Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Indiana

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 8 capitoli

Pubblicato: 27-12-07

Ultimo aggiornamento: 15-11-09

 

Commenti: 65 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Bénévole pour une association,Kaori se retrouve accompagnatrice d'un jeune homme sourd. Mais voilà son ami a un caractère bien trempé qui fait rapidement des étincelle avec celui de la jeune femme. Que va t-il se passer entre ces deux-là? Comment Ryô va t'il prendre ce nouveau partenariat ? Et si le nouvel ami de Kao avait plus de problèmes qu'il ne veut bien le dire ?!

 

Disclaimer: Les personnages de "Ecouter son bonheur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Ecouter son bonheur

 

Capitolo 6 :: Paris, ville lumière.

Pubblicato: 17-07-08 - Ultimo aggiornamento: 17-04-09

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

 

Il régnait dans le petit habitacle de la Mini un silence sans pareil : le conducteur savourant son coup de maître et la passagère ne sachant comment dissimuler sa colère grandissante. Pour une fois, Kaori se devait de reconnaître l'ingéniosité de son partenaire : elle avait été bien sotte de croire qu'il se contenterait seulement de l'accompagner à l'aéroport.  

 

Dès le début, il s'était farouchement opposé à cette escapade et bien que la jeune femme n'en compris pas les motivations, elle fut surprise de la facilité avec laquelle il lui avait cédé. Surtout que quand City Hunter avait une idée en tête, il n'en changeait pas jusqu'à son accomplissement. Mais elle s'était bien trompée : la voilà qui partait avec son partenaire mais aussi avec Mick et Eriko. Ça allait faire beaucoup de monde pour une simple visite parisienne ! Il aurait pu rester à la maison ! Non pas que sa présence la gêne mais elle savait pertinemment qu'elle n'allait pas pouvoir profiter de son séjour avec lui dans les parages ! Il allait certainement courser tout ce qui porterait une jupe et elle , allait devoir le corriger inlassablement ! Quant allait-elle pouvoir profiter de son séjour ?!  

 

Du côté de Ryô, les choses allaient bien mieux : il avait été plutôt brillant sur ce coup-là ! Il n'en revenait pas que Kaori ait cru qu'il la laisserait partir seule avec l'autre bellâtre ! C'était bien mal le connaître ! Mais qu'elle ne s'inquiète pas : pour l'instant elle devais lui en vouloir mais il se promettait que dès qu'ils seraient arrivés à Paris, il la ferait changer d'avis ...  

 

Sans avoir échanger un seul mot, les deux protagonistes arrivèrent à l'aéroport de tous les dangers. La voiture fut mise en sureté dans un des parking surveillé et ils se mirent en route, bagages en main, pour la salle d'embarquement. En entrant dans le hall, Ryô chercha des yeux son jumeau américain et Eriko : il les trouva au comptoir d'un bar en train de siroter une boisson. Il indiqua l'endroit à Kaori mais cette dernière haussa les épaules et partit dans la direction opposée. S'il avait cru qu'elle allait marcher dans son sens, et bien il s'était grossièrement trompé. Le nettoyeur poussa un soupir de découragement : sa partenaire était une vraie tête de mule, elle lui en voulait et comptait bien lui montrer combien elle était rancunière. Il fit signe à son jumeau blond de les rejoindre et emboîta le pas de Kaori de mauvaise grâce.  

 

Le nettoyeur remonta à hauteur de sa partenaire et feignant de ne pas voir la mauvaise humeur de celle-ci, engagea la conversation :  

 

- Alors heureuse d'aller à Paris ?  

- Comment veux-tu que je sois heureuse puisque tu es là !  

- Je ne vois pas en quoi ma présence te déranges ?! fit le nettoyeur avec dureté. A moins que tu aies prévu autre chose qu'une simple visite de la capitale ?!  

- Que veux- tu dire par là ?  

- Eh bien, tout le monde sait que quand un homme célibataire invite une jeune femme pour une escapade parisienne, ce n'est certainement pas pour lui faire la causette !  

