Chapitre 28 :: Mariage.

Publiée: 14-04-17 - Mise à jour: 14-04-17

Commentaires: Après une bien longue absence, je reviens pour terminer cette fic. Et promis cette fois c'est la bonne :) Petit rappel : après avoir sauvé deux fois la vie de Kaori, Ryo et elle passe enfin leur première nuit ensemble. Le dénouement semble proche ... ..

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Il faisait exceptionnellement chaud en ce début de soirée. Mais après tout, nous étions au mois d’avril dans un désert de l’Ouest américain. Un groupe de jeunes gens bruyants et heureux franchissaient les portes d’une petite chapelle au cœur de Las Végas.  

Ryo les regarda entrer avec émotion. Tous leurs amis étaient réunis. Umi, Miki, Mick et Kazue étaient arrivés la veille, ne voulant surtout pas manquer un dénouement qu’ils attendaient avec impatience depuis de nombreuses années. Derrière eux, et se tenant par la main, entrèrent Sayuri et Will son chef de rédaction. Clare cloturait la marche en adressant un clin d'oeil au nettoyeur.  

Les retrouvailles entre Ryo et Mick avaient été bien arrosées. Tant et si bien qu’ils avaient réussi à tromper la vigilance de leurs partenaires respectives afin de terminer la nuit dans des boîtes de nuit peu recommandables. Quelle nuit, songea Ryo avec gourmandise. Kazue et Kaori les avaient retrouvés au petit matin … massues en main. Kaori avait menacé de rompre leurs fiançailles mais Ryo avait su à force de cajoleries lui faire changer d’avis. Il était si facile de la cajoler à présent. Comment avait-il pu ne pas le faire pendant ces cinq longues années passées à ses côtés …  

Après leur première nuit, Kaori avait su dissiper les derniers doutes du jeune homme. Il se sentait encore très mal vis-à-vis de la promesse qu’il avait faite sur la tombe d’Hideyuki Makimura deux années auparavant. Mais Kaori lui avait alors révélé pourquoi elle était entrée dans le café où elle avait retrouvé sa trace, une semaine auparavant :  

« Simplement parce qu’un jeune homme ressemblant de façon troublante à mon frère venait de sortir de ce bar. Je l’avais repéré depuis la rue, et je suis allée m’installer à la place qu’il venait de quitter. Il y avait oublié le journal qui m’a mis sur ta voie … Appelle cela un clin d’œil du destin si tu le veux, mais moi je le ressens différemment. Hid voulait vraiment que nous nous retrouvions. Il veille sur nous. Toujours.»  

Les dernières incertitudes de Ryo avaient été balayées et il avait mis un genou à terre devant elle …  

C’est ainsi qu’ils se retrouvaient tous réunis ce soir devant un pasteur. Bien sûr, les papiers de Ryo n’étaient pas vraiment les siens, mais de toute façon, il n’était pas sûr que le pasteur qui allait les unir en était vraiment un. Peu lui importait qu’ils ne soient pas véritablement mari et femme aux yeux de la loi. Comme Miki et Umibozu quelques années auparavant, ils avaient besoin d’une cérémonie qui révèle au grand jour leurs sentiments respectifs. Fini les non-dits. Ils assumaient qu’ils étaient un couple. Ryo sourit béatement en songeant à leur dernière nuit d’amour. Mick, le témoin du jeune homme se pencha discrètement vers lui : « De la bave coule au coin de tes lèvres, et comme ta future femme n’est pas encore arrivée, j’aimerais savoir qui te fait saliver … J’espère que ce n’est pas Kazue !!! »  

Ryo lui balança sa main dans la face :  

« Peut-être bien … Pauvre Kazue, j’avoue avoir été surpris qu’elle ne t’ait pas encore quitté ! Elle attend peut-être que je la délivre de toi »  

« Attends un peu … » s’énerva aussitôt son comparse.  

Umibozu intervint rapidement pour séparer les deux amis terribles :  

"Mais ce n’est pas vrai, quelles plaies vous êtes …" gromella le géant.  

