Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 23 :: chapitre 23

Pubblicato: 30-08-20 - Ultimo aggiornamento: 30-08-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 23  

 

Penchée sur l’ordinateur, Kaori réécoutait les conversations que les trois banquiers avaient eues suite au vol des neuf cents millions de yens. Elle espérait, à la lumière des nouvelles informations qu’ils avaient, y trouver quelque chose en plus de ce qu’ils avaient déjà noté mais rien n’apparut et elle ferma le fichier en soupirant. Prenant garde à ne pas s’emmêler les pieds dans le fil électrique que Ryo avait fait monter du compteur électrique, elle se releva et alla à la fenêtre. Il était parti depuis une petite heure maintenant. Elle attendait avec impatience de savoir comment s’était passée l’attaque des casinos, combien de filles avaient pu être extraites des griffes de la Mante Verte. Elle frotta sans y réfléchir son poignet, là où le bracelet de Minh était encore il y a peu. Elle l’avait confié à Ryo pour qu’il le lui rende comme elle le lui avait promis.  

 

Elle entendit soudain un claquement de portes et des cris et baissa les yeux vers le terrain au pied de l’immeuble. Quatre voitures noires étaient garées et une quinzaine d’hommes en étaient sortis, se dirigeant vers le bâtiment.  

 

- Fouillez les lieux !, entendit-elle.  

 

Elle ne demanda pas son reste et retourna à leur camp. Elle ferma le clapet de l’ordinateur, le rangea dans le sac à dos avec le chargeur, rassembla l’ensemble des papiers qu’elle fourra dedans, jeta pêle-mêle les affaires dont ils avaient absolument besoin, son sac à main puis referma la glissière avant de décamper, arme à la main. Elle évita l’escalier principal où elle entendait déjà des hommes monter et se dirigea vers l’escalier de service de ce qui aurait dû être un grand hôtel. Elle descendit deux étages prudemment avant de s’arrêter. Elle pesta en voyant des silhouettes remonter cet escalier-là également. Elle fit demi-tour et grimpa les marches à toute vitesse. Elle se félicita d’avoir emprunté alors pendant sept ans presque systématiquement les escaliers que l’ascenseur car ça lui semblait enfantin.  

 

Brusquement, elle sentit son pied glisser sur la poussière de béton et s’étala de tout son long dans un bruit mat.  

 

- Y a quelqu’un dans l’immeuble !, hurla un des hommes.  

- Merde., gronda-t-elle.  

 

Elle se redressa et reprit sa course. Trente étages, il y avait trente étages en tout plus le toit terrasse. Le promoteur avait cessé les travaux suite à une crise financière et avait commencé la déconstruction mais ne l’avait pas terminée. Avec un peu de chance, elle trouverait un escalier en métal sur le toit pour pouvoir redescendre, sinon… elle frémit en pensant au boîtier qu’elle avait dans sa poche en permanence. C’était sa dernière option : sortir le boîtier, ouvrir le couvercle et appuyer sur le bouton. L’hôtel serait détruit, emportant les hommes, elle et les informations qu’elle détenait. Elle sentit son cœur se serrer à l’idée qu’elle ne verrait jamais l’évolution de leur relation. Elle devait trouver un moyen.  

 

Plus que trois étages, pensa-t-elle. Derrière elle, les bruits s’étaient éloignés. Elle avait réussi à les distancer et à gagner un peu de temps. Elle grimpa encore et encore et arriva enfin sur le toit, l’air frais la frappant. La vue était splendide. Toute la ville de Tokyo s’étalait devant ses yeux, majestueuse, active mais sereine… en apparence. Elle savait ce qu’il en était réellement, les meurtres, la peur, les disparitions, les manipulations… Elle fit le tour du toit et se maudit de ne pas avoir prêté attention à l’existence d’une échelle de secours avant… Elle observa autour d’elle en panique puis se calma en un instant. Elle sortit le boîtier de sa poche. Elle devait admettre la réalité des choses : c’était fini.  

 

Tournant au coin de la rue où ils résidaient, et c’était un bien grand mot pour qualifier ce qu’ils faisaient dans cet endroit, Ryo ressentit de plein fouet les auras néfastes qui envahissaient l’air et son sang ne fit qu’un tour. Il dépassa le bâtiment plutôt que de s’engager sur le terrain vague et alla se garer plus loin. Sans avoir besoin d’étudier son environnement qu’il connaissait par cœur, il grimpa tout en haut du bâtiment à côté duquel il était garé par les escaliers de secours, se hissant par la force des bras sur le toit de celui-ci.  

