Capitolo 9 :: chapitre 9

Pubblicato: 12-02-10 - Ultimo aggiornamento: 12-02-10

Commenti: Bonjour à tous! Merci de tout coeur pour vos reviews. Voici la suite... Oui, c'est vrai que je torture ce pauvre Ryô, mais plus pour longtemps ^_^ Bonne lecture!

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Kaori, elle, depuis son départ du café, marchait sans but. Elle ne voyait pas ce qui l’entourait. Elle marchait tel un automate. Comment en étaient-ils arrivés là ? Jamais elle n’aurait cru qu’un jour ils se sépareraient… Jamais elle n’aurait cru avoir en elle la force de partir… Et pourtant, aujourd’hui, elle avait franchi le pas… City Hunter n’existait plus...  

Elle ne se rendait même pas vraiment compte de ce qui s’était joué dans le café il y a quelques instants. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle avait repoussé Ryô, qu’elle avait rejeté son amour… amour qu’il était enfin décidé à lui donner.  

En aurait-elle bientôt conscience au moins ?  

Pour l’instant, c’était inenvisageable tellement ses idées étaient confuses.  

Qu’allait-elle devenir ? Devait-elle quitter Tôkyô ? Mais pour aller où ? Pour faire quoi ? Et si elle travaillait pour Eriko comme mannequin vedette ? Non, cela lui serait insupportable car son amie ne pourrait s’empêcher de parler du nettoyeur ou de faire des commentaires… Alors quoi ? Partir à New York pour vivre avec Sayuri, comme celle-ci le lui avait proposé il y a quelques années ?  

Elle mènerait une vie normale loin du milieu… Une vie ordinaire… Ordinaire… Cela revenait à dire « fade »… Sans ce petit côté pimenté qu’elle avait connu auprès de Ryô… Sa vie lui plaisait comme elle était, faite de rencontres diverses, de missions plus ou moins dangereuses, tout ça était à la fois tellement excitant et passionnant !  

Et comment pourrait-elle partir loin de Tôkyô ? C’était SA ville ! Elle y avait vécu une enfance heureuse auprès de son père et de son frère adoré ! Ses amis habitaient tous ici. Aussi bien ceux avec qui elle avait renoué contact depuis le lycée, comme Eriko, ou alors les nouveaux qu’elle s’était faits en côtoyant le monde de Ryô… Ses amis… Leurs amis, qui étaient devenus leur deuxième famille à eux deux… Non, elle ne pouvait quitter sa famille…  

Kaori continuait de marcher en silence, toujours perdue dans ses pensées, et suivit ses pas qui la guidaient bien malgré elle vers son confident de toujours…  

Alors que Kaori avait rendez-vous avec son confident, Ryô, lui, errait un peu au hasard des rues. Il avait vite déserté le Cat’s Eye avant que Miki ne vienne le voir et avait fait un petit détour de façon à ne rencontrer aucune de ses connaissances sur son chemin. Il ne voulait voir personne : ni ses amis, ni les Bunnies, qui ne manqueraient sans aucun doute l’occasion de l’inviter à venir se détendre en leur compagnie. Surtout vu l’état dans lequel il était ! Elles voudraient lui faire oublier ses soucis… En le saoulant, un peu, beaucoup, selon la grosseur de son portefeuille. Même en fin d’après midi ! Mais il n’en avait aucunement envie. Que faire ? Rentrer chez lui ? Non, ce qu’il voulait, c’était trouver un endroit tranquille pour méditer sur les dernières heures de sa vie. Sa vie qui avait pris une drôle de tournure en l’espace de quelques heures seulement.  

Il n’arrivait pas à se faire à cette idée… Aux paroles prononcées par son ange… Elle était réellement partie cette fois-ci, sans se retourner, sans avoir entendu son appel, sans avoir apparemment compris ce qu’il lui avait avoué… Elle avait semblé être totalement déconnectée tout à l’heure… Elle n’avait pas réagi quand il lui avait fait comprendre qu’il l’aimait ELLE et personne d’autre… Pourquoi s’était-elle fermée de la sorte ? Pourquoi était-elle si hermétique à ses mots ?  

Il commençait peut-être à comprendre : elle s’était protégée à sa façon, bien plus atteinte par leur querelle et son comportement d’il y a quelques semaines… Il avait été trop loin en la rejetant de la sorte, et il avait cru vraiment qu’elle passerait l’éponge une fois de plus, comme elle le faisait toujours, même après lui en avoir fait bavé durant un petit moment… mais il se rendait compte seulement maintenant qu’elle avait été profondément blessée et que quelque chose s’était brisé.  

Pourtant il savait qu’elle l’aimait encore, et il l’avait bien vu dans ses yeux tout à l’heure… Elle avait hésité à partir et à lui dire les mots qui lui avaient arraché le cœur. Peut être que rien n’était perdu… Il fallait qu’il lui ouvre les yeux une bonne fois pour toute ! Il fallait qu’il lui montre que tout pouvait recommencer et qu’il n’était pas trop tard !  

