Chapitre 12 :: Un pro du massage

Publiée: 11-03-19 - Mise à jour: 11-03-19

Commentaires: Hello ! Dernier chapitre de cette fic écrite il y a quelques années... Bonne lecture à tous !

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Les semaines avaient passé et Kaori allait toujours régulièrement chez sa kinésithérapeute. Malheureusement pour Ryo cette dernière n’avait toujours pas donné son feu vert et le nettoyeur calmait sa libido comme il le pouvait. Il n’avait jamais pris autant de douches froides que ces derniers temps. Le ballon d’eau chaude ne craignait rien avec lui : il ne s’en servait pas souvent.  

Même si l’envie le tiraillait, il n’avait toujours pas retenté un bain à deux avec Kaori. Il avait trop peur de ne pas pouvoir se retenir. Plus les jours passaient et plus l’envie d’elle se faisait pressante. C’est vraiment parce qu’il avait peur de lui faire mal car il lui aurait sauté dessus depuis longtemps. Malgré ce qu’il avait pensé, il n’avait toujours pas fait de nouvelle déclaration à sa partenaire. Elle n’en avait pas besoin pour savoir à quel point il l’aimait car il tentait de lui montrer chaque jour par des gestes tendres et des gentilles attentions. Cela ne l’empêchait pas d’être frustré de ne toujours pouvoir rien faire avec la jeune femme.  

Kaori de son côté n’était pas dans un meilleur état. A chaque visite chez le praticien, elle attendait que le Dr Kô lui dise qu’elle avait son feu vert. Mais malheureusement ce n’était pas encore le cas. Alors la jeune femme prenait patience en lisant et relisant sa revue. La page était abimée à force d’avoir été consultée. Doucement, Kaori prenait confiance en elle et était de moins en moins fermée à certaines possibilités.  

En dehors de cela, la vie n’était pas si tranquille que ça pour le duo City Hunter. Si dans la chaleur de leur appartement, ils se laissaient aller à un doux rapprochement, en dehors ils se comportaient exactement comme autrefois. C’est la moindre des choses s’ils ne voulaient pas que leurs amis ne se doutent de quelque chose.  

Ce matin, Kaori avait de nouveau rendez-vous chez le Dr Kô et comme à chaque fois Ryo l’accompagnait. Ce n’est pas qu’elle avait besoin de lui mais pour eux deux c’était comme un petit rituel qui leur plaisait. Après chaque rendez-vous, ils allaient se promener, soit dans un parc ou au cimetière. Et si par hasard, ils croisaient une connaissance, Ryo se remettait en mode pervers pour ne pas dévoiler leur secret.  

Malgré l’évolution de leurs rapports, Ryo avait gardé un de ses rituels qu’il affectionnait particulièrement : se faire réveiller chaque matin par Kaori. Il aimait encore plus ce moment, surtout depuis que les massues avaient laissé la place à des baisers langoureux et de tendres caresses. Bien sûr, parfois, il ne résistait pas à l’envie de taquiner sa partenaire. Ces jours là, les réveils étaient beaucoup moins tendres, mais il en avait besoin comme pour se prouver qu’elle était toujours aussi jalouse des autres filles…  

Mais ce matin, il avait envie d’un réveil câlin. Alors il resta sagement allongé dans son lit, attendant que Kaori vienne. Les pensées coquines qu’il avait firent réagir une partie de son anatomie et forma un dôme sous le drap. Quand la jeune femme pénétra dans la pièce, il fit semblant de dormir pour mieux pouvoir lui sauter dessus quand elle se rapprocherait.  

Cependant ce qu’ignorait Ryo, c’est que Kaori avait décidé ce matin de lui faire une farce. Et, alors qu’il attendait un doux et chaud baiser, ce fut la douche froide au sens propre du terme.  

Kaori n’avait pas trouvé mieux que de renverser une bassine d’eau glacée sur son partenaire pour le réveiller. Sachant qu’elle n’avait pas le temps de batifoler avec lui ce matin et ne voulant pas l’écraser sous une massue, elle n’avait pas trouvé mieux comme autre solution que celle là.  

- Mais Kaori chérie ! Pourquoi tu as fait ça ? bougonna-t-il.  

- Je pense que tu avais besoin d’une bonne douche froide ! répondit-elle en montrant d’un geste la bosse sous les draps.  

