Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 38 :: Chapitre 38

Pubblicato: 14-09-20 - Ultimo aggiornamento: 14-09-20

Commenti: Bonjour, voilà la suite de l'histoire. Il nous reste donc les deux protagonistes. Qui sera le premier à parler? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 38  

 

- Enfin face à face, Saeba…, ricana l’homme en face de lui.  

 

Ryo dévisagea son interlocuteur. Grand, blond aux yeux marrons, il dégageait de lui un charisme fort. Contrairement aux habitants de son pays natal, il avait les traits burinés par le soleil, ce qui n’était pas étonnant vu qu’il devait passer le plus clair de son temps au Vietnam, planqué au fin fond de la forêt.  

 

- Oui, enfin. Ton dernier face à face devrais-je même préciser., répondit Ryo.  

 

C’était la décision qu’il avait prise et à laquelle il se tiendrait. Quand il avait su que le QG de la Mante Verte se situait en haute mer, il avait tout de suite pensé à Kaibara. Il avait pensé avoir tué son père dans la jungle et l’avait retrouvé des années plus tard, plus fou et à la tête d’une organisation encore plus puissante et avait dû finir par le tuer sur son bateau. Il avait failli ne pas en sortir vivant. Mick avait été grièvement blessé et Kaori plus légèrement. Cela n’arriverait pas cette fois-ci. Il était bien décidé à mener une longue vie avec sa partenaire et il s’assurerait que Veermans ne se transformerait pas en fantôme du passé et ne reviendrait pas le hanter dans quelques années. Il les avait déjà tous suffisamment fait souffrir. Il avait vu ses amis revenir éprouvés chacun à leur façon et il était certain que tout n’avait pas encore été révélé, que des secrets encore trop difficiles à gérer pour le moment seraient dévoilés par la suite. Il se souvint de Sam et Tami tués par l’organisation. Par dessus tout, il avait vécu la souffrance de sa partenaire, ses angoisses dont certaines étaient encore d’actualités et qu’il espérait bien ne plus lire dans ses yeux quand il la reverrait au port.  

 

- C’est marrant, tiens, j’aurais juré que ce serait le tien., répliqua le néerlandais sûr de lui.  

- Je dois néanmoins te tirer mon chapeau. Tu m’as mis beaucoup de bâtons dans les roues mais ce n’est qu’un peu de temps perdu. Marchand avait raison, j’aurais dû vous tuer tous les deux en même temps que le journaliste., lui affirma son adversaire.  

- Il avait une confiance absolue en vous. Il ne vous a trahi que lorsque vous l’avez trahi., répliqua Ryo.  

- Si vous ne l’aviez pas tué, je ne serais peut-être pas là aujourd’hui., ajouta-t-il.  

- C’était un bon collaborateur mais bon, il faut savoir se débarrasser des points faibles., éluda Veermans.  

 

Soudain, il se retourna et disparut par une porte alors que deux hommes armés entrèrent et mitraillèrent Ryo. Il se protégea de la table qui trônait au milieu et abattit les deux gardes avant de courir à la suite du néerlandais. Il entendit le bruit feint d’un hélicoptère mis en route et courut vers le deuxième pont. Il vit brièvement Kaori passer à l’autre bout du couloir et repensa à ces derniers jours. Il avait appréhendé le retour de leurs amis même s’il s’en réjouissait. Il avait trouvé une sorte de relation confortable avec sa partenaire et pouvait la vivre dans les limites qu’ils s’étaient imposées, limites de plus en plus intenables au fil des jours, de l’assurance que prenait Kaori, de l’attirance qui grandissait en même temps que la tension. Il ne voulait pas que la fin de cette affaire soit freinée par les questions incessantes qui tourneraient autour d’eux parce qu’il lui avait fait une promesse, qu’à la fin de ce mois de mars, tout serait terminé, ce qui signifiait que, pour eux, tout commencerait enfin.  

 

Ils avaient été discrets mais, apparemment, ça n’avait pas suffi. Dès le lendemain, il s’était rendu compte que le Professeur avait compris quand il avait évoqué le fait d’enseigner à Kaori ses trucs de hacker, la conversation emplie de sous-entendus. Il avait bien saisi les allusions qu’il avait faites et y avait répondu à mots couverts, certain de la discrétion de son ami.  

 

- C’est une bonne chose pour vous., lui avait assuré le vieil homme.  

