Chapitre 6 :: Un petit déjeuner tranquille ??? ...

Publiée: 24-07-13 - Mise à jour: 24-07-13

Commentaires: Coucou !!!! Si si c'est bien moi pour un nouveau chapitre !!!!! Bonnes vacances à ceux qui ont la chance d'y être ! Et bonne lecture à tous !

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Quand elle se réveilla le lendemain, Kaori était d’excellente humeur. Elle allait enfin pouvoir avoir une entière séance de kinésithérapie. Ryo l’ignorant, il ne l’interromprait pas, comme les deux précédentes. De plus, elle avait rendez-vous de bonne heure, et Ryo n’étant pas un lève tôt, ne serait pas encore levé quand elle y partirait.  

Après une douche rapide, Kaori réussit à s’habiller toute seule. Elle avait mis un soutien-gorge qui se fermait par le devant, beaucoup plus facile à mettre que les autres, puis elle avait choisir la facilité en mettant un chemisier, une jupe et un gilet. Fin prête, elle se rendit dans la cuisine. Quand elle ouvrit le placard pour prendre la confiture, elle constata avec stupéfaction que Ryo n’avait pas ramené qu’un pot, mais un assortiment varié. Ils allaient mettre des semaines à tous les manger… Elle prit le premier qui venait mais n’arrivait pas à ouvrir le couvercle. Ne voulant pas faire appel à Ryo, elle décida de forcer sur son bras mais mal lui en pris car n’ayant pas assez de force le pot tomba et chuta sur le pied nu de Kaori avant de se briser un peu plus loin. Elle poussa un cri de douleur, tout en sautillant sur place.  

La porte de la cuisine s’ouvrit avec grand fracas.  

- Kaori, ça va ? demanda Ryo inquiet.  

- Oui, répondit la jeune femme en frottant son pied douloureux. Mais fait attention, il y a du verre partout. Je…  

La fin de la phrase de Kaori mourut dans sa bouche. Ryo était en train de prendre sa douche quand il avait entendu son cri de douleur. Il avait encore du shampooing dans les cheveux. Il était tellement pressé qu’il n’avait même pas pensé à s’essuyer et l’eau coulait sur le sol. Mais ce n’était pas cela qui avait provoqué la stupeur de la jeune femme, mais la tenue dans laquelle il se trouvait. L’absence de tenue plutôt. Ryo était nu devant elle et visiblement, il ne s’en était pas rendu compte.  

Ce n’était pas le cas de Kaori. Ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait nu, mais à cet instant il avait un air tellement viril qu’elle se sentit toute retournée. Ses joues se tintèrent de rouge. La réaction de Kaori fit brusquement prendre conscience à Ryo de la tenue dans laquelle il se trouvait. Nullement gêné d’être nu devant sa partenaire, il lui dit :  

- Je vais chercher des chaussures ! Ne bouge surtout pas, il y a du verre partout.  

Il quitta la pièce, laissant à Kaori le loisir de voir son postérieur musclé.  

Il revint quelques minutes plus tard chaussé, ses cheveux essuyés et, au grand soulagement de Kaori, il avait revêtu un pantalon. Il était vraiment très séduisant dans cette tenue et le sang de Kaori se mit à bouillir dans ses veines, pensant que c’était surement le seul vêtement qu’il portait...  

Ryo vit bien au regard de sa partenaire qu’il lui faisait de l’effet, et il en éprouva une fierté comme il n’en avait jamais ressenti. En même temps, c’est ce qu’il avait espéré en ne mettant qu’un pantalon.  

Il s’approcha d’elle et la souleva avant de la prendre dans ses bras.  

- Qu’est-ce que tu fais Ryo ? demanda-t-elle stupéfaite.  

- Il ne faut pas que tu marches, tu pourrais te blesser !  

Sachant qu’il avait raison, et surtout parce qu’elle appréciait particulièrement le fait d’être dans les bras du nettoyeur, Kaori ne répondit rien et savoura le moment. Il la déposa avec délicatesse sur le canapé et lui dit :  

- Ne bouge pas ! Je m’occupe de tout !  

Ryo retourna dans la cuisine, mais Kaori qui s’en voulait, enfila des chaussures et alla le retrouver. Elle le vit ramassant tous les bouts de verre et effacer d’un coup de serpillère les traces de confiture jonchant le sol.  

- Je t’avais dit de ne pas bouger ! grommela-t-il quand il la vit sur le seuil de la cuisine.  

- Je sais mais j’avais envie de te voir à l’action ! Promis ! Je ne lèverais pas le petit doigt. répondit, mutine, la jeune femme.  