 

Il se mit en place et observa le terrain et l’immeuble. Quatre voitures, seize hommes et Kaori… Le jeu était plus qu’inégal à son goût. Il la vit déboucher sur le toit et chercher une solution de sortie et il serra les dents. L’échelle de secours avait déjà été enlevée au moment de la déconstruction. Elle était coincée et il voyait que les hommes étaient quatre étages en dessous d’elle, arrivant au pas de course.  

 

- Trouve une solution, Kaori. Tu peux le faire., murmura-t-il comme si elle pouvait l’entendre.  

 

Pour lui faire gagner du temps, il visa les voitures et les fit exploser, forçant certains hommes à redescendre et se concentrer sur lui plutôt que sur elle. Il sentit soudain un poids sur lui et se tourna vers elle. Elle l’avait repéré et semblait soulagée de le voir et il l’était aussi jusqu’à ce qu’il vit qu’elle tenait dans sa main le détonateur. Son sang se glaça dans ses veines.  

 

- Ne fais pas ça. Ca ne peut pas se terminer comme ça., lui enjoignit-il même si elle ne pouvait pas l’entendre.  

- Trouve autre chose., murmura-t-il.  

 

Ne pouvant rien faire d’autre pour l’aider, il tirait sur tous les hommes qu’il pouvait atteindre. Il ne cherchait même pas à simplement les immobiliser. Il tirait dans le tas. De toute façon, lorsque Kaori serait sortie de là, il ferait exploser l’immeuble sans se préoccuper d’eux… si elle ne l’avait pas fait avant. Relevant les yeux pour voir où elle était, il vit trois hommes approcher d’elle et, soudain, elle disparut de son champ de vision passant par dessus le rebord du toit. Il sentit le froid l’envahir et la colère prit le dessus. L’air se vicia et devint lourd, froid, glaçant même… comme son âme. La limite avait été franchie. Il n’y aurait aucun survivant, aucune pitié. Le message serait clair et net. La nature ne reprendrait pas ses droits cette fois-ci. L’insecte ne tuerait pas son compagnon de danse. Il tua de sang froid les trois hommes et son regard se dirigea sur l’étage du dessous où d’autres hommes arrivaient. Un sourire étira alors ses lèvres.  

 

Le détonateur dans la main, Kaori rassemblait le courage pour soulever le couvercle et appuyer sur le bouton. Elle n’avait pas vraiment peur de la mort mais elle n’arrivait pas à se faire à l’idée d’abandonner Ryo. Chassant les larmes de ses yeux, elle contempla l’objet et laissa défiler les images de sa vie, revivant les bons et mauvais moments à une vitesse qui lui donnait le tournis.  

 

- Je ne peux pas abandonner maintenant., se dit-elle, rangeant le détonateur dans sa poche.  

- Trouve quelque chose, Kaori. Un matelas, une poubelle trente étages plus bas peut-être…, se demanda-t-elle, se penchant par dessus le parapet pour vérifier.  

 

Elle ne savait pas si elle survivrait à une telle chute même amortie mais elle devait au moins tenter sa chance, non ? Elle soupira en ne voyant qu’une poubelle bien vide. Elle se redressa en cogitant à toute vitesse. Il ne fallait même pas y penser mais, soudain, elle se pencha à nouveau et son cœur se mit à battre. Elle avait trouvé, il fallait juste descendre d’un étage. Quand elle se retourna pour tenter sa chance par les escaliers, elle vit apparaître trois hommes. Mentalement, elle raya l’option normale, sécurisée, surtout qu’ils pointaient tous les trois leurs armes sur elle avec un sourire ironique. Ses yeux furetaient et elle tomba sur ce qu’elle cherchait. Alors que l’un deux allait parler, elle se baissa, attrapa la chaîne qui traînait au sol et se lança dans le vide, comptant sur la chance pour l’aider à atterrir au bon endroit.  

 

Sentant ses pieds quitter le support dur du toit, son cœur comme s’il quittait sa poitrine pour rester là où elle était juste avant, elle retint le hurlement qui voulait sortir de sa gorge et se força à garder les yeux ouverts. Si elle pouvait éviter de s’écraser contre le mur lamentablement comme Ryo toutes les fois où elle l’avait propulsé avec un kompeito ou un marron, ce serait déjà une bonne chose. Elle vit le bâtiment s’éloigner d’elle, pensant brièvement que c’était plutôt absurde de penser ainsi alors que c’était elle qui s’éloignait du bâtiment, puis revenir à toute allure vers elle. Elle avait mal aux doigts à tant serrer la chaîne, terrifiée à l’idée de la lâcher et de s’écraser au sol, et, lorsqu’elle le fit enfin, alors qu’elle franchissait l’ouverture d’une fenêtre inexistante, elle pria pour ne pas se rompre le cou en tombant.  