- Nous attendons que tout cela soit fini pour concrétiser les choses. Puis-je compter sur votre discrétion ?, l’avait-il interrogé soucieux.  

- Oui… mais je ne pense pas que tu puisses cacher bien longtemps certaines choses alors que nous vivons tous ensemble., lui avait-il fait remarquer.  

- Ca fait deux jours. Il n’en reste que quelques-uns., avait-il répliqué, croisant les doigts.  

- Compte sur la chance alors.  

 

Ca avait tenu deux jours, deux jours avant que Miki ne les surprenne dans le même lit, endormis dans les bras l’un de l’autre, deux jours avant que les questions commencent mais jamais vers lui, toujours vers Kaori et surtout venant de la barmaid, de manière quasi obsessionnelle. Il n’avait jamais vu leur amie aussi déterminée à découvrir la vérité, pas au point de franchir les limites et de la fâcher. C’était ce qui lui faisait penser qu’elle cherchait à oublier une blessure plus profonde. Il avait voulu protéger sa partenaire mais il n’avait pas pu la protéger de leurs proches, du questionnement de son amie, des chamailleries d’Umi et Mick sur leurs plans de bataille. Elle gérait cela en même temps que les recherches avec le Professeur quand elle n’était pas sur le terrain avec lui.  

 

Ils n’avaient que leurs heures de sommeil pour récupérer un peu et il savait son sommeil haché par les cauchemars qui étaient revenus en force comme le mauvais pressentiment qu’elle ressentait depuis si longtemps maintenant. En dehors de cela, ils n’avaient pu se retrouver que trois fois seuls pour discuter sans penser à rien d’autres et, encore deux fois ayant été très courtes avec le passage que pouvait générer le fait d’être sept dans un endroit avec si peu d’espace. Il n’y en avait qu’une qui leur avait vraiment fait du bien et Ryo l’avait prise pour son cadeau d’anniversaire.  

 

Arrivé sur le pont, il vit l’hélicoptère décoller, Veermans assis dedans et lui faisant un petit signe au revoir ironique. A ses côtés, les trois ministres qui avaient déguerpi quand il était entré dans la pièce semblaient nerveux, très nerveux même. Il sentit la colère monter et la réfréna, n’en usant que l’énergie pour s’élancer dans le vide sans aucune appréhension et attraper le patin. Il sentit la secousse sur l’appareil et, à la seule force de ses bras, se hissa pour s’asseoir sur la barre en métal avant de se redresser. Il ouvrit la porte de l’hélico, entendant l’un des hommes hurler de peur, dégrafa la ceinture du néerlandais avant qu’il ait eu le temps de réagir et l’empoigna.  

 

- Toi, tu restes ici. L’océan sera ta dernière demeure., lui apprit-il, le regard noir, avant de le jeter dans les airs et de plonger à son tour dans les eaux sombres et froides.  

 

La houle avait monté en puissance, la tempête approchait. Regagnant le bateau à la nage à la suite de son adversaire, il repensa à ce matin-là, cinq jours plus tôt, puisant des forces dans ces liens qui s’étaient tissés entre eux.  

 

- Déjà réveillée ?  

 

Il avait retrouvé Kaori dehors adossée au bardage, perdue dans ses pensées. Ils avaient passé la nuit dehors en observation à la marina comme presque chaque soir de la semaine, attendant une heure avancée pour pénétrer dans l’enceinte et aller chercher les informations dont ils avaient besoin dans la capitainerie.  

 

- Oui, j’ai assez récupéré. Bon anniversaire., lui avait-elle souhaité, se hissant sur la pointe des pieds et posant les lèvres sur sa joue.  

- Merci. Dis, tu penses que tu me le souhaiteras comment l’année prochaine ?, lui avait-il demandé avec un léger sourire aux lèvres.  

- Je ne sais pas. Une boîte de chocolats ?, avait-elle répondu innocemment.  

- Mouais., avait-il répondu, ne paraissant pas intéressé.  

- Deux boîtes de chocolats ?, avait-elle alors suggéré.  

- Bof…, avait-il lâché négligemment, remettant une mèche de ses cheveux en place.  

- Une autre idée peut-être ?, avait-elle demandé.  

 

Il avait vu le pétillement revenir dans ses yeux. Il avait acquiescé doucement et s’était approché d’elle, posant un coude sur le bardage, la tête posée sur sa main. Il se sentait proche d’elle ainsi, aussi proche qu’il pouvait l’être pour le moment.  

