Capitolo 2 :: noix de coco

Pubblicato: 05-07-11 - Ultimo aggiornamento: 14-09-14

Commenti: Bonsoir à tous ! Tout d'abord, je veux vous remercier pour l'accueil que vous avez fait au premier chapitre, un grraaaaaannnnnd merci à vous, ça a été une très belle surprise pour moi ! Ensuite, désolée pour cette petite attente, mais j'avais beau dire que ce serait une fic sans prise de tête, ben il a bien fallu que je me la prenne un peu car, c'est définitif, l'humour c'est trèèèèès dur, et il m'a fallu plusieurs essais pour faire ce chapitre ! Avant de vous laisser découvrir la suite, je vais remercier Cris pour son avis toujours éclairé, heureusement que tu es là pour m'aider dans ce labyrinthe ! Biz à tous et à bientôt !

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7

-Ryo ?  

Le nettoyeur, qui scrutait l'horizon depuis la plage, jeta un coup d’œil vers l'arrière. Le tee-shirt de sa partenaire avait retrouvé son opacité, son mokkori sa décence, il pouvait donc se retourner pour lui faire face. Après lui avoir signalé qu'elle avait apporté dans la grotte le petit sac qui contenait leurs affaires, à savoir la trousse de survie, les papiers de Kaori et l'arme de Ryo, elle porta à son tour le regard vers cette ligne où le ciel se confond avec la mer.  

-Toujours rien ?  

-Non, pas le moindre bateau en vue.  

-On a un problème alors, répondit-elle en soupirant. Il n'y a que deux sachets de solution d'hydratation dans la trousse de survie. On ne va pas tenir longtemps si les secours n'arrivent pas vite... Et puis je t'avoue que je meurs de soif.  

Effectivement, cela faisait déjà deux heures qu'ils avaient échoué là, et il était normal que la soif se fasse sentir. De plus, avec la chaleur, la déshydratation pouvait très vite survenir, et la fin de journée n'apporterait pas sa fraîcheur avant plusieurs heures. Le problème était donc réel : ils n'avaient pas trouvé d'eau douce. Mais il y avait de quoi boire malgré tout, tout du moins pour qui savait où chercher.  

-Attends, je vais t'arranger ça, dit-il en se dirigeant vers les cocotiers qui bordaient la plage.  

-Comment ? Tu sais faire tomber la pluie toi ? ironisa doucement Kaori, je t'ai déjà vu faire la danse du mokkori, mais jamais celle de la pluie pourtant...  

Le nettoyeur ignora superbement la boutade et s'arrêta devant un magnifique cocotier. Levant la tête, il repéra ce qu'il cherchait et sourit, avant de commencer à défaire sa ceinture.  

-Qu'est-ce que tu fais ? s'affola la jeune femme en entendant le cliquetis de la boucle. Les joues chauffées au rouge, elle détourna le regard tandis qu'il faisait coulisser le morceau de cuir le long des passants qui marquaient sa taille. Battant des cils comme pour mieux ventiler son trouble, elle osa un regard vers son partenaire en entendant claquer le ceinturon dans l'air.  

Ryo, le pied posé sur le tronc, la regardait, un léger sourire flottant sur les lèvres. Puis, faisant de nouveau claquer sa ceinture, il la passa derrière le tronc et en rattrapa l'extrémité de l'autre coté. Tirant dessus simultanément des deux côtés pour avoir un appui, il mit son deuxième pied sur le tronc et commença à grimper. Il faisait deux ou trois pas, puis, d'un mouvement vif et sec, relâchait la tension sur la ceinture pour la remonter plus haut et recommençait. A chaque mouvement, les muscles de ses cuisses et de son torse se contractaient et venaient tendre le tissu de ses vêtements, révélant ainsi les courbes puissantes qui les animaient. Il était pourtant difficile de discerner la sensualité féline avec laquelle il se déplaçait, car il allait tellement vite qu'il donnait l'impression de courir sur le tronc dressé à la verticale. Pratiquement arrivé au sommet de l'arbre, son poids fit pencher légèrement la cime. Il se laissa alors tomber à califourchon et jeta un coup d’œil vers le bas. La tête levée vers lui, les yeux brillants, Kaori retenait son souffle. Etait-ce la crainte de le voir tomber ? se demanda-t-il, avant que ses lèvres ne s’étirent de nouveau en un petit sourire satisfait. Partant du principe qu'elle le connaissait depuis suffisamment longtemps pour ne pas s'étonner d'une telle dextérité, il en conclut simplement qu’elle fantasmait sur son corps d’athlète.  

