Chapitre 27 :: Chapitre 27

Publiée: 10-07-16 - Mise à jour: 10-07-16

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- Mais, qui êtes-vous ?  

L’homme qui lui faisait face fut estomaqué. Il se mit à genoux devant elle, la regarda longuement puis d’une main maladroite lui caressa le visage.  

- Cela ne peut pas recommencer … soupira-t-il.  

Le coup sur la tête porté à Kaori l’avait-il ENCORE rendue amnésique ? Ou peut-être que son esprit voulait refouler certains souvenirs terribles de ses dernières heures ? Ah, s’il pouvait remonter le temps comme Superman, si … Mais il prit conscience que la jeune femme le regardait en se mordant la lèvre pour ne pas rire.  

Elle se jeta soudain à son cou en s’écriant :  

- Tu y as cru !!! Je n’ai pas perdu la mémoire cette fois. Je voulais juste te faire marcher. Je suis tellement soulagée de te voir !  

- Espèce de crétine !!!  

- Oh ne sois pas si désagréable !  

Il reprit un regard grave, et s’enquit d’une voix anxieuse :  

- Est-ce que ça va ? Corbac t’a-t-il … enfin je veux dire que est-ce qu’il a essayé de te … ?  

Kaori fut touchée par le ton véritablement inquiet de la voix de Ryo et s’empressa de le rassurer :  

- Non ! Il a bien tenté de m’embrasser mais rien de plus. J’ai juste dû lui arracher un morceau de sa lèvre, l’aveugler avec ma bombe anti-satyre et lui défoncer les bijoux de famille …  

Ryo la regarda les yeux brillants et lui ébouriffant les cheveux grommela :  

- Quel langage … Petite furie.  

Ces derniers mots étaient prononcés avec une telle tendresse que Kaori ne s’en offusqua pas.  

- Tu as réussi deux magnifiques évasions aujourd’hui, tu sais ?  

- C’est parce que je ne voulais pas que tu me croies incapable de me défendre par moi-même. Mais je les ai réussies parce que je savais que tu viendrais m’épauler. Corbac est-il …  

- Oui. Le contact de Clare à la police pense réussir à mettre son meurtre sur un règlement de compte entre mafieux. Ils ont une dette envers nous vu le joli coup de filet réussi cet après-midi avec le démantèlement du réseau de Bob Soprano.  

- Bien joué ! As-tu prévenu Sayuri ?  

- Ta sœur est au courant. Je lui ai promis de te ramener demain matin. Je t’ai trouvé évanouie dans un petit cabanon qui appartient au ranch voisin de la ferme du Corbac et j’ai préféré te ramener d’abord chez moi …  

- Quelle heure est-il ?  

- Pas loin de minuit.  

- Oh c’est encore mon anniversaire pour quelques minutes. Ce fut de loin le plus mouvementé de mon existence.  

Ryo baissa les yeux et s’assit contre Kaori :  

- Je n’ai pas grand-chose à t’offrir par contre.  

Elle se blottit contre lui :  

- Tu dis n’importe quoi ! Tu m’as offert le plus beau des cadeaux en venant à mon secours deux fois. Mais ceci dit … Un autre présent ne serait pas de refus.  

Ryo haussa un sourcil intéressé :  

- Tu penses à quoi ?  

- Eh bien hier soir nous avons été interrompu par Makoto mais je pense que chez toi, rien ne pourra t’empêcher de m’offrir la nuit la plus merveilleuse de ma vie … Bon évidemment, là affublée ainsi et avec deux pansements, je ne dois pas être particulièrement sexy mais …  

Elle portait toujours le short fluo de Cassia et juste un soutien-gorge en guise de top. Pour ne pas qu’elle prenne froid, Ryo avait glissé sur ses épaules une ample chemise d’homme dont elle se débarrassa d’un mouvement fluide des épaules.  

Le souffle devenu plus court, il murmura :  

- Tu ne pourrais pas être plus belle et désirable que ce soir, mais … es-tu sûre de ne pas préférer un joli collier « I Love LA » à la place ?  

Elle s’écarta de lui en dégrafant rougissante son soutien-gorge.  

- Hummmm. Certaine.  

Il posa vivement une main dans le dos de sa partenaire :  

- NON !!! Ne l’ôte pas !  

Déçue Kaori suspendit son geste, mais son amant poursuivait déjà les lèvres contre les siennes.  

- Laisse-moi le faire moi-même.  

Il bascula au-dessus d’elle et l’embrassa éperdument, le désir qu’ils avaient l’un de l’autre balaya tout le reste : leurs peines, les années de séparation, la crainte du lendemain et de cette vie toujours plus dangereuse.  

Dans un instant, ils partageraient un plaisir fou, ils le savaient, et cette attente toute merveilleuse qu’elle soit, confinait au supplice.  

