Capitolo 10 :: Seule.... ?

Pubblicato: 11-06-10 - Ultimo aggiornamento: 11-06-10

Commenti: Coucou !! Merci à Clo, Blanche Neige, Aya, City, Grisou et Nanou d’avoir laissé une review pou le chapitre précédent. Je dédicace ce chapitre à Tenshi comme je lui avais promis. Bonne lecture à tous !

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C’est d’un pas trainant que la jeune femme retourna à la cabane. Elle avait encore du mal à réaliser. Ryo l’avait laissé là ! Seule dans un endroit inconnu ! Avec lui, elle avait une chance de s’en sortir, mais maintenant qu’il n’était plus là, qu’allait-elle faire ?  

Mais bien vite ce sentiment d’insécurité laissa la place à une colère sans nom. Elle avait très bien compris pourquoi Ryo était parti comme un voleur : Il regrettait déjà ce qui s’était passé entre eux dans la cabane ! Partir comme cela c’était bien du Ryo tout craché ! Avec lui c’était chaque fois la même chose ! Il avançait d’un pas pour en reculer de deux !  

Elle aurait bien passé ses nerfs sur l’intérieur de la pièce, saccageant tout ce qui se trouvait sous son passage, mais elle n’était pas chez elle et ne pouvait pas se permettre de faire des dégâts alors qu’ils étaient déjà rentrés là sans la permission du propriétaire. Alors pour passer ses nerfs, elle retourna à la réserve de bois, et coupa des bûches avec hargne et force.  

Dès le départ elle s’était résignée, elle ne pouvait pas partir à la recherche de secours. Jamais elle ne retrouverait son chemin ! Elle n’était pas défaitiste, juste réaliste ! Elle savait qu’elle n’avait qu’une seule solution… Attendre que quelqu’un la retrouve ! Elle allait donc devoir rester dans cette cabane… se contenter du peu de réserves qu’il y avait… et surtout ne pas s’éloigner dans cette forêt hostile où elle serait encore capable de se perdre.  

Elle maudit une fois de plus Ryo ! C’est lui ! Lui qui avait volontairement mis en panne sa voiture ! C’était donc doublement de sa faute si elle était là maintenant seule dans une forêt inconnue à fendre des bûches ! Elle continua encore et encore à fendre un à un les morceaux de bois…  

Quand elle fut à peu près calmée, elle s’aperçut qu’elle avait cassé un nombre incalculable de buches. Elle les rangea alors se disant qu’au moins elle avait rendu service au propriétaire de l’habitation… Elle en prit quelques une avec elle et retourna dans la cabane où elle réalimenta le feu, avant de se diriger vers le coin cuisine pour se préparer quelque chose à manger. Elle n’avait pas vraiment faim, mais il fallait qu’elle mange, c’était une question de survie.  

Kaori mangea du bout des lèvres l’assiette fumante de pâtes qui se trouvait devant elle. Elle essayait de ne pas regarder en direction de la cheminée… elle ne voulait pas revivre par la pensée cette nuit magnifique qui venait de se passer… Elle voulait l’oublier pour l’instant !  

Elle regarda alors par la fenêtre, et remarqua qu’il s’était remis à neiger. Elle pensa alors à son partenaire, marchant seul dans la neige, certainement encore un peu affaibli par sa chute dans l’eau… Et si Ryo ne parvenait pas à trouver du secours… Et si Ryo se perdait dans cette étendue blanche… Elle se mit alors à prier pour qu’il s’en sorte. C’est vrai qu’il l’avait abandonné dans cette cabane, mais ce n’est pas pour cela qu’elle souhaitait sa mort ! En tout cas, pas comme ça ! Si quelqu’un devait le tuer c’était elle ! Pas de la neige, ni un yakusa ! Non seulement elle Kaori Makimura !  

Les minutes passèrent, et les heures aussi. Kaori tournait en rond dans cette pièce unique. Elle avait déjà fait le ménage, et ne savait plus quoi faire pour passer le temps. Elle avait l’impression d’être comme un ours enfermé dans une cage…  

Quand soudain on frappa à la porte de la cabane… Elle alla ouvrir et à sa grande surprise se retrouva nez à nez face à Senji.  