Ryo se retint de lui dire qu’il avait très envie de lui montrer à quel point il pouvait être doué en « action ». Ce n’était pas le moment de lui faire ce genre de confidences. Alors, il préféra se concentrer sur sa tâche. Une fois qu’il n’y eut plus aucune trace du pot de confiture dans la cuisine, Ryo sortit un nouveau pot qu’il ouvrit sans aucune difficulté. Sans prêter attention à sa partenaire, il se mit à préparer le petit déjeuner. La jeune femme qui ne l’avait jamais vu faire la cuisine fut fortement surprise de constater qu’il n’avait aucune gêne à le faire, comme si ça n’était pas la première fois…  

C’est alors qu’elle réalisa qu’avant qu’elle ne fasse partie de sa vie, Ryo avait vécu tout seul, c’est surement durant ces moments qu’il avait appris à cuisiner… Mais dans ce cas pourquoi ne se faisait-il pas à manger au lieu de critiquer chaque plat qu’elle faisait ? Ce n’était pas le moment de lui demander, mais elle savait qu’un jour elle trouverait l’opportunité de le faire…  

Loin des préoccupations de sa partenaire, Ryo continua à préparer consciencieusement le petit déjeuner. Une fois sa mission accomplie, il mit le tout sur un plateau et prit la direction du salon.  

- Tu as besoin d’un coup de main ? demanda Kaori à son passage.  

- Oui, prend le sucre dans le placard, je l’ai oublié ! répondit le nettoyeur en posant le plateau sur la table basse devant le canapé.  

Kaori trouva sans difficultés le sucre dans le placard, et alla rejoindre Ryo dans le salon. Soudain, le téléphone sonna et Ryo alla décrocher.  

A sa voix, Kaori comprit que quelque chose n’allait pas, et elle avait hâte qu’il raccroche afin de savoir ce qui se passait. Ce qui arriva rapidement. Le regard de Ryo ne plut pas du tout à la jeune femme, et son silence pesant encore moins.  

Voyant qu’il ne semblait pas vouloir parler, elle lui demanda :  

- C’était qui ?  

- La secrétaire de ton kiné. répondit froidement le nettoyeur. Ton rendez-vous de 9h est reporté à 10h.  

Kaori comprit alors la raison du courroux de son partenaire et à cet instant regretta de ne pas lui en avoir parlé. Ryo n’aimait pas les menteurs et là en ne lui parlant pas de ce nouveau rendez-vous, elle avait trahi sa confiance. Elle sentait la colère monter en lui et cela ne présageait rien de bon. Pourtant elle ne fit comme si de rien était, et lui dit :  

- Merci ! Et si nous attaquions ce petit déjeuner qui me parait succulent…  

Mais Ryo ne se laissa pas détourner de sa colère et s’emporta :  

- Merci ! C’est tout ce que tu as me dire : Merci ! Mais bon sang Kaori, quand allais-tu me prévenir de ce rendez-vous…  

Kaori voyant la fureur de son partenaire ne chercha pas à l’interrompre et le laissa déverser toute sa colère.  

- A moins… à moins que, oui. Tu ne voulais pas que je t’accompagne c’est cela ! Tu voulais te retrouver seule avec cet apollon ! Tu as regretté que je me mettre entre vous deux hier ! C’est pour ça que tu as repris rendez-vous avec lui aujourd’hui !  

Kaori réalisa avec stupeur que Ryo lui faisait une crise de jalousie. Elle voulut le rassurer et posa une main réconfortante sur son bras mais le nettoyeur s’en empara et la colla à lui.  

- Non, je ne te laisserai pas le revoir ! Il n’en est pas question ! Tu es à moi et à personne d’autre !  

Kaori aurait bien protesté et lui aurait bien dit qu’elle n’était la propriété de personne, mais les lèvres de Ryo ne lui en laissèrent pas le temps. Le baiser cette fois-ci n’avait rien à voir avec un effleurement. Avide et brutal, Ryo martyrisait, les lèvres délicates de la jeune femme. Sa langue conquérante, prit possession de la bouche de Kaori de manière incendiaire.  

La nettoyeuse ne faisait que subir ce baiser, choquée par le comportement brutal de son partenaire. Jamais il ne s’était comporté comme cela avec elle, et ça lui faisait presque peur.  

Délivrant les lèvres de la jeune femme, Ryo ne la relâcha pas pour autant. La bouche vorace, s’attaqua au fragile cou, tandis que ses mains se mirent à parcourir ces courbes dont il avait si souvent rêvé.  

Kaori, immobile, se laissait faire. Elle était parcourue par une pléiade de sentiments et avait du mal à savoir si c’était de la peur ou alors du désir qu’elle ressentait. Mais elle était sûre d’une chose, elle n’avait jamais rien ressenti de pareil.  

Encore pris par la colère, il ne se rendit pas compte qu’il défaisait un à un les boutons qu’il trouva sur son passage, dégrafant par la même occasion le soutien-gorge et d’un geste brusque fit glisser le gilet et le chemisier.  

Kaori poussa un cri de douleur. Ryo avait trop brutalement bougé son bras. Ce cri le fit reprendre pied avec la réalité.  

Il regarda d’un air hagard sa partenaire. Elle était à demi dévêtue. Son chemisier pendait lamentablement sur ses avant-bras. Son soutien-gorge dévoilait plus qu’il ne cachait sa poitrine. Puis réalisant ce qu’il s’apprêtait de faire s’éloigna, pour mettre le plus d’espace entre eux deux. Si Kaori n’avait pas criée… Oh bon sang il était un monstre ! Il avait bien senti que sa partenaire n’avait pas répondu à son baiser, ni qu’elle avait pris plaisir à ses caresses… Mais il avait continué comme possédé par une force intérieure… Il méritait de mourir pour avoir fait une chose pareille !  

