Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 7 chapters

Published: 05-02-19

Last update: 12-02-19

 

Comments: 12 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Ryo et Kaori se disputent une nouvelle fois. La fois de trop?

 

Disclaimer: Les personnages de "Ca aurait dû être moi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ca aurait dû être moi

 

Chapter 6 :: chapitre 6

Published: 11-02-19 - Last update: 11-02-19

Comments: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Sortez les mouchoirs. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

Il y avait un monde fou dans l’aéroport. Ryo regardait le tableau des départs et se dirigea vers la porte indiquée, le coeur lourd. Lorsqu’il arriva, elle l’attendait. Le regard triste, la silhouette amaigrie, elle lui sourit. Son coeur se serra : voilà où il l’avait menée en cherchant son bonheur… Elle était devenue l’ombre d’elle-même.  

 

- Tiens., lui dit-il en lui tendant le doudou de Nina.  

 

- Merci, Ryo.  

 

Kaori le prit et lui adressa un sourire. Un appel résonna dans le hall, indiquant la fin de l’embarquement pour l’Allemagne cinq minutes plus tard.  

 

- C’est l’heure : tu ferais mieux d’y aller., murmura-t-il sombrement.  

 

- Oui, je sais.  

 

Elle regarda la porte d’embarquement, l’air pensif.  

 

- Je suis enceinte, Ryo…  

 

- Mick ne faillit pas à sa réputation…, lança-t-il sur un ton qu’il voulait enjoué.  

 

- Il doit être ravi…  

 

- Il ne le sait pas encore…  

 

Elle avait les larmes au bord des yeux. Elle se jeta dans ses bras. Il les referma automatiquement sur elle.  

 

- Serre-moi, serre-moi fort…  

 

Il s’exécuta. Il sentait son corps pressé contre le sien, sa chaleur envelopper son corps engourdi, ses bras entourer sa taille. Il enfouit son nez dans ses cheveux, s’imprégnant une dernière fois de son odeur. C’était certainement la dernière fois qu’il la voyait, qu’il la tenait avant très longtemps. Elle lui avait bien dit qu’ils reviendraient certainement leur rendre visite à tous d’ici deux ou trois ans mais ça lui paraissait une éternité… Alors il en profita, essayant d’emmagasiner le maximum de souvenirs.  

 

- Quelle drôle d’idée l’Allemagne…, murmura Ryo.  

 

- Apparemment nos vies étaient menacées ici et, aux Etats-Unis, on ne serait pas non plus en sécurité. Il nous restait l’Europe… Il a trouvé du boulot là-bas.  

 

- Pourquoi ne nous a-t-il rien dit ? Tous ensemble on vous aurait protégés.  

 

- C’est moi qui lui ai suggéré de partir., lui dit-elle d’une petite voix.  

 

Elle s’écarta de lui et prit ses mains glacées dans les siennes. Elle plongea son regard dans le sien.  

 

- Je t’aime, Ryo. T’avoir à mes côtés sans pouvoir être avec toi est en train de me tuer. Je ne peux plus continuer comme ça. Je dois aimer les miens. J’espère qu’une séparation franche me permettra de trouver enfin ma place.  

 

- Je pensais faire ton bonheur en n’intervenant pas. Au final, j’ai tout raté. On est tous malheureux.  

 

- Oui. Si seulement tu m’avais parlé Ryo, si tu n’avais pas fait l’autruche après cette dispute…  

 

Il caressa sa joue tendrement.  

 

- Je ne suis pas doué pour les mots, tu le sais.  

 

- Je me fiche des beaux discours. Quand ton prétendu grand-père est revenu, tu m’avais proposée d’être ta famille. Tu n’imagines pas le bonheur que j’ai ressenti à ce moment-là. Je t’aurai tout donné. C’était tout ce que je voulais de toi, ça et que tu me dises enfin que tu m’aimais… sans te rétracter après.  

 

C’était dur de se dire qu’il s’était planté sur toute la ligne, qu’aujourd’hui tout ce qu’elle avait aurait pu être à eux deux, qu’à cause de ces foutues peurs et son incapacité à lui parler, il n’allait plus pouvoir la voir tous les jours… qu’ils étaient malheureux.  

 

- Tu m’as déjà donné énormément, Kaori. Tu m’as fait revenir dans le monde des humains, tu as mis du soleil dans ma vie… Ma vie me semble vide depuis que tu es partie.  

 

Un nouvel appel retentit annonçant la fin de l’embarquement.  

 

- Tu dois y aller.  

 

- Ryo… Je t’aime., lui dit-elle la voix étranglée.  

 

- Moi aussi, Sugar, je t’aime.  

 

Il l’enlaça, la serrant contre lui, puis la poussa vers la porte d’embarquement.  

 

- Vas-y ou je ne sais pas si je pourrai te laisser partir une nouvelle fois.  