- Oui ! Parce que je suis en manqueeeee !!! s’exclama Ryo en attrapant le bras de la jeune femme.  

Kaori se retrouva allongée sur son partenaire et bien vite elle sentit une fraîcheur soudaine. Elle était prise à son propre piège. Elle qui voulait tremper Ryo mais c’est elle également qui l’était. Et à ce qu’elle pouvait constater, contrairement à ce qu’elle avait pensé, l’eau glaciale n’avait pas calmé ses ardeurs.  

Elle se retrouva brusquement plaquée contre le lit, les mains brûlantes de Ryo courant sur son corps. Les doigts de la jeune femme caressaient le dos puissant de son partenaire. Kaori adorait sentir le corps musclé de cet homme sous ses mains. Elle savait qu’il avait un point sensible juste au creux des reins. Cet endroit érogène, le faisait frémir à chaque fois qu’elle le touchait et Kaori ne se privait pas pour le faire. Une main audacieuse glissa jusqu’à l’endroit dit et Ryo réagit au quart de tour en la serrant encore plus contre lui. Kaori sentait la peau ferme et nue sous ses doigts et constata avec ravissement qu’une fois de plus, il avait fait le choix de dormir en tenue d’Adam.  

Elle devait se l’avouer, même si autrefois elle hurlait de colère quand il se couchait dans le plus simple appareil, maintenant elle adorait le surprendre dans cette tenue. Au fond d’elle, Kaori devait se l’avouer, si à présent elle appréciait cette nudité c’était car elle avait le droit d’y toucher… Kaori secoua la tête en se disant qu’elle devenait aussi perverse que Ryo. Encore un peu et elle allait bientôt sauter sur les hommes dans les rues.  

Ryo à mille lieux des pensées de Kaori, avait passé les mains sous le chemisier de la jeune femme et caressait les douces rondeurs qu’il appréciait particulièrement.  

Un bruit sourd résonna dans la pièce, faisant reprendre aux deux partenaires pied avec la réalité. Une fois de plus l’estomac du nettoyeur avait fait des siennes.  

Kaori se rendit compte de ce qu’ils étaient sur le point de faire. Ce n’est pas qu’elle n’en avait pas envie, mais elle n’avait pas le temps ce matin. Elle avait rendez-vous chez sa kinésithérapeute. Et même si elle aurait préféré rester au lit avec son partenaire, elle savait qu’elle ne le pouvait pas pour le moment. Brusquement elle repoussa Ryo et s’éloigna du lit avant qu’il ne songe à la rallonger.  

- Ton petit déjeuner est prêt. dit-elle avant de quitter la pièce.  

Bon gré, mal gré, Ryo se leva et passa par la douche, une nouvelle fois glacée, avant de rejoindre Kaori dans la cuisine. Ils prirent un rapide petit déjeuner avant de se rendre chez le Dr Kô.  

Le médecin, les accueillit et tendit que Ryo restait sagement dans la salle d’attente à feuilleter des magazines, Kaori eut le droit à une nouvelle séance. Quand elle le rejoignit, il comprit tout de suite à la tête de sa partenaire qu’elle n’avait pas eu l’approbation de la kinésithérapeute. Ryo en fut frustré. Combien de temps devraient-ils attendre encore avant de pouvoir faire l’amour ?  

Le Dr Kô les raccompagna jusqu’à la porte. Voyant les deux regards, un petit sourire illumina son visage. Mr Saeba avait beau être un homme à qui on ne devait rien refuser, il n’avait pas transgressé son ordre d’abstinence… Ça faisait maintenant deux semaines que Mademoiselle Makimura n’avait aucune contre-indication à faire l’amour, pourtant le Dr Kô les laissait mariner un peu. Elle n’avait pas souvent l’occasion de s’amuser comme cela et elle en profitait. Voir ces deux gens se regarder comme cela, attendant à passer le pas, espérant à chaque séance avoir son approbation lui plaisait… Malgré un caractère fougueux, l’homme savait également être patient. Voir le regard dépité qu’il avait posé une nouvelle fois sur elle lui avait fait comprendre que la comédie avait assez duré. Dès la prochaine séance, elle leur donnerait son accord. Elle était sûre qu’ils ne perdraient plus de temps et fileraient immédiatement au lit…  

Loin des considérations du médecin, les deux nettoyeurs prenaient la direction de leur appartement. Ils étaient trop déçus pour rendre visite à leurs amis, car leur état d’esprit était tel que Miki et Falcon auraient eu des soupçons. Alors ils avaient préféré rentrer chez eux.  

