ville, à plusieurs heures de route de Tokyo. Un typhon d’une rare violence était annoncé et il avait été inquiet de laisser seule sa femme sur le point d’accoucher. Ryo lui avait proposé de le remplacer mais il n’avait pas voulu. Il lui avait demandé s’il ne pouvait pas l’héberger le temps qu’il en finisse. Il avait accepté autant parce qu’il voulait la protéger que par envie d’être avec elle comme avant…  

 

Le typhon était arrivé et les forces de la nature se déchaînaient. Une branche vint s’abattre sur la fenêtre avec violence. Kaori se réveilla en sursaut. Ensommeillée, elle se demandait ce qu’il se passait.  

 

- Tout va bien, Kao., lui dit-il rassurant.  

 

- Ryo ? Que fais-tu ici ?  

 

- Je suis passé voir si tu allais bien., mentit-il.  

 

Soudain, une branche passa au travers de la fenêtre. Kaori, surprise, cria. Gardant son calme, Ryo l’aida à se lever.  

 

- Va dans le salon. Je protège ici et j’arrive.  

 

Elle s’exécuta, reconnaissante. Ryo trouva des planches au sous-sol et protégea le reste du carreau. Lorsqu’il rejoint sa colocataire, elle faisait les cent pas dans la pièce en se massant le dos. Même avec son ventre arrondi, elle était magnifique. Elle lui faisait toujours le même effet.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il avec sollicitude.  

 

- Non, j’ai mal au dos. J’ai hâte qu’elle sorte, je n’en peux plus.  

 

- Tu dois accoucher quand ?  

 

- Fin de semaine prochaine. Avec cette chaleur et cette humidité, dès que je fais un mouvement, c’est comme si je déplaçais cent tonnes…  

 

- Tu devrais être habituée pourtant avec tes massues., lui lança-t-il, l’oeil pétillant de malice.  

 

Elle lui sourit. Soudain, son visage se tordit dans une grimace de douleur puis d’horreur. Elle leva vers lui un regard paniqué. Il s’approcha d’elle et elle s’accrocha à lui.  

 

- Kao ?  

 

- Je viens de perdre les eaux, je crois.  

 

- Je te confirme. Tu as des contractions ?  

 

- Oui. J’ai parlé trop vite, Ryo : je n’ai pas envie d’accoucher maintenant…, murmura-t-elle, la gorge serrée par la douleur qui revenait.  

 

Il l’avait enlacée pour pouvoir la soutenir du mieux qu’il pouvait. Il devait évaluer la situation. Avec le typhon, c’était impossible de sortir. Ils étaient cloîtrés dans l’appartement pour la durée de la tempête. Lorsqu’une nouvelle contraction arriva, il regarda l’heure pour évaluer le délai entre chacune et la progression. Ca allait vite.  

 

- Essaye de t’allonger peut-être.  

 

- Non, j’ai envie de marcher.  

 

- Ok, je vais essayer de téléphoner au Doc pour savoir ce qu’on peut faire.  

 

Les lignes téléphoniques étaient coupées. Il raccrocha en pestant. Ils étaient seuls. Il la regarda évoluer dans la pièce. Il voyait qu’elle faisait le maximum pour garder son calme. Quand une contraction arrivait, elle inspirait et expirait profondément, très concentrée. Il s’approcha d’elle et lui massa le bas du dos. Elle lui adressa un petit sourire reconnaissant.  

 

- Ryo, elle descend. Elle va sortir., souffla-t-elle, soudain paniquée.  

 

- Kao, regarde-moi.  

 

Elle tourna son visage vers lui et plongea son regard dans le sien. Plus rien n’existait autour d’eux. Malgré leur éloignement, la connexion qui existait entre eux était toujours là.  

 

- Tout va bien se passer. D’accord ?, lui dit-il d’un air confiant.  

 

Elle acquiesça. Il était passé en mode professionnel. C’était sa seule manière de gérer la situation au mieux malgré le flot de sentiments que la situation générait. Il ne supportait pas de la voir souffrir. Il était jaloux aussi de cet enfant qui allait naître et qui n’était pas le sien. Il allait mettre au monde l’enfant d’un autre. Ce n’était pas sa place. Il aurait dû être dehors à attendre la bonne nouvelle. Mais le hasard faisait que Mick était loin et lui aux premières loges, que Kaori avait besoin de lui et qu’il ne la laisserait pas tomber.  

