Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 24-08-20 - Ultimo aggiornamento: 24-08-20

Commenti: Bonjour, voici la suite. Merci pour vos commentaires qui me touchent énormément. Les moments plus légers se sont imposés d'eux-mêmes pour coller à l'univers ch sinon ça aurait peut-être été étouffant… Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 17  

 

Ryo et Kaori s’arrêtèrent devant un grand bâtiment avec une belle enseigne fringante et sérieuse.  

 

- La banque EETG… pourquoi je me dis que ça cache un truc tout pourri du genre Edwin – Ervin – Tattmayer – Grundman ?, soupira Ryo, les sourcils froncés.  

 

Kaori se mit à rire à ses côtés. Elle reconnaissait bien là son amour des banquiers. Elle passa la main sous son bras et l’entraîna vers l’entrée.  

 

- J’aurais parié sur Escrocs En Tous Genres., pipa-t-elle.  

- En tous cas, s’il y en a un qui te regarde de travers, je l’éborgne., gronda-t-il.  

- J’ai eu peur que tu le tues., répliqua-t-elle, rougissant du compliment indirect qu’il venait de lui faire.  

 

Elle tira un peu sur la jupe de son tailleur et rejeta une mèche de cheveux blonds derrière son épaule.  

 

- T’a pris le geste de Saeko ?, s’amusa-t-il.  

- Non, Saeko, c’est comme ça., fit-elle en imitant leur amie, le regard pétillant.  

 

Ce fut Ryo qui rit à son tour avant de voir son regard s’assombrir.  

 

- Ils me manquent tous., murmura-t-elle, passant la porte automatique.  

- Moi aussi mais dis-toi que le jour où on les verra rapproche., lui assura-t-il.  

 

Elle pressa son bras en signe d’acquiescement et ils se dirigèrent vers l’accueil où une jeune femme les accueillit.  

 

- Bonjour, Mademoiselle. Ma femme et moi souhaiterions des renseignements pour ouvrir un compte chez vous., lui demanda-t-il très poliment.  

- Tenez Monsieur. Vous trouverez dans cette brochure tout ce que vous devez savoir., lui répondit-elle, le regardant à peine.  

 

Il attrapa le flyer et le lui lança à la figure dédaigneusement, ce qui attira l’attention de la demoiselle.  

 

- Vous croyez qu’un simple flyer me garantira que ma fortune personnelle est en sécurité entre vos mains., lui répondit-il sèchement.  

- Voyons, mon chéri. Mademoiselle ne peut pas savoir qui nous sommes. Elle ne fait que son travail. Serait-il possible de voir un conseiller ? Le directeur peut-être ? Nous venons vivre au Japon et nous souhaiterions transférer nos fonds ici… Oh et si vous aviez des coffre-forts pour que l’on puisse y mettre mes bijoux et quelques vieilleries de famille, ce serait un avantage non négligeable…, intercéda Kaori avec un sourire d’excuse.  

- Bien sûr, nous avons des coffres. Donnez-moi une minute, je vais voir qui peut vous recevoir. Vous pouvez patienter juste là, Monsieur et Madame…, leur demanda-t-elle.  

- Tesga, Rory et Phoebe Tesga., répondit Kaori.  

 

Ils prirent place dans les sièges indiqués et attendirent. Quelques minutes plus tard, un homme, d’une quarantaine d’années de pâle complexion et aux yeux froids, vint les accueillir, leur tendant la main.  

 

- Monsieur et Madame Tesga, bienvenue. Veuillez me suivre. Nous allons évoquer votre projet., les invita-t-il.  

 

Ils montèrent jusqu’à son bureau où ils prirent de nouveau place.  

 

- Monsieur Tesga, vous souhaitez donc transférer vos fonds au Japon., commença-t-il.  

- Tout à fait. Nous comptons nous établir ici très prochainement pour développer notre nouveau projet, la G15, qui assurera les transmissions d’information à une vitesse jamais vue, presque même avant qu’on ait appuyé sur le bouton, le tout sur des supports pas plus grand que cela., annonça Ryo, sortant un briquet de sa poche.  

