Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autori: saintoise , gwada

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 7 capitoli

Pubblicato: 29-05-08

Ultimo aggiornamento: 01-10-21

 

Commenti: 72 reviews

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Sci-FiDrame

 

Riassunto: Notre couple de nettoyeur va pénétrer dans un monde dont ils ignoraient jusqu'alors l'existence, un univers plutôt terrifiant où l'existence du diable n'est plus à démontrer.

 

Disclaimer: Les personnages de "Eternity" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Eternity

 

Capitolo 4 :: Nouvelle affaire

Pubblicato: 15-10-08 - Ultimo aggiornamento: 15-10-08

Commenti: bonjouuuuuurrrrr. je me suis décidée à majer le 4ème chapitre de ma fic. alors, pour rappel, des meurtres étranges ont lieu à shinjuku, certainement fait par des vampires. des choses étranges ont lieu comme cette étrange tempête qui vient de s'abattre sur la ville. Kaori a rencontré un personnage plutôt étrange qui lui tourne la tête et voilà qu'une nouvelle cliente demande de l'aide de city hunter. Bonne lecture à tous.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7


 

Elle inspira un bon coup et se lança :  

 

-Voilà. Je me nomme Noria Mori et j’ai 28 ans. Ma maman a été sauvagement assassinée alors que je n’avais que deux ans. La police n’a jamais retrouvé le coupable et ne sait même pas s’il est vivant ou mort. L’affaire a été classée sans suite. Mon père est décédé quelques années après, ne pouvant survivre sans son amour. C’est ma grand-mère maternelle qui m’a élevée. Elle vient elle aussi de me quitter. Et maintenant, je veux faire la clarté sur la mort de ma mère, retrouver cet homme qui me l’a enlevée alors que j’étais si petite. J’ai très peu de souvenirs de maman, ma grand-mère ne voulant jamais me parler de ce fameux soir et quand la police ne s’y est plus intéressée, elle a voulu tout oublier. Pour elle, sa fille était morte et de toutes façons, rien n’aurait pu la faire revenir. Mais moi, j’ai besoin de savoir. Je n’oublie pas à quel point elle m’a manqué et combien j’ai encore besoin d’elle. J’ai de quoi payer vos services vous savez ! Mon travail en tant que mannequin me permet de gagner parfaitement bien ma vie. Je vous en prie Monsieur Saeba, aidez-moi !  

 

Troublée de divulguer ainsi sa triste vie devant des parfaits inconnus, l’émotion l’avait envahie et ses beaux yeux s’étaient humidifiés lorsqu’elle avait prononcé les derniers mots. Elle s’était retournée vers Ryo, l’implorant de son regard cristallin. Ce dernier avala brusquement sa salive et faillit s’étouffer. Cet air mélancolique lui conférait la beauté et le titre de déesse de l’amour, il se fichait pas mal de son argent ! Il secoua vivement la tête afin de reprendre ses esprits et faire en sorte que son unique neurone du cerveau fonctionne, au détriment de son bas-ventre. Les traits de son visage devinrent graves et il fut immédiatement plein de compassion pour la jeune femme. Quelle triste enfance elle avait connue privée de ses parents !  

Les contrats de City Hunter ne se décidant qu’avec l’accord de Kaori, l’affaire était jouée d’avance : En effet, la jeune nettoyeuse avait elle aussi été très touchée par Noria, et c’est donc toute émue qu’elle lui dit :  

 

-Bien sûr que nous acceptons de vous aider ! Nous ferons tout pour retrouver le coupable. Vous vous êtes adressée aux meilleurs et croyez-moi, la lumière sera faite sur la mort de votre maman.  

-C’est vrai ? Vous acceptez ? Oh, merci beaucoup !  

 

Leur nouvelle cliente essuya du revers de sa main les quelques larmes qui coulaient malgré elle et qui firent place à un beau sourire.  

 

-Il faut tout de même reconnaître que les indices pour retrouver ce type sont plutôt minces, avoua Ryo. Vous ne savez même pas le nom de l’assassin ?  

-Non, la police n’a rien voulu lâcher. Dès que je leur demandais des informations, c’était le néant. Ils n’avaient pas de preuves suffisantes ou alors, ils refusaient de me divulguer son nom. Ce n’est plus la peine que je m’adresse à eux, je n’ai plus confiance.  

