Chapter 10 :: Chapitre 10

Published: 13-12-03 - Last update: 13-12-03

Comments: Bonsoir tout le monde. Tout d'abord un grand merci pour tous vos mails d'encouragement !! Tout spécialement pour Mélinda. J'avais promis d'être plus régulière dans mes mises à jour mais voilà, je fais pleins de choses à la fois, et je ne sais plus ou donner de la tête. Mais les vacances de Noël arrivent, et là, je ferais des efforts pour me faire pardonner, promis. En attendant, bonne lecture !!! Et continuez à m'envoyez vos impressions et vos idées !!

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La nuit était tombée depuis quelques heures quand Ryô décida de s'éclipser discrètement. Ca faisait des heures qu'il essayait vainement de quitter la maison mais le Professeur avait passé son temps à le surveiller pour qu'il ne fasse pas de gestes inconsidérés qui risqueraient de rouvrir sa blessure. Mais l'heure était grave. Il fallait qu'il retrouve Kaori avant que cette affaire ne se complique. Il fallait absolument qu'il la retrouve avant qu'il ne soit trop tard.  

Il s'assit doucement sur le rebord du lit. Sa plaie le faisait souffrir mais rien ne pourrait l'empêcher de sauver sa partenaire de l'emprise de la poussière d'ange. Il avait survécu à ce poison ; Mick également ; et bientôt ce serait le tour de Kaori. Il ne pouvait pas en être autrement. Il la savait forte et déterminée. Et c'est cette force de caractère et son amour pour elle qui la guideraient sur la voie de la guérison.  

Il se dirigea lentement vers la chaise. S'habilla lentement, prenant bien soin de ne pas faire de bruit, et se dirigea vers l'armurerie. Il aurait certainement besoin de munitions s'il voulait s'en sortir…  

Seito décida de mettre son plan à exécution cette nuit même. Il piétinait littéralement sur place, essayant de mettre en place les derniers pions de son plan.  

"Je manque cruellement de temps" murmura-t-il en observant d'un œil distrait la jeune femme.  

Ligotée à un pylône, elle continuait à se débattre, essayant de rompre les liens qui la retenaient prisonnière. Son bourreau s'autorisa un sourire triste. La drogue avait fait des dégâts irréversibles sur elle. Elle se comportait désormais comme une bête sauvage, et sa rage n'irait qu'en s'exacerbant. Prudent, il s'approcha lentement d'elle afin de ne pas l'effrayer d'avantage. Il replaça affectueusement une mèche de cheveu de Kaori. Finalement, c'était dommage de la sacrifier sur l'autel de la fin de City Hunter. C'était une très belle femme… Reprenant ces esprits, il tourna ses talons et composa le numéro du Cat's eye sur son portable.  

"Nous allons enfin nous revoir Ryô. Et cette fois, j'aurais ma revanche…"  

Miki était accoudée au bar avec une tasse de café fumant entre les mains. L'esprit occupé par l'image de son amie errant seule dans les rues de Tokyo, elle n'entendit pas immédiatement le téléphone sonner.  

Réalisant soudainement que le répondeur se mettait en marche, elle se rua vers l'appareil qui se trouvait à l'autre bout de la salle.  

"Chéri, tu as du nouveau ?" demanda-t-elle à bout de souffle, pensant avoir affaire à son mari.  

Un ricanement se fit entendre à l'autre bout du combiné.  

"Oui, j'ai du nouveau pour le grand Saeba. Dis-lui que s'il veut revoir sa partenaire en un seul morceau, il devra se rendre aux quais désaffectés du quartier Est. Et qu'il vienne seul, sinon, je me verrais dans l'obligation de tuer non seulement tous ceux qui se seront aventurés à moins de 5 kilomètres, mais aussi sa douce Kaori.".  

"Ah oui, je lui laisse une heure. Passé ce délai, il pourra dire adieu à sa petite femme."  

Miki serra instinctivement le téléphone entre ses doigts.  

"Comment va Kaori ? Que lui avez-vous fait ?" hurla-t-elle.  

Seito ignora la question et mit fin abruptement à la conversation en raccrochant.  

La tonalité de la ligne rythma les battements du cœur de l'ancienne mercenaire. Prise de panique, elle composa le numéro du portable de son ami, afin de lui délivrer le message.  

Ryô resta étonnamment calme face à cette situation. Il savait ce qu'il lui restait à faire. Il se dirigea silencieusement vers la voiture du Professeur, fractura la portière et s'engagea dans l'allée. Sans un regard en arrière, il roula à tombeau ouvert vers l'endroit indiqué.  

"Tiens bon Kaori, je serais à tes côtés dans quelques minutes…"  

"Non !! Ryô doit se débrouiller seul !! Si nous nous en mêlons, nous risquons de mettre la vie de Kaori en danger !!" assura Umibozu.  

