Chapitre 8 :: Le piège se referme

Publiée: 02-11-05 - Mise à jour: 02-11-05

Commentaires: kikoo tout le monde me revoilà pour le 8ème chap !! Et je vous l'annonce, celui-ci sera l'avant dernier. Eh oui déjà lol... Je tiens à remercier mes reviewers de choc Mojca, Fan2CH, Tiffany, Loreley, Kaori-chan, Chouchery, Lady-Gaby, Cats, Moon, Milene, Chibiusa, Fauve et Nanou. Tout cela me fait vraiment très chaud au coeur. Merci aussi aux autres lecteurs. Disons que ce chap sert de transition avant la phase finale. J'espère que vous l'apprécierez alors n'hésitez à me laisser un petit mot ça fait vraiment très plaisir. Et à bientôt pour le dernier opus de cette histoire ^_~ Bonne lecture et Bizzzz à tous.

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Ryo marchait vers son lieu de rendez-vous. Pour la première fois de sa vie, il regarda le paysage environnant avec les yeux d’un homme comblé par l’amour. Et pour la première fois, ce quartier sinistre de Shinjuku lui apparut comme le plus beau quartier sur Terre. Il savait maintenant, que plus jamais il n’aurait peur d’aimer Kaori. Son amour pour elle, vaincra ses cauchemars les plus terrifiants. Son esprit s’évada, alors qu’il marchait d’un bon pas, vers la scène qui s’était déroulée ce matin au sous-sol. Il se souvint de son étonnement quand Kaori lui avait ouvertement demandé de lui faire l’amour. Mais surtout, il se rappela de cette douceur avec laquelle ils s’étaient aimés. Elle avait enfin réussi à le libérer de toutes ses peurs, de tous ses doutes. Elle avait su, mot après mot, détruire toutes ces barrières qu’il avait essayé de dresser entre eux. Pour lui, il n’y avait plus de doute, elle était bien un ange descendu sur Terre pour éclairer sa route. Et, il ne laisserait rien n’y personne, lui brûler ses ailes.  

Arrivé au lieu de rendez-vous, Saeko était déjà là à l’attendre. A voir son visage fermé, les nouvelles qu’elle avait à lui annoncer ne semblaient pas être de bon augure. Immédiatement, le regard de Ryo se durcit. Comme il l’avait redouté depuis le début de cette affaire, quelque chose d’obscure devait y régner.  

Apercevant Ryo, elle se leva attendant qu’il se trouve enfin à sa hauteur. En silence, ils s’assirent, et Saeko commença son récit d’une voix grave.  

-« Ryo comme tu me l’as demandé, j’ai mené ma petite enquête, et tes soupçons étaient bien fondés. La marque que le frère et la sœur portent à leur cou est exactement la même que celle d’un ancien chef de la mafia chinoise. Et… Cet homme n’était autre que Meng Zhang… »  

A peine avait-elle prononcé le nom de cet homme que le cœur de Ryo fit un bon dans sa poitrine. Maintenant, il se souvenait parfaitement d’où il connaissait cette marque, de cette tâche de naissance qu’il n’avait jamais oublié, et le pourquoi de ses soupçons. Le voile qui obscurcissait sa mémoire venait enfin de se déchirer… Et cette découverte n’était pas des plus réjouissantes.  

-« Es-tu en train de me parler de ce Meng Zhang du clan Han ? », demanda d’une voix blanche Ryo.  

-« Mhm mhm, acquiesça Saeko. Le clan Han que tu as disloqué il y a huit ans, à la suite d’une affaire de trafic de drogue où Hideyuki et toi étiez sur le coup. Mais surtout ce clan où tu as éliminé leur chef ».  

-« Ce qui veut dire, que ce frère que je suis sensé retrouver, n’est autre que le fils du chef défunt ? »  

-« C’est cela… Et par conséquent, votre cliente n’est autre que la fille. Mais se que j’ai encore appris, c’est que Jian n’a en aucune façon été enlevé, au contraire, c’est lui qui vient de reprendre le flambeau du clan. Et d’après mes renseignements, ils préparent un sacré coup ».  

L’esprit de Ryo était en ébullition. Il analysait les informations qu’il recevait le plus vite qu’il pouvait. Mais plus Saeko lui donné de renseignement, plus une peur panique s’emparait de lui.  