- Vous imaginez, compiler en un objet si petit, un écran, un clavier et un disque dur si minuscule et en même temps doté d’une puissance de connexion infinie et encore plus rapide que la vitesse de l’éclair., lui fit-il miroiter, posant l’objet à côté de l’ordinateur du directeur.  

- Veuillez excuser la lubie de mon époux. C’est son dernier bébé et il en est fou. Je sais qu’il le mènera à bien comme ses autres projets., lâcha Kaori, avec un sourire amoureux et fier.  

- C’est étonnant. Votre nom ne me dit rien pourtant., pipa le Directeur.  

- Nous sommes discrets, très discrets car nous savons ce que l’argent peut apporter de bon comme de mauvais. Cela nous a déjà coûté la vie de proches., répondit Ryo sombrement.  

- Nous… Notre tout petit… Hayato… Un enfant si discret…, murmura Kaori, sortant un mouchoir pour éponger ses yeux humides.  

- Ca va aller, ma chérie. Nous aurons une autre vie ici…, lui assura son mari, lui pressant la main, visiblement ému lui aussi.  

 

Le directeur les regarda tous deux, gêné. Se reprenant, il se leva et approcha d’eux.  

 

- Excusez-moi, je ne voulais pas vous rappeler de mauvais souvenirs. Venez, je vais vous faire voir où se situent nos coffres-forts et vous parlez de nos produits. Sans vouloir être indiscret, à combien estimez-vous le transfert ?, leur demanda-t-il.  

- Cent millions… de dollars., précisa Ryo, voyant le regard déçu du Directeur qui s’illumina de suite.  

- Et ce ne serait qu’un début puisque nous gérons plusieurs œuvres de charité pour la médecine, les aveugles, les handicapés moteurs…, ajouta-t-il, voyant une petite flamme de convoitise grandir dans les yeux de son interlocuteur.  

- Tu oublies de préciser que ce sont uniquement nos disponibilités immédiatement liquides, Rory., compléta sa femme.  

- Tu es tellement plus douée que moi en finance…, la taquina-t-il.  

- Parce que vous avez donc des placements ?, s’intéressa le directeur.  

- Je pense que la moitié de Fort Knox nous appartient… à quelques grammes près., lâcha Ryo comme s’il s’agissait d’une broutille.  

 

Kaori se retint de rire en voyant la suée qui naquit sur le front de l’homme. Elle attrapa la main de son partenaire et la pressa. Ils se regardèrent un instant et confirmèrent leur impression : ils l’avaient ferré. Elle avait douté mais il lui avait assuré : plus c’était gros, mieux ça passait… dans beaucoup de domaines et tant qu’on était confiants, avait-il ajouté, embrassant ses phalanges. Elle avait rougi.  

 

- Je comprends mieux que le nombre de vos clients ait augmenté si drastiquement depuis quelques mois. Vos installations sont parfaites., apprécia Ryo, hochant doucement la tête en conséquence.  

- Combien de coffres auriez-vous besoin ?, les interrogea l’homme.  

- Une dizaine… comme ceux-là., précisa Kaori, pointant les plus gros coffres.  

- Et un petit suffira pour abriter ma bague de fiançailles quand nous serons en voyage., ajouta-t-elle, consultant son mari.  

- Vu la taille du caillou, prends le coffre qui te convient pour l’abriter., lui conseilla-t-il.  

- Un diamant de cinquante-quatre carats un caillou, tu exagères…, le tança-t-elle avec un sourire indulgent.  

- Ben, il ne vaut pas la femme qui le porte…, murmura Ryo.  

 

Elle se tourna vers lui, le rose aux joues, et l’attrapa par le revers de son veston, s’approchant de lui.  

 

- Tu assures ta nuit ?, chuchota-t-elle avec peu de discrétion.  

- Tout à fait, même si je pense tout ce que je dis., lui affirma-t-il, caressant sa joue et déposant un baiser sur son front.  

- Excusez-nous pour cette aparté., lâcha Ryo comme s’il se rappelait soudain de la présence du directeur.  