Eh oui, ce n'était pas parce qu'il n'était pas prêt à passer à l'étape supérieure qu'il ne jouait pas au coq. Imaginer Kaori fantasmant sur sa plastique lui procurait de délicieux frissons qui couraient le long de son échine, depuis la nuque jusqu'aux reins. Cette sensation avait ceci de plaisant qu’il pouvait la maîtriser, la contenir avant qu’elle n’aille éveiller le dragon endormi dans son antre. Cette sensation était grisante. Il souhaitait ardemment être désiré par sa compagne et ne voulait plus être désiré que par elle d’ailleurs... chastement désiré pour l’instant bien sûr, mais désiré tout de même, et la voir ainsi les yeux rivés sur lui, le regard éclairé de cette petite lueur, était...  

-Oh... Comme c'est mignon !  

Quoi « mignon » ? Qui ça, « mignon » ?! se demanda-t-il, interloqué, lui ? Ah ça non alors ! Beau gosse, athlétique, dieu grec, splendeur de la nature... Il estimait être digne de nombreux surnoms, mais « mignon »... ça jamais ! « Mignon »,  ça renvoyait à quelque chose de tiède, de fadasse, et ce n'était pas du tout lui ça ! Quoique, en ce moment, effectivement, il relevait plutôt du « mignon », mais quand sa tête serait au diapason de son corps, il serait tout sauf « mignon » !  

Perdu dans sa rêverie revendicatrice, Ryo en avait presque oublié l'endroit où il se trouvait et il faillit tomber du cocotier lorsqu'il se retrouva soudain nez à nez avec un petit macaque. Il hoqueta de surprise, bascula sur le coté et se raccrocha instinctivement au tronc en l’enserrant fortement à l'aide de ses bras et de ses jambes. A sa grande surprise, le petit singe en fit autant et ils se retrouvèrent ainsi, accrochés comme deux paresseux, tête en bas et face à face.  

-Regarde comme c’est mignon Ryo ! Il fait comme toi ! Depuis tout à l’heure, il imite tous tes gestes : il a grimpé comme toi et regarde ! Il fait la même tête que toi là ! C’est trop drôle !  

-Quoi ! s’indigna le nettoyeur, toujours à l'envers, comment ça la même tête que moi ? Mais tu vois ça où toi ? demanda-t-il en rapprochant encore son visage de celui de la petite bête. Leurs nez se touchaient maintenant et cela faisait presque loucher le petit macaque qui accentua encore ses grimaces... Tu as vu ce sourire stupide, ce faciès idiot, cette mèche blonde ? On dirait peut-être Mick... Mais moi, ah ça non !  

Ryo marmonnait et râlait, tout en essayant de se remettre à l'endroit car le sang commençait à lui monter à la tête.  

-Et puis, oser trouver que ce truc est « mignon » alors que moi je prends des risques pour aller lui chercher à boire et gna gna gna...  

En fait, il n'était pas seulement contrarié d'être imité et comparé à un macaque, il était surtout déçu de ce que le regard brillant qu'il avait aperçu ne lui ait pas vraiment été destiné. Lui qui était persuadé que Kaori avait fondu devant la prestance avec laquelle il avait grimpé à l'arbre était vexé comme un pou.  

-Arrête de faire ton susceptible ou je vais croire que tu es jaloux de ce petit singe, s'amusa la jeune femme pendant que Ryo retrouvait son aplomb sur le tronc, c’est quand même toi le plus avancé des deux sur l’échelle de l’évolution… quoique des fois on pourrait se demander, murmura-t-elle en riant sous cape.  

-Hey, je t'ai entendue je te signale ! Et puisqu'il est si « mignon », t'as qu'à lui demander d'aller te chercher de quoi étancher ta soif ! bougonna-t-il en croisant les bras, boudeur.  