A peine arrivé, Ryo se précipita au sous sol où il se mit à faire plusieurs cartons. C’était cela ou prendre une douche froide… Mais une fois de plus il eut beaucoup de mal à se calmer. Et sans arrêt, il tira, ne cherchant même pas à viser le centre de la cible.  

Kaori, elle, avait décidé de faire un peu de repassage. Elle arrivait maintenant facilement à travailler de la main gauche, et la pile de linge fut vite expédiée. Une fois le repassage terminé, Kaori alla ranger leurs habits dans leurs armoires. Elle se chargea d’abord de son propre linge avant de porter celui de Ryo dans sa chambre. Quand elle pénétra dans la pièce, elle fut une fois de plus étonnée de ne plus voir les posters de filles dénudées qui autrefois ornaient les murs de la chambre. Du jour au lendemain, ils avaient disparu. Tout comme la jeune femme n’avait plu vu trainer les magazines partout dans leur appartement. Elle ne lui avait jamais rien demandé et c’était de son propre chef qu’il avait fait tout ça.  

Il y avait néanmoins encore quelques revues dans le salon pour une fois de plus ne pas montrer à leurs amis leur rapprochement. Ryo ne lui avait pas dit clairement, mais Kaori l’avait bien compris vu qu’il ne les regardait que lorsqu’ils étaient dans le coin.  

Quand elle eut fini de tout ranger, elle passa à nouveau par sa chambre où elle prit le magazine du Dr Kô qui était toujours sur sa table de chevet. Elle ressentait une fois de plus le besoin de le relire. Comme le repas était prêt, rien ne l’empêchait de passer un moment à relire cette revue.  

Elle s’installa sur son lit, et se plongea une nouvelle fois dans ces conseils.  

Quand Ryo remonta du sous-sol, il fut surpris, vu l’heure, de ne pas trouver sa partenaire dans la cuisine. Il chercha un moment après elle dans l’appartement. Il avait beau l’appeler, elle ne lui répondait pas. Pourtant il sentait qu’elle n’était pas sortie. Quand au bout d’un moment, il la surprit dans sa chambre, il fut surpris de la voir une fois de plus plongé dans le magazine.  

Même si au départ ça l’amusait de la voir consulter sans arrêt ces conseils, plus les semaines passaient, plus voir ces feuilles de papier glacé l’irritait.  

- Kaori ? Tu as vu l’heure ?  

Mais la jeune femme plongée dans la revue ne lui répondit même pas. Alors il s’empara du magazine et le jeta à travers la pièce.  

- Mais ! Qu’est-ce que tu as fais ? demanda la jeune femme.  

- Tu n’en a pas marre de lire ces conseils stupides !  

- Ils ne sont pas stupides ! Ce sont des conseils de femmes pour…  

- Tu veux des conseils ? Tu vas avoir le droit aux conseils made in Ryo Saeba ! Je vais te montrer ce qu’un homme attend d’une femme au lit !  

Kaori n’eut pas le temps de protester qu’une bouche avide s’empara de la sienne pour un brulant baiser. Le nettoyeur en avait plus qu’assez de ces conseils ! Il allait lui montrer ce que lui souhaitait.  

Bien vite, les vêtements commencèrent à voler dans la pièce. La jeune femme fondait sous les caresses de son homme. Pourtant, elle n’arrivait pas à de détendre entièrement. Elle n’arrêtait de chercher à se remémorer ce qu’elle n’avait pas arrêté de dévorer, mais avec les attentions de Ryo, elle avait du mal à se concentrer.  

Le nettoyeur le sentit bien et il s’en offusqua. Il avait très bien compris ce à quoi Kaori pensait. Mais il n’avait pas dit son dernier mot pour autant. Il parsema le corps de la jeune femme de baisers et de caresses torrides. Il s’aventura dans des endroits où jamais aucun homme n’avait posé la main.  

- Laisse tomber cette revue stupide ! s’exclama-t-il. Concentre-toi sur ce que je te fais !  

