Chapitre 9 :: Un repas tranquille.... ou presque....

Publiée: 25-08-14 - Mise à jour: 25-08-14

Commentaires: Coucou !!! Et un nouveau chapitre ! Oui j'ai été très rapide et normalement ca sera aussi rapide pour le prochain chapitre ! Merci pour les reviews et bonne lecture ! A bientot !

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Ryo passa dans sa chambre où en moins de deux il avait enfilé un pantalon et un tee-shirt, puis se rendit dans la cuisine et en parfait homme d’intérieur il s’occupa du repas.  

Quand Kaori pénétra dans la pièce, il coula sur elle un regard connaisseur. Elle avait revêtu une petite robe sans manche qui lui moulait son corps. Il ne l’avait jamais vu sur elle et il était sûr que c’était un cadeau d’Eriko qu’elle n’avait jamais osé porter jusqu’à présent. Elle avait décidé de le séduire et ce n’était pas pour lui déplaire. Il remarqua également que la robe ne permettait pas de mettre de soutien gorge. Mais il savait en connaissance de cause qu’elle n’en avait nul besoin. Il s’imaginait déjà faire glisser l’étoffe pour la dévoiler à son regard. Mais maudissant une nouvelle fois le Dr Kô pour ce qu’elle avait dit, il chassa bien vite cette idée de sa tête.  

La jeune femme fondit sous le regard de son partenaire. Elle comprit qu’elle avait bien choisi sa toilette et décida qu’à compter de maintenant elle laisserait ses anciennes tenues au vestiaire. Elle était sûre que Ryo ne serait pas opposé à une nouvelle garde robe et qu’il se ferait une joie de l’aider à la choisir…  

- Tu es ravissante. affirma-t-il en s’approchant d’elle.  

Il l’embrassa longuement, prouvant une nouvelle fois qu’il n’était plus le même homme. Il aurait bien poussé ce tendre moment plus longtemps, mais il savait que si c’était le cas il n’arriverait pas à s’arrêter. Alors à regret il s’éloigna et retourna à ses fourneaux.  

Kaori le regardait s’activer, et constatait avec ravissement que même pour faire la cuisine, Ryo y mettait tout son cœur. Il ne savait décidément pas faire les choses à moitié… Elle le regarder couper avec dextérité tout ce qui passa entre ses doigts. Elle n’arrêtait pas de fixer des yeux ces mains puissantes qu’elle savait être si douces.  

Elle maudissait cette blessure qui les avait forcé à s’arrêter dans l’action. Si son épaule ne s’était pas réveillée, ils seraient certainement à l’heure actuelle dans un lit à faire l’amour. Mais elle savait qu’à cause de sa blessure ils devraient attendre un peu. Cependant elle était sûre que cette fois ci Ryo ne ferait pas marche arrière. Ils avaient avancé trop loin pour faire comme s’ils n’étaient que de simples partenaires… Et si, par malheur, Ryo revenait sur sa promesse ou l’oubliait, elle se ferait une joie de lui rappeler qu’il tenait toujours ses promesses et qu’il avait intérêt à tenir celle la.  

- Je peux t’aider ? demanda-t-elle.  

- Installe-toi ! Je m’occupe de tout !  

Même si elle mourait d’envie de l’aider, Kaori s’assit tranquillement à la table et le regarda préparer le repas. Pendant que ça mijotait, Ryo installa la vaisselle. Jamais la jeune femme ne l’avait vu aussi consciencieux en dehors du travail. Elle le trouvait magnifique dans son sérieux.  

Ryo retourna aux fourneaux et trempa une cuillère dans la sauce. Il la gouta et une main sous la cuillère, il s’approcha de Kaori et la lui tendit. La jeune femme trouva la sauce parfaite pourtant elle ne put s’empêcher de lui dire :  

- Je pense qu’il manque un peu de paprika.  

- Tu es sûre ? Attend que je goûte à nouveau pour voir.  

Mais au lieu de se servir à la cuillère, il préféra se pencher sur sa partenaire et lécher du bout de la langue de la sauce qui se trouvait sur les lèvres de la jeune femme.  

- Hum, tu as raison, il manque une pointe de paprika.  

Tout sifflotant, il retourna à ses fourneaux où il versa l’épice dans la sauce. Il s’activa encore pendant quelques minutes avant de déclarer que le repas était prêt.  

Il disposa les plats fumants sur la table et servit Kaori. Celle-ci appréciait grandement que son partenaire soit aux petits soins pour elle.  

C’est le cœur heureux qu’ils mangèrent discutant de tout et de rien. Les choses avaient changés entre eux et ils n’en étaient que plus complices.  