 

La contraction suivante lui coupa les jambes. Ryo l’aida à s’allonger, l’abandonna quelques minutes, rassemblant ce dont il pensait avoir besoin pour l’arrivée du bébé, puis revint près d’elle. Il la regarda gêné et lui dit d’une voix troublée :  

 

- Je vais devoir regarder.  

 

- Ok. Vas-y.  

 

Il lui enleva son sous-vêtement, retroussa sa robe de nuit et posa une serviette sur ses jambes pour qu’elle n’ait pas froid. Prenant une inspiration profonde pour calmer le trouble qui le gagnait, il souleva la serviette et regarda. Ce qu’il vit lui fit un choc : la tête du bébé était visible.  

 

- Elle est là, Kao. Cette demoiselle était pressée ou le travail avait commencé bien avant que tu le sentes.  

 

- Je sens une contraction arriver. Qu’est-ce que je fais ?  

 

- Je ne suis pas médecin. Je te dirai : écoute ton corps. Pour l’instant, tout a l’air de bien se passer.  

 

Les minutes qui suivirent furent longues et douloureuses. Quand Ryo attrapa le bébé qui sortait, une émotion étrange l’envahit comme un besoin irrépressible d’aimer et protéger ce petit être fragile. Il donna la petite fille à sa mère épuisée et vit le visage de Kaori s’illuminer de bonheur. Il lia le cordon avec deux fils et le coupa. Puis il aida la jeune femme à se mettre dans une position plus confortable et les laissa seules quelques minutes pendant qu’il remettait un peu d’ordre dans la pièce et préparait de l’eau chaude. Il regarda un instant par la fenêtre : le typhon ne se calmait toujours pas.  

 

Il posa une bassine à côté de Kaori puis une serviette et des vêtements de bébé qu’il avait trouvés dans sa valise.  

 

- Tu me la donnes pour que je la lave un peu et l’habille ?, demanda-t-il doucement.  

 

Elle lui tendit le nourrisson et le regarda faire. Il se sentait un peu anxieux de manipuler un si petit bébé entre ses grandes mains. Il avait tellement peur de lui faire mal. D’un autre côté, même si elle chouinait un peu à cause du froid, elle ne se débattait pas dans tous les sens comme si elle lui faisait confiance. Il était admiratif de cette petite chose qui éveillait tant de sensations en lui.  

 

- Vous lui avez déjà choisie un prénom ?, s’entendit-il demander d’une voix légèrement étranglée.  

 

- Nina, elle s’appelle Nina. Comme la pianiste qu’on avait protégée… Tu te souviens, tu avais fait croire à la mort de son père pour qu’ils se retrouvent...  

 

Il leva la tête au son de sa voix. Elle pleurait à chaudes larmes. Ryo sentit son coeur se serrer. Il finit d’habiller Nina et la rendit à sa mère. Puis il s’assit à côté d’elle et la prit dans ses bras pour tenter de la réconforter. Il la sentait trembler contre lui. Il ne comprenait pas ce qui l’avait mise dans cet état. La fatigue et l’émotion, se dit-il…  

 

- Je me souviens. C’est très joli.  

 

- Oui, je trouve aussi.  

 

Elle se lova un peu plus contre lui et il resserra son étreinte sur elle. Ses bras passaient en-dessous des siens qui tenaient le bébé. Il sentait la chaleur irradier de ce petit corps. Nina… ses souvenirs s’envolèrent vers cet homme qui avait abandonné l’amour de sa vie pour la protéger et qui avait fini par le regretter… Il n’avait rien compris… Il regarda Kaori et le regret le rongea. Il se concentra sur le bébé pour chasser ce sentiment.  

 

- Tu as vu, ses cheveux sont de la même couleur que les tiens. Elle sera aussi belle que sa mère., lui dit-il tendrement.  

 

- J’espère qu’elle sera plus heureuse que moi., murmura-t-elle sombrement en touchant l’ovale du visage de sa fille.  

 

- Kao…  

 

- Non, je t’en prie, ne dis rien. C’est déjà assez difficile… Laisse-moi cette illusion encore quelques temps. Le retour à la réalité se fera toujours trop tôt., dit-elle tristement en regardant la télé.  

 

Il vit ce qu’elle voyait : leur reflet, un portrait d’un jeune couple avec leur enfant… Ce couple aurait dû être heureux. Au lieu de cela, que se passait-il ? La jeune maman pleurait un amour perdu, le père était au loin et l’amant platonique grappillait les miettes d’un amour qu’il avait repoussé. Sans réfléchir, il laissa ces quelques mots s’échapper :  

 

- Ca aurait dû être moi… 

 


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