Chapitre 2 :: Chapitre 2 : (toujours pas d'inspiration)

Publiée: 13-10-05 - Mise à jour: 13-10-05

Commentaires: Kikoo tout le monde. Me revoilou pour nouveau chapitre. Un grand merci à Sophie, Nanou, Mojca, Sabi, Milène, Chibi, Camille, Cats et Fan2CH pour leur review, ça fait super plaisir. Merci aussi aux autres lecteurs qui prennent le temps de me lire. L'histoire prend une tournure dont je ne sais pas comment tout cela va se terminer (Eden qui a le cerveau en ébullition !!!). J'espère que ce chapitre vous plaira. N'hésitez pas à m'écrire un petit mot merci et bonne lecture. Biz à tous

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-« Kaori ! »  

Ryo venait de se réveiller en sursaut. Il était trempé et avait le cœur qui battait à cent à l’heure. Il mit quelques secondes à réaliser qu’il ne se trouvait plus dans cet entrepôt mais, qu’il se trouvait bel et bien dans sa chambre. Il regarda machinalement autour de lui comme pour bien s’en persuader. Regardant son lit, il fit la grimace. En effet, il ne ressemblait plus à rien. On aurait dit qu’un ouragan avait tout emporté sur son passage, et cela était le signe de la nuit mouvementée qu’il venait de vivre. Passant sa main dans ses cheveux, il essaya tant bien que mal de reprendre ses esprits. Trop bouleversé par ce cauchemar, il regarda sur son réveil et constata que celui-ci indiquait 4h30. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. Il fit couler l’eau du robinet, et s’aspergea la figure pendant quelques minutes. L’eau froide lui fit un bien fou et l’aida à déconnecter de ce monde irréel pour retrouver un temps soit peu son calme.  

Le visage ruisselant, les mains posaient de chaque côté du lavabo, il se regarda dans le miroir. Bien qu’il ne voulait plus se souvenir de ce rêve, certains passages défilaient encore dans sa mémoire. Jamais il n’avait eu aussi peur de sa vie et jamais il n’avait ressenti un tel vide dans son cœur. Au souvenir de la mort de Kaori, la gorge de Ryo se serra. Que voulait vraiment dire ce rêve ? Quelle importance fallait-il vraiment lui accorder ? Contrairement à Kaori, il ne croyait pas au rêve prémonitoire. Il avait toujours déclaré que ce n’était que des histoires de bonnes femmes. Mais celui qu’il venait de rêver, lui laissait une étrange sensation.  

-« Dieu merci, ce n’était pas la réalité… », murmura-t-il, pour lui-même.  

Il sortit de la salle de bain, mais au lieu de rejoindre directement sa chambre, il s’arrêta devant celle de Kaori. Sa main sur la poignée de la porte, il hésita un court instant à pénétrer dans la pièce. Il sentit à nouveau son cœur battre, comme si il était rattrapé par son cauchemar. Il avait peur de se qu’il pourrait découvrir en ouvrant cette porte. Peur que peut-être… Respirant un grand coup, il l’ouvrit sans faire un bruit.  

Immédiatement son esprit s’apaisa à la vue de ce corps endormis tel un ange. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et doucement, il s’approcha de la jeune femme. Il avait une envie irrésistible de la toucher afin de s’assurer que ce n’était pas un rêve, mais qu’elle était bien là. Avançant sa main vers son visage, il lui remit une mèche de cheveux en place. A ce contacte, Kaori remua doucement et laissa échapper dans un murmure le prénom de Ryo. Surpris, il eut peur de l’avoir réveiller. Mais il constata très rapidement que ce n’était pas le cas.  

-« Ainsi tu rêves de moi, mon ange. Dors tranquille je suis là… »  

Il se pencha alors doucement vers la belle endormie, et déposa un tendre baiser sur son front avant de quitter la pièce. S’il ne tenait qu’à lui, il serait resté toute la nuit à l’admirer dans son sommeil. Après ce terrible cauchemar, il avait besoin de ces contacts physiques pour se rassurer. Pourtant, il regagna sa chambre et après avoir remit quelque peu son lit en ordre, il s’allongea dessus croisant ses bras derrière sa tête. N’arrivant pas à trouver le sommeil, il décida malgré les réprobations de Kaori, de s’allumer une cigarette. Les images et les sons de ce rêve ne quittaient pas l’esprit du nettoyeur. Il avait beau essayé de penser à autre chose, rien n’y faisait.  