Ryo adorait entendre le rire cristallin de sa partenaire. Quand il la voyait si belle et tellement rayonnante dans leur cuisine, il pensait à la chance d’avoir une telle femme dans sa vie.  

D’un naturel joueur, Ryo ôta sa chaussure et approcha son pied de la jambe de Kaori qu’il effleura délicatement.  

La jeune femme qui était en train de manger, s’arrêta net. Ryo lui faisait du pied, et de la manière sensuelle dont il remontait doucement, elle n’avait aucun doute sur le fait que ce n’était pas accidentel.  

Ryo s’amusait de voir Kaori rougir au fur et à mesure qu’il grimpait. Visiblement la timidité de Kaori n’avait pas totalement disparue et ça ne le dérangeait nullement. C’est comme ça qu’il l’aimait sa petite Kaori, même s’il n’était pas contre la fougue qu’elle avait eu plus tôt dans la baignoire.  

Le nettoyeur avait dépassé le genou et exerçait une pression sur la cuisse de la jeune femme. Mais malheureusement pour lui, Kaori se redressa rapidement et se précipita vers le réfrigérateur qu’elle ouvrit brusquement.  

- Tu veux quoi comme dessert ? demanda-t-elle la tête dans le frigo.  

Elle sursauta quand une main se posa sur son ventre et remonta doucement jusqu’à sa poitrine.  

- Tu sais très bien quel dessert je voudrais…  

Ryo était tellement collé à elle que Kaori ne pouvait ignorer à quel point il avait envie d’un certain dessert… Mais malencontreusement, Kaori se rappelait également ce qu’il avait dit quand ils étaient sortis de l’eau… Elle aussi voulait que leur première fois soit mémorable et elle avait peur qu’avec sa blessure, elle n’y arrive pas. Kaori voulait être sûre de rendre Ryo fidèle, et pour cela elle devait être à la hauteur. Ce qu’elle avait lu dans le magazine lui faisait peur. Même si l’histoire du bain avait bien fonctionné, elle ne se sentait pas capable de réaliser certains conseils. Elle manquait encore de recul pour le faire.  

Il fallait dire à sa décharge que ça ne faisait que peu de temps que les choses avaient évoluées entre eux et après avoir attendu des années durant, il lui fallait un peu de recul pour mieux avancer.  

Elle espérait que Ryo aurait la force de patienter. Elle ne savait pas comment lui dire que malgré ce qui c’était passé dans le bain, elle n’était pas encore prête à aller jusqu’au bout avec lui.  

Avant de lui en parler, elle devait d’abord calmer ses ardeurs et ne trouva pas d’autre manière que de prendre la citronnade dans le frigo. De manière brusque, elle repoussa Ryo et se retournant brusquement, elle versa le liquide glacial sur le corps de son partenaire.  

Ce geste eut pour effet de faire reprendre pied à Ryo, qui réalisa ce qu’il était sur le point de faire. Il avait vraiment envie de Kaori pour lui sauter comme ça dessus. Son corps et son esprit avaient de plus en plus de mal à se retenir. Il était pire qu’une bête à vouloir lui faire l’amour comme cela.  

Heureusement que Kaori avait réagit à temps car si elle ne l’avait pas arrêté, il lui aurait fait l’amour, là, comme ça, sur le sol de la cuisine. Elle méritait mieux que ça. Avec elle, il ne voulait pas faire l’amour à la sauvette ! Non ! Leur première fois serait longue et sensuelle.  

Elle avait fait de lui un incommensurable romantique. Pour elle il serait capable de faire un diner aux chandelles… l’emmener voir un film à l’eau de rose… Elle pourrait lui demander n’importe quoi…  

La voix de Kaori le fit sortir de ses pensées.  

- Je crois que tu devrais prendre une douche avant de prendre ton dessert, tu es tout collant…  

Ryo remarqua le petit sourire gêné de sa partenaire et il comprit qu’elle avait peur qu’il ait mal pris sa réaction. Alors il tenta de la rassurer en se rapprochant d’elle et en l’embrassant tendrement.  

- Je vais me dépêcher !  

Et une nouvelle fois, tout sifflotant, il s’éloigna.  

Restée seule dans la cuisine, Kaori fit un peu le ménage et prépara le café. Elle disposa sur un plateau quelques gâteaux et deux tasses quand on sonna à la porte d’entrée.  

Kaori alla ouvrir et se retrouva nez à nez avec le Doc, qui la bave aux lèvres vola jusqu’à elle en criant :  

- Kaori ! Laisse-moi t’examiner !  