- Pardon… bredouilla-t-il en prenant la direction de la porte.  

- Ryo ! Attend ! dit Kaori en se rapprochant de lui.  

Elle essaya tant bien que mal de refermer les pans de son chemisier, mais ce n’était pas le plus important pour le moment. Kaori sentait bien que Ryo se sentait coupable pour ce qu’il avait fait, mais il ne devait pas se reprocher tout ce qui c’était passé.  

Elle aussi était responsable. Si elle n’avait pas caché à Ryo ce nouveau rendez-vous, jamais il ne se serait emporté comme cela. Et puis, elle devait le détromper sur le fait qu’elle n’allait pas voir à nouveau le Dr Yamada…  

- Ne te sens pas responsable de ce qui c’est passé… C’est de ma faute…  

- Arrête ! Je suis un monstre ! Seul un monstre…  

Kaori posa un doigt sur la bouche du nettoyeur pour le faire taire.  

- Tu n’es pas un monstre Ryo ! Loin de là ! Tu es un homme juste et bon, et j’ai une chance énorme de t’avoir dans ma vie.  

- Je ne te mérite pas ! répondit le brun.  

- Si je n’ai pas répondu à ton baiser c’est parce que j’avais peur… Pas peur de toi, mais peur de ce que je ressentais… Jamais je n’avais éprouvé quelque chose comme cela !  

- Moi non plus ! avoua Ryo.  

- Alors, ne pense plus à cela. Tu es un homme exceptionnel… Tu es également un homme normal avec ses faiblesses et ses défauts. Tu es jaloux Ryo, pourtant tu n’as pas à l’être ! Je n’ai pas rendez-vous avec le Dr Yamada, mais avec le Dr Kô. Comment as-tu pu penser un seul instant que je puisse aller le rejoindre alors que je t’ai toi ! Toi, l’homme que j’aime !  

Kaori se mit sur la pointe des pieds et posa délicatement ses lèvres sur celles de Ryo.  

Le baiser n’avait plus rien à voir avec le précédent. Leurs deux corps imbriqués semblaient ne faire qu’un. Leurs bouches se découvraient avec tendresses, leurs langues firent un ballet que, elles seules, connaissaient. Les mains de Ryo n’étaient plus que délicatesse sur le corps de la jeune femme. Les seins de Kaori s’écrasaient sur le torse du nettoyeur et cette sensation le fit vibrer. Il avait tellement envie d’elle et il sentait bien à la manière dont Kaori se collait à lui que c’était réciproque.  

Kaori était dans un autre monde, ne pensant plus à sa blessure, mais cette dernière se rappela à elle, et la fit grimacer. Ryo sentit que la jeune femme se raidit dans ses bras et comprit qu’une fois de plus elle s’était fait mal.  

Il fallait qu’ils s’arrêtent maintenant sinon jamais elle ne guérirait. Il prit donc sur lui et à regret s’éloigna d’elle.  

- Ce n’est pas que je n’ai pas envie. lui dit-il pour la rassurer. Mais tu n’es pas au mieux de ta forme… Et puis tu as rendez-vous chez le kiné, dans un peu plus d’une heure… Crois-moi que ce n’est pas suffisant pour moi !  

Sachant de quoi Ryo parlait, Kaori ne put s’empêcher de rougir, mais elle ne quitta pas son regard pour autant.  

Il se rapprocha doucement d’elle et commença à la rhabiller. Quand il ferma l’attache du soutien-gorge, il murmura comme une confidence :  

- Je ne te l’ai jamais dis, mais je voulais que tu le saches… Tu as des seins superbes, et j’ai hâte de les dévorer.  

Kaori sentit une chaleur monter dans ses joues. Pourtant elle savait que maintenant qu’elle était avec Ryo, elle devait s’y faire. Mais c’était encore tout frais pour elle, et elle avait encore du mal à s’en rendre compte.  

Ryo finit de refermer le chemisier avant de poursuivre :  

- Mais avant, je vais aller prendre une bonne douche froide !  

- Et le petit déjeuner ? demanda la jeune femme en regardant le plateau sur la table.  

- J’adore les toasts froids ! Mais ne m’attend pas ! Mange sans moi.  

Kaori s’installa dans le canapé et gouta toutes les bonnes choses que son partenaire lui avait préparé. Elle se régala et se promit de demander à Ryo de lui préparer d’autres fois leurs repas.  

Sous la douche, Ryo tentait de reprendre ses esprits. Maintenant il était sûr d’une chose, ça avait trop avancé entre lui et Kaori pour qu’il songe à faire machine arrière. D’ailleurs il n’en avait nullement envie. Par contre, il savait que les prochains temps allaient être très durs pour lui, Kaori souffrait encore trop pour qu’ils songent à une relation plus poussée. Il sentait que les prochaines semaines il allait prendre de nombreuses douches froides.  

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