- Kaori !  

- Senji ! Vous m’avez trouvé ! C’est Ryo qui vous a dit où j’étais ? demanda t-elle toute heureuse de voir les secours enfin arriver.  

- Ryo ? Mais comment pourrait-il savoir où vous êtes ? Non j’étais inquiet de ne pas vous voir arriver, quand j’ai téléphoné chez vous et que personne ne me répondait. Je suis donc parti à votre recherche… J’ai vu votre voiture avec son pneu crevé et j’ai compris que vous aviez continué à pied. J’ai vu de la fumée sortir de la cheminée de cette cabane, et je suis venu voir si son propriétaire ne vous avez pas vu… Je ne pensais pas tomber sur vous !  

- La roue de secours était dégonflée, c’est pour cela que nous nous sommes réfugiés ici !  

- Nous ? Mais qui avez-vous emmené avec vous ? demanda le jeune homme étonné.  

- Ryo…  

Senji grommela. Il avait fallu que cet homme vienne avec elle… Il était vraiment pire que de la colle glue. Il pensa alors à son chalet isolé… Comment allait-il pouvoir faire pour emmener Kaori sans que son partenaire ne la suive ! Il n’y avait qu’un lit là bas, et il comptait bien le partager avec la jeune femme… Il fallait qu’il trouve une solution… Qu’il réfléchisse… Alors il demanda à la jeune femme :  

- Vous avez du café ?  

- Oui ! répondit Kaori.  

- J’en prendrai bien une tasse, je suis totalement frigorifié.  

Kaori se mit à faire bouillir de l’eau sur la cuisinière, et Senji s’installa tranquillement à table. Il regarda le petit bout de femme s’activer devant les fourneaux et regarda, non loin de lui, avec insistance les fesses moulées dans un jean, se retenant pour ne pas les caresser.  

- Vous pouvez mettre une bûche dans le feu ? demanda Kaori sans se retourner.  

L’homme à regret quitta son poste d’observation et se dirigea vers l’âtre. Il vit alors la peau de bête non loin de la cheminée, et imagina alors Kaori et lui faisant l’amour dessus… Une peau de bête… Il n’en avait pas dans son chalet… Il était grand temps pour lui d’y remédier… Il pensa même, l’espace d’un instant, subtiliser celle-ci pour l’installer chez lui, mais il savait que Kaori était une femme droite et honnête et elle ne lui pardonnerait pas son geste s’il le faisait.  

Il voulait la mettre dans son lit et il savait qu’il allait devoir la jouer fine, car la jeune femme semblait être très attirée par son partenaire… Il allait devoir utiliser de tout son savoir faire pour la faire succomber… Et s’il n’y arrivait pas, il avait de quoi la faire céder là-bas. Cette poudre qu’un ami lui avait donné, avait fait déjà succombée plus d’une femme… Il pensait déjà à la nuit fantastique qu’il allait vivre, mais il savait qu’avant de pouvoir arriver à ses fins, il allait devoir résoudre un problème et pas un des moindres : se débarrasser de Ryo Saeba !  

Il savait que l’homme était coriace, mais il ne s’avouait pas vaincu pour autant ! Il retourna donc au coin cuisine pour tâter le terrain. L’air de rien, il s’installa sur une chaise et demanda de façon détachée :  

- Quand Ryo va-t-il revenir ? J’ai hâte de le revoir, pour lui demander de nous accompagner au chalet.  

Tournant toujours le dos à Senji, Kaori se figea un instant. Elle ne pouvait quand même pas lui dire qu’après lui avoir fait l’amour, Ryo était partit ce matin, la laissant seule dans cet endroit isolé. Il fallait qu’elle trouve quelque chose pour expliquer l’absence de Ryo et lui dit la première idée qui lui passa par la tête :  

- Je ne sais pas ! Il est parti cherché des secours ce matin…  

- En tout cas je ne l’ai pas croisé. affirma Senji calmement.  