 

- J’ai bien pensé à autre chose., avait-elle suggéré, ses joues rosissant.  

- Dis toujours., avait-il proposé à voix basse.  

- Je t’offre une boîte de chocolats à ma manière., avait-elle suggéré, posant le bout des doigts sur son ventre.  

- C’est-à-dire ?  

- On serait dans le lit, je serais sur toi et je poserais les chocolats sur ton torse, sur ton ventre…, avait-elle murmuré, prenant une jolie couleur pivoine alors que la main de son partenaire migrait vers sa hanche.  

- Tu commences à m’intéresser…, avait-il chuchoté à son oreille, la sentant frissonner.  

- Je ramasserai chaque chocolat du bout des lèvres et je te les donnerai à déguster., avait-elle annoncé, se mordant la lèvre inférieure.  

 

Il avait compris tellement la tension sexuelle avait grimpé en quelques instants. Lui-même se sentait un peu plus à l’étroit dans son pantalon. Il avait pris sur lui pour ne pas la plaquer contre la paroi et lui prendre ses lèvres avec passion.  

 

- Ca, ça m’intéresse. Dis-moi, tu n’en mettrais que sur mon torse et mon ventre ?, lui avait-il demandé.  

- Je… Je pourrais tenter ailleurs mais je ne suis pas sûre que ça tiendrait longtemps en place… ou alors il faudrait que je commence par là., avait-elle osé répondre.  

 

Il n’avait eu nul doute sur le fait qu’ils pensaient à la même zone et avait dû se retenir pour ne pas lui sauter dessus comme il en mourait d’envie… et elle aussi apparemment.  

 

- Et si tu m’offrais deux boîtes de chocolats ?, lui avait-il répondu, sentant le désir monter en lui un peu plus.  

- Que ferais-tu de la deuxième ?, avait-elle soufflé, son regard oscillant de ses lèvres à ses yeux.  

- La même chose que toi, sauf que je n’aurais pas de problème de gravité. Je pourrais donc attaquer certaines zones en dernier et m’y délecter., lui avait-il répondu.  

 

Il avait vu son regard devenir plus fiévreux et le bout de sa langue humecter ses lèvres, son souffle tremblant les franchissant. Il n’avait pas su résister plus longtemps et l’avait enlacée, prêt à agir sur ses sentiments. Il l’avait plaquée contre lui, lui faisant prendre conscience de son désir d’elle, et elle avait glissé les doigts dans ses cheveux. Leurs visages s’étaient rapprochés et il avait été à deux doigts de l’embrasser. Il s’était arrêté uniquement à cause du vertige qu’il avait ressenti sous la puissance du feu qui couvait en lui, un feu qu’il n’était pas sûr de pouvoir maîtriser, et du tremblement du corps de sa partenaire contre lui. Ils n’auraient pas pu gérer cela, ils n’auraient pas pu se contenter d’un baiser aussi incandescent fut-il. Il avait donc bifurqué et posé les lèvres sur sa joue, l’enveloppant ensuite dans une étreinte comme s’il cherchait à se fondre en elle.  

 

- J’ai tellement envie de plus, Ryo., avait-elle soupiré, son souffle dans son cou le chatouillant.  

- Moi aussi mais je vais perdre le contrôle si je me laisse aller maintenant., lui avait-il confié.  

- Je sais. Je ressens la même chose., avait-elle avoué, se serrant contre lui.  

- On y est bientôt, Kaori., l’avait-il encouragée.  

 

Il l’avait sentie hocher la tête contre lui et ils étaient restés ainsi pendant quelques minutes supplémentaires. Bientôt, se dit-il, bientôt, ils se retrouveraient et il la serrerait contre lui, l’embrasserait à perdre haleine et lui ferait l’amour. Il leur laisserait peut-être cette nuit pour récupérer un peu, peut-être… Pour le moment, il devait gérer Veermans, Veermans qui ne voulait pas lui laisser le temps de remonter sur le bateau avant d’attaquer de nouveau. Il avait à peine posé le pied sur la grille du ponton d’amarrage que le néerlandais se précipita sur lui. Ryo s’accrocha au rebord du bastingage et se propulsa en avant. Ses pieds s’enfoncèrent dans l’abdomen de l’homme qui fut propulsé à trois mètres de lui. Ca lui laissa le temps de regagner le pont et de se tenir prêt à la prochaine attaque de son adversaire, adversaire qui l’observait attentivement. Veermans était aussi calme que lui, ce qui le rendait d’autant plus dangereux.  

