Chapitre 3 :: Trahison et meurtre

Publiée: 02-11-05 - Mise à jour: 05-11-05

Commentaires: bonne lecture.

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Kaori rentra à l’hôtel. Après avoir inséré la clé dans la serrure, elle inspira avant de pénétrer dans sa chambre. Ses yeux lui brûlèrent, mais elle devait retenir ses larmes. Elle appuya sur l’interrupteur, afin d’éclairer la pièce. Elle ferma la porte derrière elle et se laissa tomber à genoux.  

Elle avait envie d’hurler tellement elle avait mal, tellement elle souffrait d’être loin de lui.  

« Il faut que je me ressaisisse ! »  

Elle se releva, s’assit au bord du lit, sortit son arme de huissier qui se situait au niveau des cuisses et fixa le téléphone un long moment. Puis elle décrocha et composa un numéro, son numéro :  

« J’ai besoin d’entendre sa voix ! »  

Une sonnerie retentit et une voix masculine se fit entendre :  

- Seaba, j’écoute !  

Kaori se mit à trembler, elle lui parlait, mais aucun son ne sortait. Son cœur battait trop vite, elle avait peur. Peur de quoi ? Peur de qu’il la rejette ? Peur de ce qu’il pourrait penser d’elle ? Au fond cela revenait au même, elle avait délibérément voulu donner une autre image d’elle dans le milieu.  

La jeune femme s’était mise en tête de livrer bataille, seule ! Et pour que personne ne doute de sa crédibilité, il lui fallait se séparer de l’homme qu’elle aime.  

- Je suis désolée, Ryo !  

Furent les seuls mots qu’elle prononça, avant de raccrocher. Elle s’allongea sur le regard fixe. Elle voulait pleurer, mais elle n’arrivait pas. Son cœur s’était durcit depuis ces deux dernières semaines, son caractère aussi.  

DRING DRING  

- Qui que vous soyez, j’espère que vous avez une bonne raison pour me déranger !  

- Ici, La Vipère ! Vous savez que vous me torturez l’esprit ! Je dois m’attaquer à City Hunter sans l’abîmer c’est mission impossible pour moi !  

- Allons, tu étais d’accord !  

- Votre partenaire ne vous a jamais apprit qu’on ne devait faire confiance à personne !  

- Si tu tentes quoique ce soit, tu es mort !  

- Tu es trop pure pour tuer!  

La main de la jeune femme se crispa sur le combiné. Il avait raison, elle était incapable de tuer de sang froid. Elle se mordit la lèvre inférieure. Elle avait entendu dire que La Vipère avait pour principe de respecter un contrat. Hélas, il semblerait que le désir d’abattre City Hunter soit plus fort que leur contrat :  

« Mais pourquoi faut-il que je me fasse avoir sans arrêt ? »  

La jeune femme raccrocha. Elle s’étendit sur son lit. Son coup de fil la travaillait. Est-ce une blague de mauvais goût ? Une menace, un avertissement sur ce qui pourrait arriver à son partenaire ?  

« De toute façon, ce n’est plus mon partenaire ! »  

Sur cette pensée, la jeune femme se dévêtit, et enfila une nuisette blanche à fines bretelles. Elle ouvrit les draps et rentra dans son lit, après avoir éteint sa lampe de chevet elle s’endormit ou plutôt elle essaya.  

Plus tard, un corps remua dans un lit. Kaori tenta en vain d’arrêter de s’inquiéter pour lui. Elle se leva et se rendit dans la salle de bain s’asperger le visage. Elle actionna le robinet  

Ryo, de son côté, resta un moment immobile, la main sur le combiné à présent raccroché :  

- Kaori…  

Le nettoyeur prit sa veste. Il avait besoin de marcher, de se changer les idées, mais les cabarets ne l’intéressaient pas ce soir. Il marcha en direction d’un immeuble d’une dizaine étages. Il s’arrêta à l’entrée et sonna.  

Une jeune femme brune aux cheveux longs, vétue d’un peignoir couvrant nuisette lui ouvrit. Cette femme était la beauté incarnée. D’ailleurs, tous les hommes de Tokyo la voulait.  

- Je te dérange ?  

- Non ? entre ! Je vais faire du café !  

Elle monta les escaliers et regagna son appartement. Elle ouvrit la porte et sourit à son invité :  

- Fais comme chez toi ! Je reviens !  

- Merci !  

La jeune femme revint quelques minutes plus tard, avec deux tasses de café. Elle donna une tasse à Ryo et lui demanda :  

- Des nouvelles de Kaori ?  

- Pas des bonnes !  

- Il faut que tu la retrouves !  

- J’essaie, Saeko ! Elle est plus coriace que prévu !  

Seako prit la main de Ryo et la serra dans la sienne. Ce dernier sourit à cette marque de tendresse. Il passa sa main sur le visage de la jeune femme et il lui remit une mèche rebelle derrière l’oreille. Ils restèrent ainsi les yeux dans les yeux à se contempler.  

Quelque part dans une ruelle :  

- Pitié, lâchez-moi !  

- Arrête de bouger !  

La pauvre victime se débattait face à cet animal. Oui, un animal ! Parce qu’à cet instant précis, cet homme qui lui arrachait ses vêtements n’avait rien d’un homme. Cet homme qui la dominait n’avait rien de tel, cet homme qui se permettait de plaquer ses lèvres sur son corps et qui s’y permettait d’y entrer était tout simplement un monstre.  

Après assouvi son plaisir, cet homme regarda sa victime pétrifiée, traumatisée et tremblante. Il la chevauchait toujours, quand il sortit une lame de couteau et qu’il lui trancha la gorge.  

La jeune femme porta sa main à sa gorge. Son visage était ravagé par les larmes et malgré la douleur, la mort qui l’attendait, elle parvint à demander :  

- Pour…quoi ? Qui va s’occuper de mon bébé ?  

Puis elle sombra.  

Il s’en alla après sa besogne. Un corps gisant à terre, le regard fixe n’avait plus de vie. Pourtant, le poing droit de la victime était resté fermé comme si il tenait fermement quelque chose.  

A quelques mètres de là, un petit être de quelques mois marchait vers ce corps inerte. Après trois petit pas, il tomba sur les fesses.  

- Mama ! Mama !  

Il décida de continuer son chemin à quatre pattes avec sourire :  

- Mama !  

Quand enfin, il arriva prés du corps, il posa ses deux mains sur le ventre de la jeune femme :  

- Mama ?  

Ne comprenant ce silence, il câlina avec ses petites mains le visage de la jeune femme et il commença à faire des bisous quand il vit son regard fixe :  

- Mama ?  

Il se mit à pleurer et se coucha sur le ventre de sa mère. Il pleurait si fort que ces cris arrivèrent aux oreilles de Saeko et Ryo qui venaient d’entrer sur le balcon du septième étage de l’appartement de l’autre côté du trottoir.  

Mais l’assassin lui, avait également entendu les pleurs de l’enfant. Il prit son portable et composa un numèro. il porta ensuite le portable à l'oreille :  

- J'ai besoin de vous!  

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