- T'es conscient que tous les hommes de cette planète ne sont pas des pervers dépravés comme toi ! Heureusement, qu'il en reste encore ayant de bonnes intentions et je suis intimement convaincue que Jay est de cette partie de la population masculine !  

 

Ryô ouvrit la bouche pour lui rétorquer une répartie bien sentie sur son pseudo prince charmant mais sa voix fut couverte par l'écho d'une seconde qui se répercuta dans l'immensité du hall. Kaori tourna la tête vers l'origine de l'appel mais elle n'eut pas le temps d'analyser la situation qu'elle se retrouvée prisonnière de bras puissants. Elle quitta soudainement la terre et se retrouva à hauteur d'une visage souriant.  

 

- J'ai eu peur que tu changes d'avis et que finalement tu ne viennes pas !  

- Je t'ai dit que je viendrais et je tiens toujours parole! Donc je pense que tu peux me reposer par-terre, Jay !  

- Qui te dit que j'en ai envie ? lui rétorqua le jeune homme  

 

Kaori accrocha alors son regard à celui de Jay et remarqua une petite étincelle qui l'intrigua. Le jeune homme semblait vraiment être ravi de sa présence et c'était pour Kaori la plus délicate des attention, qu'un homme apprécie enfin sa compagnie. Elle qui s'était toujours sentie rabaissée au contact de son partenaire, se retrouvait désormais réellement désirée par quelqu'un : c'était grisant comme sensation pour une jeune femme en mal d'amour. Malgré elle, ses bras vinrent se nouer d'eux-mêmes autour du cou du jeune homme.  

 

Geste qui n'échappa pas à l'attention de son nettoyeur de partenaire : en voyant son ange répondre à l'étreinte de ce bellâtre, il commença à sentir le sang lui monter à la tête et d'un mouvement rageur, il se saisit de la taille de Kaori puis la reposa à terre. Ryô fusilla littéralement le pauvre patron du regard tandis que sa partenaire tentait de faire disparaître la rougeur caractéristique de ses joues. Eliot arriva sur ces entrefaites et saisissant le malaise général lança :  

 

- Bon tout le monde est prêt ?  

 

Il n'obtint aucune réponse. Ne comprenant pas la cause de la mauvaise humeur de ses interlocuteurs, Eliot ne sut pas quelle attitude adopter et ce fut donc avec un immense soulagement qu'il vit arriver les deux derniers voyageurs. Eriko salua amicalement Eliot mais marqua un temps d'arrêt face à Jay. Ce dernier comprenant aisément les réticences de la jeune femme, lui adressa un radieux sourire et vint la serrer dans ses bras. Ryô émit un rictus : si ce blanc-bec commençait à jouer sur plusieurs tableaux, il allait vite déchanter ! Son jumeau américain se présenta à ses deux nouveaux clients avec une poignée de main franche.  

 

- Mais au fait, où est Sugar ?! demanda Kao quand tout le monde fut présenté  

- Il nous attend dans le jet ! lui répondit Eliot  

- Dans le jet ?! Mais nous ne prenons pas l'avion ?!  

- L'avion ?! s'étonna Jay. Ah ... je ne te l'ai pas dit mais nous ne partons pas avec un vol normal mais avec le jet privé de la société.  

- On peut dire que vous ne lésinez pas sur les moyens! s'exclama Eriko  

- Je ne vous le fait pas dire. sourit Jay  

 

En disant cela, le jeune PDG foudroya son rival nettoyeur du regard : il venait de marquer un point , et il en était conscient. Il avait bien senti qu'il devait subsister un lien particulier entre ce garde du corps et Kaori, il savait aussi qu'il avait en l'état bien peu de chance de faire le poids. Mais à Paris ... dans la douce euphorie française, parmi les fastes parisiens ... Il était sur son terrain ! Il ne donnait alors pas longtemps à ce maudit Ryô pour déclarer forfait.  

