Capitolo 7 :: Oh temps suspends ton vol

Pubblicato: 01-10-21 - Ultimo aggiornamento: 01-10-21

Commenti: j'avais envie de poursuivre cette fic, qui sait peut être la finir un jour

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Depuis que Noria s’était installée chez eux, Ryo avait deux préoccupations: sa partenaire et sa cliente. Cette dernière était certainement suivie par le meurtrier de sa mère. Mais l’ombre qui la suivait faisait plutôt penser au vampire. Quel rapport pouvait-il y avoir avec les deux femmes ? Il repensa au dossier que Saëko lui avait transmis et décida de le feuilleter. S’attaquer à l’empereur du Japon ne lui faisait pas peur mais il ne savait pas par quel bout attaquer le problème. Le cadavre de la mère de Noria apparaissait sur les clichés de la police, poignardée à plusieurs endroits du corps dans une petite ruelle. Rien de concret. Faudrait-il qu’il se rende chez l’empereur pour dépoussiérer ce dossier ? Cela semblait bien risqué. Les protocoles de visites le rendraient fous et il n’aurait pas l’opportunité de lui parler seul à seul. L’empereur était le frère du tueur et la fille de sa victime se trouvait chez lui. Non, il devait se renseigner sur cet homme hors d’atteinte et savoir où était passé son frère. Il était bien connu que son épouse, devenue demi-déesse du pays du Soleil Levant avait fait une dépression car elle ne pouvait côtoyer le commun des mortels. Certes, elle aimait son époux mais aimait aussi sa liberté.  

C’est en tout cas les informations parues dans l’article du célèbre magazine de l’aristocratie japonaise, qui retraçait la vie du royaume et de ses traditions. D’ailleurs, où l’aurait-il bien mis ? (certainement pas avec ses revues de jolies filles !!).  

Il souleva les coussins du canapé et se mit à la recherche dudit magazine. Il eut un déclic et frappa à la porte de la chambre de Kaori.  

-Oui Ryo ! S’étonna la jeune femme. Tu peux rentrer  

Il entrouvrit la porte et y passa la tête. Il la vit assise en tailleur coiffant Noria pour la nuit.  

-Dis moi Kaori, est-ce toi qui aurait la revue « Trône Impérial » ?  

-euh oui, fit-elle en se levant et récupérant le document sur sa commode. Je l’ai trouvé dans le salon. Je suis très étonnée que tu t’intéresses à ce genre de lecture.  

-Ahahah, oui il m’intéresse, dit Ryo gêné en récupérant le magazine des mains de sa partenaire. Bon allez, je vous laisse.  

-C’est bizarre, rétorqua la jeune femme, d’habitude, il ne lit rien d’autre que des magazines pervers.  

Noria rigola et Kaori reprit sa coiffure. Ni l’une ni l’autre n’aperçurent l’ombre qui passa devant la fenêtre de la chambre de Kaori. Cette dernière eut cependant une drôle d’impression et se prit à rêvasser l’espace d’un instant mais se reconcentra malgré tout sur la chevelure de sa cliente tout en ayant l’esprit vagabond.  

Ryo se replongea dans la revue, espérant trouver la faille qui lui permettrait d’accéder au frère du meurtrier de la maman de Noria. Il y était surtout fait allusion à l’impératrice qui s’échappait de sa prison dorée. Celle-ci se promenait souvent incognito dans plusieurs ruelles huppées de Tokyo, mais avait été repérée à plusieurs reprises par les journalistes. Depuis, ses sorties se faisaient certainement plus rares et plus discrètes.  

-Pauvre femme, pensa le nettoyeur, ce n’est pas une vie pour une si jolie personne. Peut-être que je la croiserai un jour dans un de ces beaux quartiers.  

Il n’était pas à son habitude de traîner dans ce genre d’endroits mais que ne ferait-il pas pour sa cliente. Ne voulant désormais plus se séparer de Kaori, il les emmènerait donc toutes les deux dès demain. Et cette promenade serait l’occasion de changer les idées de tout le monde.  

