Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 40 capitoli

Pubblicato: 08-08-20

Ultimo aggiornamento: 16-09-20

 

Commenti: 67 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: Une nouvelle menace, une nouvelle mission, une nouvelle ère pour City Hunter?

 

Disclaimer: Les personnages de "Bring on the night" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bring on the night

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 22-08-20 - Ultimo aggiornamento: 22-08-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40


 

Chapitre 15  

 

- Ca va ?  

 

Kaori tourna la tête vers la voix masculine et sourit à son partenaire vaillamment.  

 

- Oui, très bien., répondit-elle, la voix légèrement tremblante.  

 

Ryo la regarda resserrer la couverture autour d’elle, le bout de ses gants dépassant à peine du tissu, son bonnet enfoncé jusqu’aux oreilles. Seuls son bout de nez et ses yeux sortaient de son abri. Il approcha et attrapa un repli de la couverture pour le relever sur son nez.  

 

- Comme ça, ça sera encore mieux, non ?, se moqua-t-il gentiment, en caressant l’arête au passage.  

 

Elle acquiesça, le regard pétillant. Il prit place à ses côtés et regarda par la fenêtre la neige tomber à gros flocons sur la nuit noire.  

 

- Ca serait presque un Noël comme tu les aimes., lâcha-t-il soudain.  

- Non, c’est un Noël qui me convient., répondit-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Tu es là. Ca me suffit., expliqua-t-elle.  

- Le sapin, les amis, les cadeaux…, lui demanda Ryo, un peu surpris.  

- Nos amis me manquent, c’est certain. Mais le reste, c’est juste du plus., lui assura-t-elle, levant les yeux vers lui.  

- Je suis content d’être coincé ici avec toi., lui avoua-t-il.  

 

Il se rendit soudain compte que ses paroles pouvaient prêter à confusion et la regarda gêné, paraissant embarrassé. Après tout, cela faisait trois jours qu’ils étaient coincés dans cet immeuble par une tempête de neige comme ils n’en avaient jamais vue. Ils se rationnaient en nourriture pour pouvoir tenir le coup et n’avaient qu’un petit réchaud pour se faire un peu de café ou de thé le matin. Ce n’était pas vraiment l’idéal…  

 

- Je… Euh je ne veux pas dire que je suis content d’être coincé mais… enfin ce que je veux dire… c’est…, bafouilla-t-il, s’empêtrant sans savoir comment expliquer ce qu’il voulait dire exactement.  

- Moi aussi, j’aurais pu avoir pire compagnon., pipa Kaori.  

 

Ryo se tourna vers elle, coupé dans ses réflexions, vexé également, et croisa son regard pétillant de malice. Elle avait compris et il en fut soulagé. Il aurait pu avoir pire compagne, quelqu’un qui se plaindrait du froid, du manque de nourriture, de l’absence de lit, de tout un tas de choses. Pas Kaori. Elle avait accepté la situation et en prenait son parti. Ils avaient évoqué ce qui s’était passé pour tenter d’en tirer des pistes. Elle ne s’était pas appesantie sur les évènements, lui non plus. Ils avaient pris le temps de dresser un schéma de ce qu’ils savaient, de tenter de comprendre pourquoi leurs amis avaient été poussés au loin et eux laissés en vie. La dernière question avait été vite résolue lorsqu’ils avaient entendus à la radio qu’ils étaient recherchés pour la plupart des crimes qui avaient eu lieu dernièrement dont celui du journaliste Keiichi Takoama. Il avait vu la douleur dans son regard mais elle avait relevé le menton bravement et juste dit :  

 

- On leur donnera le vrai coupable. Pas seulement Livia mais celui qui a commandité le crime.  

- Tu ne crois pas que Livia était seule ?, lui avait-il demandé.  

- Non. J’en suis sûre. On faisait pression sur elle. Elle ne voulait pas le tuer., lui avait-elle assuré.  

