Chapitre 12 :: La maison, un paradis sur terre.

Publiée: 13-04-10 - Mise à jour: 13-04-10

Commentaires: coucou à tous! voici la suite!! un peu de douceur ne fait pas de mal, vous trouvez pas? j'espère que ca vous plaira toujours autant et je vous remercie tous pour vos reviews!!! merci à ma toto qui bosse tout ces chapitres avec minutie! je vous fais des gros bisous!

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Ils arrivèrent devant la porte de la maison. Elle était, bien sûr verrouillée. Ils n’avaient pas le choix, ils allaient devoir utiliser une balle pour faire sauter le verrou.  

- Ryo, tu te sens de tirer dans la serrure ? Je suis réaliste, si c’est moi qui le fait il va falloir une douzaine de balles, dit Kaori avec un pauvre sourire.  

Ryo lui sourit alors, se dégagea de Kaori et tira dans la serrure. Le verrou sauta et la porte s’ouvrit. Ils entrèrent alors dans l’habitation.  

Ils découvrirent alors l’intérieur. La pièce principale était petite mais contenait une table, des chaises, un canapé, une grande cheminée et une petite kitchenette. Kaori s’avança dans la pièce et aida Ryo à s’asseoir sur le canapé. Il poussa un soupir de soulagement, il n’en pouvait plus.  

- Reste là, je vais voir le reste de la maison. dit Kaori en s’éloignant.  

Elle visita les pièces. Il y avait une chambre qui contenait un lit double et une armoire. Elle rougit en voyant le lit et se dit qu’ils allaient sûrement devoir passer la nuit ensemble.  

Elle ouvrit alors l’armoire et y trouva des vêtements. Il fallait qu’elle trouve quelque chose de chaud pour Ryo et pour elle. Ils ne pouvaient pas rester à moitié déshabillés pendant des siècles. Elle trouva un pull noir à col roulé pour Ryo et elle trouva un jean et un sous-pull pour elle. Elle ne voyait pas quelle taille la femme pouvait faire, le pull était coupé bizarrement… pour le pantalon, il y avait une ceinture et en serrant bien, elle réussirait à le faire tenir. Elle prit les vêtements et sortit de la chambre pour continuer à regarder autour d’elle.  

Elle vit alors une petite salle de bain avec douche et lavabo ainsi que des toilettes. Finalement c’était une maison tout confort. Il devait y avoir un puits qui permettait d’avoir l’eau courante dans la maison à l’aide d’une pompe. Elle avait vu un groupe électrogène dehors qui donnait l’électricité. Il faudrait le mettre en route et ainsi ils seraient tranquilles. Il y avait un chauffe-eau à l’intérieur qui marchait à l’électricité. Ainsi ils auraient de l’eau chaude. Une bonne douche leur ferait le plus grand bien. Ryo et elle étaient couverts de sang et cela délieraient leurs muscles endoloris.  

- Ils sont drôlement débrouillards dans leur genre. se dit-elle.  

Elle inspecta la salle de bain à la recherche d’une trousse de premier secours. Vu l’endroit isolé où ils se trouvaient, les propriétaires avaient forcément dû prévoir de quoi se soigner. Elle la trouva enfin et l’ouvrit. Elle contenait des bandes, des ciseaux, un nécessaire pour recoudre les plaies, de l’alcool à 90°C, de l’aspirine, des compresses de gaze, une pince… il y avait de quoi apporter des soins à elle et Ryo.  

Satisfaite de sa trouvaille, elle rejoignit le salon où était Ryo. Il s’était allongé sur le canapé et respirait de plus en plus difficilement. Il grelottait à présent. Kaori s’approcha de lui. Il ouvrit alors les yeux.  

- Ryo, j’ai trouvé ce qu’il faut pour te soigner.  

- Me soigner ? Kaori toutes mes plaies sont infectées…  

- C’est vrai. Il faudrait que tu… enfin que tu…  

- Oui ?  

- Que tu prennes une douche et après je pourrai te soigner  

- Une douche ? Mais je tiens à peine debout ?  

- … je sais…  

- Si tu m’aides, on peut y arriver.  