Ginza était le quartier tokyoïte de luxe, concentrant les boutiques de marques mondiales les plus huppées, restaurants réputés, cafés et boites de nuit. Ils s'y rendraient donc dès demain. Il alla les avertir de leur virée du lendemain.  

Quand il ouvrit la porte de Kaori (après avoir frappé bien évidemment et que personne ne lui eu répondit), il les découvrit endormies toutes les deux. Il sourit tendrement en voyant Kaori dormir paisiblement. Il décida d'imiter les deux jeunes femmes et s'endormit à son tour, mais juste d'un œil.  

Le Duc Lamie avait son plan machiavélique bien en tête et depuis son cercueil souriait sournoisement. Bien entendu, comme toutes les nuits, il arpenterait le Japon à la recherche de ses futures proies. Il ne comptait pas s'en prendre à Ryo pour l'instant... il lui préparait un plus sombre destin. Quant à Noria, il se délecterait de son sang le moment venu. Seule Kaori l'intéressait. Il ne voulait pas de compagnes vampires, ni d'amis. Sa solitude le satisfaisait...Pour l'instant du moins.  

La nuit passa sans encombres pour le couple de nettoyeurs. Bien entendu, les nouvelles du lendemain se succédaient et se ressemblaient, toutes aussi moroses que les jours précédents. Des gens mourraient un peu partout dans Tokyo mais étrangement, Ryo remarquait que dans son quartier, le vampire se tenait à carreau. Cela n'augurait rien de bon, il le savait.  

Les filles ne regardaient pas les informations et elle s'entendaient plutôt bien. Le voile de tristesse de sa partenaire s'était dissipé depuis cette nuit.  

-Si nous allions faire un tour à Ginza, lança soudainement Ryo.  

-Pourquoi voudrais-tu aller là-bas ? S'étonna sa partenaire.  

-Pour se changer les idées, pardi ! Répliqua-t-il  

-Oh quelle bonne idée ! S'exclama Noria. J'ai tellement envie de découvrir le sanctuaire Toyoiwa Inari. Il apporte l'amour à ce qu'il paraît, et ce serait formidable si une telle chose m'arrivait !  

-C'est vrai ! Fit Kaori, je n'étais pas au courant que se sanctuaire avait ce pouvoir sinon je m'y serais rendue depuis longtemps !  

Elle baissa la tête et rougit de ses déclarations faites devant son nettoyeur préféré. Ce dernier la regarda comme jamais il ne l'avait regardé auparavant.  

-Tu penses à qui quand tu rougis ainsi, lui dit-il s'avançant vers elle et lui soulevant le menton afin de la regarder dans les yeux. Les prunelles de Ryo flamboyaient. Les joues de Kaori s'empourprèrent un peu plus. Elle le fixa à son tour mais détourna le regard, gênée par la soudaine impétuosité de Ryo.  

« Mais qu'est-ce qui lui prend tout à coup, s'étonna-t-elle en elle-même, on aurait dit qu'il... »  

Même en pensée, elle n'osait terminer sa phrase, ne sachant si elle avait vu dans le regard de son partenaire, de l'amour, du désir ou simplement de la tendresse. Mais jamais il n'avait eu une attitude aussi engagée avec elle.  

Sur ce, elle releva le menton d'un air fier :  

-Certainement pas à toi, lui répondit-elle fière comme un mousquetaire, tu es trop pervers pour attirer une femme comme moi.  

Ryo se rapprocha un peu plus d'elle. Leurs corps s'effleuraient. Chacun pouvait sentir la respiration de l'autre. Il savait qu'il devait lui montrer ce qu'il ressentait pour elle. Peut -être était-ce la seule façon de la sauver du monstre qui la poursuivait. Il était si près qu'elle recula, mais il avança encore et elle recula à nouveau. Coincée contre le mur, Ryo la surplombait. Il appuya ses mains au mur, l'entourant d'une aura protectrice et chaleureuse. Les yeux de Kaori le fixaient d'étonnement. Il approcha sa bouche contre son oreille et lui murmura : oui, allons à ce temple, nous découvrirons ce qu'il a à nous offrir.  

