Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author(s): Phoenix Esmeralda

Translator(s): Sophie

Beta-reader(s): Cat

Status: Completed

Series: City Hunter

Original story:

L'ultima scelta

 

Total: 10 chapters

Published: 02-01-06

Last update: 26-04-06

 

Comments: 52 reviews

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General

 

Summary: De nouveau, un ennemi pour City Hunter surgit du passé de Ryô... mais, cette fois-ci, ce dernier aura-t-il assez d'énergie pour l'affronter ? N'est-il pas las de combattre les personnes qu'il n'aurait jamais voulus tuer ?

 

Disclaimer: Les personnages du "dernier choix" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Translation :: Le dernier choix

 

Chapter 8 :: Dernière nuit

Published: 22-03-06 - Last update: 22-03-06

Comments: Que peut vouloir Kaori à Seiya ? Ce que propose Seiya est quand même ignoble. Que Ryô tue Kaori. Tuer l'être que vous aimez... sans doute pas pour sauvez votre propre vie. Car Ryô, dans ce cas là, ne le ferait pas... Quel moyen de pression son frère a-t-il trouvé ? Un long chapitre, merci à Phoenix Esmeralda. Il y a beaucoup dans ce chapitre, de l'amour, de la tendresse, des cauchemars et des phrases de Ryô qui ne rassurent pas plus les lecteurs que Kaori. Merci de la part de l'auteur(je pense) et de moi-même pour les reviews... Je reste sur mon impression... Cette fic est un petit bijou...

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10


 

 

Elle ne croyait pas qu'il l'écouterait, pourtant il revint sur ses pas. Il la fixa à travers la grille.  

« Qu'est-ce que tu veux ? »  

« Laisse-moi rester avec Ryô ! Laisse-moi rester dans la cellule avec lui, je t'en prie ! Au moins cette nuit ! »  

Il plissa les yeux « Rester avec Ryô cette nuit ? » Elle le vit se caresser le menton, pensif.  

« Qu'est-ce qui sera le plus douloureux pour toi, Ryô ? » demanda Seiya à haute voix « De rester séparé de ta copine une nuit de plus ou de rester près d'elle la dernière nuit avant de la tuer ? »  

De la cellule de Ryô aucune réponse n'arriva.  

« D'accord » consentit Seiya « Tu pourras rester avec lui ! »  

Il ouvrit la cellule et s'approcha d'elle. Kaori grinça des dents tandis qu'il lui ouvrait les menottes.  

Il la mit debout tout en la serrant fermement. Son étreinte était de fer, trop semblable à celle de Ryô. Même si elle se débattait, elle savait qu'elle n'arriverait à rien.  

Seiya ouvrit de nouveau la cellule voisine et y poussa Kaori. Aussitôt la porte se referma derrière elle.  

« Je vous souhaite une agréable nuit ! » ricana-t-il sarcastiquement avant de s'éloigner définitivement.  

Kaori fit un geste méprisant en la direction de la porte et se retourna vers l'intérieur de la cellule. Comme elle l'avait imaginé, Ryô était assis par terre, le dos contre le mur et le bras droit enchaîné au plancher par une menotte similaire à celle qui l'avait tenue attachée.  

Une fois dans cellule de Ryô, Seiya n'avait même pas pris la peine de la menotter de nouveau.  

Est-ce qu'il me considère aussi peu dangereuse ?  

Kaori fut parcouru par un courant d'air glacé. Dans la cellule de Ryô, la température semblait encore plus basse que dans la sienne. Soudain Kaori se sentit étrangement embarrassé. Ryô ne s'était pas fait entendre de la journée et elle n'avait pas la moindre idée de la façon dont il allait l'accueillir. Peut-être aurait-il préféré de loin rester seul. Elle s'attrapa les coudes, transie de froid et d'inquiétude..  

« J'aimerais bien avoir un pull de plus ! » fit-elle nerveusement.  

Soulagée, elle s'aperçut que l'expression de Ryô n'était pas sombre. Il lui adressait au contraire un regard de connivence.  

« Moi, par contre, j'aimerais bien manger un de tes repas. »  

« Mais tu t'en plains toujours ! » rétorqua-t-elle.  

« Parce que je suis crétin »  

Kaori eut le souffle coupé. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Pourquoi répondait-il de cette façon ?  