 

Il n’avait pas poussé plus loin l’interrogatoire. Kaori avait de l’instinct concernant les personnes comme il avait de l’instinct guerrier. Ils avaient bien avancé mais il restait beaucoup de cases à remplir, beaucoup de points à relier, beaucoup de lignes à tracer vers des personnages inconnus, le chef du réseau d’abord, ses sbires et ses appuis. Ils savaient déjà que des personnes de la justice et de la police étaient impliquées. Il fallait déterminer qui et comment puis il faudrait savoir si d’autres services étaient infiltrés. Mais, pour le moment, ils étaient bloqués par la tempête de neige.  

 

- S’il le faut, Ryo, je peux me faire engager comme bunny., lui proposa Kaori soudain.  

- Peut-être que je me ferais suffisamment remarquée pour être enlevée et tu me suivrais avec un traceur., expliqua-t-elle.  

 

Il sentit son sang se glacer. Il se rappela de la dernière fille retrouvée, des traces de piqûres sur ses bras, des coups de couteau et brûlures de cigarettes qui parsemaient son corps, des autres mutilations qu’elle avait subies moins visibles mais tout aussi horribles et, malgré toute la confiance qu’il avait en elle et en lui, il ne pouvait pas se résoudre à la laisser faire. La dernière victime n’avait été retenue que quelques heures.  

 

- Non., répondit-il durement.  

- Pourquoi ? Parce que je ne serais pas assez crédible ? Parce que je ne suis pas une femme à tes yeux ? Parce que je ne suis pas assez sexy ?, cria-t-elle furieuse.  

 

Elle avait bondi sur ses jambes et le toisait de toute sa hauteur, les poings sur les hanches. Malgré le gros pull, il ne pouvait ignorer les rondeurs de sa poitrine et ne s’en détacha qu’avec peine.  

 

- Non aux trois questions. Parce que si je n’arrive pas à temps, je ne pourrais jamais vivre avec ce qu’ils t’auront fait même si tu survis., lui expliqua-t-il.  

- On a une mission à accomplir, Ryo. On doit le faire à n’importe quel prix., lui opposa-t-elle plus calmement.  

- Pas au prix de ta vie, Kaori., objecta-t-il.  

- Et si c’était toi qui devais le faire, tu me laisserais t’en empêcher ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il détourna le regard pour ne pas répondre à sa question. C’était évident qu’il ne se laisserait pas faire. Il foncerait tête baissée. Kaori s’agenouilla devant lui et posa une main sur son genou.  

 

- Alors pourquoi moi, je ne peux pas ?, l’interrogea-t-elle doucement.  

- Parce que…, grogna-t-il, absolument pas désireux de s’expliquer.  

- Pourquoi, Ryo ?, insista-t-elle, ne réfrénant pas le sourire qui naissait à son attitude puérile.  

 

Il soupira d’agacement et la regarda enfin, la faisant légèrement rougir par l’intensité de son regard.  

 

- Je ne peux pas te perdre., murmura-t-il.  

- Et tu crois que je le peux ?, lui retourna-t-elle.  

- Tu ne dois pas te perdre non plus., répliqua-t-il, conscient de ne pas répondre à sa question.  

- Idiot…, lâcha-t-elle en souriant.  

 

Il la vit hésiter un instant en se mordant la lèvre inférieure puis tendre la main avant de la poser sur sa joue.  

 

- Je ne peux pas te perdre non plus, Ryo., murmura-t-elle.  

- Si je te perds, je ne suis plus rien., lui avoua-t-elle.  

 

Il ressentit une émotion intense lui étreindre le cœur et, sans réfléchir, il passa une main derrière sa nuque et l’attira à lui, l’enserrant dans ses bras à l’étouffer. Il plongea son nez dans ses cheveux, sentant une boule lui obstruer la trachée.  

 

- Si je te perds, je ne suis plus un homme., répondit-il, la voix étranglée.  

- Je ne peux pas te perdre, Kaori., lui répéta-t-il.  

 

Elle se rapprocha de lui et se redressa pour être au même niveau que lui. Elle encercla son visage de ses mains et plongea dans son regard.  

 

- Tu ne peux pas me perdre, Ryo. Je suis là., lui dit-elle, migrant une main sur son cœur et l’autre sur sa tête.  