Il vit Kaori devenir rouge comme une pivoine à cette idée et il se mit à sourire. Elle ne changerait jamais…  

- Par contre, je dois faire du feu pour faire chauffer la pièce, il fait tellement froid ici… mais j’ai peur que la fumée ne leur fasse voir notre présence…  

- Ne t’inquiète pas, dans peu de temps il fera nuit noire. Ils ne pourront pas voir la fumée. Et ferme bien tous les volets pour qu’ils ne puissent pas voir la lumière de la pièce.  

Kaori s’exécuta rapidement et commença à fermer alors tous les volets. Elle sortit mettre le groupe électrogène en route et revint rapidement dans la maison. La nuit tombait. Il n’y avait aucun bruit dehors.  

Elle se sentait dans une bulle dans cette petite maison. Une bulle de bonheur. Elle était seule avec Ryo, perdue, personne pour les déranger…  

Elle alla ensuite allumer le feu. Tout avait été prévu : l’allume-feu, le fagot et enfin les bûches. Le feu prit rapidement et leur apporta une douce chaleur.  

- Il faut attendre un peu avant que l’eau soit assez chaude pour te permettre de prendre ta douche. Je t’ai trouvé des vêtements aussi. lui dit-elle en lui présentant le pull épais qu’elle avait trouvé.  

Elle se dirigea alors vers la kitchenette et ouvrit les placards. Ils étaient remplis de boites de conserves, de pâtes… il y avait tout ce qu’il fallait pour tenir un siège. Elle trouva des casseroles et une poêle. Au moins, ils ne mourraient pas de faim.  

Elle entendit alors Ryo l’appeler, elle se retourna et alla le voir.  

-Kaori, pose toi un peu, tu n’arrêtes pas depuis tout à l’heure, tu me donnes le tournis… lui dit-il en souriant.  

Elle se rapprocha alors et s’assit à coté de lui sur le canapé. Il s’était relevé pour lui laisser de la place. Elle regarda sa jambe. Comment allait-elle faire pour soigner ça ? Heureusement, ce n’était pas une fracture ouverte mais on voyait nettement que la peau était distendue et que la blessure était plus que sérieuse.  

Elle tourna alors la tête vers lui. Il avait la tête en arrière sur le bord de la banquette et les bras étendus de chaque coté. Il était si beau quand il ne faisait pas l’imbécile.  

Elle se leva de nouveau et alla tirer de l’eau chaude. La température était montée rapidement, elle allait pouvoir conduire Ryo à la douche.  

-Ryo, l’eau est chaude, on y va. Il faut faire vite car je dois te soigner rapidement. dit-elle en s’approchant de lui.  

Elle resta devant lui et il releva la tête. Il semblait tellement épuisé. Elle l’aida à se remettre debout et ils se dirigèrent vers la salle de bain. Elle aida Ryo à s’asseoir sur une chaise le temps qu’elle règle la température.  

- Il va falloir que tu m’aides à me déshabiller, je ne pourrais jamais retirer mon pantalon sur une jambe. lui dit alors Ryo.  

Elle acquiesça et se tourna alors vers lui. Elle déglutit face au corps de Ryo. Il avait un corps parfait, avec une musculature parfaite aussi. Il était amoché et avait de nombreuses plaies mais cela ne gâchait rien.  

Il la regarda alors intensément. Il voyait bien son trouble, sa façon d’être… ils étaient seuls, dans une maison isolée du reste du monde… peut-être que le destin lui donnait un petit coup de pouce pour récupérer Kaori. En tout cas, c’était le moment ou jamais…  

Kaori le remit debout et commença à défaire les boutons de son pantalon. Elle déglutit et piqua un fard. Lentement, elle fit glisser le pantalon le long de ses cuisses en faisant attention à son tibia. La simple vue de cet os cassé lui souleva le cœur. Elle se concentra sur sa musculature et sentit sous ses doigts la peau de Ryo réagir. L’avait-elle rêvé ? Elle se releva alors. Ryo avait une drôle d’impression sur son visage. Comme du désir… du désir ? Elle devait rêver…  

- Je vais me doucher avec mon caleçon ? dit Ryo faussement outré.  

Il contenait son désir autant qu’il pouvait, si elle le voyait faire mokkori, il allait encore s’en prendre une… mais il voulait pousser sa Kaori à bout. Il voulait qu’elle voit son corps, qu’elle aussi ait cette étincelle de désir dans ses yeux, qu’elle aussi ait envie de découvrir le corps de l’autre… Il ne voulait plus de cette indifférence dans son regard, il voulait retrouver la Kaori amoureuse qu’il avait toujours connu.  