- Je vous en prie. C’est plaisant de voir des couples encore amoureux., éluda-t-il, forçant un sourire sur ses lèvres sèches.  

- Si nous retournions à mon bureau ? Je vous donnerai ainsi les brochures de tous nos produits et vous expliquerez en quoi ils consistent., leur proposa-t-il.  

- Très bien., acquiescèrent-ils, ravis.  

 

Ils remontèrent et se rassirent dans les sièges. Le directeur passa plus d’une heure à leur expliquer toutes les subtilités de leurs produits, qui n’étaient ni plus ni moins que les mêmes que ceux que proposait déjà leur banque, se dit Kaori. Elle écoutait néanmoins avec un sourire admiratif, se penchant de temps à autre. Le regard du directeur errait alors vers le décolleté avantageux de la jeune femme, décolleté qu’elle avait avantagé un peu plus qu’à son habitude au grand dam mais également plaisir de son partenaire.  

 

- Si vous le voulez bien, je vais prendre quelques informations vous concernant., leur annonça-t-il soudain.  

- Vraiment ? Mais pour quelles raisons ? Nous ne sommes pas encore sûrs de traiter avec vous…, s’étonna Kaori.  

- C’est pour me permettre de vous envoyer nos éventuelles nouveautés qui pourraient vous convenir., répondit-il avec un grand sourire aussi froid que le Pôle Nord.  

- Oh… C’est tellement aimable de votre part., minauda-t-elle.  

 

Ryo se retint de lever un sourcil à la voir ainsi jouer son rôle. Elle était bien loin la Kaori nature, un peu sauvage, et c’était étonnant de la voir ainsi dépasser ses limites. Ils répondirent obligeamment à toutes les questions personnelles du directeur puis, voyant l’heure tourner, ils prirent congés, Ryo ramassant le briquet qu’il avait négligemment laissé poser contre l’ordinateur depuis le début de l’entrevue.  

 

Ils sortirent du bureau et le directeur les raccompagna jusqu’au hall d’entrée avant de leur serrer la main. Glissant de nouveau son bras sous le sien, Kaori se laissa entraîner vers la sortie avant qu’ils s’éloignent du bâtiment.  

 

- Il m’a fait froid dans le dos, ce type., admit-elle en frissonnant.  

- Je pense qu’on a trouvé une des banques qui blanchit l’argent de l’organisation., affirma Ryo à voix basse.  

- Il y en a donc plusieurs d’après toi., conclut-elle.  

- Oui, en cas de repli. En tous cas, maintenant nous sommes dans leur système. J’ai pompé toutes les informations dont nous avions besoin grâce au petit gadget du Professeur., lui apprit-il, montrant le briquet.  

- Et les émetteurs que j’ai placés pendant qu’il lorgnait dans ton décolleté vont nous aider à remonter les pistes., ajouta-t-il.  

- D’ailleurs, ferme ton manteau. J’en ai assez que tous ces hommes te regardent., lui demanda-t-il, le regard sombre.  

 

Elle plongea dans ses yeux et y vit non de la colère mais du désir. Elle se sentit frémir face à l’intensité et l’enlaça.  

 

- J’aimerais qu’on sorte de cette histoire. C’est dur de laisser tout cela à la porte en attendant que ce soit l’heure., admit-elle à voix basse.  

- Je sais mais c’est déjà difficile de garder la tête froide à l’heure actuelle… Si nous étions plus impliqués…, commença-t-il sans finir sa phrase.  

- Je sais…, murmura-t-elle, posant la tête contre son épaule.  

- Quand tout sera fini, on fera une grande fête avec nos amis pour nos retrouvailles et, après, on s’enfermera quelques jours dans l’appartement pour fêter nos trouvailles. On leur dira de nous oublier, pas de mission pour Saeko, pas de XYZ, pas de café, pas de cabaret… Juste toi et moi et on ira à notre rythme. Tu m’entends à notre rythme., lui promit-il.  

- Je veux ce temps-là rien que pour nous comme nous sommes actuellement au service des autres., ajouta-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle.  

