Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author(s): Phoenix Esmeralda

Translator(s): Sophie

Beta-reader(s): Cat

Status: Completed

Series: City Hunter

Original story:

L'ultima scelta

 

Total: 10 chapters

Published: 02-01-06

Last update: 26-04-06

 

Comments: 52 reviews

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General

 

Summary: De nouveau, un ennemi pour City Hunter surgit du passé de Ryô... mais, cette fois-ci, ce dernier aura-t-il assez d'énergie pour l'affronter ? N'est-il pas las de combattre les personnes qu'il n'aurait jamais voulus tuer ?

 

Disclaimer: Les personnages du "dernier choix" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Translation :: Le dernier choix

 

Chapter 6 :: Prisonniers.

Published: 02-03-06 - Last update: 02-03-06

Comments: Bonjour à ceux qui suivent cette fic! Mon désarroi quand à mes fics n'a pas à toucher celle-ci car elle n'est pas de moi. Je le considère comme "trop bonne" pour en priver les lecteurs par des intervalles de temps trop longs entre deux majes. Un des chapitres que je trouve les plus poignant de la fic. Ces 3 pages sont un concentré d'émotions pour moi. Quelques mots et la relation Ryô/ Kaori prend tout son sens.... le passé et les angoisses de Ryô aussi. On se rend compte de l'impact de Kaori dans le vie du nettoyeur, de leur lien aussi. Bref, je vous laisse à la lecture. Si vous appréciez, vous pouvez toujours laisser une review. Bonne journée.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

 

 

La douleur apparut avant même qu’elle ne reprenne totalement conscience. Kaori gémit, luttant difficilement pour ouvrir les yeux. Sa tête la martelait lourdement, lui rendant toute pensée pénible. Son flanc la lançait douloureusement, sa blessure au cou la brûlait.  

Elle cligna des paupières, se libérant du brouillard qui engourdissait son esprit.  

Où se trouvait-elle ? Ces mouvements, en tout cas, étaient entravés.  

La lumière du jour filtrait à travers la misérable lucarne près du plafond et lui montrait l'affligeante vérité.  

Elle était enfermée dans une des cellules de la cave. Son bras droit était bloqué au sol par une paire de menottes qui la tenaient littéralement clouée sur place.  

Elle ne réussirait même pas à se mettre debout. A sa gauche, le mur qui séparait les cellules limitait d’autant plus ses mouvements.  

Kaori réfléchit sur ce qui s'était passé. Elle avait loupé Seiya et lui, au contraire, l'avait touchée lui faisant ainsi perdre connaissance. Et Ryô ? Si maintenant elle était prisonnière, était-ce parce qu’il n'était pas arrivé à battre son frère ?  

Si elle avait été capturée... Où était Ryô ?  

Soudainement elle fut saisie d'une panique incontrôlable. Seiya, avait-il fait du mal à son frère ? L’avait-il utilisée, elle, pour tuer Ryô ?  

Elle essaya de se mettre debout mais les menottes l’en empêchèrent, la forçant à rester assise.  

« Ryô !! » hurla-t-elle « Ryô, où es-tu ? »  

 

Silence.  

Il n’était donc pas prisonnier dans une de ces cellules ?  

Alors...  

Ryô !  

Elle sentit les larmes lui piquer les yeux.  

« Sale bâtard, montre-toi !!! » hurla-t-elle en espérant que Seiya pouvait l'entendre « Qu'est-ce que tu as fait à Ryô ? Réponds-moi !! »  

« Hé ! Arrête de crier ! »  

La tête d'un des hommes de main de Seiya apparut derrière la grille de la porte.  

« Ne fais pas de bordel ! » gronda-t-il « Ton partenaire est juste dans la cellule d’à coté ! »  

Elle le vit se pencher à gauche, probablement vers une autre porte.  

« Pourquoi est-ce que tu ne réponds pas à ta femme ? » l'entendit-elle demander âprement « Rassure-la une bonne fois pour toutes, ainsi elle arrêtera de brailler! »  

Kaori fixa le mur à sa gauche anxieusement.  