-En effet, tout ceci est bien étrange, reconnut-il, mais je connais justement une personne dans la police qui a très souvent recours à mes services. Elle ne peut pas se passer de moi, et croyez-moi, si je veux mettre la main sur le dossier de votre maman, ce sera très facile ! Que voulez-vous, elles sont toutes folles de moi ! Ah, et puis une autre chose aussi, l’argent n’a pas tellement d’importance pour moi. J’aimerais être payé d’une autre manière…Insinua-t-il avec un regard qui en disait long sur ses intentions libidineuses.  

 

Derrière Noria, Kaori bouillonnait de colère et la terrible massue qui se manifesta soudainement dans ses mains stoppa Ryo tout net dans son monologue. Mais le top modèle avait tout de suite compris de quoi le nettoyeur parlait. Confuse, timide puis toute rouge, elle baissa la tête et balbutia :  

 

-On m’avait parlé de votre comportement avec les jolies filles Monsieur Saëba mais je n’avais voulu y croire. Si… Si vous y tenez tant que ça, c’est d’accord, nous…Nous ferons….L’amour.  

 

Miki s’étouffa avec son café et Kaori en laissa tomber sa massue. Elle n’avait encore jamais entendu des mots pareils dans la bouche d’une cliente. Et elle qui avait accepté la mission ! Non mais quelle gourde elle pouvait être parfois ! Quant au dégénéré mais néanmoins numéro un du milieu qui avait suggéré la chose, et bien il était aux anges et ça se voyait qu’il croyait vraiment qu’elle laisserait une telle chose se produire ! La bave dégoulinait aux creux de ses lèvres, ses pupilles dilatées dévisageaient Noria et son faciès de débile profond lui fit peur.  

Devant l’incompréhension générale, il attrapa subitement la main du mannequin et l’entraîna dans la rue tout en criant :  

 

-Je connais des hôtels pas très loin d’ici, alors pourquoi attendre…Dépêchons-nous !  

 

Kaori s’élança à leur suite et lança sa massue : Elle visa plus juste qu’avec une arme à feu car l'instrument tournoya dans les airs avant d’atterrir sur la tête de sa cible qui s’écrasa lamentablement au sol tel un cafard, et faisant un trou béant sur le trottoir. Choquée, Noria fixa le grand nettoyeur dont les bras et jambes gigotaient désespérément sous l’engin. Un peu plus et elle aurait été assommée elle aussi ! Elle se cala contre le mur du café et prit des grandes bouffées d’oxygène comme pour se calmer puis elle dévisagea le petit brin de femme qui était à l’origine de cet extraordinaire lancé de poids et qui s’avançait vers elle, gênée de son geste et qui plus est devant une nouvelle cliente.  

 

-Je suis vraiment désolée de ce qui vient de se passer mais c’était préférable n’est-ce pas ? Il faut vous méfier de lui ! Bien entendu, il n’est pas question de ce genre de paiement, vous l’aurez compris. Retournons à l’intérieur pour finir notre conversation si vous le voulez bien, l’incita Kaori en lui indiquant l’entrée du Cat’s.  

-Mais, et le pauvre Monsieur Saëba ? Demanda Noria interloquée.  

-Pensez-vous ! Ne vous en faites pas, il a l’habitude ! Venez, je vais vous laisser nos coordonnées et vous nous donnerez les vôtres.  

-C’est d’accord.  

 

Elle la suivit mais se retourna pour jeter un dernier coup d’œil au pauvre homme aplati comme une crêpe et qui ne bougeait plus. Devant l’indifférence totale de ses amis, elle n’y prêta plus attention. Kaori lui tendit la carte de City Hunter et Noria la sienne.  

 

-Parfait, conclut la nettoyeuse. Nous vous contacterons dès qu’il y aura du nouveau et de votre côté, n’hésitez pas à nous joindre si des détails vous revenaient en mémoire.  

-C’est d’accord, répondit-elle et merci encore.  

 

Sur ces derniers mots, elle quitta le Cat’s au moment où Ryo bancal et couvert de bleus faisait son apparition. Elle l’évita soigneusement ne comprenant toujours pas comment il avait pu faire pour ressortir vivant de dessous la gigantesque massue. Elle n’avait jamais eu aussi peur de sa vie depuis le moment où elle avait pénétré dans ce café ! C’est d’un pas plutôt rapide qu’elle s’en éloigna.  