- Si je venais à disparaître, je serais toujours là en toi. Je vivrais en toi et, tant que tu te souviendras de cela, je ne serais pas morte. Si tu venais à disparaître, tu serais aussi là en moi., lui affirma-t-elle.  

 

Il sentit les larmes lui monter aux yeux et cligna pour les chasser. Ce qu’elle lui disait était à la fois si beau, si intense et si extrême qu’il ne savait quoi lui répondre.  

 

- Tant qu’à être en toi, je préfère qu’on soit vivants et aussi nus qu’au jour de notre naissance., souffla-t-il.  

 

Il vit ses joues devenir rouge pivoine et la fumée sortant de ses oreilles de manière visible. Il se mit à rire doucement et l’attira à lui, la positionnant entre ses jambes, son dos contre son torse et les recouvrant de la couverture.  

 

- Tu vas prendre froid. Ce n’est pas le moment de tomber malade., lui dit-il en même temps.  

- Je peux simplement m’asseoir à côté., bredouilla-t-elle, n’arrivant à calmer le feu de ses joues presque aussi intense que les battements de son cœur.  

- Tu ne veux pas partager la couverture avec moi ?, la taquina-t-il, sentant son cœur contre lui.  

- Si… Enfin… D’habitude, ce n’est pas le genre de choses que tu fais., répliqua-t-elle, se remémorant quelques soirées télé qu’ils avaient passé ensemble, chacun d’un côté du fauteuil pour ne surtout pas avoir à supporter un mec à ses côtés, disait-il.  

- Si je dois te le rappeler, nous ne sommes pas dans nos habitudes., lui fit-il remarquer.  

- Je le sais, merci…, répondit-elle d’un ton pincé.  

- Sinon tu m’aurais déjà sorti une de tes lectures détestables… D’ailleurs, c’est par manque de temps que tu n’en as pas pris ?, l’interrogea-t-elle, curieuse.  

- On peut dire ça., lâcha-t-il, amusé.  

 

A vrai dire, il n’y avait même pas pensé. Pourtant, il en avait eu quelques-unes sous le nez quand il avait fait son sac pendant la nuit mais il n’avait pas eu envie de les glisser dedans. Ce n’était ni utile ni vital et il avait aussi voulu épargner sa colocataire, ce qu’il n’aurait pas fait d’habitude mais comme il avait dit…  

 

- Mais comment tu fais ? Tu tiens sans whisky, sans cigarette et sans revue porno ? Les miracles existent alors ?, le taquina-t-elle.  

- Il faut croire puisque je te dis même des trucs sympas. C’est ça ou je déraille complètement et, d’ici deux jours, je te fais l’amour., lui déclara-t-il.  

 

Il sentit la tension dans son corps et se demanda s’il n’avait pas poussé la plaisanterie trop loin… Quoique ce n’était pas vraiment une plaisanterie même s’il attendrait de se retrouver ailleurs que là pour découvrir les plaisirs charnels avec elle.  

 

- Ce n’est pas drôle, Ryo., souffla-t-elle, légèrement amère.  

- Ce n’est pas forcément une vanne, Kaori., répliqua-t-il posément.  

 

Elle s’écarta de lui et se retourna pour lui faire face, le regard très sérieux.  

 

- Il caille, Kaori. Reviens., lui demanda-t-il.  

- Non. Il faut qu’on parle d’abord., lui opposa-t-elle.  

- Ca fait plusieurs semaines que tu fais des allusions. J’ai… J’ai besoin de savoir, Ryo., lui dit-elle, son regard exprimant ses doutes.  

- Dans tout cet océan de tumultes, j’ai besoin de savoir où va notre barque., expliqua-t-elle.  

- Reviens. Je vais te répondre., lui dit-il, attrapant sa main.  

 

Elle se laissa ramener contre lui et l’entourer de la couverture puis de ses bras et patienta.  

 

- J’ai… J’ai envie qu’on atteigne le même port tous les deux et qu’on grimpe dans le même bateau pour tracer notre chemin. Un bateau stable et solide, quelque chose qui dure et qui ne chavirera pas au premier tangage., admit-il.  

