Chapter 8 :: Chapitre 8

Published: 16-11-03 - Last update: 16-11-03

Comments: Bonjour à tous !!! Alors comme promis, voilà le chapitre 8 (enfin !!). Je m'excuse pour ce retard, mais chez moi, c'est presque une seconde nature… J'espère cependant que la suite plaira ! Et n'hésitez pas à me donner vos impressions (bonnes ou mauvaises). Bonne lecture !!!

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Les 4 professionnels étudiaient le plan de la ville, accoudés au comptoir du Cat's eye. Prostrés dans leurs pensées, chacun restait le regard accroché à ce morceau de papier dont dépendait la vie de Kaori.  

Ryô semblait au bord de la crise de nerf. Il tapotait nerveusement le bord du comptoir. Et l'énième café qu'il venait avaler ne le calmerait certainement pas… Il se sentait coupable. Coupable de ne pas avoir vu arriver le danger. Coupable de ne pas avoir su la protéger. Et coupable de la faire souffrir jour après jour. S'il devait lui arriver quelque chose… Il préféra ne pas y songer… La vie sans celle qu'il aimait lui paraissait froide et insignifiante. Un rictus amer naquit sur ces lèvres. Voilà; il l'avait dit : Celle qu'il aimait. N'était-ce pas un peu trop tard pour réagir ? Pourquoi ne lui avait-il pas avoué ses sentiments ? Ils n'en seraient pas là à cet instant s'il avait enfin prit ses responsabilités et s'était comporté en adulte responsable. S'il avait dit à Kaori qu'il l'aimait, comme Mick l'avait fait le soir où il l'avait surpris dans leur appartement…  

Mick… Pour lui, c'était différent. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait confronté à ce genre de situation. Perdre des amis, il n'avait connu que ça depuis qu'il travaillait dans le milieu. Mais là, c'était totalement différent. Il s'agissait de la femme dont il était amoureux. Et penser qu'elle pourrait succomber à la poussière d'ange faisait naître en lui un sentiment encore inconnu pour lui : La peur. Une peur irascible et incontrôlable.  

Miki, quant à elle, appréhendait l'issue de cette mission. Bien que confiante en les capacités de ses amis, elle savait que leur jugement était affecté dès qu'il s'agissait de Kaori. Inquiète, elle dirigea son regard sur son mari.  

Umibozu, égal à lui-même, était impassible. Mais sa femme savait que ce n'était qu'une apparence. Sous ces manières un peu brusques, c'était l'homme le plus tendre et le plus aimant qu'il lui ait été donné de rencontrer. Et c'est pour cette raison qu'elle avait uni sa destinée à la sienne. Et en cet instant, elle ressentait la tension qui se dégageait de lui.  

Quoi que tout le monde en dise, c'était Kaori qui maintenait la cohésion du groupe. L'amitié de Miki, le respect de Umibozu, l'amour fraternel de Mick et surtout la tendresse de Ryô.  

Concentrés sur le dédale impressionnant des rues, ils n'entendirent pas Saeko pousser la porte de l'établissement et les saluer. Vexée, cette dernière s'apprêtait à lancer une remarque acerbe quand elle perçut la tension qui émanait de ses quatre amis. Quatre ?? Mais où était passé Kaori ? Elle ne tarda pas à obtenir une ébauche de réponse quand elle croisa le regard de Ryô. L'inquiétude et la rage qu'elle y lut ne laissait présager rien de bon…  

Sans un bruit, elle s'approcha du groupe et s'installa sur le siège voisin de Mick. Elle ne savait pas ce qui se tramait, mais elle allait certainement être de la partie.  

Ryô prit enfin la parole ; sa voix était tendue.  

"Alors voilà. Réunissons les données du problème. Nous sommes 5 pour parcourir des millions de mètres carrés. Donc, pas question d'y aller à l'aveuglette. Nous risquerions soit d'ameuter nos ennemis, soit de passer à côté de Kaori. Il faut donc que nous soyons organisés et très vigilants. Nous ne devons rien laisser passer. Et je ne vous rappelle pas que le temps joue contre nous…"  

Au nom de Kaori, Saeko sursauta. Elle avait donc raison. Il était arrivé quelque chose à la jeune femme. Voyant que Ryô n'avait pas fini, elle reporta toute son attention sur lui.  

"J'ai téléphoné au Professeur il y a quelques minutes. J'ai une bonne nouvelle. Il a enfin réussi à dissocier les composants de ce dérivé de poussière d'ange. D'après lui, elle est beaucoup plus puissante que la première, combinant des effets hallucinogènes et les effets que nous connaissons malheureusement tous. Dans tous les cas, la première chose à faire dès que l'un de nous retrouvera Kaori, c'est de l'amener chez le Professeur. De gré ou de force… Il faut absolument qu'il puisse lui faire une injection de l'antidote qu'il est en train de réaliser. Je propose que nous nous séparions : Mick, tu ratisses toute la partie Nord. Falcon, l'Ouest. Saeko, le Sud. Moi je me m'occupe de la partie Est. Quelqu'un a des questions ?"  

La voix de Miki s'éleva.  

"Tu sembles m'oublier Ryô… Tu crois que je vais attendre ici bien sagement pendant que mon amie risque sa vie ?"  