-« Le genre de coup assez sensationnel pour être ensuite considéré comme un des plus grand chef de la mafia aussi bien reconnu en Chine dans le milieu, mais aussi et surtout ici au Japon. Le genre de coup à s’en prendre à City Hunter », murmura Ryo pour lui-même.  

Saeko le regarda sans comprendre. Comment pouvait-il être aussi affirmatif dans ses suppositions, alors que même elle, n’en n’avait pas la moindre idée de se que cela pouvait être.  

-« Ryo… J’ai peur de ne pas te suivre. Que veux-tu dire par là ? »  

-« Ce que je veux dire… C’est que toute cette histoire n’est qu’une mascarade, tout n’est qu’invention. Il n’y a jamais eu d’enlèvement, donc il n’y a jamais eu de lettre de menace par la mafia envers Qi Feng. Si ce n’était pour moi. En fait sans m’en rendre compte cette lettre n’était autre qu’un avertissement qui m’était purement et simplement destinée. Puisque, celle-ci indiquait que Jian devais finir à la place de son père, ce que celui-ci avait un jour commencé. Et ce n’était autre que ma propre mort, afin d’être libre de tout mouvement pour leur sale commerce. Mais aussi, pour question d’honneur, à savoir venger la mort de leur père. Par conséquent, il n’y a jamais eu de cliente… Et Kaori est en danger !!! », termina-t-il en se levant d’un coup.  

Sans ajouter un seul mot, il s’élança de toutes ses forces pour retourner chez lui. Priant à chaque enjambée, que Kaori ne soit pas encore partie. Car celle-ci sans s’en rendre compte allait directement se jeter dans la gueule du loup.  

Comment son instinct de professionnel, avait-il pu l’abandonner de la sorte ? Il aurait du être plus méfiant. Dès la première rencontre avec Qi Feng, il avait eu cette sourde inquiétude. Mais pourquoi n’y avait-il pas pris plus d’attention ?  

Puis d’un seul coup, tout devint clair et limpide dans son esprit. Ses cauchemars avaient commençaient la veille de leur rencontre avec leur nouvelle cliente. Maintenant, il comprenait aussi pourquoi dans ses cauchemars, il n’avait jamais rien senti d’un tel danger. Car jamais il n’aurait imaginé que ce danger puisse venir de la cliente elle-même. La toile dans laquelle ils avaient été piégés, venait de se refermer sur eux sans bruit… Pour Ryo, il n’y avait plus d’erreur possible quant à la raison de ses rêves, c’était bel et bien un signe qui lui avait été envoyé. Un signe qu’il n’avait, malheureusement pas réussi à déchiffrer immédiatement. Et ce signe ne pouvait venir que d’une seule personne. Hideyuki…  

Pourquoi avait-il été aussi stupide ?... Si quelque chose devait arriver, tout cela ne serait que de sa faute.  

Alors qu’il pouvait enfin apercevoir leur immeuble, il ne cessait de se maudire de ne pas avoir été plus prudent et surtout, d’avoir accepté de laisser Kaori toute seule.  

Il monta 4 à 4 les marches le menant à son appartement. La porte d’entrée vola sans ménagement, alors qu’il hurlait le prénom de sa partenaire.  

-« KAORI ?? Kaori, si tu es là réponds !! »  

Mais rien, il ne rencontrait que ce lourd silence. Il fouilla de fond en comble l’appartement, mais il n’y avait plus personne. Retournant dans le salon pour réfléchir à la situation, il aperçut une feuille de papier négligemment posée sur le canapé. D’une main tremblante, il la prit pour y lire ces quelques mots qu’il redoutait tant.  

« La mort appelle la mort… »  

Ces mots funestes étaient suivis d’un plan indiquant l’endroit de ce défi. Ryo lâcha ce mot la peur au ventre. Il lui semblait être encore une fois dans ses rêves. Sauf que cette fois-ci, tout était bien réel. Il n’y aurait pas de seconde chance. L’issue de cette bataille serait des plus réelle.  