« Quelle tête Kaori ?! » fit il en changeant soudainement d'expression « En fait, j'ai tellement faim que je mangerais même quelque chose cuisiné par toi ! »  

« Qu... ? » Kaori en fut ébahie « Quel imbécile ! »  

Elle lui bondit dessous, la massue levée. Mais dès qu'elle se trouva face à lui et croisa ses yeux, elle y lut, au fond, toutes leurs tristesses. La massue glissa de ses mains et impulsivement et elle se jeta à son cou.  

« Oh Ryô, je suis tellement désolée pour ce qui est en train de se passer ! C'est tellement difficile ! »  

Elle sentit la main de l'homme accentuer sa pression sur son dos, la tenant fermement serrée contre lui.  

« Je pensais que tu n'aurais plus voulu de moi » murmura-t-elle « Je croyais que tu aurais essayé de me faire partir ! »  

« Je ne t'en veux pas ! » dit il.  

« Je sais, tu es fâché contre toi-même ! Et ça n'est pas juste, Ryô ! Ce que tu as dit à Seiya c'est vrai. Je sais prendre toute seule mes décisions ! Si ce matin Seiya avait réussi à me tuer, c'est parce que je n'aurais pas su lui faire face! Tu ne dois pas te sentir responsable de mes erreurs ! »  

Il ne répondit pas, mais continua à la garder contre de lui. Peu certaine de l'effet de ses paroles, Kaori tenta de se détacher, mais la main de Ryô ne la laissa pas partir.  

« Reste comme ça » murmura-t-il « Enfin je n'ai plus froid. »  

Kaori, elle aussi n'avait plus froid. C'était impressionnant de découvrir la quantité de chaleur qui se dégageait de deux corps proches l'un de l'autre. Puis, dans un flash, les paroles de Seiya lui revinrent à l'esprit.  

Qu'est-ce qui sera le plus douloureux pour toi, Ryô ? » avait demandé Seiya à haute voix « De rester séparé de ta copine une nuit de plus ou de rester près d'elle la dernière nuit avant de la tuer ?  

Kaori leva la tête pour le regarder dans les yeux.  

« Ryô... Est-ce que tu crois que Seiya parlait sérieusement ? Essayera-t-il vraiment de faire en sorte que tu me tues ? »  

« J'en suis sûr »  

« Mais... Mais comment ? Comment pourrait-il te contraindre à faire une chose pareille ? »  

Il ne répondit pas. Il ne connaissait pas la réponse ou...  

« Si tu en as une idée, dis le moi ! Je veux être prête ! »  

« Tu ne seras jamais prête, Kaori » répondit-il d'une voix dure « Je suis sûr que mon frère utilisera Falcon. Il trouvera un moyen pour me faire du chantage, sans me laisser d'issue possible ! »  

Elle plissa les yeux et nicha son visage dans le creux de l'épaule de Ryô. Après tant d'années passées dans ce milieu, elle n'arrivait pourtant pas encore à s'habituer à la cruauté de certains.  

« Kaori... » dit-il doucement « Je te demande une fois de plus de me faire confiance. Cette fois-ci je ferai en sorte qu'il ne t'arrive rien. »  

Au lieu de la tranquilliser, cette phrase la fit paniquer.  

« Qu'est-ce que tu veux faire, Ryô ? Je ne veux pas que tu prennes des risques par ma faute ! Je ne veux pas que... »  

Soudainement, il l'embrassa. Le baiser fut long et cette fois Kaori eut le temps de le savourer. Ryô s'accrochait à elle, elle le sentait. C'était la première fois qu'il lui demandait de l'aide de cette façon. Déjà, la nuit précédent la bataille avec Kaibara, elle avait ressenti l'état d'esprit du nettoyeur, affaibli et troublé par les évènements. A l'époque comme aujourd'hui il s'était laissé aller, s'accrochant à elle.  

Mais cette fois-ci son abandon était plus profond. Il avait besoin d'elle et cela la déroutait. Dans son cœur elle avait toujours cru que Ryô n'avait besoin de personne, jamais.  

« Kaori... » dit-il en fixant un point derrière son dos « Tu devras être forte ! »  

Elle le regarda sans comprendre, mais un frisson de peur parcourut son échine.  