 

Ce "maudit Ryô" justement ne semblait pas vraiment apprécier la plaisanterie : il l'avait joué fine en s'invitant dans l'escapade parisienne de Kaori mais il se retrouvait encore devancé par l'autre blanc-bec. Le coup de jet privé, il ne l'avait pas vu venir une seconde : déjà qu'il ne faisait pas le fier dans un avion rempli, il allait devoir se retrouvait à affronter sa peur en petit comité. Et Jay qui allait certainement se pâmer devant Kaori alors que lui serait en train de se liquéfier sur son siège. Ryô soupira en détournant la tête mais finalement emboîta le pas à ses compagnons de voyage.  

 

Ils traversèrent de nombreux halls, qui progressivement se firent plus grand et plus luxueux pour finalement ressembler à un vrai salon d'une demeure huppée. Ils y furent accueillis par des hôtesses aux sourire étincelant qui se mirent quasiment à genoux devant Jay et Eliot. Les deux hommes s'excusèrent un instant tandis que le personnel naviguant conduisait leur hôtes vers l'appareil. Dès que Ryô pénétra sur le tarmack, il sentit une vive oppression s'emparait de son coeur comme si quelqu'un le broyait avec vigueur. Il se désola encore plus de voir que sa partenaire, bien trop occupée à trépigner d'impatience avec sa styliste d'amie, ne faisait même pas attention à son état. Il sentait les forces le quittait peu à peu et sans le réconfort muet que lui porta Mick, il n'aurait certainement pas pu se hisser dans l'avion.  

 

Kaori, bien loin des tribulations internes de son coéquipier, monta avec souplesse dans l'habitacle ailé et fut saisie par l'élégance de l'intérieur.Tout était d'une propreté rutilante : les cuirs semblaient avoir été polis, les meubles en bois exotiques brillaient de mille feux tandis que des plantes tropicales venaient agrémenter les tablettes de voyage. La jeune femme ne parvenait pas à fixer son regard sur un point fixe tant ce qui l'entourait était beau. Elle n'était pas habituée à tant de faste : elle qui avait toujours su se contenter de ce la vie lui offrait, se retrouvait comme plongée dans un conte de fée. Justement son prince charmant rejoignait la cabine avec son meilleur ami : quand Jay entra dans l'avion et qu'il vit les yeux ébahis de son amie, il comprit qu'il avait réussi son coup. Il voyait le regard de Kaori s'illuminait à chaque instants, ses lèvres esquissaient des sourires ravis et impressionnés. Il se retint de fondre devant elle : il se sentait si bien quand il la voyait sourire. De plus, il avait bien remarqué que son garde du corps semblait quelque peu déstabilisé par la nouvelle situation qui s'offrait à eux.  

 

- Bien nous devons nous installez pour le décollage ... il y a quatre places à l'arrière donc je propose que ces deux charmantes demoiselles, Eliot et moi-même nous y installerons. Monsieur Angel et monsieur Saeba n'auront qu'à se mettre dans la première partie de la cabine.  

 

Le nettoyeur s'apprêta à riposter mais hélas pour lui, Jay ne lui en laissa pas le temps car il entraînait déjà Kaori et Eriko vers l'avant de l'appareil. Il n'en revenait pas que sa partenaire l'abandonne aussi facilement. Il ne tenta pas de masquer sa déception évidente mais se retournant vers Mick pour obtenir un peu de soutien, il se heurta à un vide peu rassurant. L'américain venait de disparaître du côté des quartiers du personnel de bord à la recherche d'une sublime hôtesse qu'il venait de croiser...  

 

Devant ce second abandon, Ryô se résigna et s'installant dans le fauteuil le plus proche il attendit que ce maudit coucou décolle. L'appareil se mit lentement en marche et très naturellement le jeune homme serra l'accoudoir de son fauteuil : quand il avait décidé de suivre Kaori, il n'avait pas vraiment réfléchi au fait qu'il devrait prendre l'avion. Si encore il avait pu avoir sa partenaire à ses côtés mais non il avait fallu que l'autre crétin l'installe avec lui.  