C’est alors qu’une évidence s’imposa à lui. Et si c’était un avertissement pour lui. Si cela voulait dire qu’il ne devait plus reculer, mais enfin avoir le courage de déclarer à Kaori ses propres sentiments. Si cela voulait dire qu’il fallait s’ouvrir à la vie et à ses joies avant qu’il ne soit trop tard ? Oui mais voilà, en aurait-il le courage ? Se déclarer après presque 8 ans de vie commune n’était pas chose facile. Même si il connaissait les sentiments de Kaori et savait qu’elle n’attendait qu’un geste, qu’un signe de sa part. Comment réussir à lui faire comprendre la profondeur de ses sentiments, lui qui n’avait eu de cesse de jouer l’indifférent avec elle et de lui faire comprendre qu’elle ne représentait rien de plus que sa simple partenaire. Lui qui, faisait un pas en avant pour tout de suite en faire deux en arrière.  

Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette tout en fixant un point au plafond. Le pas qu’il s’apprêtait à franchir n’allait pas être aussi facile. Pourtant, il ne voulait pas que les regrets qu’il avait ressentis dans ce rêve viennent l’ébranler comme il l’avait été. Non il ne voulait pas qu’une telle chose arrive pour de vrai. Si tel était le message du ciel, il accepterait d’en tirer les conclusions qui s’imposaient. Après avoir écraser son mégot dans le cendrier qui se trouvait sur sa table de chevet, il décida de ne plus penser à rien afin de trouver le sommeil…  

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Lorsque Kaori se réveilla, quelques heures plus tard, elle se sentait étrangement bien. Elle avait la sensation que cette journée allait être très agréable. Et pour confirmer cette bonne humeur, elle décida de laisser dormir un peu plus Ryo. Après tout, il avait bien le droit de temps en temps de faire une petite grasse matinée. Et puis surtout, elle avait envie de se montrer plus gentille avec lui aujourd’hui. Après avoir pris sa douche et s’être habillée, elle descendit à la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. Elle voulait faire plaisir à Ryo et décida de lui préparer un succulent petit-déjeuner. Lorsqu’elle eut finit, elle décida qu’il était temps d’aller réveiller son partenaire. Le sourire aux lèvres, elle monta l’escalier en direction de la chambre de Ryo.  

Celui-ci qui était réveillé déjà depuis quelques minutes, attendit l’entrée de Kaori. Il se promit de ne pas faire de réflexions déplacées ou jouer la comédie en lui faisant croire qu’il rêvait de Saeko ou d’autres créatures de rêve. Non, ce matin marquerait le début d’une nouvelle cohabitation. Alors qu’il entendit arriver Kaori, il essaya de se rassurer et, comme tous les matins, il fit semblant de dormir.  

Lorsque Kaori arriva à hauteur de la chambre de Ryo, elle eut un moment d’hésitation. Et si Ryo faisait encore des siennes, comment fallait-il qu’elle réagisse ? Elle ne voulait pas gâcher cette journée en étant trop jalouse et en agressant Ryo. Il fallait qu’elle réussisse à se contrôler et surtout à être un peu plus douce. Alors qu’elle cogitait derrière la porte de la chambre de Ryo, celui-ci se demandait bien pourquoi elle tardait tant à entrer. Mais il n’eut pas à se torturer l’esprit bien longtemps, puisque la jeune femme pénétra doucement dans la chambre.  

Se penchant vers Ryo, elle lui murmura doucement près de son oreille ;  

-« Ryo, il est temps de te lever, le soleil est déjà haut dans le ciel et cette journée promet d’être très belle ».  

« Oui, elle le sera mon cœur », pensa Ryo tout en savourant ce réveil en douceur.  

C’est alors, que sans ouvrir les yeux, il prit le bras de Kaori et l’obligea à s’étendre à côté de lui. Ne comprenant pas se qui était en train de lui arriver, Kaori poussa un cri de surprise. Regardant Ryo qui la tenait dans ses bras, l’air toujours endormis, son esprit cogita et bientôt la colère s’empara d’elle.  

« Non mais je rêve, ne me dite pas qu’il est encore en train de rêver de Saeko et qu’il me confond avec elle ! Ah ça il va me le payer ! »  

Au moment où elle voulait se lever prête à bondir sur son partenaire une énorme massue entre les mains, Ryo ouvrit les yeux tout en l’empêchant de s’échapper, et la regardant dans les yeux, l’obligea à rester allongée tout en lui demandant de rester.  

-« Reste encore un peu Kaori ».  