 

* * *  

 

« Aah ! Non... non, arrête ! Non !! »  

Kaori se réveilla immédiatement et perdit l'équilibre finissant à terre.  

Ryô s'agitait dans le sommeil et suait abondamment en dépit de l'air glacé.  

« Ryô ! »  

Il se réveilla soudainement se retrouvant à genoux, à fixer le plancher sale. Il avait les yeux écarquillés et semblait récupérer péniblement du dur contact avec la réalité.  

« Ryô, qu'est-ce qu'il y a ? » insista Kaori, alarmée.  

« La guerre... » murmura-t-il, toujours confus.  

Elle lui agrippa l’épaule.  

« La guerre ? Qu'est-ce que tu veux dire ? »  

Il se rassit lentement.  

« Rien » répondit-il en retrouvant sa lucidité.  

Kaori le regarda, préoccupée. Elle n'avait jamais remarqué que Ryô souffrait de cauchemars si destructeurs. Elle lança un coup d'œil à la lucarne de la cellule tout en essayant d’estimer l'heure. L'aube ne devait pas être très loin.  

Son ventre grogna sans pitié et Kaori poussa un gémissement. Ça faisait au moins trente-six heures qu’elle n’avait vu aucune nourriture !  

« Je meurs de faim ! » soupira-t-elle.  

Ryô lui adressa un sourire ironique.  

« Faim, froid... Seiya essaye de nous affaiblir. Malgré tout, il craint que je n'arrive à l'avoir et il espère comme ça réduire le danger. »  

« Eh bien... il n'a pas totalement tort ! » fit Kaori « Si tu ne manges pas, tu n'auras pas assez de force pour combattre. »  

Le sourire sarcastique refit de nouveau surface..  

« Il croit peut-être que mon corps s’est déshabitué à la faim. Mais il se trompe. »  

Kaori tressaillit. Il y avait des périodes où Ryô ne mangeait pas à la maison, se rappela-t-elle. De temps en temps, il lui demandait de ne pas préparer de repas. Kaori croyait qu'il mangeait dehors, mais peut-être...  

Elle le fixa ahurie.  

Entraîner son propre corps à combattre malgré la faim...  

Ça ressemblait à un impitoyable entraînement de guerre !  

Les paroles qu'il venait de prononcer tout à l'heure lui revinrent à l'esprit.  

La guerre...  

Ryô était appuyé de dos contre le mur, la tête penchée en arrière, les yeux fermés.  

Sans comprendre pourquoi, Kaori sut qu'il repensait à son cauchemar. Avait-il été aussi troublé que ça ?  

« Ryô... » elle lui attrapa la main et la serra dans la sienne. « Est-ce que tu veux me raconter le cauchemar que tu viens de faire ? »  

 

Il ouvrit les yeux et lui adressa un regard indéchiffrable.  

Puis son expression se fit lointaine.  

« C'est tard dans l'après-midi » dit il d'une voix atone « Je suis de nouveau un guérillero et je suis en reconnaissance avec un camarade. Nous nous glissons dans l'herbe, parmi les buissons coupants. La chaleur et l'humidité sont insupportables et brûlent les plaies ouvertes que je n'ai pas réussi à soigner. La faim et la soif sont implacables et les insectes ne me laissent pas de répit. Un soldat ennemi approche, je me cache parmi les feuilles, mais mon camarade se fait repérer. Il est touché par une rafale de balles et s'écroule par terre sans vie. Le haut de son corps me tombe dessus, son sang coule lentement sur mon visage en une mince rigole, mais je ne peux pas bouger. Je ne dois pas me faire repérer, ou je subirai le même sort. J'ai peur. La peur est toujours là, elle fait partie de ma vie. J'arrive à la percevoir toujours, quel que soit le moment. Ma peur, celle de mes camarades et celle de mes ennemis. Quand le soldat me tourne enfin le dos, je sors en courant de ma cachette. Je n'ai pas de fusil, je l'ai perdu dans la dernière bataille. Je saute sur mon ennemi et lui enfonce un couteau dans le dos. Surpris il, commence à tirer dans toutes les directions, mais ne me touche pas. J'enfonce plusieurs fois la lame dans son corps et enfin il s'écroule par terre. Je vois ses yeux se voiler, ils me fixent tandis qu'il meurt. J'y vois la terreur, la rage, la haine. Je sais qu'il a raison de me haïr. Je viens de supprimer une autre vie de la surface de la terre. »  

 

En voyant son expression, Kaori s'approcha de lui et lui effleura l'épaule.  