 

- Alors, tu hésites ?, lui lança-t-il.  

- Tu as peur de te prendre une dérouillée ?, insista-t-il.  

- Cause toujours, Saeba. J’ai cru voir ta petite chérie sur le bateau. Quand je t’aurai réglé ton compte, j’irai m’occuper de son cas, je devrai même dire de son cul. Elle a l’air mignonne et te connaissant, tu auras bien préparé le terrain. Elle encaisse bien ? Tu crois que ça lui plaira quand je l’étranglerai, quand je lui enfoncerai mon couteau dans son antre humide et chaude. J’ai hâte de voir ses yeux se révulser d’horreur et d’entendre ses cris de douleur, ses supplications pour que j’arrête ou que je mette fin à ses jours., lui dit-il, une lueur dangereuse dans les yeux.  

 

Ryo le regarda, un sourire amusé aux lèvres, mais, intérieurement, il bouillait de rage à l’idée que ce psychopathe touche à un seul des cheveux de sa partenaire.  

 

- C’est bon ? Tu as fini ton rêve éveillé ? Parce que là, je m’ennuie un peu. Tu manques terriblement d’originalité. J’avoue que je m’attendais à un peu mieux de toi. En fait, tu rentres juste au club des gros prétentieux sans envergure…, lâcha Ryo, blasé, frottant ses ongles contre le tissu de son sweat avant de les observer.  

 

Il sentit sa fureur avant de le voir s’élancer vers lui. Veermans lui assénait coup sur coup mais il les contrait un à un patiemment. Quand il vit une ouverture, il lui infligea un crochet du droit en pleine mâchoire qui le fit reculer de deux pas. Comme il s’en doutait, son adversaire en profita pour se tailler, espérant certainement le surprendre au détour d’un couloir. Il reprit son magnum, espérant que l’eau ne l’aurait pas trop affecté, et avança dans les couloirs prudemment. La vermine se terrait, pensa-t-il amèrement. Il savait qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps avant l’explosion. Kaori avait dû installer tous les explosifs et détonateurs à retardement. Il en fut sûr lorsqu’il entendit le bateau s’éloigner. Miki, Mick et elle étaient en sécurité maintenant. Il pouvait cesser de s’inquiéter pour elle pour le moment. Il pouvait oublier la conversation qu’il avait eue avec son ami quelques jours plus tôt.  

 

- Mick, si… ça tournait mal, si…, avait-il commencé.  

- La ferme, Ryo. Déconne pas. Tu n’as pas le droit de penser à cela. Tu vas revenir et nous envoyer paître pour pouvoir avoir des jours complets pour explorer tout le Kama Sutra avec Kaori. Tu crois vraiment que ce Veermans peut avoir le dessus sur nous ?, avait-il répliqué.  

- Non mais…, avait tenté de se justifier le nettoyeur, anxieux.  

- Quoi ? Tu te fais vieux ? Tu as perdu tes capacités et tu veux t’en sortir par une pirouette ? Tu préfères crever que d’avouer à ta dulcinée que tu ne vas pas la faire grimper aux rideaux ?, avait insisté Mick, le provoquant volontairement pour le faire réagir.  

- Merci Mick. Il faut croire que cette affaire m’a beaucoup plus affecté que je ne le pensais., avait-il alors avoué, réalisant qu’il s’était monté la tête pour rien.  

- Elle nous a tous poussés dans nos derniers retranchements mais ça ne veut pas dire que ça nous a affaiblis., l’avait rassuré son ami.  

- C’est vrai. Je vais aller me coucher. Ca ne me fera pas de mal., avait annoncé Ryo.  

- Tu sais que tu n’as pas à le demander comme je ne te l’ai pas demandé, Ryo. On est une famille. Je sais que vous seriez là pour Kazue comme on serait là pour Kaori., lui avait affirmé Mick.  

 

Une famille, c’était ce qu’ils étaient et ils venaient encore tous de le montrer. Ils se retrouveraient tous ensemble après cela. Il sentit soudain une aura meurtrière emplir les airs et se prépara. C’était certainement l’heure du duel final. Il s’arrêta juste une seconde avant de tourner dans le couloir, fit le vide dans son esprit puis s’engagea. Deux détonations résonnèrent consécutivement. Ryo sentit la brûlure sur son bras gauche et sut qu’il n’avait rien de grave. Pris dans l’élan, son corps heurta la paroi en face mais il tenait déjà en joue Veermans, prêt à riposter au cas où il trouverait d’ultimes forces. Comme au ralenti, il vit les jambes de son adversaire céder sous lui et il se retrouva à genoux, tenant sa poitrine, avant de partir face en avant. Restant sur ses gardes, Ryo approcha de l’homme et le retourna du pied. Il agonisait. La balle était passée juste à ras du coeur, créant un trou et une hémorragie qui mettrait une demi-heure à le tuer dans d’horribles souffrances.  

