Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 02-08-03 - Last update: 02-10-03

Comments: Voilà la deuxième partie de ma fanfic. La troisième est presque finie et sera disponible dans 2 ou 3 jours. Je me dépècherais promis. N'hésitez pas à me donner votre avis !!! Bonne lecture !!!

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Arrivés à l'appartement, Ryô se laissa tomber sur le sofa et Kaori se dirigea vers la cuisine. La jeune femme avait été troublée par le geste de Mick, et Ryô s'en était aperçu. Il se passa nerveusement la main dans les cheveux. La situation risquait de se compliquer : Mick amnésique et toujours amoureux de Kaori qui plus est.  

Comment devait-il réagir ? Quand il était entré dans la chambre et qu'il les avait surpris enlacés, son sang n'avait fait qu'un tour et son cœur s'était arrêté de battre. Et avant même que la jeune femme repousse Mick, il s'était jeté sur lui… Ryô se dirigea vers le bar et se servit un bourbon. Il regarda le liquide ambré une seconde et vida le verre d'un trait. Il devait parler à Kaori, lui avouer ses sentiments. Il prit la direction de la cuisine d'un pas assuré. Pas un bruit n'en sortait.  

"Bizarre" pensa-t-il.  

Mais quand il entra, la seule chose qu'il vit fut le corps inanimé de sa partenaire sur le sol.  

Ryô se précipita vers elle, affolé.  

"Kaori, réponds-moi !" hurla-t-il.  

Aucune réaction.  

Avec précaution, il la souleva et la coucha sur le sofa. Son visage commençait à reprendre des couleurs. Au bout de quelques secondes, elle reprit connaissance. Sa tête tournait, ses oreilles bourdonnaient et elle avait une jolie bosse. Elle regarda son partenaire d'un air interrogateur.  

"Ryô, que…"  

"Chut, repose-toi un peu. Apparemment, ces derniers jours ont été plus éprouvants que tu ne le pensais. Je vais t'aider à monter dans ta chambre" répondit-t-il.  

Kaori acquiesça et le remercia.  

Il la prit dans ses bras. Elle était si légère. Il monta les escaliers, en prenant bien soin de ne pas la regarder pour qu'elle ne puisse pas lire le trouble sur son visage. Il la déposa délicatement sur le lit et la couvrit avec le drap. Il allait repartir quand il sentit qu'elle le retenait par la main.  

"Ryô,…"  

"Chut… Repose-toi ; ça peut attendre demain, non ?"  

Ryô se pencha sur elle, l'embrassa sur le front en lui souriant tendrement et quitta la chambre, laissant la jeune femme dans le doute, une fois de plus.  

Le malaise de Kaori l'inquiéta plus que de raison. C'est pour ça qu'il ne fit pas la tournée des bars ce soir-là. Il jeta un dernier coup d'œil dans la chambre de la jeune femme. Elle dormait à poing fermé. Rassuré, il se dirigea vers sa chambre et ferma la porte avec précaution pour ne pas la réveiller. Il resta un long moment assis sur le rebord de sa fenêtre à ressasser ses idées noires. Il se décida enfin à se coucher, prenant à peine le temps d'enlever ses vêtements  

Il passa une nuit très agitée. Il fit le plus terrible des cauchemars : Kaori avait disparu. Elle criait, hurlait son nom pour qu'il vienne la sauver, mais il restait tétanisé, incapable de faire un geste.  

Le dernier hurlement de Kaori finit de le réveiller. Et il comprit que ça n'était pas un rêve. Fou d'inquiétude, il se rua vers sa chambre, attrapant au passage son arme déposée sur sa table de chevet. En une seconde, il se retrouva dans la chambre de sa partenaire, à l'autre bout du couloir. Le corps de la jeune femme était recroquevillé dans un coin de son lit et tremblait. Ryô la prit doucement dans ses bras et la réveilla. Elle ouvrit les yeux et il lui fallut quelques secondes pour comprendre.  

"Ce n'était qu'un cauchemar…" sanglotait-elle, nichée contre l'épaule du jeune homme.  