 

Le choc fut violent quand son flanc toucha le sol. Elle avait pensé qu’elle ferait des roulés-boulés sur une certaine distance mais, en fait, elle glissa sur plusieurs mètres sur le ventre, sentant la poussière et les petits éclats de béton la griffer et la brûler en se retenant de hurler. Ce fut l’air chargé d’une tension palpable qui la ramena à la réalité brutalement quand elle s’arrêta enfin. Elle entendit les détonations résonner dans l’air et les reconnut. Elle frissonna à la froideur de ce qu’elle ressentait. Ce n’était pas la température. C’était la seule chose qu’elle ne voulait jamais revoir et elle était là, l’Ange de la Mort. Elle se tourna vers l’endroit où elle avait vu Ryo un peu plus tôt et tenta de capter son attention. Elle ne pouvait le laisser plonger plus dans les abîmes. Elle le trouva et la tension devint moins palpable quand leurs regards semblèrent se connecter malgré la distance.  

 

Rassurée, elle retira le sac à dos de ses épaules et se dirigea vers sa sortie, un entonnoir de chantier. C’était une grande première pour elle et elle se demanda si elle passerait dans un conduit si étroit. Dans quelques temps, elle se demanderait s’il rentrerait dans un conduit si étroit, pensa-t-elle fugacement. Elle se mit à rougir furieusement, se morigénant d’avoir des pensées aussi déplacées à cet instant, et se concentra sur ce qu’elle avait à faire, d’autant plus que d’autres hommes arrivaient encore. Elle approcha de l’entonnoir, s’assit sur le rebord en béton et serra le sac à dos contre elle avant de prendre une profonde inspiration et de se laisser glisser à l’intérieur. Ca allait vite, très vite. Ca lui rappelait le temps où Hideyuki l’emmenait au centre aquatique mais c’était nettement moins plaisant… Elle devait ralentir sa course et colla ses pieds contre la paroi, créant une résistance. La vitesse diminua et elle se rendit alors compte d’une chose : le tuyau rétrécissait et elle allait finir coincée dedans…  

 

Ryo croisa soudain le regard de Kaori. Son tee-shirt était en sale état mais elle allait bien. Les ténèbres le quittèrent alors et il se concentra sur la suite des évènements. Quand il vit la direction qu’elle prenait, il comprit son plan et fut soulagé de la voir disparaître dans le tuyau jusqu’à ce qu’il se souvint du diamètre final du tuyau. Kaori était fine mais elle ne passerait pas le dernier mètre. Sans une once d’hésitation, il rechargea son magnum et visa le chaînon qui attachait le dernier embout au reste du tuyau. Il tira et cassa la chaîne en deux. Le boyau vola dans les airs et il tira une deuxième fois pour briser la chaîne de l’autre côté. Seulement deux secondes plus tard, Kaori apparut et atterrit par terre. Il la vit se relever et se mettre à courir, ce qui lui suffit pour lever le camp.  

 

- Dix., fit-il, en se relevant.  

- Neuf., souffla-t-il en sautant par dessus le toit pour atterrir sur l’escalier de secours.  

- Huit., continua-t-il en dévalant deux étages.  

- Sept., ajouta-t-il, descendant de deux autres.  

- Six., murmura-t-il, touchant enfin le sol de la ruelle.  

- Cinq., fut le compte quand il atteint la mini.  

- Quatre., dit-il en insérant la clef dans le contact.  

- Trois., annonça-t-il en enclenchant la marche arrière.  

- Deux., chuchota-t-il, virant dans l’artère principale, faisant klaxonner une voiture qui arrivait en sens inverse.  

- Un., gronda-t-il, sortant le détonateur et soulevant le couvercle.  

- Zéro.  

 

Au même moment, il appuya sur le détonateur, pilla devant l’ouverture dans la palissade et ouvrit la portière arrière alors que Kaori y passait la tête et se jetait sur le siège. Il n’attendit pas de savoir si elle avait refermé, si elle allait bien ou autre. Il démarra de suite, les éloignant de l’endroit d’où parvenait un grondement sans commune mesure. La portière se referma toute seule, entraînée par le mouvement. Dans le rétroviseur, il vit l’immeuble imploser, la fumée commençant à sortir alors que les murs extérieurs ne s’effondraient qu’à peine. Le nuage qui s’en suivit ne pouvait être contenu mais au moins, il n’y aurait aucun dommage collatéral.  