 

Et Mick dans tout ça ?! Ou diable cet abruti d'américain s'était caché ?! Ryô se posa cette question un très court instant car là, il n'avait pas vraiment le temps de penser ni à son jumeau blond ni à sa douce partenaire, qui elle, n'avait pas peur en avion, alors que lui, était en train de se liquéfier sur son fauteuil. Il riva son regard sur le haut du crâne du pilote devant lui et ne se défit plus de cette vision. Il ne remarqua donc pas la personne qui venait de se glisser à ses côtés et qui lui posait une main bienfaitrice sur le bras. Comme un zombie, il tourna la tête vers sa nouvelle voisine et ce fut avec un soulagement non-dissimulé qu'il cria dans l'habitacle :  

 

- Kaori !!  

 

La jeune femme lui intima le silence de la main :  

 

- Ne crie pas ainsi, voyons !  

- Mais j'ai cru que tu allais rester avec ton copain ?!  

- Oui au début ... et puis je me suis souvenue que tu avais les avions en horreur. De plus, je venais d'encastrer Mick qui avait essayé de peloter une hôtesse, il ne te restait donc plus aucun soutien valable. Et comme je ne pouvais décemment pas te laisser affronter ça tout seul ...  

- Merci. fit Ryô d'une toute petite voix  

 

Kaori lui répondit d'un tendre sourire, se saisit de sa main en la pressant avec douceur. Le nettoyeur sentit des frissons lui parcourir tout le bras et finalement tout le corps. La présence de sa partenaire le plongea dans une légère torpeur : il ne se préoccupa bientôt plus que de la main de sa partenaire dans la sienne, de la chaleur qui s'insinuait en lui comme un délicieux poison. Il voulait profiter de son séjour en France pour se rapprocher de Kaori mais il ne pensait certainement pas que ce rapprochement débuterait aussi rapidement. Les rares barrières qui l'empêchaient d'accomplir son rêve romantique, cédèrent en lui et c'est avec un naturel déconcertant qu'il attira Kaori contre son torse.  

 

Il s'assura que la jeune femme se cale sous son bras et qu'elle pose sa main sur sa poitrine. Kaori ne put protester car son partenaire l'avait attiré bien trop vite pour qu'elle n'en n'ait eut le temps. Une partie de sa raison lui criait de se reculer au plus vite mais en même temps une autre voix, plus discrète, voire inconnue de la jeune femme, se fit entendre. Elle ordonnait à Kaori de rester entre ses bras là car c'était là sa place et nulle part ailleurs. Se résignant, la jeune femme soupira avec tranquillité et souffla à l'oreille de son partenaire :  

 

- N'est pas peur, bel étalon, je suis là maintenant !  

 

Ryô fut surpris de la répartie de la jeune femme mais masqua avec réussite un sourire satisfait, tout en resserrant son étreinte. L'avion commença à bouger lentement, pour prendre de la vitesse et finalement décoller. Ryô ferma les yeux pour ne pas voir l'avion s'envoler mais aussi pour apprécier à sa juste valeur la caresse de Kaori. Il ne sentit bientôt plus rien et curieusement tomba dans un lourd sommeil réparateur.  

 

Quand le nettoyeur réouvrit les yeux, l'appareil avait atterri et sa partenaire avait quitté ses bras. Il réprima une grimace de vexation : alors elle ne l'avait pris dans ses bras que pour lui faire oublier sa peur et ainsi retrouver au plus vite son nouvel ami. Sa pseudo douceur n'était qu'une tactique d'attendrissement bien rodée. Il se releva de manière colérique puis rejoignit la troupe qui s'était rassemblée sur le tarmack, il les doubla sans un regard et s'installa à l'arrière de la limousine qui devait les conduire à leur hôtel.  

 

Le trajet jusqu'au somptueux palace se déroula dans un silence pesant et cela malgré les tentatives désespérées d'Eliot de détendre l'atmosphère. D'ailleurs c'est avec un soulagement non dissimulé que les occupant du palais roulant en descendirent. La famille de Jay possédait le dernier étage de l'hôtel et y avait établi ses appartement privé. Bien entendu, le jeune homme pensait que Kaori serait ravie de venir y habiter mais le jeune femme ne se sentait pas assez intime avec lui pour partager un appartement. Dans sa tête, le seul homme avec lequel elle pourrait partager un domicile s'appelait et s'appellerait encore longtemps Ryô Saeba.  

