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Chapter 4 :: Approche Published: 31-01-06 - Last update: 31-01-06 Comments: Bonjour! Ce n'est pas tout ça, mais il y a un Falcon a sauver... Vous aller voir que cette fic est italienne!!! Lol (sans aucune connotation péjorative) Ce qui veut dire que, comme dans beaucoup de fics italiennes, Ryô et Kaori sont plus que de simples partenaires. La traduction italienne de City Hunter aurait-elle été moins équivoque sur les sentiments de Ryô par rapport à Kaori ?merci, de ma part et de celle de l'auteur (j'espère) pour vos reviews. C'est vrai que l'apparition de Seiya a causé un grand choc à Ryô, Kaori est consciente de son trouble. Et là, la confrontation devient inévitable. Elle est bien, hein, cette fic ? ^^ (chaque fois que je la relis je la trouve toujours aussi.... superbe..émotion, action...) PS: désolée je n'ai pas eu le temps de relire depuis mon premier travail (qui contenait déjà environ une dizaine de relectures mais il y en reste toujours..donc s'il reste des fautes..un mail sera toujours le bienvenu merci)
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Il fallut deux heures à Ryô avant de se remettre complètement des effets du gaz.. Allongé sur le sofa de Miki, il retrouva lentement ses forces et sa conscience récupéra toute sa lucidité. Miki faisait les cents pas dans la pièce, impatiente de bouger et de courir à la recherche de Falcon. Plusieurs fois elle avait été sur le point de partir, mais Kaori l’en avait dissuadée, convaincue que Ryô devait connaître le repaire de Seiya. Depuis la première apparition de son frère, il y avait maintenant deux jours, Ryô n’était certainement pas resté à se tourner les pouces.
La supposition de Kaori se révéla exacte. Lorsque Ryô se reprit, il admit avoir découvert le repaire de son frère.
« Qu'est-ce qu'on attend y pour aller alors ? » demanda Miki, impatiente « Je ne sais pas ce que ces hommes veulent à Falcon mais je n'ai aucune intention de le laisser une minute de plus entre leurs mains! »
« Miki... » Ryô se mit debout, enfonçant ses mains dans ses poches, pensif « Je ne comprends pas ton empressement à sauver cette grosse bête... »
Une massue 234 T l'étala sur le sol avant qu'il ne puisse terminer sa phrase.
« Réfléchis un peu avant de parler ! » gronda Kaori.
« C’est sans doute le meilleur moment pour attaquer ! » insista Miki. « Ils penseront que nous voulons nous remettre de la bataille d'aujourd'hui, nous pourrons ainsi les prendre au dépourvu ! »
Ryô retrouva son sérieux.
« Je suis d'accord. »
« Alors on se prépare à partir ? » intervint Kaori.
Il fit signe que oui.
« Miki, tu resteras ici. Seiya ne veut que Kaori et moi, ce n'est pas nécessaire que tu sois impliquée toi aussi. »
« Ce n'est pas nécessaire ?! Saeba, qu'est-ce que tu racontes ? Cet homme a pris Falcon en otage ! »
« Umibozu n'est qu'un simple pion pour nous atteindre. En allant le chercher Kaori et moi tomberons dans son piège. Il vaudrait mieux que tu ne te laisses pas capturer ! »
« Tu parles comme si tu savais déjà que vous finirez par être prisonniers ! Je croyais que vous vouliez sauver Falcon, pas que vous vouliez tomber dans un piège ! »
Ryô la fixa silencieusement et Miki sentit un étrange fourmillement dans son dos.
C'est exactement comme Kaori l'a décrit..., Saeba a quelque chose de différent.
Soudainement elle eut étrangement peur.
« Je ne resterai pas ici ! Je viendrai avec vous malgré tout ! »
Ryô acquiesça imperceptiblement. Mais avant qu’elle n’est eu le temps de savourer sa victoire, Miki perçut, juste à temps, le coup de poing que Ryô s’apprêtait à lui décocher dans le ventre. Elle l'arrêta à deux mains et serra sans douceur le poignet de l’homme.
« Je ne te permettrai pas d'y aller sans moi ! » le contra-t-elle… et s'écroula directement dans ses bras.
Derrière elle, Kaori rangea sa massue.
« Cela ne me fait pas plaisir de l'utiliser contre elle. » reconnut-elle.
Mais Ryô lui accorda l’absolution.
« Bien joué. Personne d'autre ne doit être impliqué dans nos problèmes personnels. »
Kaori apprécia ce "nos". Elle se sentait ainsi proche de lui, acceptée.
« Tu es prête ? »
« Prête ! »
Rapidement, ils se dirigèrent vers la voiture.
Kaori aurait menti si elle avait nié ne ressentir aucune crainte. Les paroles que Ryô avait adressées à Miki l'avaient fortement touchée. En sauvant Umibozu, ils allaient directement dans un piège et elle n'était pas sûre que Ryô saurait les en sortir. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, elle craignait de plus en plus pour lui. Plus exactement, pour ce qu’il serait, peut-être, contraint de faire.
Elle l'observa tandis qu'ils se dirigeaient vers la voiture. Son regard était lointain, inaccessible.