 

Quelques secondes étaient passées quand il s’étonna de ne pas voir Kaori se relever. Ne l’entendant pas, il s’inquiéta.  

 

- Kaori ?, l’appela-t-il.  

 

Il dut attendre quelques secondes de plus, des secondes qui lui parurent une éternité et accrurent son anxiété, avant d’obtenir une réponse.  

 

- Je suis là., murmura-t-elle.  

- Je suis en vie ou au paradis ?, demanda-t-elle d’une voix incrédule.  

 

Le soulagement le prit et il se mit à rire pendant quelques instants avant de se calmer. Il tendit la main derrière lui et sentit ses doigts la serrer.  

 

- Ca te semble réel ?, l’interrogea-t-il d’une voix où le soulagement perçait.  

- Oui, je crois., répondit-elle.  

 

Il pressa ses doigts entre les siens.  

 

- Oui, c’est réel., admit-elle, la tension quittant sa voix.  

- La prochaine fois que tu envisages de la jouer Mission Impossible, tu veux bien m’envoyer un recommandé quinze jours avant ?, plaisanta-t-il.  

 

Kaori tourna la tête vers lui et sentit l’angoisse malgré le sourire amusé qu’il arborait. Ryo aurait même été prêt à l’admettre si elle lui avait posé la question. Il avait cru qu’elle y était passée, cru qu’il ne la reverrait jamais et il avait été terrifié à l’idée de la perdre.  

 

- La prochaine fois que je m’envoie en l’air, je compte bien que ce soit au sens figuré et avec toi., répondit-elle.  

 

Elle se sentit rougir face à sa propre répartie mais il fallait croire qu’affronter la mort de près lui donnait des ailes… au propre comme au figuré pour le coup. Elle aurait même pu rire du choc qui s’afficha sur le visage de son partenaire si elle n’avait pas été vidée.  

 

- Ce sera avec plaisir et je compte bien te faire côtoyer les cieux., lui promit-il d’une voix lourde de promesses après quelques secondes.  

- J’attends ça avec impatience., admit-elle du bout des lèvres.  

- Anxieuse ?, l’interrogea-t-il avec douceur.  

- J’ai confiance en toi mais… oui… un peu., avoua-t-elle.  

- Tu sais, on a beau en parler, le moment venu, on aura le temps., lui assura-t-il.  

- Je sais que tu ne me forceras à rien., affirma-t-elle.  

 

Il acquiesça, soulagé de savoir que sa confiance allait jusque là, qu’elle n’avait pas peur de lui sur un plan intime non plus et elle pouvait car il ne l’avait jamais considérée comme toutes les autres femmes. Il n’aurait peut-être pas attendu si longtemps sinon. Il roula encore un moment avant de se rendre à leur deuxième planque, un entrepôt désaffecté dans une zone industrielle en friche. Il s’arrêta un instant pour ouvrir les deux portes puis revint pour garer la mini à l’abri des regards.  

 

Soulagé d’être enfin en sécurité, il sortit de la voiture et se dirigea vers les pièces du fond. Après quelques mètres, il s’arrêta et se retourna vers la voiture. Kaori ne l’avait pas suivi et il revint sur ses pas. Il ouvrit la porte arrière et se pencha.  

 

- Tu fais grève ?, la taquina-t-il.  

- Non, je ne sens plus mes jambes., murmura-t-elle.  

- Tu…, s’inquiéta-t-il, pensant qu’il avait raté quelque chose.  

- Non, pardon. Je n’ai plus de force., corrigea-t-elle.  

- Si ce n’est que ça…, répondit-il.  

 

Il passa un bras sous ses jambes et l’attira à lui avant de la prendre dans ses bras. Il sentit ses mains glisser autour de son cou et apprécia le contact après ces moments de tension.  

 

- Tu m’expliqueras comment tu fais pour tenir ? Tu l’as fait si souvent que j’en ai perdu le compte et je ne t’ai jamais vu flancher après., l’interrogea-t-elle, laissant sa tête reposer sur son épaule.  

- C’est tout un art…, plaisanta-t-il.  

 

Il la sentit se tendre dans ses bras et sourit.  

 

- Disons que ces soirs-là, je me couche peut-être un peu moins tard., admit-il.  