-Oh, s'il le plaît... fit mine de supplier la jeune femme, tandis qu'elle se pinçait pour ne pas éclater de rire, car le petit animal venait de croiser les bras à son tour, singeant la grimace boudeuse de Ryo... Je te jure : des deux singes, c'est toi le plus fort !  

Ryo n'était pas certain qu'il s'agissait réellement d'un compliment, mais il préféra ne pas s'arrêter sur la question. De toute façon, il fallait trouver à boire… Alors, avec un geste d'agacement et le regard se voulant implacable, il s'adressa à son rival du moment :  

-Bon allez, dégage de là, Mick le macaque, et arrête de marcher sur mes plates-bandes, ok !  

Puis, tandis que le petit singe s'éloignait en poussant de petits cris mécontents, il sortit un coutelas de la poche arrière de son bermuda en jean et fit tomber plusieurs noix de coco. Kaori les entassa et attendit que son compagnon la rejoigne, ce qu'il fit en empruntant le chemin inverse et la même technique qu'à l'aller. Devant le spectacle de cet homme qui semblait se jouer des notions de gravité avec une aisance quasi surnaturelle, Kaori ne put s’empêcher de happer sa lèvre inférieure pour la mordiller. Elle l'avait déjà fait lorsqu'il avait grimpé l'arbre, avant de concentrer son attention sur le petit singe pour ne pas être surprise en flagrant délit de matage, mais là, malgré le petit animal qui continuait à singer le grand, elle n'arrivait plus à ôter son regard du dos de Ryo, le souffle coupé par tant de sensualité dans l'effort... Ce dos si large, rassurant et puissant, ces bras aux muscles marqués, cette nuque... Tout chez lui était empreint d'une espèce d'animalité maîtrisée, et elle se dit qu'il devait être bon de succomber à la douce puissance de cet homme. Son regard s'attarda sur la ligne de son visage qu'elle apercevait de trois-quarts, puis vint suivre la formation d'une petite gouttelette de sueur à la lisière du sourcil. Celle-ci s'échappa soudain de l'arcade pour venir glisser le long de la tempe jusqu'au creux du cou, où elle trouva un petit sillon qui la mena directement sous le tee-shirt blanc. Suivant en pensée la disparue, les pensées de Kaori s'égarèrent, la guidant à son tour sous le vêtement. Elle s’imagina partir à la découverte de cette terre sauvage au goût sûrement ambré, redessinant son torse de baisers humides avant de se couler vers son ventre où elle se laisserait mourir, telle cette goutte jumelle, aspirée par le tissu...  

Sans prendre conscience que si elle avait pu voir tous ces détails c'était parce que le nettoyeur était arrivé au pied de l'arbre, la jeune femme laissa une fois encore ses lèvres trahir son trouble et elle cilla de surprise lorsque son partenaire se retourna soudain vers elle. Brusquement figée, le corps encore frémissant de ce qu'elle venait d'imaginer, elle ne put que subir son regard, d'abord surpris puis intrigué. Il s’attarda sur sa lèvre inférieure qu’elle tenait toujours prisonnière de ses dents, glissa sur le rose de ses pommettes, avant de remonter jusqu’à ses yeux pour y forcer la barrière de son âme. Le souffle rendu court par ce regard inquisiteur et ce sentiment de désir qu’il faisait naître en elle, elle le regarda fixement, attendant sa réaction.  

L'homme en face d'elle se perdit une seconde dans la lecture de ce qui brillait dans ces prunelles noisette et dans l’aveu laissé par ces petites marques rouges sur ces lèvres charnues. Puis, les yeux rivés aux siens, il fit un pas dans sa direction, un deuxième, se rapprochant dangereusement et faisant naître une délicieuse attente du creux de ses reins jusqu'à sa poitrine. Le souffle rendu court par ce désir naissant, Kaori prit alors une profonde inspiration, sans quitter du regard Ryo qui, arrivé enfin à son niveau, tendit le bras vers elle... pour lui présenter une énorme noix de coco verte !  

-Regarde comme elle est grosse ! s'écria-t-il comme un enfant un soir de Noël. Bouge pas, je vais te la préparer !  

Puis il se précipita en courant vers un rocher pour poser la noix dessus et s'appliquer à y faire un trou à l'aide d'une pierre et de son coutelas. Ce faisant, il se morigénait, frappant sur la cosse verte comme s'il s'agissait de sa propre tête.  