 

Ne voulant pas froisser l'hospitalité de son protégé, elle prétexta des insomnies récurrentes pour qu'il lui loue une chambre plus bas. Au final, quatre chambres furent réservées un étage en dessous des appartements de Jay : une pour chaque fille et pour chaque nettoyeur.  

 

Kaori s'installa dans la chambre voisine de celle de Ryô tandis qu'Eriko et Mick s'installaient en face. Quand la jeune femme entra dans sa suite, elle fut de nouveau soufflée par le luxe qu'était cette pièce. Le sol était recouvert d'une épaisse moquette blanche, dans laquelle les pieds de la jeune femme s'enfonçaient avec délice, le salon en cuir blanc cassé était disposé autour d'une somptueuse table en verre et d'une immense télévision. De grandes baies vitrées offraient une clarté impensable à la pièce et en plus offrait une vue majestueuse sur la Tour Eiffel. Juste à côté d'une des fenêtre, un petit secrétaire d'un style ancien peaufinait le tout en donnant une touche distinguée à la chambre.  

 

Kaori en avait plein les yeux rien que d'avoir vu la pièce commune, ce fut pourquoi elle s'apprêta à entrer dans ce qui allait être sa chambre avec une certaine appréhension. Elle poussa les larges portes de la chambre et fut plus qu'époustoufflée par le raffinement de la pièce. Devant elle se dressait un sublime lit à baldaquin à poteaux doré et à tentures en dentelle blanche. Les draps en satin semblaient d'une finesse inégalable et les oreillers étaient d'apparence plus que moelleuse. La nettoyeuse entra entièrement dans sa chambre et opéra un tour sur elle même pour pouvoir tout admirer : une coiffeuse et une grande armoire venait compléter le tout. Elle retint un sifflement et finit sa visite par la salle de bain de la suite : tout en marbre blanc la salle d'eau était équipée de deux grands éviers, d'une baignoire à remous, d'un placard rempli de larges serviettes et de toilettes.  

 

A la vue de la profondeur de la baignoire et des multiples jets qui la composait, Kaori décida qu'il était grand temps qu'elle étrenne cette salle de bain. Quelques dizaines de minutes plus tard, Kaori sortait de la salle de bain, enroulée dans un moelleux peignoir et s'essuyant avec énergie les cheveux, elle décida d'aller voir dans la chambre voisine si Ryô allait bien. Elle savait qu'elle était censée ne plus se soucier de lui mais elle ne pouvait s'empêcher de le voir pour se sentir en paix avec elle-même. Elle voulait changer d'optique de vie mais elle ne pouvait se résoudre à laisser de côte celui qui occupait ses pensées depuis tant d'années.  

 

Elle se rendit dans la chambre de Ryô, le chercha des yeux mais ne le trouva pas dans la pièce : elle alla donc sur le balcon et le vit accoudé à la rambarde. Elle ne put s'empêcher d'admirer le profil si envoutant de son partenaire : ce visage si droit et si énigmatique, son regard profond perdu sur l'intensité lumineuse de la capitale française. Elle observa les lèvres si tentatrices de Ryô s'étendre d'un sourire vague et elle-même se surprit à en esquisser un. Elle se rapprocha en douceur de lui en venant s'accouder à ses côtés :  

 

- Je peux savoir ce qui te fait sourire ainsi ?!  

- Je réfléchissais aux sentiments qu'elle m'inspirait ... lui répondit distraitement Ryô  

 

La jeune femme suivit le regard de son homme et tomba sur la Tour Eiffel s'illuminant de milles feux. Certes, ce spectacle valait le détour et se révélait attrayant mais de là à capter l'attention de son partenaire de la sorte, il y avait une limite. Elle arqua un sourcil, étonnée, et lança d'une voix suspicieuse :  

 

- A ce que t'inspire la Tour Eiffel ?  

 

Son partenaire se retourna vers elle et saisissant la portée de son interrogation sourit :  

 

- Mais non, je ne pensais pas à la Dame de fer mais à la Dame de mon cœur ...  