Kaori ?... Il l’avait appelé Kaori et non pas Saeko ou Miki. Il n’y avait plus de doute possible, pour la jeune femme, il ne s’était pas trompé. Mais pourquoi tout d’un coup, il avait décidé cela ? Elle vira alors, instantanément au rouge écrevisse. Kaori avait l’esprit en ébullition, elle ne savait plus quoi penser. La seule chose dont elle était sûre à cet instant précis, c’est qu’elle se trouvait allongée sur le lit de Ryo et qui plus est, dans ses bras tout cela consciemment. Le cœur de Kaori battait tellement fort, qu’elle avait la sensation que Ryo pouvait aisément les entendre. Pourtant, elle se sentait tellement bien, qu’elle ne voulait pas laisser sa timidité prendre le dessus. Elle voulait savourer chaque moment de cette drôle de matinée. Elle se détendit quelque peu et osa enfin diriger son regard vers le sien. A son plus grand étonnement, Ryo avait déjà refermé ses yeux et semblait avoir à nouveau rejoint les délices du sommeil.  

Attendrie par la beauté de son visage endormi, elle se laissa elle aussi aller à cette sérénité qui semblait l’appeler. Confiants dans les bras l’un de l’autre, ils finirent par se rendormir…  

Une heure plus tard, Ryo se réveilla. Lorsque son regard se posa sur le visage de sa partenaire, il esquissa un sourire. Elle était toujours endormie. Ne voulant pas briser ce moment magique, Ryo décida de ne pas bouger et de rester simplement là, à observer son ange. Quelle douce sensation de se réveiller auprès de la personne que l’on aime. Cela était tout nouveau pour Ryo, mais déjà il y prenait goût. Pourtant, il y avait encore beaucoup de craintes à dépasser pour prétendre vivre une réelle vie de couple.  

L’angoisse et l’inquiétude le repris lorsqu’il sentit Kaori s’éveiller. Comment fallait-il qu’il réagisse ?  

-« Bonjour », commença Kaori la voix encore enrouée de cette petite sieste, tout en s’étirant tel un chat.  

-« Bonjour, bien dormi ? », répondit tout naturellement Ryo avec un sourire.  

Sourire qui d’ailleurs ne manqua pas de faire un certain effet sur Kaori qui se mit à rougir instantanément tout en hochant la tête en guise de réponse. Tout était si chamboulé dans sa tête et dans son cœur. Elle ne comprenait absolument pas le comportement de son partenaire. La seule chose dont elle était vraiment certaine, était ce bonheur qu’elle ressentait.  

-« Je crois qu’il serait plus que temps de descendre prendre le petit-déjeuner », dit-elle tout en se levant afin d’échapper au plus vite à ce trouble qui l’envahissait.  

Lorsqu’elle arriva à hauteur de la porte, elle se retourna vers Ryo qui la fixait toujours, mais aucun son ne parvint à franchir sa bouche. Pourtant, Ryo comprit immédiatement cette lueur dans ce regard. Elle était assaillit par les doutes et l’inquiétude. Quoi de plus normal après toutes ces années. Il venait enfin de franchir un pas vers sa partenaire, qui n’en revenait toujours pas. Pourtant, Ryo savait qu’il lui faudra plus qu’une heure dans les bras l’un de l’autre pour faire comprendre à Kaori que les choses étaient prêtes à évoluer entre eux.  

Dans la cuisine, Kaori ne savait plus quoi penser. Elle venait de passer une heure dans les bras de Ryo et dans son lit. Une heure où elle s’était sentie tellement bien, tellement femme… Comment cela avait-il pu arriver ? A quel moment la situation avait-elle échappé à son contrôle ? Plus elle essayait de réfléchir, et moins elle ne trouvait de réponses. Pourtant, elle ne pouvait nier le fait qu’ils avaient dormi ensemble. Au souvenir du regard que Ryo lui avait lancé, Kaori sentit son cœur faire un bond. Jamais il ne l’avait ouvertement regardé comme il venait de le faire.  

Alors qu’elle était encore en train de penser à cette drôle de matinée, de sombres pensées vinrent d’un seul coup obscurcir son cœur. Et si Ryo avait fait cela uniquement dans le but de lui montrer qu’ils pouvaient dormir ensemble sans qu’il ne se passe rien. Sans qu’elle n’ait eu aucun effet sur lui, pour lui signifier qu’il n’avait aucun désir pour elle. Plus elle pensait à cette éventualité, plus elle s’en voulait d’avoir eu la faiblesse de se laisser aller à cette étreinte qui n’était qu’une mascarade de plus. C’est vrai, cela faisait 8 ans maintenant qu’ils vivaient ensemble, et les quelques fois où l’on aurait pu penser que les choses allaient enfin évoluer, il y avait toujours eu une excuse pour faire marche arrière. Pour Kaori c’était très clair, Ryo avait simplement eu envie de plaisanter avec elle. Pourtant, elle ne voulait pas faillir à la promesse qu’elle s’était faite de faire de cette journée, une journée agréable. Elle décida alors de ne plus prêter attention à cet évènement.  