« Kaori » lui dit-il puis, soudainement, « Conduis donc ! »
Elle prit au vol les clés qu'il lui lançait tout en ressentant une soudaine bouffée d'anxiété.
Pourquoi veut- il que ce soit moi qui conduise ?
Il veut réfléchir ! comprit-elle soudainement.
Il veut réfléchir à la meilleure solution pour sortir de cette situation.
Ryô ne voulait pas tuer son frère, maintenant elle en était sûre.
Une fois de plus ses pensées s’envolèrent vers Hideyuki, vers leur enfance, vers leur vie ensemble. Elle savait parfaitement ce que signifiait "être frères".
Elle introduisit la clé dans la serrure et la voiture démarra. D’un geste, Ryô lui indiqua le chemin à suivre.
« Ryô... » murmura-t-elle soudain.
Il attendit la suite en silence.
« Tu sais, je pensais... Si, cette fois-ci, tu décidais de choisir ton frère, je comprendrais... »
Il lui lança un coup d'œil en coin.
« Sotte » répondit-il d'un ton désinvolte « Comment puis-je me préparer à un combat en sachant que ma partenaire ne me fait pas confiance ? »
« J’ai confiance ! » rétorqua-t-elle anxieusement. Accroché à son volant, elle contrôla mal la voiture qui fit une embardée.
« Fais attention, Kaori, tu vas nous tuer comme ça ! Tu penses vraiment que je te lasserais dans les mains de Seiya ? » répondit il s'accrochant à deux mains à la poignée de la portière « Je n’aurais jamais du te donner les clés ! »
« Ecoute Ryô, je... »
« Tu as remarqué que Seiya n'est pas japonais, n'est-ce pas?
Kaori se tut. Elle se rappela alors de ces cheveux châtains, de ces yeux verts.
« Mais il a un prénom japonais » observa-t-elle.
« C'est moi qui lui ai donné ce prénom. »
Kaori se tourna vers lui, surprise. Il gardait les yeux fixés sur la rue devant lui.
« Seiya est de quelques années plus jeune que moi. Il ne se souvenait pas de son prénom mais personne ne s’inquiétait de lui en trouver un. Alors j'ai choisi pour lui un prénom japonais, comme le mien, pour qu'il soit clair à tout le monde que nous étions frères » il sourit et sa bouche prit un pli doux-amer « J'ai toujours été son frère aîné. C’est pour ça que ce morveux ne peut pas me battre. Crois-tu vraiment que je puisse être vaincu par un gamin comme celui-là ? »
Kaori acquiesça en silence. Ses pensées reconstruisaient le puzzle de la vie de Ryô, se décomposant et se recomposant sans cesse, obtenant une nouvelle image, différente à chaque fois, de l'homme qui partageait sa vie. Elle approchait de plus en plus de la vérité, elle approchait de plus en plus de son cœur. Mais combien lui restait-il encore à apprendre sur lui?
Elle continua à conduire en silence, mais le sombre pressentiment qui l'avait précédemment parcouru ne l'abandonna pas.
* * *
Lorsqu'ils arrivèrent à destination, il faisait désormais nuit. Ryô ordonna à Kaori de s'arrêter et ils cachèrent la voiture parmi les arbres.
« Tu es sûr que c'est ici ? » lui demande-t-elle, perplexe pendant qu'ils se garaient.
« Il y a une villa pas très loin d'ici » l'informa-t-il « Seiya l'a loué pour lui et ses hommes. On approchera à pied en espérant de ne pas être découverts trop vite. Plus nous seront repérés tardivement, plus grand sera notre avantage. »
Kaori acquiesça avec fermeté et s’apprêta à descendre de la voiture. Mais elle s'aperçut qu'il ne faisait pas de même. Au lieu d'ouvrir la portière, il appuya son dos contre la banquette et il laissa son regard vagabonder dans la forêt sombre.
Il hésite. N’est-il pas sûr de ce que nous allons faire ?
A ce moment, elle pouvait presque le comprendre. Il lui suffisait de penser à Hideyuki et elle partageait son émotion.
« Ryô... » Kaori se pencha vers lui, serrant son épaule d’une main. « Comment te sens-tu ? »
Il ne répondit pas. Il fixait l'obscurité et ne bougeait pas d'un pouce. Pourtant il n'était pas détaché d’elle. En quelque sorte, il partageait son trouble avec elle.
« Ryô » répéta-t-elle «Je peux te comprendre. J'ai beaucoup aimé mon frère... et je l'ai perdu. Je peux imaginer comment tu dois te sentir. Si tu veux, parle-moi... si je peux faire n'importe quoi... »
Son baiser l’empêcha de continuer.
Ryô avait bougé trop rapidement. Il s'était soudainement tourné et, l’attrapant par la nuque, l'avait attirée brusquement contre lui.
Kaori n’eut même pas le temps de fermer les yeux. Immobilisée par la surprise, elle se rendit à peine compte que tous les deux tremblaient.
Ryô se détacha d'elle et lui donna une petite pichenette sur la tête. Puis il se retourna vers la portière.
« Je n'ai besoin de rien d'autre ! » dit-il.
Et il s’enfonça dans la nuit.
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