Quand elle se calma enfin, Ryô lui demanda ce qui l'avait mis dans un tel état. Elle baissa la tête et fit mine d'avoir tout oublier. Pourtant, rien ne parviendrait jamais à effacer les images qu'elle avait vu défiler : Un Ryô couvert de sang, à la merci d'une bande de tueurs. Elle avait tout fait pour le sauver, mais il était mort dans ses bras, criblé de balles. A ce souvenir, un frisson la parcouru. Ryô allait s'éloigner quand elle l'attira de nouveau contre elle.  

"Ne me laisse pas… s'il te plait" murmura-t-elle.  

Ce cri de détresse le toucha. Il s'allongea près d'elle qui se blottit tout naturellement au creux de son épaule. Un étrange sentiment de bien être le submergea. Il ferma les yeux, sentant la chaleur de la jeune femme contre son corps. Et ils s'endormirent tous deux, serrés dans les bras l'un de l'autre.  

Kaori s'éveilla très tôt le lendemain matin avec un sentiment de bien être et de chaleur. Elle ouvrit doucement les yeux et comprit la raison de cette sensation : Elle était lovée dans les bras de Ryô et ses jambes étaient mêlées aux siennes. Elle rougit et hésita un moment à mettre fin à cette étreinte. Elle regarda le visage de son partenaire, paisible dans son sommeil. Son bon sens lui conseillait de s'éloigner alors que son cœur lui criait le contraire. Finalement, et avec beaucoup de précaution pour ne pas le réveiller, elle se recoucha dans ses bras et posa sa tête au creux de son épaule. Quelques minutes plus tard, elle dormait profondément.  

Ryô ouvrit alors les yeux et sourit en observant la jeune femme. Il l'avait observée une bonne partie de la nuit. Il avait dû mener un combat contre lui-même quand Kaori, pendant son sommeil, avait mêlé ses jambes aux siennes et s'était collé à lui. A ce moment, Ryô avait failli perdre le contrôle de lui-même. Il ne pensait plus qu'à une chose : Eveiller sa partenaire avec de tendres caresses. Mais soudain, la réalité lui était revenue, tel un boomerang. Sa vie, le danger permanent, et finalement la mort assurée. Toutes ses pensées étaient tournées vers cette femme qu'il tenait si précieusement dans ses bras, savourant chaque instant. Mais était-il réellement prêt à l'exposer aux dangers qui le guettaient chaque jour ? Il savait pertinemment qu'il mourrait un jour, qu'un contrat aurait raison de lui. Et qui protègerait Kaori quand il ne serait plus là ? Etouffant un grognement, il avait effacé ces questions de son esprit et s'était concentré sur le sourire de sa partenaire endormie. Il aurait bien le temps de penser à tout ça demain matin. Il voulait profiter de chaque seconde où il la tenait serrée dans ses bras…  

Quand Kaori se réveilla enfin, Ryô avait quitté l'appartement. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres. Déprimée, elle se leva, prit une douche et un rapide petit déjeuner et entreprit de ranger la cuisine. Midi sonna. Ryô n'était toujours pas réapparu. Kaori commençait à tourner nerveusement dans le salon.  

"Où diable te trouves-tu ?"  

Pour tromper son inquiétude, elle alluma la télévision, qu'elle éteignit au bout de quelques minutes seulement. Soudain, elle entendit des pas dans l'escalier et son cœur s'arrêta de battre.  

"Ryô, enfin…"  

Elle se précipita dans le couloir… et se retrouva nez à nez avec Mick !  

Ryô avait reprit le chemin de l'appartement et affichait un air serein. Cette nuit lui avait permis de faire le point sur sa vie. Il avait vécu pendant des années avec seul compagnon son Python 357 Magnum. Il survivait au rythme des contrats qu'on lui confiait. Mais tout ça avait changé le jour où il avait rencontré Hideyuki. Il avait découvert une facette de lui-même qu'il ne soupçonnait pas. Et quand ses pas l'avaient amené à rencontrer Kaori, il avait été attendri par la générosité et la gentillesse de la jeune fille. Et cette tendresse s'était transformée en amour au fil du temps. Il serra instinctivement la petite boîte qu'il avait rangée avec précaution dans la poche intérieure de son cache poussière. Il savait que la vie qu'il avait à offrir à la jeune femme serait truffée de dangers, mais à ce moment précis, il ne voyait pas sa vie sans elle. Pire, il cesserait de se battre s'il lui arrivait quelque chose. Kaori lui était devenue plus vitale que l'oxygène qu'il respirait.  