« Ryô... tu es là ? Pourquoi ne me réponds-tu pas ? Tu es blessé ? »  

« Je vais bien. »  

Sa voix l'atteignit clairement à travers le mur. Tout comme elle, il devait être entravé par une paire de menottes. Mais le soulagement de Kaori ne dura qu'un bref instant. Son ton avait été dur, presque cruel.  

« Qu'est-ce qu'il y a ? » fit elle préoccupée, inquiète. « Ryô... tu es faché contre moi ? »  

De nouveau le silence.  

Kaori réussit à appuyer une main contre le mur, espérant ainsi s’approcher un peu plus de lui.  

« J'ai fait une erreur stupide, je sais » dit-elle doucement « Ryô, pardonne-moi... J'aurais dû toucher Seiya et le blesser. J'étais tellement crispée que je l'ai complètement raté! Je me suis faite blesser comme une idiote et ils nous ont capturés. Depuis que tu as réglé mon pistolet, je n'avais plus fait d’erreurs aussi grossières... »  

« Kaori arrête ! »  

Sa voix la pétrifia. Son ton était furieux, agressif, implacable. Terrifiant.  

« C'est moi qui ai commit une erreur ! » expliqua-t-il.  

C'est lui qui a fait une erreur... ?  

Puis soudainement, elle comprit ce qu’il voulait dire.  

Ryô aussi avait visé Seiya, se rappela-t-elle. Mais il n'avait pas tiré.  

Pendant cinq longues secondes, se souvint-elle, elle avait pensé que Ryô était sur le point de faire partir le coup. Mais, au bout du compte, c'était Seiya qui avait tiré sur elle.  

Il a hésité ! comprit-elle.  

Au moment de tuer son frère, il n'est pas arrivé à tirer !  

C'était compréhensible, Kaori trouvait ce qui s'était passé parfaitement naturel. Ryô s’accusait-il pour ça maintenant ? Soudainement, elle sentit la colère monter en elle  

« Ryô, tu es un idiot ! » cria-t-elle « Ton erreur sera-t-elle de n'avoir pas tué ton frère ? Est-ce que tu penses qu'il est aussi naturel que ça de faire une chose pareille de sang froid ? Tu es un imbécile si tu te sens coupable pour une chose pareille ! »  

« Tu ne comprends pas ! » explosa-t-il « A cet instant, Seiya aurait pu te tuer ! »  

Kaori tressaillit. Il s'agissait donc ça.  

 

Elle fixa le mur, essayant de dissoudre l'angoisse qui lui serrait la gorge.  

« Ryô... » dit-elle d'une voix plus posée « Je t'avais dit que si tu avais choisi ton frère j'aurais compris. »  

Pendant un long moment, il y eut plus que le silence entre eux. Puis elle entendit sa voix, à peine audible.  

« Et moi je t'avais dit de me faire confiance. »  

Kaori ferma les yeux. Les larmes coulèrent de ses paupières mouillant le sol poussiéreux.  

Tout était si difficile !  

Et c'était toujours si douloureux.  

Elle appuya son front contre le mur sans essayer de retenir ses larmes.  

« Je ne me sens pas trahie par toi pour ce qui s'est passé » dit-elle doucement « Je ne me sens pas trahie, Ryô. Je... à ta place j'aurais agi pareillement. Est-ce que tu crois que je serais arrivée à tuer mon frère à sang froid ? Que je n'aurais pas hésité ? Même... même s'il s'agissait de toi, dans une situation identique je... » Kaori serra fort les yeux « Dis quelque chose Ryô. Je t'en prie. Je t'en prie, Ryô... »  

Mais à travers le mur aucune voix ne filtra. Kaori serra fort ses poings, puis appuya son visage contre la paroi.  

Si seulement elle avait pu voir Ryô, si elle avait pu au moins rester près de lui...  

Elle resta appuyée contre le mur, le cœur déchiré par de douloureuses flammes.  

Elle ne pouvait pas voir Ryô qui, dans sa cellule, la tête baissée, restait le dos appuyé à ce même mur écoutant ses sanglots.  