 

- Ca fait mal, n’est-ce pas ? Une demi-heure de souffrance normalement mais comme je n’ai pas le temps d’attendre, je vais t’achever., lui dit-il.  

- On se reverra en enfer, Saeba., lui assura-t-il avec un regard cynique, crachant du sang.  

- Non, je ne pense pas. Moi, j’irai en enfer mais, pour toi, c’est encore trop beau., lui assura-t-il.  

 

Il leva son magnum, arma le chien et tira, une balle entre les deux yeux qui devinrent vitreux. Il rangea son arme et se dirigea calmement vers l’arrière du bateau. Comme il s’y attendait, il trouva Umibozu dans le scarab qu’ils avaient emprunté pour venir.  

 

- Alors ?, demanda son ami.  

- Mort, cent pour cent mort., lui assura-t-il.  

 

Il sortit son magnum et, sans préavis, tira dans les moteurs des deux scooters des mers et dans celui du deuxième bateau.  

 

- Pourquoi ? Ce n’était pas nécessaire., répliqua Umi.  

- Je préfère ne prendre aucun risque. S’il y a des hommes à lui sur le bateau, ils y resteront., répondit Ryo sombrement.  

- On rentre, Umi.  

 

Il prit place sur le siège à côté du géant et le laissa aux commandes du scarab. Ils s’étaient éloignés depuis cinq minutes lorsqu’une immense explosion les fit se retourner.  

 

- Kaori a encore une fois mis le paquet. Dommage qu’elle ait manqué le spectacle., lâcha-t-il, avec un léger sourire.  

- Oui. Tu ne pourras plus dire qu’elle n’a pas assuré., pipa Umibozu.  

- Elle a assuré. Elle a largement dépassé ses limites sur toute cette affaire., admit Ryo.  

- Et toi, tu as dépassé les tiennes, non ?, répliqua son ami.  

- Oui… On va enfin pouvoir vivre la vie qu’elle attendait depuis longtemps. J’espère juste que la base au Vietnam a été neutralisée également. Je ne voudrais pas voir un arriviste nous tomber dessus dans quelques temps.  

- Saeko devrait avoir une réponse. Ce que je ne comprends pas, c’est que tu ne nous en ais pas parlé dès le départ., lui avoua le géant.  

 

Ryo le regarda puis l’immensité noire où quelques lumières commençaient à perler dans le fond.  

 

- Je craignais de ne pas trouver. Je n’avais pas envie de nous mettre une pression supplémentaire. J’ai préféré me taire et tout vous révéler quand j’étais sûr de mon coup. Je n’aurais peut-être pas dû mais, sur le moment, je pensais que c’était la meilleure chose à faire., s’excusa-t-il.  

- Tu avais pas mal de choses à gérer et tu as délégué, c’est suffisant, Ryo. Et tu as eu le bon goût de revenir en vie., approuva Umi.  

- Je t’aurais manqué, Tête de Poulpe ? Oh comme c’est mignon., le taquina-t-il.  

- Pfff, n’importe quoi. Au moins, ça veut dire que tu es toujours un adversaire digne de moi., grogna-t-il.  

- Je me disais aussi. Tu m’excuseras cependant, ce n’est pas pour toi que je suis revenu., répliqua Ryo.  

- Je ne me vexe pas pour si peu.  

 

Le nettoyeur sourit à la réponse de son ami et se laissa aller à ses pensées, se détendant pour la première fois depuis des mois. C’était fini, enfin fini. Ils pourraient regagner dès ce soir leur appartement et dormir dans leur lit… Il fronça les sourcils. Kaori accepterait-elle de dormir avec lui ou voudrait-elle regagner le sien ? Il secoua la tête. Ils dormiraient ensemble.  

 

- Y a de la place à l’appart’ en attendant que vous retrouviez votre chez-vous., fit-il savoir à Umibozu.  

- C’est sympa de ta part. Je n’ai pas toujours été aussi commode., admit son comparse.  