-Mais quel imbécile ! Imbécile ! Imbécile imbécile imbécile imbécile imbécile !  

Il n’avait pas rêvé, ce qu'il avait lu dans le regard de Kaori était du désir ! Et cette flamme avait trouvé écho dans sa tête. Son propre désir avait alors pris possession de sa volonté et s'était adressé à lui, comme si son mokkori s'était matérialisé sous la forme d'un mauvais génie qui se serait posé sur son épaule gauche. Et ce démon lui soufflait d'enlacer cette femme et de la faire sienne. Pendant qu'il regardait ses lèvres, cette voix s'était élevée, plus forte encore, et encore, et encore... et il avait été à deux doigts de succomber. Parce qu'il en avait envie... Oh oui qu'il en avait eu envie... Elle était tellement magnifique dans cette candide attitude hésitant entre la femme fatale et la jeune fille en fleur qu'il n'avait pu résister.  

Et puis, pendant qu'il s'avançait, complètement hypnotisé, elle avait pris cette profonde inspiration, la lueur dans ses yeux avait vacillé... Et la voix de la raison s'était fait entendre à son tour. Cela peut sembler dingue, mais il aurait juré voir apparaître un minuscule Hideyuki, qui aurait mis KO le démon d'un puissant coup de boule, avant de retourner sur son épaule droite pour le sermonner : mais qu'est-ce qu'il croyait ? Que parce que Kaori avait ce regard cela voulait dire qu'elle était prête ? Bien sûr que non ! Et lui non plus d'ailleurs ! Hors de question qu'il la touche avant de lui avoir avoué ses sentiments plus ouvertement que ce qu'il n'avait fait devant le général !  

Ce Maki là n'était rien d'autre que l'expression de sa volonté de bien faire les choses, mais cela avait suffi. Il avait donc botté en touche, se jetant sur cette pauvre noix de coco qui ne lui avait rien demandé et qui finissait maintenant de goutter sur le rocher, complètement fracassée.  

Heureusement, Kaori s'était éloignée et elle n'avait pu le voir saccager la noix. Il n'était pas utile qu'elle comprenne dans quel état d'esprit il était. Une chose était sûre : pour sa santé mentale, il lui fallait maintenant trouver comment se débarrasser de la tension sexuelle qui existait entre eux. Il n'en connaissait qu'une seule : la mettre en rogne !  

Rasséréné d'avoir trouvé une issue de secours, il se saisit d'une autre coque, la prépara de façon plus adéquate et la tendit à sa partenaire. Celle-ci, la mine étrangement renfrognée, la prit et commença à boire le jus sucré et désaltérant. Devant les gouttes parfumées qui s'échappaient par les commissures des lèvres de la jeune femme et commençaient à lui couler dans le cou, il préféra plonger à son tour la tête dans la noix verte. Sa frustration ayant cependant besoin de s'exprimer et surpris par le goût un peu fade du jus, il leva brusquement la tête et maugréa :  

-Ça manque d'une bonne rasade de rhum ce truc...  

-Faut faire avec... T'es pas dans le film Pirates des Caraïbes ! répliqua plutôt sèchement Kaori.  

-Hein ?  

-Laisse tomber, c'est un film, pas un porno, alors il n'y a aucune chance que tu connaisses... une fille et un pirate se retrouvent sur une île où sont enterrées des bouteilles de rhum.  

-Détrompe-toi, répliqua-t-il, je l'ai vu ce film. Et franchement, j'aurais mille fois préféré me retrouver sur cette île, quitte à être entouré de pirates fantômes ! D'abord parce que je serais en compagnie de Keira Knightley... Aahhhhhh Keira Knightey !!! répéta-t-il tandis qu'un début de sourire pervers naissait sur ses lèvres.  

Vexée qu'aujourd'hui encore il émette une préférence pour une autre femme, Kaori fronça les sourcils et avala une rasade pour cacher son visage qui virait au rouge. Cela n'échappa pas à Ryo qui, voyant là l'occasion idéale de jouer sur son terrain, en profita pour enfoncer le clou :  

-Et puis, même si c'était avec toi, ça voudrait dire que tu porterais des vêtements d'époque... Et vu ton tour de taille, avec le tissu de la robe on aurait eu de quoi faire une voile... ou carrément une montgolfière ! Et on pourrait quitter cette île, ironisa-t-il.  