 

Elle s’éloigna de quelques pas, puis fit demi-tour et, se jetant sur lui, elle l’embrassa. Ses lèvres chaudes avaient le goût salé de ses larmes. Il répondit à son baiser du plus profond de son coeur. Puis aussi soudainement, elle le lâcha et partit en courant. Il la vit disparaître et son coeur sombra dans un abîme sans fonds. Il ne pourrait jamais aimer une autre comme il l’aimait. Il ne savait pas combien de temps il lui faudrait pour se remettre de son départ. A qui la faute ?  

 

Il regarda l’avion décoller et emmener l’amour de sa vie au loin. Dans quelques années, il la reverrait espérant qu’elle se serait remise… ou qu’elle reviendrait divorcée… Il se secoua, non, il n’avait pas le droit de souhaiter cela à son ami. Mick ne méritait pas cela. Lorsque l’avion fut hors de vue, depuis longtemps déjà d’ailleurs, il quitta l’aéroport et rentra chez lui. Il se terra de longues heures dans la chambre de Kaori, laissant ses pensées vagabonder sur toutes les années qu’ils avaient passées ensembles, leurs missions, leurs fou-rires, leurs échanges tendres comme tendus… Les regrets l’assaillirent, la mélancolie aussi. Il se rendait compte seulement maintenant à quel point ils avaient été sur la même onde, complémentaires, synchronisés… Il ne trouvait pas le mot adéquat.  

 

Malgré leurs disputes quasi incessantes, ils n’avaient pas à se parler pour se comprendre, savaient quel était le rôle de chacun dans l’action, dans leur partenariat… Il ne s’était pas attendu à cela lorsqu’il l’avait prise sous son aile. Au final, même s’il ne l’avait reconnu que très tard, l’oiseau avait pris son envol, elle était devenue une partenaire à part entière. Et plus encore elle était devenue sa partenaire personnelle également mais ça, il n’avait pas voulu l’admettre. Et voilà où il en était…  

 

Il entendit des pas dans l’escalier. Il sentit l’aura d’Umibozu mais elle était troublée. Que se passait-il ? Il sortit de la chambre et alla l’accueillir.  

 

- Umi, ça va ? Un problème avec Miki ?, demanda-t-il.  

 

- Tu n’as pas regardé les informations ?, répondit Umibozu, le visage sombre.  

 

Ryo secoua négativement la tête.  

 

- Un avion s’est écrasé dans l’Oural. Il n’y a pas de survivants., reprit le géant.  

 

A sa grande surprise, Ryo vit une larme rouler sur son visage et, avant même qu’il ne continue, il sentit ses jambes se dérober sous lui et il prit appui sur le mur.  

 

- Vas-y, dis-le., murmura Ryo.  

 

- C’était l’avion de Kaori. Ils sont morts tous les trois.  

 

- Tous les quatre : elle était enceinte…  

 

Il sentit le choc d’Umibozu. Il sentit sa main sur son épaule qui le guidait vers le salon et le canapé. Il regarda sans le voir leur appartement. Elle était partie. Pas pour trois ans mais pour l’éternité. Il ne la reverrait plus jamais. Il ne la serrerait plus jamais dans ses bras, ne l’embrasserait plus jamais, n’entendrait plus jamais le son de sa voix ou son rire chaleureux.  

 

- Si j’avais agi, elle serait encore ici avec nous. Tout ça, c’est de ma faute, Umi.  

 

- Tu as cherché son bonheur, Ryo. Elle pourrait tout aussi bien être morte par balle…  

 

Ryo laissa s’échapper un rire sans joie.  

 

- Tu as l’art de remonter le moral, l’Eleph’.  

 

- Le seul reproche que tu pourrais te faire…  

 

- C’est de n’avoir pas eu le courage d’agir sur mes sentiments en connaissant les siens., finit Ryo.  

 

- Oui, en effet., statua Umibozu.  

 

- Je voudrai rester seul, Umi. J’ai besoin d’un peu de temps pour digérer tout cela.  

 

- D’accord, je te laisse.  

 

- Miki ?  

 

- Elle est effondrée.  

 

- J’imagine. Merci de m’avoir prévenu.  

 

Umibozu le laissa seul avec ses pensées.  

 

Ryo descendit à l’armurerie. Il trouva l’arme de Kaori, celle qui avait appartenu à son frère. Elle ne l’utiliserait plus jamais. Il l’emmena et tira avec. Il sourit avec tristesse : il ratait ses coups, ce qui était normal puisqu’il avait trafiqué l’arme dans le but qu’elle ne tue personne. Il avait au moins réussi à lui faire garder les mains propres… Il retourna la ranger et sortit de la pièce. Il remonta dans la chambre de Kaori et s’allongea sur son lit.  

 

Ses pensées dérivèrent à nouveau. Il vit le beau visage de Nina, si semblable à celui de Kaori, repensa au jour de sa naissance et sourit tristement. Il se revit les serrer toutes les deux dans ses bras comme si elles avaient été à lui et elles l’avaient été pendant quelques heures… Puis Mick était revenu et, tous ensemble, ils étaient partis, sans savoir que ce serait leur dernier voyage. Pour l’éternité maintenant, Mick et Kaori seraient réunis.  

 

Laissant libre cours à ses larmes, il se sentit sombrer : ça aurait dû être lui... 

 


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