D’un même mouvement, ils se déshabillèrent l’un l’autre. Il y eut des mains fébriles, des vêtements qui leur résistèrent un petit peu, quelques sourires hésitants échangés puis enfin ils furent nus. Dans la pénombre, face à face, ils se contemplèrent éberlués. Ils attendaient ce moment depuis tellement d’années. Ryo murmura :  

- J’ai peur que si je te touche encore une fois … Je risque de me conduire comme un adolescent. Comme si je faisais l’amour pour la première fois. J’ai tellement envie que ce moment dure … Et j’ai peur qu’il ne nous s’embrasse tel un feu de paille.  

Kaori plongea ses yeux dans les siens :  

- Peu importe, il y aura d’autres fois. Il est inutile de vouloir que ce moment soit parfait puisqu’il l’est déjà … Je t’en prie, caresse-moi …  

Sa voix s’éteignit, car dans un grondement sourd Ryo venait de plaquer ses lèvres sur les siennes dans un baiser fougueux. Sa langue s’enfonça dans sa bouche, et celle de Kaori lui répondit avec la même ardeur. Ryo s’arracha à leur baiser et descendit vers ses seins. Elle s’arc bouta sous les coups de langue de son amant et pour le plus grand plaisir de son partenaire, gémit bruyamment.  

Ryo se redressa sur un coude et chercha le regard de Kaori :  

- Tu es magnifique, je ne l’ai jamais dit, mais tes seins me font fantasmer depuis la première fois que je t’ai vu. Ils sont juste parfaits ajouta-t-il en les prenant en coupe aux creux de ses deux mains.  

Kaori gémit de plus belle et se tortilla d’impatience :  

- Je t’en prie …  

Mais son partenaire continua ses caresses tout en poursuivant :  

- Ton corps est aussi beau que ton âme … Ce qui confine à l’exception, car tu es la personne la plus compatissante, la plus honnête, la plus … merveilleuse qui soit.  

Kaori songea que les caresses de son partenaire allaient l’emporter vers la folie. Etait-il possible qu’elle jouisse juste en se faisant cajoler ses seins ? Mais ce sont les paroles de son amant qui la menaient au bord de l’extase …  

- Mon amour … Tu as oublié de dire que j’étais la personne la plus douce … ajouta –t-elle en souriant tout en posant une main sur le sexe tendu de son partenaire et en commençant à le caresser sur toute sa longueur. Mon Dieu qu’il est long est dur, poursuivit-elle charmée.  

Ce fut au tour de Ryo de gémir bruyamment :  

- La douceur est sans doute l’adjectif qui te caractérise le moins, poursuivit-il en la regardant droit dans les yeux, tu en es même son exacte contraire.  

Les yeux de Kaori virèrent plus sombres et elle referma étroitement sa main contre son sexe. Ryo émit un cri étranglé :  

- et Dieu sait que j’aime cela …  

Il fondit sur sa partenaire, alors que sa bouche s’emparait de ses seins, il aventura une main entre les cuisses de Kaori. Bientôt il la sentit se raidir, elle rejeta la tête en arrière dans un spasme, lâchant un petit cri.  

- Oh mon Dieu, soupira son amante …  

- Ce n’est que le début …  

Incapable de se contrôler plus longtemps, il se redressa. D’une main sûre, il enfila le préservatif qu’il avait préparé avant qu’elle ne se réveille. Il savait en l’amenant dans son antre une heure plus tôt, comment se terminerait cette soirée. …  

Il écarta les jambes de Kaori en faisant attention de ne pas s’appuyer sur son genou blessé, puis d’un geste lent du bassin, la pénétra profondément, levant ses hanches afin de resserrer leur étreinte. Il regarda sa partenaire, son corps alangui, ses seins merveilleux tendus à l’extrême dont les tétons durcis semblaient l’inviter encore et encore. Le plaisir de Ryo confinait à son apogée. Comment était-ce possible de ressentir des sensations pareilles ? Il n’en avait jamais fait l’expérience. Il avait encore tellement de choses à découvrir avec elle.  

- Nous nous appartenons, murmura-t-il la voix altérée par la passion  

- A jamais, renchérit-elle en se cabrant pour mieux épouser le corps brûlant de son partenaire.  

Elle laça dans son dos ses longues jambes, enfouit les mains dans ses cheveux et gémit. Les à-coups se firent plus intenses. Elle répéta son prénom encore et encore. La même passion les étreignait signant enfin la fusion de leurs corps et de leurs âmes.  

Le plaisir déferla sur eux tel un raz de marée. Ils hurlèrent ensemble puis Ryo se laissa retomber alangui sur Kaori . Pendant un long moment, il fut incapable du moindre mouvement, ivre de bonheur, d’amour et de fatigue.  

Puis il vint se lover derrière elle :  

- Tu peux dormir maintenant.  

Mais elle s’était déjà endormie, un sourire extatique posé sur ses lèvres. Alors à son tour il s’assoupit, le cœur empli d’une joie intense.  

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