Il était presque arrivé à son but, mais c’était sans compter sur les réflexes de la nettoyeuse qui d’un coup de massue spéciale, l’envoya jusque dans le mur du pallier. Avant qu’il ne retente une nouvelle « attaque », Kaori referma la porte.  

- Kaori ! Laisse-moi t’examiner ! hurla le vieil homme à travers la porte.  

Le bruit fit descendre Ryo se sa chambre où il s’était changé. Le Doc était venu jusqu’à chez eux et ça l’arrangeait bien. Il avait un compte à régler avec l’ancêtre et il n’allait pas attendre pour le faire.  

Il ouvrit la porte avec fracas et se retrouva enlacé par un truc décrépi qui le couvrait de baisers.  

- Je savais ma douce Kaori que tu aurais pitié d’un vieillard comme moi. Allez viens allons dans ta chambre, je vais te montrer ce que peux faire un vrai homme ! Tu ne pourras plus te passer de moi !! susurrait-il en se collant de plus en plus.  

Soudain, le Doc se figea. Il ne savait pas si c’était le rire cristallin qu’il entendait ou le fait qu’il trouvait Kaori étonnement musclée qui l’avait fait prendre conscience que quelque chose n’allait pas, mais il était sûr que ce n’était pas normal.  

Puis soudain il remarqua qu’il était accroché à Ryo comme une pieuvre à un rocher et que c’était lui qu’il n’arrêtait pas d’embrasser. Dégouté il se décrocha et se mit à cracher au sol en s’exclamant :  

- Beurk ! C’est dégoutant ! Je vais devoir me laver la bouche et tout le corps ! Je fonce dans votre salle de bain !  

Mais Ryo fut plus vif que le Doc et l’attrapa par le col de sa veste. Le pauvre homme avait les pieds qui brassaient le vide sans réussir à toucher le sol.  

- Toi, mon vieux il faut qu’on parle ! dit le nettoyeur en quittant l’appartement.  

- Mais tu m’as toujours dit que Kaori ne t’intéressait pas ! tenta de se justifier le vieil homme.  

- Ce n’est pas elle, mais ta chère amie le Dr Endo. Comment…  

Le reste de la phrase fut inaudible pour Kaori. Mais celle-ci ne chercha pas à les suivre. Retournant dans la cuisine, elle rangea une des tasses et but tranquillement son café en mangeant quelques biscuits.  

Ryo ne revenant toujours pas, Kaori alla dans le salon où elle trouva toujours posé sur la table basse le magazine qu’elle avait « emprunté » et le parcourut à nouveau.  

« Conseil 18 : Pour pimenter un peu votre vie sexuelle, n’hésitez pas à vous laisser attacher au lit. Menottes, ficelle ou foulard, les choix sont nombreux, à vous de savoir lequel vous préférez. Certains hommes aiment également être dominé, les attacher leur procura encore plus de plaisir. »  

Kaori se mit à rougir à la pensée de ligoter Ryo. Etait-il ce genre d’homme à aimer ce genre de relations ? Elle n’osait même pas lui poser la question.  

Elle passa en revue chacun des conseils, et à chaque fois, elle s’imagina avec Ryo dans chacune des situations. Parfois elle tournait à l’écarlate. Jamais elle n’avait parlé de cela avec quelqu’un et elle ne pouvait s’imaginer à quel point il existait de situations possibles… Jamais elle n’arriverait à savoir ce que Ryo aimait dans tout cela, et ce qu’au contraire il n’appréciait pas.  

- J’aime beaucoup le conseil 25. s’exclama une voix derrière elle.  

Kaori sursauta et se retourna brusquement, réveillant une nouvelle fois sa douleur. Mais ce n’était rien en comparaison de la honte qu’elle ressentait. Ryo venait de la surprendre en lisant cette revue. La jeune n’osait imaginer ce qu’il pensait d’elle à cet instant. Il allait certainement se moquer d’elle, alors pour ne pas voir son regard moqueur, elle plongea le nez dans sa revue, essayant avec grande difficulté de trouver le conseil 25.  

Quand elle le trouva, elle se figea. Non ! Ryo ne pouvait pas lui demander une chose pareille. Elle était en plein cauchemar ! Elle aimait Ryo mais pas à ce point ! C’était trop lui demander… Mais en relisant plus attentivement le conseil, elle trouva une parade qu’elle s’empressa d’appliquer. Elle prit une voix sérieuse et posée pour lui répondre :  

- Il faudra demander à Mick… Je pense que ça lui plaira…  

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