- C’est plus pour Miki que je le fais, qu’elle n’ait pas à se taper une heure de route pour dormir, vue l’heure qu’il est., répliqua Ryo, haussant les épaules.  

 

Il entendit le petit humpf de son ami et sourit. Ils retombèrent ensuite dans le silence et se demanda ce qu’il ferait quand il reverrait Kaori. Rester professionnel comme ils l’avaient été jusque là, la prendre dans ses bras sagement ou l’embrasser à perdre haleine comme elle l’avait fait juste avant le début des opérations ? Il optait personnellement pour la dernière option, sentir ses lèvres sur les siennes, tester le goût de sa bouche, lutter contre les assauts de sa langue. Il sentit une certaine chaleur courir dans ses veines. Elle l’avait surpris sur ce coup-là. Il s’était attendu à un peu plus de retenue pour leur premier baiser mais pas à l’ouragan qui avait déboulé. Il ne s’attendait vraiment pas à cela quand il s’était laissé entraîner à l’écart du groupe, à l’abri des regards, alors qu’ils attendaient Saeko.  

 

- Je… j’ai peur, Ryo., lui avait-elle avoué.  

- Tout va bien se passer, tu verras., avait-il tenté de la rassurer mais il avait bien vu que ça ne marchait pas.  

- Kaori, j’aurais aimé qu’on puisse fêter ton anniversaire aujourd’hui. Ca aurait été la logique des choses mais j’aurais au moins tenu ma promesse. On va les battre ce soir et, demain, on fêtera ton anniversaire. Après ce soir, tout sera différent, je te le promets., lui avait-il affirmé.  

 

Il avait vu le plaisir dans ses yeux, le plaisir et tout l’amour qu’elle lui portait. Il n’avait cependant pas anticipé la suite.  

 

- Je veux un acompte., lui avait-elle dit, passant les bras autour de son cou.  

- Je sais ce qu’on a dit mais j’en ai besoin autant qu’envie., lui avait-elle affirmé, les yeux dans les yeux.  

- Kaori…, avait-il soufflé, indécis, tiraillé entre l’envie et la raison.  

 

Elle avait décidé pour lui cependant. Elle avait posé les lèvres sur les siennes, imprimé une douce pression au départ mais, dès qu’il avait posé les mains sur ses reins, elle avait laissé toute sa passion s’exprimer. Il avait senti ses lèvres s’écarter et happer les siennes qui s’étaient ouvertes comme de leur propre chef puis sa langue s’était immiscée, caressant doucement ses deux parties sensibilisées par le traitement précédent. Il s’était entendu gémir avec elle et lui avait offert un meilleur accès. Il était parti à sa rencontre, la soulevant légèrement dans ses bras pour pouvoir approfondir leur échange. Il sentait une faim d’elle insatiable grandir en lui, tout comme elle apparemment à voir la façon dont elle s’accrochait à lui et l’embrassait.  

 

- Ryo ! Kaori ! Saeko est là !, avaient-ils soudain entendu.  

 

Ils s’étaient écartés l’un de l’autre et regardés haletant, le regard fiévreux…  

 

- Moi qui pensais te laisser dormir ce soir…, avait-il pipé.  

- Choisis le plaisir que tu veux faire traîner en longueur, ce salopard ou moi., lui avait-elle répondu avant de se mettre à rougir.  

- J’ai eu peur de m’être trompé de Kaori., avait-il plaisanté, la reposant par terre.  

- Ce soir…, avait-elle soufflé, le regard plein d’espoir.  

- Oui, ce soir., avait-il répondu avant de partir en avant, lui laissant quelques secondes pour se remettre de ses émotions.  

 

Bientôt, ils arrivèrent à l’embouchure de la baie de Tokyo puis, en vingt minutes, remontèrent jusqu’au port de Tokyo.  

 

- Ca y est. C’est définitivement fini., constata Umibozu, guidant l’embarcation vers le quai.  

- Oui. Une bonne chose de faite., fit Ryo, grimpant à l’avant du bateau et prenant la corde pour la donner à Mick qui les attendait.  

 

L’américain l’attacha à la bitte la plus proche et alla chercher la deuxième corde que lui tendit Umibozu. Ryo était déjà remonté sur le quai et fouillait les lieux du regard.  

 

- Mick, où est Kaori ?, lui demanda-t-il.  

 

Tous les regards se tournèrent vers lui et il sentit son coeur sombrer. 

 


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