- Non mais ça va pas non ?! Je ne vais pas te retirer ton caleçon ? Si tu ne veux pas l’avoir, retire le tout seul !! Je refuse de faire ça ! hurla Kaori morte de honte.  

- Ok, ok calme-toi. Ca ne va quand même pas être très pratique, enfin bon… Aide-moi à rentrer dans la cabine… Bon, comment je vais faire pour me laver. Je dois me tenir pour ne pas finir par terre… dit-il alors.  

Kaori sut qu’il avait raison, il n’y arriverait jamais. Et vu le nombre de plaies qu’il avait, il fallait frotter partout… elle prit donc une éponge de bain qui était dans la douche et se prépara mentalement à laver Ryo… de la fumée sortait de ses oreilles… on aurait dit Umi à ce moment là…  

- Je vais le faire. Installe toi comme il faut.  

Ryo se tourna alors pour lui présenter son dos fort et musclé. Il se délectait à l’avance de ce moment d’intimité qu’il allait vivre avec Kaori. Il allait le savourer autant qu’il pourrait. Il souffrait énormément mais tous ces évènements lui avaient redonné un regain d’énergie !  

Kaori leva le bras, passa l’éponge sous le jet d’eau et lentement commença à la passer sur les épaules de Ryo. Celui-ci appuya son front contre le mur de la douche en gémissant. Rien que cela lui faisait déjà un bien fou.  

Lentement, elle commença à le laver tout en douceur, effleurant sa peau aux endroits où les plaies étaient trop profondes, appuyant plus sur certains muscles pour le détendre. Elle se régalait de ce moment partagé. Elle pouvait observer Ryo sans remord, sans embarras. Il faisait chaud dans cette salle de bain, c’était si agréable. Elle voyait ses muscles qui se contractaient au passage de l’éponge, elle voyait ses frissons malgré la chaleur de la pièce.  

Elle fit glisser l’éponge le long de son dos, effleura son caleçon et commença à laver ses cuisses et ses tibias.  

Lentement, elle se releva. Ryo se retourna alors, son regard était chaud, brûlant même. Il contenait son mokkori mais cela devenait une torture…  

Kaori le regarda alors et lentement approcha l’éponge de ses pectoraux. Elle commença à le laver de nouveau. Elle se concentrait sur ce qu’elle faisait pourtant elle sentait le regard de Ryo sur elle.  

Elle massa, avec l’éponge, ses pectoraux, ses abdominaux… Elle leva alors les yeux vers Ryo. Son regard était incendiaire, elle savait qu’elle ne lui résisterait pas… mais en avait-elle seulement envie ? Elle avait voulu le laisser tomber, briser cet amour pour lui mais elle voyait bien que c’était impossible. Ils étaient liés à jamais, qu’elle le veuille ou non… Ryo ne réfléchissait plus quand elle se détournait de lui. Tout ce qu’ils avaient vécu ne serait jamais arrivé si leur relation était restée normale. Elle l’avait perturbé et il avait perdu ses moyens ! Lui, le grand Ryo Saeba ! Cette idée lui réchauffa le cœur, Ryo ne pouvait se passer d’elle…  

Elle leva l’éponge et commença à lui enlever tout le sang séché qu’il avait sur le visage, le caressant lentement. Elle sut qu’elle ne tiendrait plus longtemps. Elle baissa lentement l’éponge et fit alors courir ses doigts sur le visage de Ryo. En douceur, elle caressa doucement ses tempes, sa joue et doucement frôla ses lèvres avec ses doigts en l’observant.  

Il la regarda à son tour. L’eau ruisselait sur son corps. Sa petite nuisette en lambeau collait à présent à sa peau et laissait deviner ses formes parfaites. Il voyait, par transparence, sa poitrine ferme qui se dressait fièrement et cela lui faisait tourner la tête. Il devenait fou, il ne pouvait plus se contenir, il savait qu’il était fini, que plus rien ne pourrait l’empêcher d’assouvir son envie d’elle… il la voulait. Maintenant. Dans cette douche, par terre, n’importe où, mais vite. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour ne pas lui sauter dessus…  

Il lui prit alors doucement l’éponge des mains et retirant les bandes qui lui encerclaient le crâne, il commença doucement à laver à son tour les plaies de Kaori. Il passa tout en douceur sur ses cheveux et sa joue pour retirer à elle aussi, tout le sang séché qui avait coulé.  