"Non Miki. Mais il n'est pas impossible que Kaori passe par ici. Et je ne veux pas risquer de la rater. Je t'ai choisi pour deux raisons : Tu es son amie et elle t'écoutera. Et tu es la moins entraînée de nous".  

Miki accusa le coup sans broncher. Mais Ryô avait raison. Elle serait certainement plus utile au café à joindre les indics de Umibozu. Elle acquiesça donc, résignée.  

"On reste en communication. Un appel toutes les heures. Et restez sur vos gardes. On ne sait pas quels effets a cette drogue sur Kaori. Elle peut être dangereuse…".  

Sans un mot, les 4 amis se dirigèrent vers la porte de sortie, laissant Miki, en proie à ses angoisses. Elle sortit de sa poche un carnet qu'elle consulta rapidement tout en se rapprochant du téléphone.  

"Kaori, murmura-t-elle, reviens-nous vivante, je t'en prie…".  

Saito observa le corps du soldat sans vie. La jeune femme n'en avait fait qu'une bouchée. Cet idiot, trop sur de lui, n'avait pas tenu 3 secondes. Allumant une cigarette, il soupira. Il n'avait pas vraiment pu juger de la force de la partenaire de City Hunter. Certes, elle avait tué ce soldat en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, mais il n'avait opposé aucune résistance et il n'était pas sur qu'il en serait de même pour le grand Ryô Saeba.  

Il inhala une seconde bouffée et posa son regard sur la jeune femme. Elle était sagement assise sur la caisse qu'il lui avait indiquée et elle ne bougeait plus. Si sa poitrine ne s'était pas soulevée au rythme de sa respiration, on aura pu la croire morte.  

Saito secoua la tête. Il était temps de passer à la seconde partie de son plan. Plus il tardait, plus la jeune femme risquait de basculer dans une folie meurtrière, comme cela avait été le cas avec les derniers cobayes qui s'étaient essayés à la nouvelle poussière d'ange. Et il ne voulait pas perdre l'avantage de jouer un peu avec le nettoyeur n°1 du Japon.  

Il se dirigea vers sa sacoche et administra une dose de drogue à Kaori…  

Voilà maintenant 3 jours que Kaori avait disparue. Et le moral du groupe commençait à s'étioler. Miki avait joint tous les indics de son mari, mais sans résultat. Saeko, Mick et Umibozu ne rentraient qu'aux petites heures du matin, pour dormir quelques heures et repartir aussitôt à la recherche de leur amie. Quant à Ryô, il n'avait pas reparu. Il maintenait la communication avec ses partenaires, mais refusait de rentrer tant qu'il n'aurait pas retrouvé la jeune femme. Il écartait l'idée de ne pas réussir sa mission. Non !! Il allait retrouver rapidement Kaori et ils retourneraient à leur petite vie tranquille, peuplée de disputes et de coups de massue !!! A ce souvenir, il esquissa un sourire.  

"Tiens bon Sugar Boy, nous serons bientôt réunis…" murmura-t-il.  

Les pas du nettoyeur le dirigèrent vers les hangars désaffectés. Il les avait déjà inspectés la veille, mais quelque chose lui disait que la solution à cette énigme se trouvait quelque part près d'ici. Il se promena discrètement dans la zone industrielle, rasant les murs, tout à fait conscient d'être le point de mire de quelqu'un. Il longea rapidement le bâtiment pour surprendre son adversaire, mais ne trouva personne. D'abord surpris, il sourit, sentant l'adrénaline courir dans ses veines. Les 72 dernières heures avaient été très éprouvantes pour lui et un peu d'exercice ne lui ferait pas de mal…  

Il se concentra et retrouva immédiatement la trace de l'intrus. Rapide comme l'éclair, il entra dans un hangar, sentant une présence hostile. Il fut accueilli par une rafale de balles qu'il n'eut aucun mal à éviter. Il roula derrière une montagne de caisses en bois dont des éclats fusaient sous l'impact des balles.  

Il devait tout de même admettre que ce tueur (ç'en était un, il en était persuadé, compte tenu de l'aura qui se dégageait de lui) était très bon.  

"Mais pas aussi bon que moi" pensa-t-il.  

Il sortit son arme et tira une seule balle qui toucha l'inconnu à l'épaule et qui vacilla sous l'effet de la douleur.  

Prudent, il s'approcha de l'homme qui s'était dirigé péniblement jusqu'à la porte arrière. Il rejoignit l'extérieur mais fut arrêté par une seconde balle qui le toucha à la cuisse. Succombant à l'impact, il s'écroula sur le sol, poussant un cri de douleur. Mais ce cri n'avait rien d'humain. On aurait cru qu'il appartenait à une bête qu'on venait d'abattre et qui criait toute sa rage.  

L'obscurité cachait toujours son visage. Mais qui était-il donc ? Ryô s'approcha lentement, l'arme au point, prêt à réagir en cas de nouvelle attaque. Le tenant toujours en joue, il franchit les derniers mètres qui le séparaient de lui.  

Comme obéissant à un ordre, la lune apparut dans le ciel nuageux et une clarté quasi irréelle vint baigner les 2 ennemis.  

Et la découverte que fit Ryô à ce moment le laissa complètement amorphe…  

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