 

Ryo enfonça le nez dans les cheveux de sa compagne et ferma les yeux un instant. Il ne craignait pas d’être découvert puisqu’ils étaient tous deux déguisés alors pour un instant, juste un court instant, il voulait oublier le danger et profiter de ce moment. Peu après, bien trop tôt à son goût, il s’écarta et la prit par la main.  

 

- Rentrons. Cette après-midi, on va tirer aux canards avant d’aller dans une autre banque., lui dit-il.  

- Où as-tu trouvé ces vêtements au fait ?, lui demanda-t-elle.  

- Je les ai empruntés dans un pressing. Je connais le gérant. Il avait failli être la victime des guerres de clans quand je suis arrivé., expliqua-t-il succinctement.  

- D’accord. Tu as eu des informations sur l’état des relations entre les clans dernièrement ?, lui demanda-t-elle.  

- Trois familles ont été décimées et rayées de la carte. Il en reste une dizaine qui se battent entre elles et jouent le jeu de l’ennemi. Il n’y a que le clan Serizawa qui semble en dehors de tout cela actuellement. Même le ragondin s’est laissé prendre au jeu, cet idiot., gronda Ryo.  

 

Il sentit la main de Kaori presser la sienne et se tourna pour voir son sourire confiant.  

 

- Une chose à la fois, on élimine d’abord l’insecte, on fait revenir nos amis puis on remet de l’ordre dans tout cela, non ?, lui proposa-t-elle, affichant un calme qu’elle ne ressentait pas forcément.  

- Après tout, c’est connu, les enfants sont toujours un peu dissipés quand il y a un élément perturbateur., plaisanta-t-elle.  

- C’est vrai., admit-il, se calquant sur elle.  

- On va ramener notre petit Hayato à la maison, plaisanta Ryo.  

- J’imagine sa tête s’il avait été là…, s’amusa-t-il.  

 

Ils repartirent vers le parking où ils avaient laissé la mini et se dirigèrent vers leur squat. Ils chargèrent les informations de la banque sur l’ordinateur avant de déjeuner et Kaori se mit en place pour analyser les informations alors que Ryo partait. Les deux premiers containers qu’ils avaient repérés deux jours auparavant étaient arrivés au port la veille et avaient obtenu leur visa de sortie. Grâce au mouchard qu’ils avaient placé, ils savaient à quelle heure ils seraient transportés et ce fut ainsi que Ryo se retrouva à cinq cent mètres de l’entrée du port avec un fusil longue portée et des balles équipées de traceurs. Planter une balle dans une si grande caisse fut un jeu d’enfant pour lui et, une demi-heure plus tard, il était déjà de retour à l’immeuble.  

 

- Regarde tous ces noms., lui signala Kaori.  

- Ce sont tous des comptes créés depuis octobre. Il y en a des dizaines et régulièrement des sommes sont créditées dessus. Ce sont tous des étrangers et pas de n’importe où : Vietnam, Birmanie, Chine, Philippines et d’autres pays avoisinants. C’est quand même étrange d’en avoir autant en seulement trois mois., fit-elle remarquer.  

- Je suppose que tu as approfondi., lui demanda-t-il.  

- Oui, à part une dizaine, je n’en ai trouvé aucun dans l’annuaire. Ces personnes ne vivent pas au Japon mais je suis incapable d’en savoir plus sur leur origine. Les recherches que j’ai faites en croisant avec les dates de naissance ne donnent rien non plus., lui apprit-elle.  

- On fera une liste de toutes ces informations et on ira chercher de l’aide…, dit-il.  

- Saeko ? Mais elle doit être surveillée, non ?, redouta la rouquine.  

- Certainement. Je vais trouver un moyen., lui assura-t-il.  

- Je sais. Je sais que tu feras le maximum et je serai là pour t’aider., lui affirma-t-elle.  

 

Se mettant dans son dos, il la surplomba et pianota sur l’ordinateur, réduisant une fenêtre, en ouvrant une autre, zoomant, changeant…  

 

- Je croyais que tu détestais ces machins., lâcha-t-elle d’une voix suspicieuse.  