Il avait tellement de rage et de colère en lui qu’il ne savait pas comment les évacuer : il était en rogne après lui, après elle aussi… A cause d’elle, il sentait qu’il était en train de redevenir l’Ange Noir ! Il le sentait s’insinuer insidieusement dans ses veines… Attendant la moindre petite poussée de violence pour ressurgir et assouvir ses pulsions de mort…  

Il fallait qu’il lutte pour ne pas le réveiller car s’il le faisait, il savait qu’il serait incapable de se débarrasser de lui cette fois-ci…  

Café Cat’s Eye  

Depuis le départ de Falcon, Miki s’occupait de remettre un peu d’ordre dans la salle et tout en nettoyant le sang qui tâchait le sol, elle se demandait comment Ryô avait pu être aussi violent envers lui-même. Se blesser volontairement au point d’en saigner. Il avait fallu qu’il soit totalement fou ou anéanti par la douleur pour faire ça…  

Miki se faisait vraiment du souci pour lui : avait-il perdu toute raison au point de s’abandonner à la folie ? Laisserait-il son sombre alter ego revenir pour ne plus le quitter ?  

Elle en était là de ses réflexions lorsque la porte retentit. Elle ne put s’empêcher de crier :  

« Falcon ! Tu l’as retrouvé ?! »  

Elle s’arrêta net, étonnée de voir la personne qui se trouvait en face d’elle.  

La jeune femme s’avança et salua la patronne :  

« Salut Miki ! Dis-moi, tu n’aurais pas bu un verre d’alcool en cachette, toi ! Est-ce que j’ai une tête à ressembler à Falcon ? »  

Miki regardait sa cliente, un peu surprise.  

« Tu me sers un café, s’il te plaît…  

_ Oui, bien sûr… Excuse-moi, Saeko ! »  

La barmaid s’exécuta sous l’œil suspicieux de l’inspectrice.  

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ?  

_ Je ne vois pas de quoi tu parles… »  

Miki déposa la tasse fumante en face de son amie qui la fixait.  

« Tu m’as prise pour Falcon je te ferai dire ! Or, je n’ai rien de masculin me semble-t-il ! » fit-elle un peu vexée qu’on puisse la comparer au géant.  

« Oui… Je suis désolée… Et puis d’ailleurs, je suis un peu surprise de te voir… Que fais-tu ici ?  

_ Rien de particulier… J’avais envie de dire bonjour à mes amis, c’est tout…  

_ Ah oui ? C’est tout ? Tu en es bien sûre ?  

_ Mais oui, tout de suite… »  

Saeko porta sa tasse à ses lèvres, arborant un air innocent.  

« Ouais… C’est bien ce que je pensais… Tu es là dans l’espoir de trouver City Hunter et de l’embobiner pour lui faire faire une sale besogne.  

_ Pfff ! Au fait, où est Ryô ? »  

L’inspectrice regardait autour d’elle, vraiment surprise de ne voir aucun de ses amis ici.  

« Cela fait longtemps que tu n’es pas passée ici, et beaucoup de chose ont changées…  

_ Quelles choses ?  

_ Pour ta part, tu ne pourras compter dorénavant que sur toi-même pour mener à bien tes petites enquêtes.  

_ Et pourquoi ça ?  

_ Pour la simple raison que City Hunter n’existe plus ! »  

Saeko crut avoir mal compris qu’elle en laissa tomber sa tasse sur le comptoir, où elle se brisa en plusieurs morceaux.  

« Je te demande pardon ?  

_ City Hunter n’existe plus ! C’est une longue histoire…  

_ Il faut que tu me racontes… »  

Miki lui expliqua les derniers événements menant à la dissolution du tandem.  

Saeko était choquée.  

« Kaori a quitté Ryô… Mais ce n’est pas possible !  

_ Et pourtant je te l’assure… Falcon est parti à la recherche de Ryô… Il ne doit plus savoir quoi faire et on a peur pour lui…  

_ Et Kaori ? Tu as pensé à elle ?  

_ Bien sûr que j’y ai pensé ! Mais je ne sais pas où elle a bien pu aller ! Sinon, crois-moi, je serai déjà partie à sa recherche au lieu de tourner en rond ici à me faire un sang d’encre ! »  

Miki était remontée. Comment Saeko pouvait-elle lui dire ça ! Kaori était sa meilleure amie et si elle le pouvait, elle lui remonterait le moral.  

Saeko réfléchissait : où diable avait-elle pu passer ? Elle tentait de se mettre à sa place. Si elle était dans une telle situation, comment réagirait-elle ? Que voudrait-elle faire ? Elle souhaiterait pouvoir parler à quelqu’un, sans avoir peur d’être jugée ou rejetée. A qui pourrait-elle bien se confier, à part…  

« Je crois savoir où elle se trouve…  

_ Alors je t’accompagne !  

_ Non ! »  

Voyant qu’elle avait répondu un peu sèchement à son amie, elle tenta de se justifier, et tout en posant sur son épaule une main qui se voulait réconfortante, elle reprit :  

« Désolée, Miki…Je ne voulais pas te répondre de cette façon… Mais ce ne serait pas une bonne idée si tu venais… Je pense qu’elle a besoin de parler à quelqu’un qui puisse la guider dans ses choix…  

_ Et moi je ne peux pas, c’est ça ?  

_ Non, ce n’est pas ce que je veux dire… Mais si Kaori se trouve où je pense, je serai la seule à pouvoir l’éclairer, car je sais certaines choses qui – j’en suis sûre - lui permettront d’ouvrir les yeux sur sa situation, si elle les entend… »  

Miki était quelque peu déçue de devoir s’effacer de la sorte, mais elle avait vu dans les yeux de Saeko que celle-ci était sincère et qu’elle lui faisait une supplique silencieuse. Alors elle s’inclina.  

« Très bien… Je te fais confiance Saeko…  

_ J’espère bien… »  

L’inspectrice lui fit un clin d’œil, tout en se levant de son tabouret et se mit aussitôt en route vers sa destination.  

Miki priait : « Bonne chance, Saeko… J’espère que tu vas pouvoir l’aider… »  

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