-Ah oui ? Tu sais ce qu'elle te dit la montgolfière ! Espèce de crétin ! hurla la nettoyeuse en lui balançant sa noix de coco dans la tête. Puis elle se baissa pour en ramasser une deuxième et la lui lança aussi. Puis ce furent trois, quatre, cinq, puis toutes celles qu'il avait fait tomber de l'arbre qui fondirent dans l'air et vinrent percuter sa tête, sous les cris de joie du petit singe, qui se mit soudain à en faire autant.  

-Sale traître de Mick, s'écria Ryo en lui montrant le poing, t'es bien comme l'original !  

Puis il s'enfuit en courant, poursuivi par sa partenaire qui continuait à lui lancer ses projectiles au fort pouvoir contondant.  

Sa tête devait ressembler à la pauvre noix de coco écrasée sur le rocher, mais finalement, il avait obtenu ce qu'il voulait : elle avait oublié leur jeu de regards et n'était plus préoccupée que par une seule idée, le tuer. Il était content de son petit effet de diversion. Y'avait pas à dire, c'était toujours aussi efficace !  

Ryo courait en zigzag, mais malgré ça, il arrivait difficilement à éviter les coques volantes. Comment se faisait-il qu'il y en ait autant ? Impossible que Kaori réussisse à lancer tant de noix d'une seule main ! Elle était en colère certes, mais elle ne pouvait être aussi rapide... Jetant un regard en arrière, ses yeux s'agrandirent d'effroi quand il comprit qu'elle était secondée par Mick le macaque, rejoint par ses congénères. A chaque fois que Kaori lui lançait un projectile, une salve provenant des arbres suivait automatiquement. Malgré sa vitesse légendaire, le pauvre Ryo fut donc rapidement submergé par cette attaque et, très vite, il se retrouva sous un monticule de coques vertes. Kaori, triomphante, vint y poser un pied victorieux.  

-Reconnais ta défaite, crétin des îles !  

-Tout ce que tu voudras, mais dis-leur de partir !  

-.Merci à tous s'écria Kaori en s'adressant à ses nouveaux alliés, qui crièrent leur allégresse du haut des arbres. Une seconde plus tard, ils avaient tous disparu dans les branchages. La jeune femme s'assit alors sur le monticule de noix de coco et s'adressa au nettoyeur, qui se trouvait toujours en dessous.  

-Bon, je vais aller nager un peu et ensuite j'irai chercher du bois. Toi, tu iras chercher du poisson. Ce sera ta punition pour avoir été désagréable. Et dis-toi que si jamais tu recommences, c'est l'île entière qui finira sur ton crane... Est-ce que c'est clair ? demanda-t-elle d'un ton qui ne souffrait aucune réponse négative.  

-Oui chef... fit Ryo d'une toute petite voix.  

Une seconde plus tard, la pression sur sa tête disparut et Ryo en déduisit que Kaori était descendue de la montagne qui le recouvrait. Décidément, quelle femme ! Elle n'aurait pas dénoté au milieu des pirates dont elle parlait tout à l'heure... En tout cas, une chose était sûre, il était dans de beaux draps s'il n'avait plus le droit de la mettre en colère pour éviter de subir son désir. Et s'il ne pouvait plus jouer à ce petit jeu pour détourner son attention, il risquait de plier sous la volonté de son mokkori. Et dieu seul savait de quoi il était capable, surtout si Kaori était en train de se baigner, mokkori comme jamais dans l'onde turquoise.  

Et pour lui prouver qu'il avait entièrement raison d'être inquiet, le petit démon ricanant réapparut pour lui imposer l'image de la naïade en vichy rouge. Aussitôt, son mokkori se rappela vigoureusement à son bon souvenir. A l'instar d'une queue de billard, il frappa violemment une des noix de coco qui fut propulsée hors de la pile, ce qui déstabilisa le monticule qui s'écroula de nouveau sur la tête du nettoyeur.  

-J'EN AI MAAAAAARRE DE CETTE ÎLE !!  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7