Puis il posa un baiser contre ses lèvres. Elle tressaillit et sentit ses jambes qui flageolaient. Il s'écarta doucement d'elle sans la quitter des yeux. Les deux cœurs tressaillaient d'un même rythme. Les deux corps semblaient avoir du mal à se séparer. Elle en avait le souffle coupé. Jamais elle n'avait ressenti cette proximité avec son partenaire. Elle ne quitta pas le mur alors qu'il reculait sans cesser de la regarder. Aucun des deux ne lâchait l'autre du regard. Une bulle magique et pleine d'amour les couvrait.  

Depuis combien de temps avait-elle espérer un simple moment comme celui-là avec lui ? Elle ne saurait le dire. Ryo quant à lui, savait qu'il ne devait plus reculer. Il assumerait quoi qu'il en coûte. Il lui prit la main. Ce geste n'était pas anodin, elle le savait. Elle ne s'échappa pas. Il la sentit trembler mais ne la lâcha pas, sûr de lui. Il s'avança devant Noria, Kaori emprisonnée dans sa poigne de fer le suivant donc de très près. Elle-même sentit en elle une pulsion qu'elle ne put retenir. Une chose toute simple qu'elle espérait depuis longtemps. Elle appuya sa tête sur son épaule et resta collée à lui. Elle ferma les yeux pour savourer l'instant et laissa son cœur se calmer. Avec étonnement, elle entendit celui de Ryo qui battait aussi vite que le sien. Rien d'extérieur en lui ne montrait sa tension.  

Le silence régnait alors dans la pièce. Ces deux-là dégageaient à eux deux une telle aura qu'on pourrait penser que rien ne pourrait les séparer. Pourtant, une bête les espionnait, prête à briser cet amour qui naissait.  

Noria les regardait incrédule. Ils n'étaient pas difficiles à cerner. Quelle belle occasion de les faire se rapprocher, pensa-t-elle. Mais soudain, elle tourna la tête et regarda par la fenêtre. Il lui sembla revoir cette ombre qu'elle avait oubliée depuis son arrivée chez les nettoyeurs.  

Ryo l'avait vue lui aussi, et c'est pour cela qu'il avait pris la main de Kaori. Il savait que le vampire les regardait constamment et il avait voulu lui montrer que maintenant, il devrait aussi se battre contre lui et que jamais, il ne laisserait sa partenaire dans ses griffes. Kaori n'était plus du tout sous l'emprise du vampire et ne pensait qu'à Ryo. Elle n'avait même pas ressenti la présence furtive du monstre, hypnotisée cette fois-ci par l'homme de sa vie. Mais ce que qui était surprenant, c'était l'attitude de Noria qui elle aussi n'avait pas été insensible à la présence du vampire. Elle tremblait et articula :  

-L'ombre est là, l'ombre m'a retrouvée et est revenue.  

-Noria, s'exclama-t-il, vous aussi vous l'avez vue ? C'est donc cela qui vous poursuit depuis plusieurs jours ?  

Elle hocha la tête pour dire oui. Ryo n'en revenait pas.  

Kaori s'était réveillée de son doux rêve et les regardait tous les deux.  

-Que se passe-t-il ? leur demanda-t-elle, les voyant ahuris tous les deux. Dites-moi !  

Ryo ne pouvait pas le lui dire pour ne pas qu'elle se rappelle du vampire et pour qu'ellereste concentrée uniquement sur lui. La personne qui suivait leur cliente était donc ce vampire. Encore lui ! Pourquoi en avoir après sa cliente ? Pourquoi en vouloir après Kaori ?  

Il se retourna vers sa partenaire et sans lui répondre, attrapa son visage et l'embrassa langoureusement. Il mit dans ce baiser tout son amour envers elle pour qu'elle le ressente du plus profond de son cœur. Les deux cœurs s'emballèrent à nouveau. Quand il lâcha ses lèvres, ils se regardèrent si intensément qu'elle en oublia ce qu'il venait de se passer.  

-Venez Noria, fit Ryo tout en lui montrant la porte afin qu'elle leur emboîte le pas. Sortons. Ne nous lâchez surtout pas.  

Encore toute blanche, elle acquiesça.  