Les cheveux lui tombaient sur son visage baissé et ses poings se serraient, contractés, dans un spasme sans paix.  

 

* * *  

 

Le hurlement sortit étouffé de sa gorge. Le noir l'enveloppa dans un vortex confus, jusqu'à ce que, doucement, Ryô se sentit remonter à la surface.  

Il ouvrit péniblement les yeux et se retrouva dans la lugubre cellule qui l'hébergeait depuis quelques heures. Il passa une main sur son front en sueur et frissonna aussitôt. Il n'y avait pas de vitre devant la lucarne et le vent gelé du soir venait le frôler en rafales discontinues.  

Il savait qu'il n'avait pas réellement hurlé, mais l'horreur de ce qu'il avait vu ne l'avait pas encore abandonné.  

 

Il avait rêvé de la guerre.  

De nouveau.  

Cela faisait des années que ça ne lui était plus arrivé... Des années où son sommeil avait été apaisé… reposant... Et maintenant... ?  

Lorsqu'il était enfant, chaque nuit; il rêvait de la guerre. Son esprit ne connaissait rien d'autre, ses yeux n'avaient jamais vu rien d'autre. La guerre était son quotidien et sa seule réalité. Dans son sommeil, il revivait les combats diurnes et souvent, il devenait difficile de discerner le songe de la réalité.  

Mais, à l'époque, tout cela n'avait guère d'importance. L'horreur l'accompagnait depuis ses premières années d'existence et Ryô ne s'était pas rendu compte combien son sommeil pouvait être angoissant en comparaison de celui d'un homme normal.  

Par contre, il s'en était aperçu lorsqu'il s'était établi en Amérique. Après la trahison de Kaibara, ses songes étaient devenus de plus en plus tourmentés. Des véritables cauchemars où il revivait d'autres cauchemars, biens réels ceux-ci. La duperie de son père et de son frère, la dépendance à la poussière d'ange, la douleur de la convalescence. Et, pire que tout, le massacre qu'il avait perpétré.  

Dans ses songes, il voyait des visages défigurés et évanescents. Ils flottaient devant ses yeux comme des fantômes inconsistants, ruisselants de sang et hurlants de désespoir. Il sentait la violence autour de son être mais aussi à l'intérieur de lui. Ses oreilles retentissaient de cris de douleur. Des corps inanimés, intangibles, gisaient devant ses yeux devenus fous. Et ce n'était pas un cauchemar, ça ne l'était pas... C'était ce qu'il avait vu pendant ce jour lointain, pendant la bataille, sous l'effet diabolique de la drogue. Ainsi, identiques aux souvenirs de sa mémoire, ils revenaient chaque nuit hanter ses songes.  

Il lui avait fallu des années avant de trouver la paix. D'abord le Japon et le travail avec Makimura. Puis la vie en commun avec Kaori. Et, sans empressement, en dormant dans la chambre à côté de la sienne, ses cauchemars s'étaient espacés et avaient fini par complètement dispaître.  

 

Et Ryô avait connu pour la première fois la valeur du sommeil.  

Mais maintenant les cauchemars revenaient.  

Pourquoi justement maintenant ?  

Les images déchirantes dansaient toujours devant ses yeux.  

Il y avait Kaori, se souvint-il. Et Seiya aussi.  

Ils mouraient tous les deux, sous les coups de machette que lui-même lançait. Il les tuait, les massacrait... et il ne pouvait pas mourir.  

Il appuya une main contre le mur derrière lequel reposait Kaori.  

Je ne me sens pas trahie par toi, Ryô.  

Mais il se sentait trahi lui. Trahi par lui-même !  

Si Seiya, en ce moment terrible, avait voulu, il aurait réussi à la tuer ! Sous ses yeux.  

Il frissonna une fois de plus. Est-ce que Kaori aussi avait froid ?  

« Kaori... » appella-t-il doucement.  

Elle ne répondit pas. Probablement dormait-elle, affaiblie par ses blessures.  

Ryô appuya la tête contre le mur et attendit. La nuit s'approchait et il était sûr que, d'ici peu, Seiya allait réapparaître.  

 

 

 


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