 

*********  

 

Il était en colère. Ses dons qui lui permettaient de voir l’avenir l’avaient averti du danger et il s’était immédiatement rapproché d’elle. Quelle surprise quand il avait découvert qu’elle s’était rendue directement vers l’objet de tous ses désirs : cette magnifique jeune femme qu’il avait rencontrée dans la rue. Mais si jamais à cause de cette Noria on remontait jusqu’à lui et à sa malheureuse histoire, son but serait anéanti à tout jamais !  

 

Il n’en revenait pas. Voilà qu’un passé vieux de quelques années seulement refaisait subitement surface. Il se rappelait très bien de ce soir-là. En fait, il la suivait depuis plusieurs jours et la désirait fortement. Jamais pourtant elle ne lui avait adressé le moindre petit sourire. Pourtant, un simple regard aurait suffit à le faire se sentir heureux. Il avait tant souhaité la connaître ! Mais non, elle l’avait complètement ignoré et ce soir-là, il n’en pouvait plus, il voulait qu’elle lui appartienne. Jamais il n’était tombé autant amoureux de quelqu’un avant, elle était si belle ! D’ailleurs, sa fille lui ressemblait tant qu’il en avait le souffle coupé et il s’était rapidement remémoré tous ces souvenirs.  

 

Flash back  

 

Il rêvait d’elle chaque nuit, faisait livrer des fleurs à son travail ainsi que d’autres cadeaux : Bijoux, fourrures, objets de décoration… Elle ne les gardait jamais et les jetait dans la première poubelle venue. Bien sûr, il avait trop espéré. Il savait qu’elle était mariée, avait un enfant et très heureuse en ménage mais elle l’avait rendu complètement fou. Certes, elle n’avait rien fait pour cela, tout venait de lui. C’était indéniable qu’il s’était fait des films car jamais elle n’aurait quitté sa précieuse famille pour lui.  

Alors, ce fameux soir, il était devenu hystérique et n’ était pas parvenu à se contrôler. Lui qui voulait juste lui parler, faire un peu connaissance pour assouvir cette faim d’elle avait commis un meurtre. Même en y repensant, il ne comprenait pas son excès de brutalité qui avait conduit la jeune femme à la mort. Ce n’est pas ce qu’il avait voulu, bien sûr que non.  

Les mains pleines du sang de sa victime, une peur panique l’avait pris à la gorge et il eut subitement l’envie de vomir. En titubant, il arriva chez lui et s’effondra au sol. Désespéré d’avoir tué la femme qu’il avait tant aimée, il avait pointé l’arme sur sa tempe et avait tiré. Aussi incroyable que celui puisse paraître, il avait fait un bond en enfer mais la grande faucheuse ne l’avait pas voulu près d’elle. Il s’était alors réveillé et pensait avoir fait un mauvais rêve. Mais il n’était plus lui-même. Métamorphosé en vampire et souffrant le martyre à cause de cette transformation, le monde lui avait paru plus cruel que jamais. Et puis, ce rêve qui n’en était pas un…avec une chance de se faire pardonner ses fautes, mais cela ressemblait plus un cadeau empoisonné.  

 

D’accord, ce geste était inexcusable mais il ne fallait pas qu’on le retrouve maintenant sinon ce serait fini pour lui. Il était hors de question qu’on lui enlève l’espoir de sa toute dernière chance ! De toutes façons, la police n’était jamais venue le trouver alors il était peu probable que ce détective remonte un jour jusqu’à lui. De toute manière, si quelqu’un retrouvait sa trace, il savait maintenant comment la faire taire pour de bon et sans laisser la moindre trace.  

 

*********************************************  

 

L’après-midi, le soleil revenait sur Shinjuku. Le cours normal de la vie avait beaucoup de mal à reprendre après la terrible tempête et le nettoyeur changea les fenêtres brisées pour en mettre de nouvelles. Ni électricité, ni téléphone ! Il s’assit et se prit la tête entre les mains. Jusqu’à quand cette situation allait-elle durer ? Et puis cette nouvelle affaire qui leur était tombée dessus. Il avait besoin de joindre Saeko au plus vite afin de récupérer tous les détails de ce dossier.  

 

-Kaori, fit-il, je file au commissariat ! Je n’en ai pas pour longtemps.  

 

Cette dernière était montée sur leur toit, jonché de détritus en tout genre, et ne l’avait pas entendu partir. Vu d’en haut, la situation de la ville était encore plus catastrophique. Sa main en visière au-dessus de ses yeux éblouis par le soleil, elle scrutait l’horizon. Les nuages s’étaient dissipés et les gens s’agitaient au-dessous d’elle. Elle s’appuya sur la rambarde et se surprit à rêver.  