"Mick, mais qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne devais pas sortir de l'hôpital !" s'étonna Kaori.  

Le jeune homme la regarda penaud.  

"Je sais mais je n'en pouvais plus de rester enfermé. Alors je suis sorti par la fenêtre."  

"Et comment va Kazué ?" demanda Kaori.  

Le sourire de Mick disparut soudainement.  

"Quand arrêteras-tu de me parler de cette femme" cria-t-il.  

"Mais, c'est ta femme…"  

"Non Kaori, la seule que j'aime, c'est toi !!!"  

La jeune femme recula d'un pas. Si seulement c'était Ryô qui lui avait fait cette déclaration, elle se serait jetée dans ses bras… Mick avança lentement vers elle et lui prit la main qui déposa sur sa poitrine.  

"Kaori, pourquoi me repousses-tu ? Tu es la première et la seule femme dont je sois tombé amoureux et je sais que je ne te suis pas indifférent…"  

Elle retira prestement sa main de celle de son ami et recula. Elle recula tellement qu'elle se trouva dos au mur. Aucune échappatoire possible. La jeune femme commença à paniquer.  

"Mick n'est pas dans son état normal. Il est bourré de tranquillisants. Il ne pense pas ce qu'il me dit…" pensa-t-elle.  

C'est à ce moment là que Ryô fit interruption dans le salon. Et la scène qu'il vit ne l'enchanta guère : Kaori, acculée au mur, face à un Mick trop empressé.  

"Mick, laisse-la" dit-il calmement.  

Les deux hommes se mesurent du regard. La tension était presque palpable. Au bout de quelques secondes, Mick; sans quitter des yeux son vieil ami, se dirigea vers la porte. Ils se défièrent une dernière fois du regard, et Mick sortit de l'appartement non sans avoir jeté un regard plein de tendresse en direction de la jeune femme.  

Ryô ferma la porte. Sa partenaire ferma les yeux, ses jambes se dérobèrent et elle glissa sur le parquet, luttant contre une sensation inconnue au creux de l'estomac.  

Ryô fut auprès d'elle en quelques pas. Quand elle rouvrit les yeux, elle vit le visage de l'homme qu'elle aimait. Son expression trahissait son inquiétude. Egale à elle-même, elle lui sourit.  

"Que dirais-tu d'une bonne tasse de café ?" lui demanda-t-elle.  

Sans lui laisser le temps de répondre, elle se dirigea vers la cuisine et mis la cafetière en marche. Ryô l'observait du coin de l'œil. Elle avait l'air soucieux depuis son rêve. Et il aurait tout donné pour pouvoir effacer ce souvenir de la mémoire de Kaori. Ils burent leur café sans échanger une parole, comme le reste de la journée. Ryô s'installa devant la table du salon et nettoya son arme et celle de Kaori, tandis qu'elle s'assoupit sur le sofa. Sa sieste fut de courte durée car ses cauchemars l'envahirent de nouveau. Mais dans ce rêve, Ryô était mort en se mettant sciemment sur la trajectoire d'une balle qui lui était destinée à elle !!!  

Kaori hurla en se réveillant en sueur, la respiration haletante. Le jeune homme était à ses côtés et un pli soucieux lui barrait le front. Les larmes aux yeux, elle remonta la couverture et tenta de cacher son visage. Submergée par les questions d'un Ryô plus qu'inquiet, elle raconta une partie de son rêve. En écoutant son récit, le jeune homme sourit tendrement à la jeune femme : C'était bien sa Kaori, ça ! Elle se souciait de la vie d'un simple nettoyeur, mais se fichait pas mal d'être exposée aux mêmes dangers et de risquer sa propre vie !!!  

Aux prises avec ses émotions, Ryô fit quelque chose que jamais il n'aurait osé faire. Il prit le visage de sa partenaire entre ses mains, balaya ses larmes d'une caresse et posa ses lèvres sur celle de la jeune femme. Il l'embrassa passionnément.  

"Je serais toujours là pour te protéger" lui murmura-t-il au creux de l'oreille avant de reprendre ses lèvres.  

Réalisant son geste, il relâcha son étreinte, se leva et monta dans sa chambre, laissant une Kaori aux joues cramoisies qui se demandait si elle n'avait pas rêvé…  

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