- Après, pendant l’action, il suffit de penser à ce qui nous motive à rester en vie., lui confia-t-il d’une voix posée.  

- Laisse-moi deviner : toutes les miss Mokkori que tu abandonnerais à leur triste sort…, répondit-elle d’un ton aigre.  

- C’est dans l’idée… Enfin, surtout une., admit-il, posant les lèvres sur son front.  

 

Kaori sentit des papillons s’affoler dans son estomac. Il ouvrit la porte de l’une des pièces et la posa sur la table. Alors qu’il allait s’éloigner, elle le retint et l’amena à elle, l’enlaçant.  

 

- J’ai cru que je ne te reverrai pas. Je n’avais pas peur de la mort mais j’avais peur de te laisser seul., avoua-t-elle, la gorge serrée.  

- Je ne veux pas te perdre., répliqua-t-il, la serrant contre lui, la main dans ses cheveux.  

- Promets-moi de ne pas redevenir l’Ange de la Mort si je ne suis plus là. Je ne peux pas vivre en toi s’il est là., lui affirma-t-elle.  

- Je ferai de mon mieux, Kaori… mais il est hors de question que je te laisse partir, tu le sais, non ?, lui dit-il, encadrant son visage de ses deux grandes mains et le levant vers lui.  

- Oui, je sais. Tu me protèges par n’importe quel moyen., répéta-t-elle.  

- Et je survivrai par n’importe quel moyen pour toi. Et toi ?, lui demanda-t-il.  

- Moi aussi., souffla-t-elle.  

- Alors cesse de me dire que tu vivras en moi et de me parler de ta mort. C’est sinistre., lui enjoignit-il doucement.  

- On est City Hunter, Kaori. On réussit toujours nos missions., lui rappela-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard, dans sa force et sa confiance et fit taire le pressentiment qui existait en elle. Ils réussissaient toujours, même pour Keiichi, même si ce n’avait pas été la fin qu’ils attendaient, ils l’avaient retrouvé… Elle devait se souvenir de ce qu’ils étaient et puisait en cela pour eux, pour ramener leurs amis et pour battre la Mante Verte. Après… Après, ils renforceraient leur relation, la feraient passer à un degré supérieur. Ils mettraient tout cela derrière eux et se tourneraient vers le nouveau jour qui se lèverait. Ils étaient juste entre deux jours comme la nuit qui les séparait.  

 

- Tu devrais aller prendre une douche et te changer. Ca te ferait du bien, Kaori., lui conseilla-t-il au bout d’un long moment.  

- Pourquoi nous ne sommes pas venus ici avant, Ryo ? On aurait été plus abrités que dans l’immeuble., lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Parce que c’est l’une des zones que je fouillerais en premier si je devais chercher des fugitifs et ils sont effectivement passés ici une semaine après notre départ de l’appartement., lui apprit-il, bougeant une armoire et sortant de derrière un sac.  

- Tiens, des vêtements pour toi. Tu ne m’en voudras pas d’avoir fouillé dans tes armoires ?, la taquina-t-il, le regard pétillant.  

- Comme si c’était la première fois…, grommela-t-elle.  

 

Il la guida jusqu’à la douche, sans eau chaude, et la laissa. Quand elle revint, il examina les éraflures sur son abdomen, tentant d’occulter l’envie de la caresser, et les désinfecta rapidement. Il nota la couleur rouge tendre des joues de sa partenaire lorsqu’il eut fini mais n’en dit rien. Cela fait, ils sortirent du sac à dos tout ce que Kaori avait récupéré et remirent de l’ordre. Anxieuse, elle alluma l’ordinateur en espérant que l’aventure ne l’ait pas mis hors service. Avec soulagement, elle le reconnecta à internet et vit les informations se charger sur l’écran. Pendant que Ryo nettoyait son arme, profitant des lieux plus propres, elle étudiait les données.  

 

- Regarde ce container, Ryo. Il arrive dans une semaine en provenance de Haiphong. Il est mentionné qu’il doit être dédouané de façon urgente., lut-elle, une heure plus tard.  

- Attends, c’est bizarre. Il y a une autorisation spéciale du ministère des transports pour passer la douane sans inspection. C’est la première fois qu’ils le font pour la CMV., affirma-t-elle en réexaminant le dossier.  

- Ce container doit avoir quelque chose de particulier, de si particulier qu’il mérite un traitement particulier., répondit-il avec un petit sourire.  

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Oh rien… Une vieille affaire., répondit-il, malicieux. 

 


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