Tous les trois s'engouffrèrent dans la mini de Ryo qui partit en direction du quartier de luxe.  

Ryo était très inquiet et son visage s'était fermé. Noria retenait ses larmes et tremblaient encore de peur. Kaori elle, avait du mal à descendre de son nuage mais voyait bien les traits tirés de Ryo mais ne comprenait rien. Après ce qu'il venait de se passer à l'appartement, son mental ne parvenait pas à penser à autre chose qu'au rapprochement entre elle et son partenaire. Depuis le temps qu'elle avait attendu ce moment ! Il lui était impossible de se concentrer sur leur mission. Etait-ce le temple le responsable de ce revirement de situation ? Elle ne s'était jamais sentie aussi bien, une douceur l'enveloppait. Elle avait oublié le Duc Lamie, du moins pour l'instant. Elle ne parlait pas et se prenait à s'imaginer un futur avec celui qu'elle avait toujours pensé inatteignable. Que de sensations elle avait ressenties, ses mains tremblaient un peu moins mais restaient moites. Ryo lui jeta un coup d'oeil et lui demanda :  

-Tout va bien ?  

-Oui, fit-elle, je ne pense pas que je ne me sois jamais sentie aussi bien avant. Mais Ryo, pourquoi maintenant ?  

-Parce que c'est le moment, lui répondit-il simplement. Je ne reculerai plus. Et toi ?  

-Moi, je..., je suis tellement surprise de ton comportement que je ne sais quoi te répondre à part que j'attendais ce moment depuis si longtemps. Je ne pensais pas que tu ressentais ça pour moi. Ne te moque pas de moi, je ne pourrais pas le supporter.  

-Tu le sais Kaori, je serais toujours là pour toi, je ne te laisserais jamais tomber. Toi et moi, c'est à la vie à la mort. Tu comprends, on est inséparable. Les choses auraient du être claires depuis longtemps. Je regrette d'avoir mis autant de temps à me dévoiler. Ne doute jamais de moi.  

Il parlait d'un ton grave, comme si ces mots étaient d'une importance capitale pour lui. Ils n'étaient pas dénués de sentiments mais ces paroles tenaient plus du tragique que de l'amour. Cela la chamboulait. Elle se sentait un peu perdue.  

Quant à la bête, oui, elle était jalouse de lui et oui, elle avait vu le manège de l'homme pour faire tomber son adorée dans ses bras. elle le lui ferait payer au centuple. Sa vengeance sera terrible. En effet, le Duc Lamie préparait un plan diabolique. Mais au fond de lui, il avait un rêve qu'il espérait pouvoir atteindre. Serait-il à la hauteur du monstre qu'il était ?  

Le calme régnait dans l'habitacle, chacun dans ses pensées. Noria et Ryo ne pensaient qu'au même être mais Noria ne se doutait absolument pas que Ryo avait compris de qui il s'agissait mais était tout de même rassurée que lui aussi avait vu cette ombre furtive passer brièvement devant la fenêtre. L'appartement était devenu sombre l'espace de deux secondes. Pourtant, l'appartement du nettoyeur était situé en hauteur. Quelle était donc cette espèce de chose qui la poursuivait ? Elle frémit.  

La voiture arriva peu à peu dans le super beau quartier. Ryo se gara plutôt facilement. Le quartier chic brillait de part ses immeubles somptueux et ses vitrines attrayantes. Le soleil réfléchissait ses rayons sur les devantures ou les prix des articles étaient exorbitants. Les filles se prirent à jouer les princesses et restaient longtemps à contempler telle ou telle vitrine, escortées par le garde du corps. Ce dernier scrutait les environs et reconnut le café qui avait fait l'objet d'un article dans la presse de part la visite de l'impératrice. Il poussa les deux jeunes femmes dans sa direction.  

-Eh dis donc, fit Kaori sentant la main de fer emprisonnée la sienne et l'emmener vers une brasserie plutôt sympathique. J'avais vu une jolie robe !  

-Promis, répondit-il en lui faisant un clin d'oeil, on reviendra. Vous devez avoir soif !  