- Je ne te savais pas si romantique ! railla Kaori, acerbe. Serait-ce l'ambiance parisienne qui te rend si tendre ?!  

- Je ne te savais pas si ironique ! Serait-ce l'ambiance parisienne qui te rend si jalouse ?!  

 

Kaori prit une moue contrariée : elle venait de se faire prendre à son propre jeu. Mais pourquoi diable avait-elle voulu tant savoir à quoi il pensait ?! Elle aurait pu très bien retourner dans sa chambre et rejoindre Jay mais non il avait fallu, encore une fois, qu'elle s'arrête aux côté de Ryô. Pourquoi malgré le fait qu'elle veuille mettre de la distance avec lui, elle se retrouvait toujours à dépendre de cet homme ?!  

 

- Je ne suis pas jalouse ! répliqua la jeune femme  

- Alors dis-moi ce que cette massue fait dans ton dos ?  

 

La jeune femme avisa l'objet qui avait fait son apparition derrière elle : réflexe conditionné, dirait Saeko, mais toujours était-il qu'elle avait une massue dans son dos et que Ryô avait ce sourire ironiquement charmeur qu'il lui était caractéristique.  

 

- Tu aimerais bien savoir à qui je pense, non ?! demanda t-il  

- Pas du tout ! mentit Kaori. Je me fiche royalement de qui peut bien occuper tes pensées perverses !  

- Ah bon ?! Tu ne veux donc pas savoir ce que je pense de toi ?!  

 

Kaori se figea : ne venait-il pas de dire implicitement qu'il pensait à elle ? Elle le regarda avec intensité : il semblait sérieux, tout aussi sérieux qu'il pouvait l'être durant les missions. Il avait le regard fixé sur elle, semblant la déshabiller littéralement. Elle voyait les yeux de Ryô glissait sur elle comme une caresse ardante : les prunelles de l'homme soulignait chacune de ses formes avec avidité. Kaori se mit alors elle aussi à admirer le corps de son partenaire : la chemise qu'il portait laissait apercevoir la perfection de ses abdominaux, le volume de ses pectoraux et la dureté de ses biceps. Il avait vraiment des cuisses musclées qui semblait engoncées dans son pantalon. Elle se prit à espérer qu'il retirait ses vêtements pour elle, qu'il accepterait de la faire sienne au moins une fois dans leur existence. Le rouge ne tarda pas à lui monter au visage et tandis qu'elle secouait la tête avec vigueur, Ryô la taquina :  

 

- Eh bien Mademoiselle Makimura vous êtes toute rouge ! Auriez vous des pensées déplacées me concernant ?!  

- Pas du tout ! mentit à nouveau Kaori. Je n'ai aucune pensées te concernant et certainement pas de quelconques envies ! Tu es le pire ... le pire ...  

- Le pire ?! attendit Ryô avec un sourire charmeur  

- Le pire ... le pire ... des amants !!  

- Mais c'est quoi cette insulte ? fit le nettoyeur, visiblement ravi qu'elle l'entraîne sur ce terrain. Douterais-tu de mes capacités ?!  

- Capacités ?! Quelle capacités ?! Jusqu'à preuve du contraire, il n'y a que toi qui fasse état de ces capacités ! Tu t'es auto proclamé "Etalon de Shinjuku" ou encore "le meilleur coup du Japon" mais je n'ai rencontré aucune femme qui aurait appuyé cette réputation !  

- J'en reviens pas ! Tu es carrément en train de me dire que j'assure pas au lit ?!!  

- Je n'ai jamais dit ça ! se défendit Kaori qui devenait de plus en plus rouge. Je dis juste qu'assurer au lit, ne veux pas forcément dire que tu es un bon amant.  

- Développe, je t'en prie. sourit Ryô qui était de plus en plus intéressé par la conversation.  

- Eh bien ... euh .... bredouilla Kao. Il y a une différence entre être le coup d'un soir et être un véritable amant, je t'explique ... Tu peux te faire toutes les femmes possibles et les inscrire à ton tableau de chasse mais en aucun cas elle ne te considéront comme un bon amant. Car pour l'être il faudrait que tu interviennes, dirons nous, de manière récurrente !  