Excédé, Mick tapa du poing sur le comptoir du café. Voilà maintenant un quart d'heure qu'ils étaient rentrés de leurs recherches, et Miki leur avait fait part du message du ravisseur.  

"Je ne suis pas d'accord !!" riposta l'Américain. Ils sont tous les deux en danger. Et si cet animal a réellement donné de la poussière d'ange à Kaori, Ryô se retrouvera sans protection face à elle. Il faut qu'on intervienne !!!  

"Parce que toi tu te sens capable de tirer sur elle pour le protéger ? Même si tu la sais condamnée ? Tu sauras faire le bon choix ? rétorqua le géant. Parce que moi, je ne le pourrais pas"…  

Mick se dirigea vers la vitrine et tourna le dos à ses amis. Non, il ne pourrait jamais tirer sur la femme qu'il aimait, et il le savait très bien. Mais il souhaitait être présent pour apporter toute l'aide et tout le soutien possibles à son ami.  

Miki restait prostrée sur son siège, comme absente. Elle ne voulait pas entendre la conversation entre les 2 hommes. Imaginer son amie morte était au-dessus de ses forces. Non, elle ne pouvait pas ! Mais il fallait qu'elle se prépare à cette éventualité. Elle retint ses larmes avec difficulté. Mais où était passé le temps où elle abattait un homme sans remord ? Par sa présence, Kaori avait tout changé…  

Son mari prit la parole à ce moment là et les mots qu'il prononça claquèrent comme un coup de fouet :  

"C'est à Ryô de décider si City Hunter doit vivre ou mourir"…  

Ryô gara la voiture du Professeur en face du hangar principal. Cela ne servirait à rien de les prendre par surprise. Il savait qu'il avait été suivi sur plusieurs kilomètres. Certainement pour s'assurer qu'il était bien seul.  

"Autant rester sur ses gardes et se préparer au pire" pensa-t-il.  

Il réajusta l'étui de son magnum et sortit de la voiture. Franchissant les derniers mètres qui le séparaient de la porte, il saisit la poignée. Il eut un instant d'hésitation. Serait-il prêt à affronter ce qui l'attendait derrière cette lourde porte en métal ? Sauverait-il sa partenaire ?  

Se ressaisissant, il tourna la poignée et entra sans cérémonie. Aux aguets, il détecta 3 présences. Une en face de lui et 2 en hauteur. Il s'avança lentement, prêt à faire feu si besoin était.  

"Alors Ryô, tu es finalement arrivé. Je commençais à perdre patience. Je commençais même à penser que tu abandonnerais ta partenaire, comme tu l'as si bien fait pendant la guérilla en Amérique du sud…".  

A ces mots, Ryô se figea. Cette voix… Non, ce n'était pas possible…  

L'homme s'avança vers la lumière, laissant découvrir son visage à son adversaire.  

"Non Ryô, tu ne rêves pas. Je suis revenu d'entre les morts pour me venger. Pour venger la mort de notre père. Et ta fuite face à l'ennemi".  

Le visage du nettoyeur restait impassible.  

"Alors comme ça tu as survécu aux flammes de l'enfer ?"  

"Comme tu peux le constater. Tu n'as pas changé, Ryô. Toujours aussi arrogant et sûr de toi. Mais cette fois-ci, tu ne t'en sortiras pas. Tu vas payer tous les crimes que tu as commis envers l'organisation. Tu vas payer pour ta lâcheté."  

Le Japonais esquissa un sourire.  

"C'est vrai que tu t'y connais en matière de lâcheté. C'est bien toi qui m'as injecté la poussière d'ange, non ? Tu en connaissais les effets secondaires ! Et tu étais prêt à sacrifier la vie de tous les soldats pour ne pas à avoir à risquer la tienne au combat…"  

Seito grinça des dents à ces remarques. Il allait souffrir le martyre pour ses paroles. Il leva sa main et claqua des doigts.  

Au même moment, Ryô ressentit une violente douleur à la cuisse droite. Baissait les yeux, il découvrit un poignard profondément enfoncé dans sa chair. C'était tout bonnement impossible. Les 3 présences n'avaient pas bougé…  

C'est alors qu'il comprit. Se retournant, il se retrouva nez à nez avec Kaori, ou du moins ce qu'il pensait être Kaori, car la poussière d'ange avait tout ravagé sur son passage ne laissant qu'une enveloppe charnelle à la merci des ordres de Seito.  

Le nettoyeur n'eut pas le loisir d'esquisser un mouvement. Avant qu'il n'ait le temps de saisir son arme, la jeune femme se ruait de nouveau sur lui, armée d'un autre poignard et décidée à l'utiliser.  

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