« Ryô... Tu ne dois plus y penser. Ce n'était qu'un cauchemar ! »  

« Non » Il ferma les yeux « Ce n'était pas un cauchemar. C'était ma vie. Je rêve seulement de ce que j'ai réellement vécu. »  

Kaori trembla. Que pouvait-elle répondre ?  

Ryô n'ouvrit pas les yeux, mais il continua à parler.  

« Lorsque je revenais au camp, je dormais toujours auprès de Seiya. Nous ne nous racontions jamais nos expériences de bataille, mais il nous suffisait d’un coup d'œil pour comprendre que l’un de nous avait ôté la vie.. Nous sentions toujours quand une journée avait été plus difficile que les autres. Nous étions cependant reconnaissants d’avoir au moins ces soirées. De pouvoir dormir près l'un de l'autre. Kaibara prenait toujours soin de nous. Il n'oubliait jamais, s'il le pouvait, de venir vérifier comment nous nous portions. Seiya l'adorait. »  

Ryô ouvrit les yeux et fixa Kaori.  

« Lorsque Kaibara a perdu sa jambe pour me sauver, Seiya ne me le pardonna pas. Il avait toujours été un peu jaloux des rapports entre Kaibaira et moi. Quand celui-ci risqua sa vie pour revenir me chercher, il devint furieux. Lorsqu'il comprit que Kaibara ne pourrait plus à marcher normalement, il m’en voulut. J'avais fait une erreur et c'est moi qui aurais dû payer pour cela. »  

Kaori secoua la tête.  

« Kaibara te préférait à Seiya ? »  

« Non » nia Ryô « Ce qu'il a fait pour moi, il l'aurait fait pour Seiya aussi. Mais pour mon frère ce fut un coup dur. Kaibara était son point de repère, tout ce qu'il avait. Seiya était plus jeune que moi, il était encore un gamin influençable... il vénérait Kaibara. Et il avait failli le perdre par ma faute... à cause d'une stupide erreur de ma part. Et il ne réussit jamais à me pardonner. »  

Ryô leva la tête et la regarda fixement, presque durement.  

« Et maintenant j'ai tué Kaibara. Arrives-tu à imaginer, Kaori, combien Seiya doit me haïr ? »  

Elle écarquilla les yeux. Le récit de Ryô l'avait rendue muette. Elle connaissait déjà une partie de son enfance, de son passé... Mais ce qu'il venait de lui raconter l'éloignait d’elle à années-lumière. Ryô avait vécu des expériences qu'elle ne pouvait même pas imaginer. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu'il avait ressenti... Elle n'y serait jamais arrivée ! Comment pourrait-elle donc l'aider ?  

Mais Ryô ne laissa pas que son récit les séparer. Il l'attrapa par un bras la tirant de nouveau près de lui.  

« Les cauchemars avaient disparus. » lui dit-il simplement.  

« Hein ? » fit-elle surprise.  

« En vivant avec toi, ils avaient disparus. Définitivement. »  

Kaori sentit ses yeux la brûler. Mais elle n'allait pas passer pour une idiote en pleurant !  

Un bruit sec la fit se retourner. Deux de ces petites bombes qui l'avaient déjà prise au dépourvu dans le bar de Miki, roulaient maintenant dans la cellule en dégageant des nuages de gaz soporifique.  

« Ryô ! » hurla-t-elle effrayée.  

Il plissa les yeux. Les faire dormir était la meilleure technique pour les sortir hors de la cellule sans problèmes  

« Qu'est-ce qu'on peut faire ? » demanda Kaori.  

« Rien. »  

Kaori sentit l'angoisse monter dans sa poitrine. Maintenant Seiya allait-il se venger de Ryô ? Allait-il l’obliger à la tuer ?  

« Kaori... » Ryô la fit s’appuyer contre lui « Rappelle-toi de ce que je t'ai dit tout à l’heure. Essaye d'être forte et fais moi confiance. »  

Elle ferma les yeux, effrayée. Ces paroles continuaient à ne pas la rassurer.  

 

 


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