- Je m’adapte. A nouvel ennemi, nouvel outil., répondit-il, un petit sourire en coin.  

- Non, non, non, tu ne me feras pas croire que tu t’adaptes en navigant aussi facilement alors que c’est la première fois que je te vois en toucher un., répliqua-t-elle.  

- Attends un peu…, gronda-t-elle, le repoussant violemment.  

 

La langue coincée entre les lèvres, elle fouilla la mémoire de l’ordinateur, les dossiers de téléchargement, les cookies, l’historique de navigation…  

 

- Mais qu’est-ce que tu cherches ?, lui demanda-t-il, un peu sidéré par son attitude.  

- Pas de magazines, pas de bunnies, pas de cigarettes et il tient… il a trouvé autre chose., murmura-t-elle.  

- Kaori, qu’est-ce que tu cherches ?, répéta-t-il, un sourire étirant ses lèvres après l’avoir entendue maugréer.  

- Comment tu as réussi à maîtriser l’ordinateur aussi vite. Tu devais être drôlement motivé., répondit-elle, la mâchoire crispée.  

- Argh, tu as utilisé une fenêtre de navigation privée ou quoi ? J’y crois pas !, pesta-t-elle.  

 

Elle sentit soudain son torse se coller contre elle et son souffle de son cou. Ses mains glissaient autour de sa taille et ses pensées se bousculèrent.  

 

- Tu veux savoir si j’ai regardé certains films sur l’ordinateur ?, lui susurra-t-il à l’oreille.  

- Je… euh… Tu l’as fait ?, bredouilla-t-elle, sentant ses pouces caresser son ventre.  

- J’ai vu des films pour adultes depuis qu’on est ici., avoua-t-il, mordillant légèrement le lobe de son oreille.  

- Je le savais ! Tu n’es qu’un pervers infâme, un satyre, un…, se fâcha-t-elle.  

 

Elle fut coupé dans son élan quand il la fit basculer sur le dos, se mettant au dessus d’elle. Elle resta la bouche ouverte en voyant son regard amusé mais en même temps chargé de désir. Elle sentit son estomac se nouer tout en ressentant une douce chaleur naître au creux de son ventre.  

 

- J’en ai vu avec toujours la même femme, une jeune femme ravissante, une jeune femme emplie de passion et de détermination, une jeune femme qui fait battre mon cœur. Mes films n’ont eu lieu qu’ici., lui dit-il, tapotant son crâne.  

- Tu étais dans tous mes rêves, Kaori, et pas que depuis qu’on est ici. Alors oui, je suis capable de tenir parce que l’enjeu est bien plus important que mon confort immédiat., lui avoua-t-il.  

- Comment tu fais ?, murmura-t-elle.  

- Je pense à toi et tu es capable autant d’enflammer mes sens que d’apaiser mon esprit. Alors je tiens et ça va, parce que tu es là, parce que je peux te tenir dans mes bras la nuit, parce que bientôt je pourrai faire beaucoup plus dans tes bras la nuit si tu en as envie., lui dit-il, prenant un ton mutin sur la fin.  

- Je… Tu devras m’apprendre., balbutia-t-elle, ses joues se colorant.  

- On apprendra à deux. On a tout ce qu’il faut pour réussir. Tu ne crois pas ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard et se sentit soulagée et sa confiance reboostée. Elle leva la main et la posa sur sa joue, esquissant un sourire confiant. Elle leva le visage vers lui et l’embrassa sur la joue avant de se reculer. Elle revint et l’embrassa de nouveau un peu plus bas.  

 

- Kaori…, souffla-t-il.  

- Chut…, murmura-t-elle.  

 

Elle caressa ses lèvres du pouce et releva le visage. Elle sentit son souffle chaud contre sa bouche, déglutit pour chasser la boule qui grossissait dans sa gorge et effleura ses lèvres des siennes.  

 

- Juste un acompte pour patienter., chuchota-t-elle, s’écartant de nouveau.  