 

Ryo arriva au commissariat et se dirigea vers la cabine téléphonique qui jouxtait le bâtiment. Il décrocha le combiné de téléphone et oh miracle, il y avait la tonalité ! Il composa le numéro du bureau du jeune lieutenant. Elle grommela lorsqu’elle l’entendit :  

 

-Ecoute, j’ai beaucoup de travail avec tous ces meurtres qu’il y a dans la ville et figure-toi qu’on n’arrive pas à attraper ce malade ! Alors, si tu as besoins d’informations, débrouille-toi tout seul ou bien va trouver Reika !  

-Bon bon. Ecoute, je te propose un marché : Lorsque j’aurai rempli mon contrat, je te promets de trouver le vilain pas beau qui te fait si peur. Et si tu te dépêchais un peu, l’affaire serait presque bouclée et ton tueur en série sous les verrous.  

-Mais, s’étonna Saeko c’est moi d’habitude qui te fait du chantage pour que tu veuilles bien m’aider ! Qu’est-ce qui te prend ?  

-Ma cliente ne sait rien du tout et ça remonte à très loin, la police ne lui a jamais parlé de quoi que ce soit et tout est très vague. J’ai absolument besoin de tes services. Mais si le deal que je viens de te proposer ne te convient pas…  

-J’accepte ! Un peu de renfort ne nous fera pas de mal. Mais tu sais, ton dossier est sûrement aux archives et je vais mettre un temps fou à y mettre la main dessus. En plus, là, je n’ai pas le temps d’y descendre, peut-être ce soir.  

-Mais dis-moi, continua-t-il, une fois que nos affaires respectives seront classées, rien ne nous empêchera de fêter ça, surtout que tu me dois plein de rancards.  

-Je ne te dois plus rien du tout. Avec le service que j’accepte de te rendre, ça efface toutes mes dettes ! Tu peux donc toutes les oublier !  

-Saeko chérie ! La supplia-t-il.  

 

Mais elle raccrocha, fière d’avoir encore de l’effet sur lui mais aussi d’avoir eu le dernier mot. Ryo quant à lui, était un comédien hors pair. Il savait que la charmante policière n’espérait qu’une chose de lui : Qu’il lui fasse des avances.  

L’affaire était dans le sac et il était certain que dans quelques minutes, elle lui emmènerait toutes les pièces du dossier.  

Il reprit sa Mini et rentra chez lui. Saeko de son côté ne perdit pas une minute : Penser à un autre tueur que celui qu’elle cherchait depuis plusieurs semaines lui changerait les idées. Elle attrapa les clés et se rendit aux archives de la police. Que de boîtes en carton qui renfermaient le plus souvent des faits démoniaques ! Elle se dirigea du côté des dossiers « en suspend » et toussota. Personne ne devait jamais venir mettre les pieds ici car l’odeur du renfermé lui prit soudainement la gorge. Heureusement que tout était bien classé selon l’année du délit, elle partirait ainsi de cet endroit au plus vite.  

 

Enfin, elle le trouva : « 1979 : MORI ». Elle prit la boîte et la dépoussiéra légèrement du revers de la main. Elle l’ouvrit, intéressée par la nouvelle occupation de City Hunter et s’assit machinalement tout en se saisissant des différents éléments. Ses yeux s’agrandirent d’étonnement à la lecture de plusieurs documents. Mince, dans quel guêpier s’était-elle encore fourrée ?  

 

Elle rassembla le tout et fila à toute allure chez Ryo. Celui-ci l’attendait patiemment. Elle n’eut même pas le temps de toquer à sa porte qu’il lui ouvrit avec un grand sourire.  

 

-Je savais que tu ne serais plus très longue, fit-il, je t’attendais !  

-Je serais toi, lui lança-t-elle tout en rentrant, je ne rigolerais pas autant !  

 

Elle jeta les documents sur la table et tous deux prirent place sur le sofa.  

