Capitolo 12 :: Agression nocturne

Pubblicato: 04-07-07 - Ultimo aggiornamento: 04-07-07

Commenti: Voilou un petit chap. Je me mets tout de suite au prochain lol. N'hésitez pas à me laisser des reviews!

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Au fur et à mesure qu’elle courait la jeune fille accélérait ses foulées, tournant tantôt à droite tantôt à gauche dans les ruelles sombres qui se dressaient devant elle, si bien qu’elle sprintait maintenant à une allure qui aurait fait pâlir de jalousie les plus grands coureurs.  

Au lycée aujourd’hui elle s’était laissée entraîner par l’enthousiasme et l’insouciance de l’atmosphère qui régnait, et maintenant qu’elle se trouvait seule en pleine nuit, entourée par cette aura si particulière qui amenait les gens «normaux » à rentrer chez eux à la tombée du jour, elle redevenait elle-même. Aux aguets, elle se concentrait sur ce qui se passait autour d’elle,aucun bruit ni aucun mouvement au loin ne pouvant lui échapper. Ses baskets noires ne faisaient pratiquement aucun bruit lorsqu’elle se déplacait sur les trottoirs défoncés.  

Elle les sentit alors et ralentit sa course jusqu’à revenir au pas. Trente mètres plus loin, trois jeunes garçons l’attendaient. Elle traversa la chaussée, mais ils firent mine de vouloir l’intercepter.  

L’un d’entre eux était grand et mince, l’autre, petit et trapu. Le troisième avait le visage d’un ange, un ange déchu qui aurait grandi derrière les portes de l’enfer. De toute évidence c’était lui le chef de la petite bande. Quand il se rendit compte qu’elle essayait de leur échapper; il sourit, et fit jouer ses biceps musculeux comme pour bien montrer que c’est lui le patron. Sous son blouson kaki et maculé de taches, Kaori aperçut le renflement démontrant qui portait une arme. Les deux autres ne semblaient pas en avoir.  

Tandis qu ‘elle s’arrêtait pour réfléchir, les trois types se mirent à courir vers elle. Bien sûr elle aurait pu s’enfuir, car elle pouvait les distancer facilement. Mais elle ne bougea pas, trop contente qu’un peu d’action pointe le bout de son nez. Elle décida donc de les attendre. Quelques secondes plus tard ils l’avaient rejointe.  

- Salut bébé, lui lança le chef tandis qu’ils l’encerclaient maladroitement. Qu’est-ce que tu fais dans le coin toute seule? T’es perdue?  

Elle ne se démonta pas.  

- Non je me promène, c’est tout. Et vous?  

Les trois jeunes échangèrent des coups d’œil complices. Leur attitude ne présageait rien de bon.  

- C’est quoi ton nom? Demanda le chef de la petite bande.  

- Kaori. Et toi?  

Convaincu d’être beau comme un dieu, il sourit.  

- Moi c’est Keitaro. Hé t’es canon, comme fille. Kaori, tu sais? Et je sais reconnaître une jolie demoiselle quand j’en vois une.  

- J’en doute pas Keitaro. Et le danger tu le reconnais?  

Les gars se mirent à glousser. Tout en riant, Keitaro se frappa la cuisse du plat de la main.  

- Serais tu en train de nous dire que tu es dangereuse Kaori? Rigola-t-il. Tu me donnes plutôt l’impression d’être une petite fêtarde. Mes potes et moi, justement, on va à une soirée. Tu veux venir? Ça va être chaud.  

La jeune fille réfléchit.  

- Il n’y a que vous trois qui alliez à cette fête?  

Keitaro sembla apprécier son sens de la répartie.  

- Ça se pourrait. Mais tu n’as peut-être besoin de personne d’autre.  

Il fit un pas dans sa direction. Son haleine empestait l’alcool. Faussement gentil, il posa sa main droite sur son épaule gauche, et son sourire se changea en rictus.  

- Mais peut être que tout ce qu’il te faut, ma petite, c’est moi. Hein qu’est-ce que tu en penses? T’as envie de faire la fête avec moi,  

Kaori le regarda droit dans les yeux.  

- Non.  

Il cligna des paupières, déstabilisé, la tenant toujours par l’épaule.  

- Vaudrait mieux que tu ne dises pas non, chérie. J’ai horreur de ce mot.  

- Vraiment?  

Il jeta un coup d’œil en direction de ses amis, puis il hocha la tête en la regardant d’un air grave.  

- Tu n’as pas l’air d’être du coin. Saches qu’ici, il y a deux façon de faire la fête; soit tu souris, soit tu hurles. Tu piges Kaori?  

La japonaise lui lança alors un sourire mutin.  

- Tu vas me violer, Keitaro?  

Il haussa les épaules.  

- C’est comme tu veux ma biche.  

Il sortit son arme de la poche intérieure de son blouson et en posa le canon sur le menton de l’adolescente.  

- Et ça dépend de Nami.  

Les yeux verts de Kaori s’agrandir de stupéfaction.  

- Tu appelles ton arme Nami?  

Très sérieusement il hocha la tête.  

- C’est une grande dame. Elle ne m’a jamais laissé tomber.  

Le sourire de la jeune fille s’élargit.  

-Tu es un authentique débile Keitaro, et si tu veux encore avoir une chance d’être vivant demain matin tu ferais mieux d’enlever cette camelote de sous mon menton.  

Son audace le mit en rage, mais il se hâta de sourire, parce que ses potes le regardaient et qu’il se devait de garder son sang-froid. Il enfonça le canon de son revolver dans la chère de son cou.  

- Dis moi un peu ce qui m’empêcherait de te violer tout de suite! S’énerva-t-il. Explique moi Kaori avant que je te fasse exploser ta fichu cervelle.  

A une vitesse hors du commun la japonaise le désarma avec un tranchant de la main sur son avant bras et récupéra l’arme avant qu’elle ne touche le sol.  

- Ça peut-être, répondit-elle froidement en braquant le flingue sur son front.  

Les trois gaillards , qui venaient juste de comprendre ce qui venait de se passer, affichèrent un masque de stupeur.  

Kaori sourit. Elle s’amusait comme une petite folle.  

D’un geste trop rapide pour leurs petits yeux inexpérimentés, l’adolescente s’accroupit et balaya avec sa jambe droite celles du chef de la bande. Il s’écroula lourdement sur le sol. Elle se redressa, l’arme toujours pointée sur lui.  

- Qui… qui es-tu? Blêmit-il en se levant péniblement sur les coudes.  

- Tu l’as dit tout à l’heure: je suis une fêtarde!  

Elle leva son pied et l’abattit avec force sur le visage du jeune homme.  

Il s’effondra une fois de plus, inconscient cette fois. Sa mâchoire formait un angle bizarre et un filet de sang s’échappait de ses lèvres.  

- Elle….elle lui a pété la mâchoire! balbutia le petit trapu.  

Kaori leva les yeux vers eux, plus menaçante que jamais.  

- Pitié…implora le plus grand  

De la pitié, Kaori en avec beaucoup, mais plutôt dans le sens du dégoût.  

Elle pointa le revolver vers eux.  

- Dégagez!!!!!!  

Les deux types s’exécutèrent sans demander leur reste.  

«  Je dois m’assagir, songea la jeune fille, normalement je les aurais tous mis à terre. »  

Elle regarda sa montre:1H00. Elle décida alors de rentrer, reprenant sa petite course comme si de rien était.  

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