Noria sur leurs talons, ils prirent place à l'extérieur. Le tarif d'un simple café était tout bonnement indécent.  

-J'ai pas soif, déclara Kaori écoeurée par ces tarifs. Un verre d'eau me suffira amplement.  

-Je veux bien d'un chocolat chaud moi, dit Noria.  

-Un chocolat chaud alors pour la demoiselle et un verre d'eau, s'écria le nettoyeur en allant passer commande directement à l'intérieur et avant que le serveur n'arrive. Il rentra à l'intérieur de la brasserie et se dirigea directement vers les serveurs. Elégammant habillé pour l'occasion, Ryo s'accouda devant le comptoir et attendit que l'on s'occupe de lui. Quelqu'un s'avança aussitôt vers lui.  

-Monsieur, fit l'employé d'un air grave, que désirez-vous ?  

-En fait, mon cher, je cherche une jeune femme qui vient souvent chez vous apparemment et j'aurais besoin de la rencontrer.  

-Monsieur, répondit sèchement le barman, nous ne sommes pas une agence matrimoniale !  

-Ecoutez, je suis très sérieux, j'ai besoin de la rencontrer pour la sécurité des jeunes femmes qui sont avec moi, là, dehors, déclara un Ryo professionnel en montrant du menton Kaori et Noria qui dévoraient les lieux des yeux.  

-Désolé, fit son interlocuteur, décidé à ne pas se laisser faire. Je vous demanderai de quitter les lieux immédiatement, sinon j'appelle la sécurité.  

-La sécurité, c'est moi ! Vous ne voudriez pas que votre emploi patisse de ma mauvaise humeur je pense.  

Son regard s'était fit sombre, noir et menaçant. Il laissa entrevoir son magnum sous sa veste pour que celui-ci soit bien à la vue du type en face de lui qui commençait à l'agacer.  

Le jeune employé blêmit et resta de marbre. Il acquiesça d'un signe de tête.  

-Bien, nous sommes tombés d'accord alors. Il faudrait que vous m'appeliez dès que cette femme viendra vous voir, et que vous la reteniez jusqu'à ce que j'arrive. Vous pourriez faire cela ?  

Il sortit de sa poche la photo de l'impératrice et l'employé sursauta à la vue de la femme sur la photo.  

-Je... je ne sais pas si elle accepterait, balbutia-t-il.  

-Voici ma carte, répondit le nettoyeur en lui tendant le bout de carton. Le barman regarda autour de lui pour bien vérifier que personne le voie et rangea le n° de téléphone de Ryo dans la poche intérieure de sa veste.  

-Surtout, reprit Ryo d'un ton qui ne laissait pas de place au moindre doute, n'essayez pas de me la jouer à l'envers ou vous pourriez le regretter. J'ai juste besoin de lui poser une ou deux questions.  

-A quel sujet ?  

-Sur la protection des deux jeunes femmes qui sont avec moi. Si vous collaborez, je vous promets que vous n'entendrez plus parler de moi.  

L'employé hôcha la tête d'un air convenu.  

-D'ailleurs, reprit le nettoyeur, mes amies dehors aimeraient un verre d'eau et un chocolat chaud. Pour moi, ce sera juste une bière.  

Sur ce, il rejoignit Kaori et Noria. Ils se rendirent ensuite au sanctuaire de Toyoiwa Inari. Le temple était dissimulé entre les immeubles, près d'un restaurant nommé « Yasukô ». il datait de 400 ans environs à la vue des inscriptions sur la pierre. Dédié à un dieu protecteur des incendies et garant des rapports humains (en particulier de l'amour et du mariage), il attirait plusieurs couples venus y sceller leur amour. Les gens jetaient des pièces de monnaie pour leur porter chance dans une boite en bois. Ryo prit la main de Kaori et en fit de même. Les larmes aux yeux, elle le regarda, n'en revenant toujours pas de ce changement de comportement.  

Avant de quitter le somptueux quartier, ils visitèrent un magnifique jardin au centre de la mégalopole puis rentrèrent. Il faisait nuit quand ils retrouvèrent leur appartement de Shinjuku.  

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