 

-Celui que tu recherches fait parti d’une famille très influente au Japon. Voilà pourquoi la police n’a jamais fait la lumière sur toute cette histoire. De toutes façons, il a complètement disparu de la circulation depuis ce jour-là. Ton meurtrier fait partie de la haute monarchie. Comme tous les proches de Madame MORI savaient qu’elle était harcelée, il fut facile de retrouver sa trace. Son père, n’était autre que L’Empereur Hito. Il aurait du reprendre la couronne à sa mort mais il était introuvable. Son autre frère plus jeune a été nommé à sa place et habite actuellement le domaine du Temple Céleste. L’Empereur avait certainement soudoyé les enquêteurs pour ne pas que son fils soit inculqué du meurtre de la maman de Noria. Je te souhaite beaucoup de courage pour mettre cette histoire au clair. Et surtout, fais bien attention à toi, ces gens-là ne reculent devant rien. Au fait, où est donc Kaori ?  

 

Ryo réalisa soudain que depuis qu’il était revenu du commissariat, il ne l’avait pas revue.  

 

-Ah oui tiens ! Fit-il alors en se levant du canapé et en levant la tête à l’étage du dessus bien trop calme depuis plusieurs heures. Je lui ai pourtant demandé de faire dorénavant plus attention et de restreindre ses sorties tant que tes services n’auront pas attrapé ton tueur. Au fait, où en sont les recherches ? Avez-vous quelques indices ?  

-C’est un peu le néant je dois le reconnaître et la situation empire malheureusement comme s’il n’était plus tout seul à sévir sur la ville et avait des complices. Les cadavres sont de plus en plus nombreux et certains disparaissent. Le choléra a fait son apparition il y a trois jours dans un bas-quartier envahi par les rats. Ecoute, quelque chose me tracasse, tu vas sûrement me prendre pour une folle à lier mais plus j’y pense, et plus je crois à mon hypothèse.  

-Dis-moi un peu pour voir, déclara Ryo en reprenant place sur le fauteuil et en l’observant, curieux de connaître si les pensées de l’inspectrice étaient conformes aux siennes.  

 

Ils se sondèrent mutuellement pendant quelques secondes.  

 

-Je vois que tu as toi aussi ton idée sur la question, reconnut Saeko en lisant dans le regard sombre du nettoyeur.  

 

Elle se leva soudainement, décidée à lui divulguer ses suppositions. Certes, elle connaissait bien Ryo et lui faisait confiance, mais elle devait avouer que sur ce coup-là, elle avait vraiment du mal à parler de cette affaire ouvertement avec lui, ou avec qui que ce soit d’autre d’ailleurs. Elle se posta devant la fenêtre mais se retourna vers lui, très calmement.  

 

-Sers-moi donc à boire tout d’abord, lui demanda-t-elle.  

 

Devant son indécision à parler du sujet, il s’exécuta et lui servit un whisky. Il s’avança vers elle et le lui tendit. L’aura du nettoyeur apaisante et bienveillante l’encouragea à enfin dévoiler la plus stupide des suppositions qu’elle n’avait jamais émises depuis le début de sa carrière. Elle se saisit du breuvage et en but une gorgée avant de finalement se lancer :  

 

-Nous sommes impuissants Ryo. Cette affaire dépasse l’entendement. Exactement tout me mène à la conclusion qu’il existe en ce moment même des êtres effrayants que je croyais jusqu’alors irréels, fruits imaginaires d’esprits fantasques, psychopathes ou dépravés. Si de tels personnages existaient vraiment, rendant les légendes encore plus vivantes que jamais, que deviendrions-nous ? Nous ne sommes tous que de simples mortels après tout et le monde des morts nous est inconnu. Crois-moi, je ressasse tout depuis des jours et des jours et cette histoire macabre m’empêche de fermer l’œil les nuits. Ces morsures dans le cou, ces cadavres vidés de leur sang et qui disparaissent malgré tout, les empreintes de griffes, le choléra et cette tempête que nous avons essuyée aujourd’hui…Toi aussi, tu le sais mais tu n’arrives pas à y croire, tu attends le signe qui te persuadera du contraire mais il ne vient pas. Au contraire, chaque nouvelle journée bouleverse tes croyances et tu n’oses pas prononcer ce mot qui te fait frémir toi aussi, toi le plus grand nettoyeur du Japon.  

 

-Vampire… Lâcha alors Ryo en la regardant droit dans les yeux.  

 

Un froid glacial envahit la pièce. Il l’avait dit et cela leur sembla encore plus incompréhensible. L’énormité et la dangerosité de la situation leur parurent tellement irrationnelles et intouchables qu’ils ne parlèrent plus. Saeko vida son verre d’un trait. Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Puis, toujours sans un mot, elle quitta l’appartement.  

 

 

 

 


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