Mais sans le savoir, Kaori n’était pas la seule à cogiter sur se qui venait de se passer. Après son départ, Ryo s’était demandé si il avait fait le bon choix, et surtout si Kaori ne se méprendrait pas sur cette soudaine envie de complicité. Néanmoins, il ne voulait pas baisser les bras trop vite. C’était en repensant à son cauchemar que Ryo trouvait la force de continuer dans son envie de vivre une autre relation avec Kaori. Non il ne voulait plus la considérer uniquement comme sa partenaire, mais il voulait la considérer à part entière comme sa femme. Même si dans son cœur cela faisait des années qu’elle l’était, il voulait qu’elle le soit réellement.  

Lorsqu’il descendit dans la cuisine, tout était déjà prêt. Sans un mot, ils s’assirent à table. Ni l’un ni l’autre n’osaient interrompre ce silence. Cela évitait d’une certaine façon une sorte de gène. Lorsque Kaori eut fini de débarrasser la table une fois qu’ils eurent tous les deux terminé, elle se retourna pour parler le plus naturellement à Ryo.  

-« J’ai l’intension d’aller au tableau des messages vérifier si nous avons enfin du travail avant de faire un tour chez Miki. Je voudrais savoir si tu as l’intension de m’accompagner ? »  

-« Hmm… A vrai dire j’avais déjà prévu de faire un truc. Mais je te rejoindrais chez Miki ».  

-« Très bien je t’attendrai là-bas ».  

Sans lui poser plus de question, Kaori enfila sa veste et sortit direction le quartier de la gare.  

Sur tout le chemin qui la conduisait vers le tableau des messages, elle essayait de comprendre le comportement de Ryo. Mais elle avait beau se triturer les méninges, elle ne le comprenait pas. Elle décida alors d’arrêter de se torturer et de laisser venir les choses. Si Ryo voulait vraiment faire avancer les choses entre eux, elle se tiendrait prête. Mais si tout cela n’était que plaisanteries, elle ne lui pardonnerait jamais.  

Quelques minutes après le départ de Kaori, ce fut au tour de Ryo de sortir. Il monta dans sa mini et se dirigea vers le cimetière de la ville. Arrivé devant la tombe de son ami défunt, il resta un moment à ne rien dire. Pourtant, son cœur avait tellement de chose à exprimer, mais les mots ne voulaient pas franchir le seuil de sa bouche. S’agenouillant devant la sépulture, Ryo se sentit plus proche de son ami et osa enfin s’exprimer.  

-« Ah Hide, si seulement tu était encore de ce monde les choses auraient été bien différentes. Tu m’as confié Kaori, pensant qu’elle serait en sécurité. Oui mais voilà au lieu de lui offrir la vie paisible que tu espérais pour elle, je ne lui ai offert que la mort et la violence. Me pardonneras-tu un jour de ne pas avoir eu la force de la tenir plus à l’écart de ce monde ? J’avoue que moi-même je ne sais plus où j’en suis. Jamais, avant cette nuit, mes démons ne m’avaient ainsi rattrapé. Que dois-je faire ? Après toutes ces années, je ne pourrai plus imaginer ma vie sans Kaori. Si tu as la réponse mon vieux montres-la moi… »  

Ryo complètement bouleversé par ce rêve, se sentait tellement démuni. Jamais il ne laisserait Kaori se faire tuer. C’était une certitude pour lui. S’il le fallait, il se laisserait damner. Pourtant, plus il repensait à ce cauchemar, et plus quelque chose l’intriguait. En effet, il se souvenait avoir invoqué l’aide de son ami pour protéger Kaori, mais ceci n’avait rien changé. Pourquoi ? Jamais il n’avait senti auparavant que l’esprit d’Hideyuki l’avait abandonné dans un moment difficile. Pourtant dans ce rêve, il semblait que la mort était plus forte que tout. A cette pensée, son sang se glaça.  

-« Je te jure Hide que je ne laisserai jamais ce cauchemar devenir réalité. Mais j’ai pris une décision, je voulais que tu sois au courant. Ce rêve m’a fait prendre conscience que je ne voulais plus vivre en cachant mes sentiments pour Kaori. Je peux bien te l’avouer ouvertement, je l’aime et je l’ai toujours aimé. Peut-être que sans le savoir, tu sentais déjà que ce sentiment d’amour allait grandir dans mon cœur et, m’ouvrir à une autre vie. Moi qui ne connaissais jusqu’à lors rien de ce genre de sentiment. Cela expliquerait peut-être que tu me l’ais confié. J’espère juste ne pas t’avoir déçu… »  

Sur ces mots, Ryo repartit direction le Cat’s Eye où devait l’attendre Kaori…  

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