- C’est vraiment ce que tu veux ?, lui demanda-t-elle, ne voulant pas s’emballer.  

- Je pense mais je veux qu’on sorte de cette histoire d’abord., lui dit-il.  

- Tu as encore des doutes alors…, soupira-t-elle.  

- Kaori, j’aurai toujours des doutes. Je me demanderai toujours si j’ai fait le bon choix, si je n’ai pas gâché ta vie, si ton frère aurait été d’accord, si je ne t’ai pas privée d’une partie de ton existence. Il y a des questions qui resteront toujours sans réponse., expliqua-t-il.  

- Alors pourquoi attendre ?  

- Parce que je veux qu’on en sorte en vie et avec une vie dans laquelle nous ne sommes pas des fuyards. Parce qu’il faut garder les idées claires. Parce que je veux que ce soit un beau moment., répondit-il, resserrant son étreinte sur elle.  

 

Il s’attendait à une réponse et fut surpris par son silence, surpris et un peu inquiet à vrai dire. Kaori réfléchissait cependant à ce qu’il venait de lui dire. Il venait quand même d’admettre qu’il voulait enfin tenter une aventure à deux, enfin il y pensait sérieusement et elle l’avait bien ressenti, et que ce n’était pas une aventure comme une autre mais quelque chose de sérieux. Elle savait que ça n’avait rien d’habituel pour lui et elle pouvait comprendre que ça pouvait l’angoisser, même s’il le nierait peut-être. Après tout, elle aussi avait un peu peur de débuter quelque chose même si elle en rêvait depuis tant d’années. Rien ne pouvait lui garantir que l’amour qu’elle lui portait et qu’elle ressentait de sa part suffirait à assurer la permanence de leur relation.  

 

Quant aux raisons qui le poussaient à attendre, elle y adhéra totalement même si c’était frustrant. Elle sentait son cœur battre fort, sa respiration se faire erratique quand il bougeait ne serait-ce qu’un pouce sur son ventre pourtant recouvert de plusieurs épaisses couches de tissus et le pire, elle avait bien du mal à rester concentrée alors que son souffle chaud caressait son oreille ou sa nuque selon sa position comme là, présentement, où non seulement il caressait les fines mèches dans son cou et semblait insidieusement se glisser tel un serpent sous ses vêtements pour frôler le haut de son dos. Elle ne put réprimer le frisson qui parcourut son corps et sut qu’il avait raison, que, s’ils voulaient sortir vivants de tout cela, retrouver leur vie, ils devaient être patients.  

 

- Kaori ?, murmura-t-il.  

- Je… Excuse-moi., lui dit-elle, sentant son inquiétude.  

- Ce n’est pas ce que tu veux ?, l’interrogea-t-il, se demandant s’il s’était planté sur toute la ligne depuis tant d’années.  

 

Etait-il si mauvais à décrypter les sentiments humains qu’il s’était leurré sur ceux de sa partenaire ? Après tout, il s’était planté avec Livia. Pourquoi ne l’aurait-il pas fait avec Kaori ?  

 

- Si, bien sûr que si, Ryo. J’attends cela depuis longtemps., lui assura-t-elle.  

- On peut patienter encore un peu alors ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. On peut patienter et en profiter en sérénité., affirma-t-elle.  

 

Elle releva la tête et croisa son regard chaud et confiant. Tout irait bien entre eux. Ce n’était qu’une question de temps. Ils étaient sur le quai de la gare et attendaient juste l’ouverture des portes.  

 

- J’ai envie de t’embrasser mais, si je commence…, lui avoua-t-il, fixant ses lèvres.  

- Moi aussi, j’en ai envie., admit-elle.  

- Tu ne veux pas m’envoyer une massue sur la tête. Si t’as besoin d’une motivation, je n’aurai même pas besoin de me forcer., lui confia-t-il d’une voix chaude.  

- Tu veux dire que…, souffla-t-elle, le rouge lui montant aux joues.  

- Oui., lâcha-t-il à son oreille.  

- Depuis longtemps., admit-il.  

- Je devrais t’étriper., murmura-t-elle.  