 

- De manière récurrente ?! Ça devient intéressant ... je t'en prie, ne sois pas timide, dis-moi ce qu'il faut faire pour être un bon amant, à tes yeux ?!  

 

Prise de cours par la question de son partenaire, Kaori se décida à être franche avec lui et s'accoudant de nouveau à la rambarde elle reprit d'une voix rêveuse :  

 

- Aucune femme n'aime réellement voir l'homme avec lequel elle vient de passer la nuit, s'enfuir dès le matin ... Pour moi, un véritable amant est avant tout un homme qui sait être mon ami, mon confident, mon amoureux, ma protection ... je ne veux pas d'un homme qui ne me passionne pas, d'un qui ne veux que me mettre dans son lit et qui finalement le matin prend la poudre d'escampette ! J'aimerais qu'il me dise des mots tendres ... qu'il ne couche pas simplement avec moi mais qu'il me fasse l'amour réellement ... à la rigueur qu'il devienne dépendant de ce que je suis ... qu'il me prenne dans ses bras pour dissiper mes peurs ...  

 

Toujours perdue dans sa rêverie romantique, elle ne remarqua pas que Ryô avait quitté sa rambarde et qu'il passait ses bras autour de ses épaules. Elle retint son souffle quand elle sentit le souffle de Ryô contre son oreille :  

 

- Alors je vais devenir le meilleur de amants possible pour toi ... commençons ... Kaori tu es la seule femme avec laquelle je veux passer mes nuits ... tu es la lumière de mes jours, celle qui m'a sorti de la noirceur de mon ancienne vie ... celle pour qui je me jure de toujours rentré en vie ... tu possèdes le seul regard dans lequel je me noies avec délice ... le seul regard sous lequel je veux me relever ... ton corps est le seul que j'ai envie de sentir contre le mien ... tu es la seule pour qui je veux devenir un véritable amant. Je t'aimerais comme tu le mérites, je deviendrais ton ami, ton confident, ton amoureux et ta protection ... je deviendrais même ton poisson rouge si tu me le demandais !  

 

Comme pour confirmer ses dires, le nettoyeur vint planter des légers baisers dans le cou dénudé de Kaori. Il repoussa du menton les pans du peignoir qui le gênait, et il se mit à dévorer avidement la peau de sa partenaire. Ses larges mains quittèrent les épaules de son aimée pour en rejoindre la taille, et lui permettre de la retourner vers lui. Elle avait gardé les yeux fermés tandis que Ryô parcourait son cou des lèvres mais elle les réouvrit subitement quand elle sentit une bouche se placer sur la sienne. Les lèvres pleines de Ryô touchaient les siennes avec une tendre douceur mais finalement elle se firent plus affamées, et la jeune femme se retrouva contrainte d'entrouvrir les lèvres pour que son homme puisse assouvir pleinement son envie. Les bras de Ryô se ressèrrent autour de Kaori et il la colla contre lui tandis qu'il se détachait de ses lèvres pour venir nicher sa tête dans son cou. Il murmura d'une voix rauque, éraillée par le désir :  

 

- Laisse moi devenir ton amant pour cette nuit ... et demain ce sera à toi de décider de notre avenir...  

 

Kaori releva le regard vers lui : elle se sentait toute chamboulée par cet aveu. Elle ne voulait plus laisser croire à Ryô qu'elle dépendait de lui et pourtant elle entendait clairement cette petite voix qui lui criait de se jeter au cou de son partenaire. Cette petite voix insidieuse fut relayée par son désir qui montait crescendo en elle. Après tout, ne lui avait-il pas dit que ce serait elle qui déciderait de leur avenir le lendemain ...  

 

- Aimes moi cette nuit ... lâcha difficilement Kaori avant que Ryô ne se rempare fougueusement de ses lèvres et ne la pousse dans la chambre.  

 

Ils commencèrent leur découverte mutuelle tandis qu'à la porte de la chambre de Ryô, un petit panneau pendait à la poignée :  

 

" Do not disturb"...  

 

 


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