- Tu me mets au supplice., grogna-t-il.  

- Moi aussi., admit-elle.  

 

Il contempla l’idée de mettre fin au calvaire de cette attente, fit la balance des pour et contre et s’apprêtait à agir sur son envie quand l’ordinateur bippa.  

 

- Argh, j’aurais dû apprendre comment on éteint le son sur ces bazars., grogna-t-il.  

 

Profitant de l’occasion pour sortir de cette situation un peu gênante, Kaori se redressa et regarda les informations qui s’affichaient.  

 

- Monsieur et Madame Tesga sont maintenant clients de la EETG., lui apprit-elle.  

- Ils viennent d’être crédités d’un million de yens., ajouta-t-elle.  

- C’était donc pour cela qu’il voulait nos données personnelles., pipa Ryo, s’asseyant à ses côtés.  

- Ils se servent de données collectées pour créer des faux comptes bancaires. Un même compte doit être créé dans le pays d’origine de l’organisation pour recevoir les fonds., compléta-t-il.  

- Que va-t-on faire ?, lui demanda-t-elle.  

- On suit le programme établi. On a un peu de temps., répondit-il en se levant.  

- Nous allons nous préparer, Madame Berger ?, l’invita-t-il.  

 

Elle accepta la main tendue et se leva à son tour, allant enfiler une perruque de cheveux noirs et un autre tailleur.  

 

- Ca te va bien mais je te préfère au naturel., admit-il.  

 

Une demi-heure plus tard, ils pénétraient tous deux dans une des succursales de la Tokyo Bank. Ils jouèrent les mêmes gammes que le matin même à la EETG, cherchant des informations éventuelles. Quand ils rentrèrent le soir et analysèrent les éléments récoltés, ils écartèrent la Tokyo Bank de la liste des banques suspectes. Les procédures étaient beaucoup plus strictes qu’à la EETG où ils n’avaient même pas dû présenter une pièce d’identité…  

 

Le lendemain, Ryo commença sa journée par aller marquer un autre container d’une balle traceuse. Les deux premières l’avaient mené la nuit précédente à deux entrepôts distincts contenant des marchandises légales et aucune trace de trafic. Le dernier container, celui qu’ils suspectaient le plus, n’arrivait que deux jours plus tard. Ils devraient encore patienter. Ils refirent le même cinéma dans deux autres banques, le même jour.  

 

- Dis donc, tous nos amis vont devenir nos enfants ?, s’amusa Ryo en sortant de la dernière banque.  

- Tous sauf un., répondit-elle, le regard pétillant de malice.  

- Qui ? On a eu Hayato, la petite Saeko, la fille à son père, la petite Kazue, aussi discrète que sa mère et les jumeaux Mick et Miki, aussi bavards que curieux…, énuméra-t-il, comptant sur ses doigts.  

- Il manque le Professeur., répondit-elle.  

- Il est trop vieux pour être notre enfant…, affirma-t-il, sûr de son coup.  

 

Elle agita le doigt en signe de dénégation sous son nez.  

 

- Tu te trompes sur toute la ligne… Je me suis rendue compte que je ne connaissais pas son prénom., avoua-t-elle.  

 

Ryo la regarda et réfléchit avant de rire.  

 

- En fait, moi non plus., remarqua-t-il.  

- Tu sais quoi, on le lui demandera quand tout cela sera fini., affirma-t-il, passant un bras autour de ses épaules.  

- On en aura des choses à faire quand tout cela sera fini., plaisanta Kaori.  

- Oh oui, plein de choses, tout plein de choses, tu n’imagines même pas., lui murmura-t-il à l’oreille d’une voix langoureuse.  

- Ca fait du bien de rêver. Revenons sur Terre cependant. Demain, nous devons suivre ce quatrième container., se reprit-il.  

- Oui, on a aussi beaucoup de choses à faire pour que ça se termine., admit Kaori.  

 

Elle fit taire l’angoisse naissant au creux de son cœur. Elle espérait qu’ils auraient ce moment qu’ils attendaient. 

 


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