L’homme n’avait pas idée à quel point ces simples mots causèrent le trouble dans l’esprit de Kaori. Une image de Ryo agonisant dans le froid vint à son esprit. Elle retint avec difficulté un gémissement de douleur, priant pour que ça ne soit pas le cas.  

Et puis la jeune femme réalisa que Ryo avait survécu à pire. Il avait quand même passé une grande partie de sa vie dans la jungle, et cette forêt enneigée était certainement beaucoup moins hostile et dangereuse. Et puis, s’il s’était perdu c’était bien fait pour lui ! Après tout, il n’avait pas à partir comme ça ! La laissant seule ici ! Et puis il était fort physiquement et ce n’était certainement pas un peu de neige qui allait venir à bout de lui ! Elle n’avait pas réussi en sept ans de partenariat ! Alors ce n’est pas quelques minuscules flocons blancs qui allaient l’empêcher de le massacrer quand elle croiserait à nouveau son chemin ! Ah ça il allait en tâter de la massue le Ryo ! Elle s’imaginait déjà munie de sa plus grande arme lui courant après pour l’ensevelir. Et si ça n’était pas suffisant, elle se servirait de son bazooka. En un mot elle ferait de sa vie un enfer !  

Un petit sourire sadique se dessina à cet instant sur ses lèvres quand elle imagina tout ce qu’elle allait lui faire subir. Car maintenant, elle n’avait aucun doute sur le fait qu’il s’en soit sortit. Ryo avait parfaitement récupéré de son séjour dans l’eau, elle n’en avait aucun doute… D’ailleurs ne lui en avait-il pas apporté la preuve durant cette nuit, en lui faisant l’amour durant de longues heures. Kaori secoua la tête, se maudissant pour avoir pensé une nouvelle fois à cette nuit où Ryo était devenu son amant.  

Car même si Ryo était parti comme un voleur, elle ne regrettait pas un seul instant de s’être donné à lui. Quoi qu’il advienne, il resterait à jamais son premier amour… Elle ne savait pas encore si un jour elle serait capable d’aimer un autre homme que lui, mais elle était sûre d’une chose, il y aurait toujours une place dans son cœur pour Ryo…  

- Kaori ? Vous allez bien ?  

La jeune femme sursauta. Prise dans ses réflexions, elle n’avait pas fait attention à Senji, et celui-ci constatant que Kaori ne lui répondait pas, se rappela à son bon souvenir.  

Kaori se reprit rapidement et lui répondit :  

- Oui… oui, je vais bien ! Je vous apporte votre café tout de suite.  

Kaori fit le café à l’ancienne, versant de l’eau bouillante sur le café moulu et le laissa passer. Une fois que le café fut prêt, elle en versa dans deux tasses qu’elle déposa sur la table avant de s’asseoir non loin de l’homme.  

Senji prit la tasse devant lui et la porta à ses lèvres. Le café était bouillant et il se brûla la langue et le palais avec, mais ne le montra pas à Kaori. Au contraire il s’exclama :  

- Kaori ! Ce café est un délice ! Il n’y a pas vous êtes un véritable cordon bleu !  

- Mais ce n’est qu’un café ! répondit la jeune femme.  

- Ne soyez pas si modeste ! Peu de personnes peuvent se vanter de pouvoir réussir un café dans de telles conditions ! Et vous êtes assurément l’une d’entre elle !  

- Si vous le dites ! répondit Kaori, dont le comportement de Senji commençait à blaser.  

Espérant qu’il refroidisse rapidement, l’homme laissa le café de côté et continua à faire la conversation. Il avait bien remarqué que Kaori ne semblait pas d’humeur bavarde, mais il lui en fallait plus pour le dérouter. Son opération séduction devait se poursuivre coute que coute, surtout que maintenant, il savait que Ryo n’était pas dans les parages ! Il avait donc le quartier libre pour séduire la jeune femme, et il n’allait pas s’en priver.  

- Je pense qu’on devrait se rendre dans mon chalet. Au moins là bas, il y a le téléphone… On pourrait savoir si quelqu’un a aperçu votre partenaire.  