- Commence par mes vêtements alors et laisse-moi au moins profiter de tes charmes une fois., lui demanda-t-il d’une voix suave.  

 

Elle se retourna dans ses bras, poussa ses jambes pour qu’il les allonge au sol et se mit à califourchon sur lui. Ryo la laissa faire, surpris et, malgré l’envie pressante de fuir cette position suggestive et gênante, il fut incapable de bouger.  

 

- Tu t’imagines à quel point j’ai douté ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je ne pensais pas que tu me prenais au sérieux. Je ne m’en suis aperçu que plus tard et je ne pouvais plus faire machine arrière., s’excusa-t-il.  

- On peut faire table rase du passé et oublier à quel point j’ai été con ?, lui proposa-t-il.  

- Et moi, trop empotée et timide ?, répondit-elle, rougissant.  

- J’aime bien te voir rougir., lui dit-il, caressant sa joue.  

 

Il la vit rosir et prendre une légère inspiration avant d’approcher un peu plus de lui, peut-être un peu trop proche pour son self-control.  

 

- Doucement, Kao., la prévint-il.  

- On ne peut pas s’embrasser donc…, dit-elle, observant ses lèvres.  

- Non, il ne vaut mieux pas pour le moment., répondit-il, se retenant de se dandiner alors qu’il se sentait un peu serré dans son pantalon.  

 

Elle lui faisait un effet fou. Il se demandait si elle s’en rendait seulement compte. Les yeux écarquillés, il vit son visage approcher du sien, sentit son souffle chaud sur ses lèvres, sa joue. Déglutissant, il ferma les yeux pour tenter de maîtriser ses émotions.  

 

L’estomac noué, Kaori glissa les bras autour du cou de son partenaire et les doigts dans ses cheveux et nicha son visage au creux de son cou juste après avoir déposé un baiser en son creux. Elle le sentit frémir et un sourire éclaira son visage. Elle ne le laissait pas de marbre et, après des années noires, elle prenait confiance et ça faisait du bien.  

 

- Ca, je peux ?, murmura-t-elle.  

- Oui., répondit-il, l’enlaçant à son tour.  

 

Lentement, ses sens s’apaisèrent et il se détendit. C’était peut-être un bon début pour eux deux, une période de transition où ils botteraient les fesses des méchants tout en s’apprivoisant. Même la tension sexuelle qui l’habitait diminua. C’était aussi en cela que leur relation était plus déstabilisante pour lui. Ce n’était pas qu’un homme et une femme assouvissant des pulsions naturelles. Ca allait bien au-delà. Il l’avait toujours su et l’avait rejeté par peur de se laisser submerger par ses sentiments, par peur de la lier définitivement à lui, par peur de s’ennuyer et de faire la connerie qui la blesserait et ferait sortir le seul élément stable de sa vie.  

 

Quand ils se lanceraient, il y aurait un temps d’adaptation, un moment où les sens prendraient peut-être le pas sur l’essence de leur couple, ce qui ne serait pas étonnant après tant d’années de refoulement, mais le plus important serait de ne pas rater le virage de sortie, celui où la passion euphorique des débuts baisserait en intensité, celui où il risquerait de se dire qu’il avait fait une erreur ou de se laisser attirer par quelqu’un d’autre à la recherche de ce qu’ils avaient vécu juste avant. Peut-être que ce moment d’attente l’aiderait à ne pas oublier qu’une simple étreinte était aussi agréable que de perdre la tête.  

 

Sentant la fatigue venir en cette soirée, il bascula sur le côté, les allongeant tout en tenant Kaori contre lui.  

 

- Je vais te laisser., lui dit-elle soudain, se redressant.  

 

Il la retint et la poussa à se rallonger contre lui.  

 

- Si tu veux me faire un cadeau de Noël, reste là., lui demanda-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard, surprise, puis, le rose aux joues, se laissa de nouveau aller contre lui. Il les recouvrit de plusieurs couvertures et ils s’endormirent ainsi, l’un contre l’autre, le soir de Noël, un moment de calme pendant la tempête. Ils devaient être dans l’oeil du cyclone…  

 


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