Puis se tournant subitement vers Ryo, il se baissa afin de placer son visage à deux doigts de son ami. Son grand visage se fendit d’un large sourire, qui ressemblait plus à une grimace :  

- Je me souviens Ryo, à quel point tu t’étais moqué de moi le jour où j’ai épousé Miki. Si je me souviens bien tu trouvais que j’avais une dégaine très drôle. C’est marrant mais il me semble que tu as la même dégaine que moi aujourd’hui.  

- Calme-toi, Face de Poulpe, sur toi le costard était ridicule. Alors que moi, je suis juste beau à faire tomber toutes les femmes présentes.  

Les femmes en question posèrent leurs mains devant les yeux en soupirant, tandis qu’Umi éclata d’un grand rire qui fit reculer d’un mètre le pasteur effrayé :  

- Et c’est quoi ce bouquet de fleurs dans ta poche de veste? Hum..  

Ryo se détourna gêné :  

- C’est pour faire classe, mais tu ne peux pas comprendre, le minable.  

- Mouais, attends un peu, Miki ? ajouta-t-il en se tournant vers sa compagne, toi qui connait si bien le langage des fleurs, tu peux me dire la signification de celles que porte notre ami ?  

Ryo voulut s’interposer mais déjà Miki répondait :  

- Facile ! C’est une fleur de lys. En langage des fleurs, c’est le symbole d’un amour pur … Très joli choix Ryo, ajouta la jeune femme doucement.  

Le nettoyeur eut la bonne grâce de rougir légèrement tandis qu’Umi et Mick se tenaient les côtes de rire.  

Miki se recula afin d’aller chercher Kaori qui attendait dans la petite pièce à côté. Elle retrouva son amie, éblouissante dans sa robe blanche. La mode était à la surcharge de dentelles, mais la jeune femme avait choisi une robe bustier très simple et sans ornement. Elle tenait contre elle un bouquet de tricyrtis. Les mêmes fleurs qui composaient le bouquet de Miki :  

« Je suis à toi pour l’éternité » murmura justement la jeune femme en découvrant les fleurs de Kaori.  

- Oui, ajouta Kaori en rougissant. C’est ce que je ressens.  

Miki la serra longuement contre elle :  

- Je suis si heureuse pour vous mes amis. Si heureuse que vous reveniez près de nous également !  

- Je ne conçois pas ma vie ailleurs qu’au Japon, Miki.  

Les deux jeunes femmes ouvrirent doucement la porte, puis s’installèrent au bout de l’allée afin de rejoindre Ryo et Mick.  

Les deux futurs époux se regardèrent longuement avec émotion quand commencèrent les premières notes hésitantes de la marche nuptiale. Le pianiste recruté pour l’occasion n’était manifestement pas très doué, mais personne ne s’en souciait.  

En arrivant au côté de Ryo, et alors qu’elle se lovait contre lui, Mick se pencha brusquement vers elle :  

- Tu peux encore changer d’avis, tu le sais ? Kazue ne m’a pas encore mis la corde à cou !  

Sans détourner le regard de Ryo dont les yeux avaient viré au noir le plus profond, Kaori murmura :  

- Non, ma place est ici.  

Mick se redressa en soupirant :  

- Pff, il fallait que j’essaie une dernière fois, juste pour être sûr, ajouta-t-il avec un clin appuyé.  

Mais les futurs mariés ne l’écoutaient plus et se dévoraient du regard. Miki, Sayuri et Kazue avaient les larmes aux yeux.  

Le silence se fit. Presque surnaturel.  

Alors que le pasteur allait se mettre à parler, la porte de la chapelle s’ouvrit brutalement :  

- Arrêtez tout par pitié.  

Tous se retournèrent pour découvrir Makoto complètement affolé. Umibozu demanda à Ryo s’il voulait qu’il le débarrasse de lui.  

- Ce serait avec grand plaisir, grogna celui-ci, sentent la rage monter en lui. Comment l’ancien fiancé de Kaori osait encore paraître devant elle, après ces derniers jours ...  

Alors qu’Umi s’approchait d’un air menaçant de l’importun, ce dernier tenta un geste d’apaisement envers le géant :  

- Non, Umibozu, tu ne comprends pas, ce n’est pas moi qui veut empêcher ce mariage, mais les personnes qui ne vont pas tarder à arriver !  

Pendant qu’il parlait, une limousine s’arrêta devant la chapelle, et plusieurs occupants descendirent de la voiture.  

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