Ses doigts se faufilèrent sous la culotte de la jeune femme pour une caresse des plus intimes, faisant pousser à Kaori un gémissement de plaisir. Jamais en relisant ces conseils elle n’avait imaginé à quel point faire l’amour pouvait être si intense. Et elle oublia tout ce qu’elle avait lu et fit ce que Ryo lui avait demandé. Exit ces idées de plan à trois ou de ligotage au lit, avec Ryo elle allait en apprendre beaucoup plus que sur ce qu’elle avait lu.  

Alors que dans la cuisine, un repas attendait qu’on le mange, un couple dans une chambre fusionnait pour la première fois. Personne ne les dérangea en sonnant à la porte ou en appelant. Et même si ça aurait été le cas, ils ne les auraient pas entendu.  

De longues heures plus tard, un couple enlacé, reposait alangui dans les draps. Ils étaient tellement bien comme cela qu’ils n’avaient pas envie de bouger. Mais l’estomac de Ryo réclama une nouvelle fois sa pitance. Il faut dire qu’ils avaient brûlé pas mal de calories… Et ils avaient bien envie d’en brûler encore, mais leurs corps leur avaient demandé une pause bien méritée.  

- Je vais aller réchauffer le repas ! dit la jeune femme en s’éloignant du doux cocon où elle était.  

- Tu n’iras nulle part ! répondit le nettoyeur en la rapprochant de lui. Je n’ai pas encore fini de te prodiguer mes conseils !  

Kaori se laissa faire, se disant qu’ils pouvaient bien attendre encore un peu pour manger. Soudain, une pensée traversa son esprit :  

- Le Dr Kô !  

- Laisse le Dr Kô où elle est ! marmonna Ryo.  

- Mais elle a dit…  

- Je sais ce qu’elle a dit… Mais as-tu eu mal ? Si c’est le cas dis le moi, je vais te faire un massage.  

Joignant le geste à la parole, il entreprit de la masser mais ce n’avait rien de thérapeutique.  

Quelques jours plus tard, Kaori se rendit une nouvelle fois chez le Dr Kô accompagnée de Ryo. Ils n’avaient pas passé beaucoup de temps dehors ces derniers temps, privilégiant de ce faire livrer leurs repas en passant leurs commandes par téléphone, ils voulaient rester seuls. Après la chambre de Kaori, d’autres pièces eurent la primeur de leurs ébats. Tant d’années d’abstinence avaient fini par les rendre insatiables… Mais il fallait, après plusieurs jours d’isolement, retourner parmi les autres.  

Dans la salle d’attente, Kaori était hésitante, une main posée sur son sac à main.  

- Va-y ! Fait-le !  

A regret, elle ôta une revue de son sac et la posa sur la table parmi les autres. Elle n’eut pas le temps de faire plus que le Dr Kô l’appelait déjà dans son cabinet. Ryo lui saisit un magazine qu’il se mit à lire avec intérêt.  

Le médecin avait bien compris au regard brillant de sa patiente qu’ils avaient franchis le pas. Ils n’avaient donc pas tenu et elle n’aurait pas à donner son approbation ! Mais elle ne pouvait pas leur en vouloir, vu qu’ils avaient été plus que patients !  

Quelques minutes plus tard, une jeune femme s’installa dans la salle d’attente. Elle était plutôt séduisante mais Ryo ne la regarda même pas. Pourtant un geste de sa part attira son attention. Il la vit prendre la revue et commencer à la feuilleter. Quand elle s’arrêta net sur un article, Ryo était sûr de savoir duquel il s’agissait.  

La jeune femme jeta un regard furtif à droite et à gauche, et,  constatant que personne ne la fixait, glissa la revue dans son sac à main avant d’en prendre une nouvelle et de se mettre à la lire.  

La porte du cabinet s’ouvrit sur une Kaori rayonnante. Il avait vraiment de la chance d’avoir une telle femme dans sa vie. Ils quittèrent le cabinet, alors que le Dr Kô venait de faire entrer sa nouvelle patiente.  

Une fois dans la rue, Ryo demanda à sa moitié :  

- Tu veux aller te promener quelque part ?  

- Je préférerais rentrer directement à la maison… Je n’ai pas bien compris tous tes conseils !  

- Je comprends… Je pense que rien ne vaut que la pratique pour bien les assimiler… répondit le nettoyeur en pensant à tout ce qu’ils n’avaient pas encore fait... Dans ce cas… rentrons vite chez nous !  

Portant Kaori, il courut jusqu’à chez eux afin de ne pas perdre un seul instant. 

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