Il sentait ses reins qui commençaient à chauffer, son corps qui réagissait à la présence de Kaori, tout son corps était attiré par elle comme un aimant. Comment avait-il fait pour résister tant d’années ? Pourquoi avait-il eu besoin d’avoir le sentiment de la perdre pour avoir cette envie de la retrouver. ? A présent, c’était fini, il était devenu prisonnier d’elle et de son amour, il ne pouvait plus lutter…  

Kaori sentit que Ryo se collait à la paroi et il l’attira d’un coup à elle. Il la serra contre lui alors que l’eau ruisselait sur leurs deux corps.  

- Kaori…  

Il ne dit que ça et, penchant sa tête, il captura ses lèvres. Avec douceur, il commença à lui caresser les lèvres avec les siennes. Il voulait l’apprivoiser doucement et lui faire apprécier ce contact. Elle se laissa faire et répondit fiévreusement à son baiser. Il entrouvrit alors la bouche et, du bout de la langue, commença à lentement lui caresser la lèvre supérieure, quémandant l’ouverture de la bouche de Kaori. Elle répondit avec fougue à son envie et leurs langues se trouvèrent, leur faisant découvrir le paradis. Tous les deux sentaient la chaleur et la douceur de l’autre.  

Kaori passa ses bras autour de son cou, tandis que lui passait ses bras autour de ses hanches sentant des frissons la parcourir tandis que ses mains lui caressaient le bas de son dos.  

Mais soudain Ryo gémit et flancha légèrement. Kaori se sépara de lui. Il était sur le point de tourner de l’œil et respirait difficilement. Elle ressortit alors de la douche et attrapa une serviette afin de l’essuyer. Il fallait qu’elle le soigne avant de penser à tout ça. Elle s’approcha et commença à l’essuyer.  

Elle vit dans son regard qu’il était désolé alors elle lui fit un sourire rassurant et continua à le sécher en prenant soin de bien éponger ses plaies.  

Elle avait aussi trouvé des caleçons et un pantalon dans l’armoire. Ce n’était pas tout à fait du goût de Ryo mais cela ferait l’affaire.  

- Il faut tu changes de caleçon, le tien est trempé… Débrouille-toi comme tu veux, je ne veux pas voir ça ! lui dit-elle en lui tournant le dos.  

Ryo se démena comme un beau diable et réussit à changer de caleçon sans tomber. Il était épuisé. Son caleçon était digne d’un grand père mais il n’y avait que ça…  

De son coté, Kaori sentait son cœur prêt à exploser. Ce baiser avait été tellement incroyable. Un baiser de Ryo et la vie prenait un autre sens. Elle l’aimait comme une dingue. Maintenant qu’il avait l’air d’assumer ses sentiments, la vie serait différente, enfin elle l’espérait. Elle avait voulu le laisser tomber et au final, Ryo avait réagi très vite pour ne pas la perdre. Ce constat lui réchauffa le cœur…  

Elle aida Ryo à retourner dans le salon, elle l’assit avec précaution sur le canapé.  

Elle fonça dans la salle de bain et prit, à son tour, une bonne douche et s’habilla rapidement. Elle enfila le sous-pull qu’elle avait trouvé. Il était trop court et s’arrêtait au-dessus de son nombril dévoilant un ventre plat et musclé. L’encolure était trop large et Kaori n’eut d’autre choix que de la laisser dévoiler une épaule ronde. Elle enfila le jean qui était à peu près à la bonne longueur et en serrant jusqu’au dernier cran la ceinture, elle parvint à éviter qu’il ne glisse le long de ses hanches.  

Elle se regarda dans la glace, mis à part sa blessure à la tête, elle n’avait pas grand-chose. Elle avait des hématomes un peu partout mais rien de bien méchant. Ryo avait, lui, de nombreuses plaies. Ses chaînes, notamment, avaient entaillées sa chair à de multiples endroits et les coups reçus avaient été si violents qu’on voyait presque à certains endroits les traces de chaussures des hommes qui l’avaient passés à tabac…  

Elle rejoignit Ryo dans le salon, avec la trousse de premier secours. Le plus dur arrivait, elle allait devoir soigner Ryo, et pour cela s’occuper d’une bonne partie de son corps. De nouveau, sa résistance allait être mise à rude épreuve !  

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