Senji rit intérieurement. Il n’y avait aucun téléphone dans son chalet, mais cela Kaori ne le savait pas ! Tout comme il n’y avait jamais eu de couple de gardiens… Quand ils seraient là bas, il n’aurait qu’à prétexter une panne de moto neige, comme cela ils resteraient coincés là bas... Décidément l’arrivée de la neige et cette panne de voiture lui plaisaient beaucoup…  

Au départ l’idée de Senji, ne plut pas beaucoup à la jeune femme, mais à force de persuasion, finalement, il réussit à la convaincre de l’accompagner, en lui proposant de revenir ici dans le cas où personne n’aurait de nouvelles de Ryo. Mais avant de partir, Kaori voulut remettre la cabane dans l’état où ils l’avaient trouvé, et elle commença par faire la vaisselle, et rangea tout ce qu’elle avait sorti dans les placards. Puis elle se dirigea vers la cheminée, afin d’étreindre le feu car elle ne voulait pas le laisser comme ça sans surveillance avec la possibilité qu’une buche en tombant n’embrase l’habitation.  

C’est alors qu’elle remarqua une chose à laquelle elle n’avait pas prêté attention plus tôt : le sac de Ryo se trouvait encore dans la pièce. Une bouffée de bonheur envahit alors son cœur. Et si Ryo était vraiment partit chercher du secours… Et s’il ne regrettait pas ce qui s’était passé entre eux…  

Elle se retourna brusquement pour dire à Senji qu’elle ne voulait plus partir. Qu’elle voulait attendre ici le retour de Ryo ! Elle ne voulait pas qu’il s’inquiète inutilement s’il trouvait la cabane vide, car s’il avait laissé son sac c’est qu’il comptait revenir !  

Mais alors qu’elle se retournait, elle entendit le bruit d’un moteur et compris qu’un véhicule était en approche. Un seul mot sortit de ses lèvres :  

- Ryo…  

Car elle n’avait aucun doute ! C’est lui qui était là ! Lui qui était revenu la chercher !  

Elle se dirigea vers la porte pour aller accueillir son partenaire, quand dans la précipitation, elle ne vit pas son sac qu’elle avait posé au sol et se serait lamentablement vautrée au sol, si Senji ne l’avait pas rattrapé.  

Heureux de ce qui venait de se passer, l’homme la serra contre lui, espérant la faire craquer. Après tout, il savait qu’il avait un charme fou… il était même irrésistible… Kaori ne pouvait que céder !  

La jeune femme, essaya de se défaire de l’étreinte de l’homme, mais celui-ci ne semblait pas vouloir la lâcher. Elle releva alors la tête pour lui demander, et se figea quand elle vit au fond de son regard une lueur de désir, mais également un regard de prédateur, comme un lion fonçant sur sa proie. Elle comprit alors pourquoi Senji l’avait invité à venir passer quelques jours dans son chalet. Nul doute que c’était pour la séduire, ce n’était donc pas pour la remercier de son travail de garde du corps… D’ailleurs il ne tarda pas à lui montrer ses véritables intentions en se penchant sur elle pour l’embrasser.  

Kaori n’eut pas le temps de le repousser que la porte de la cabane s’ouvrit brusquement, et une voix raisonna dans la pièce :  

- Je vous dérange peut-être ?  

Senji, feint alors de perdre l’équilibre et se retrouva au sol, allongé sur Kaori qu’il avait entrainé dans sa chute. Il en profita pour la caresser, il avait très bien compris qui était là et il se doutait que Kaori aussi à la façon dont elle s’était figée sous lui. Senji voulait montrer à Ryo qu’il n’aurait pas du laisser Kaori seule dans cette cabane isolée… Que maintenant elle était à lui et qu’il était de trop ! Kaori encore sonnée par sa chute, ne songea pas à se débattre, mais son cœur s’arrêta de battre quand elle entendit Ryo dire d’une voix froide et tranchante :  

- Lâche-là !  

Kaori à cet instant se sentit mal : Ryo venait de la surprendre dans les bras d’un autre…  

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