Le regard dur, il inspecta son arme, qu’il rangea ensuite dans son holster. Il prit avec lui des munitions. Mais, avant de franchir une dernière fois la porte de leur appartement, il se rendit encore une fois dans la chambre de Kaori. Il respira profondément son doux parfum comme pour se donner du courage, comme pour se convaincre que tout se passera pour le mieux.  

Oui, il s’était promis de se battre pour leur amour, alors il n’échouerait pas. Jamais… Il savait qu’elle aussi se battrait pour eux, il avait confiance en elle. Aujourd’hui, les choses avaient changées. Il l’aimait, et surtout, elle le savait. Alors, non la mort ne l’emportera pas. Pas cette fois…  

Refermant la porte, il se dirigea vers la sortie.  

Au moment de sortir de chez lui, il se retrouva nez à nez avec Miki.  

-« Ah Ryo, je venais justement faire une petite visite à Kaori ».  

-« Je crois que pour cela il te faudra attendre encore un peu ».  

-« Elle est sortie, zut je savais que j’aurais du appeler ce matin. », fit Miki déçue.  

-« Elle a été enlevé », rectifia brutalement Ryo.  

-« Quoi !! Mais comment ? »  

-« Notre cliente n’était qu’un leurre, mais puisque tu es là, peux-tu contacter Saeko et lui remettre cette adresse. Je n’ai pas le temps pour ça », dit-il en lui tendant le petit bout de papier.  

-« Oui, bien sûr ».  

Alors que Ryo s’avança vers la sortie, Miki l’interpella une dernière fois.  

-« Ryo… », dans son regard, il y avait une question muette que Ryo su très bien déchiffrer.  

Lui souriant d’un air confiant, il répondit.  

-« Ne t’inquiète pas, tout se passera bien… »  

Il monta dans sa voiture et fonça aussi vite qu’il pu vers le lieu où l’amour de sa vie était retenue captive…  

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Plus tôt dans la matinée…  

-« Qi Feng, si vous êtes prête, c’est moi qui suis chargée de vous conduire à votre travail ».  

-« Très bien, mais laissez-moi juste passer un coup de fil à une amie pour la prévenir de mon retard de ce matin ».  

-« Bien sûr, allez-y », répondit Kaori en quittant le salon pour finir de se préparer.  

Lorsque Qi Feng fut prête à partir, les deux jeunes femmes monta dans la voiture et partirent direction le lieu de travail de la jeune chinoise.  

Au fur et mesure que Qi Feng lui indiquait la direction, Kaori fut étonnée de se retrouver près du port. Elle avait appris par la jeune femme que celle-ci travaillait en tant que petite main dans un atelier de couture, mais elle ne savait pas où celui-ci se trouvait exactement. Au moment où Kaori arrêta la voiture sur ordre de la jeune chinoise, Qi Feng sorti un poignard et ordonna à Kaori de rester tranquillement dans la voiture. Elle siffla alors à travers la vitre de la voiture, une sorte de code de reconnaissance, et très vite une armada d’homme arriva à hauteur du véhicule. L’un d’eux semblant être le chef, tira brutalement Kaori de la voiture.  

-« Gä (NDA : signifie grand frère en chinois), voilà la partenaire de City Hunter ».  

-« Ainsi, voilà celle qui participera à la chute de l’assassin de mon père », rétorqua fou de rage le chinois tout en lui broyant le bras.  

Alors que Kaori essayait de se débattre tant bien que mal, afin d’échapper à ses tortionnaires. Celui-ci asséna une gifle à Kaori qui la laissa quelques secondes complètement sonnée. Un léger filet de sang coula de sa lèvre inférieure qui venait d’être meurtrie sans douceur.  

La tirant sans ménagement, il l’entraîna vers l’intérieur d’un entrepôt qui, faisait office de quartier général. Lui ligotant les mains derrière le dos, il lui releva le menton brutalement afin d’observer le visage de sa captive.  

-« Et dire que c’est une fille comme toi, qui est la partenaire de City Hunter. Pour sa réputation, il aurait au moins pu en choisir une digne de son rang. Mais dans un certain sens, cela est plutôt bénéfique pour moi. »  

Le rire qu’il poussa glaça le sang de Kaori. Alors que son tortionnaire lui bâillonna la bouche, elle se maudissait intérieurement, de ne pas avoir été plus sur ses gardes. D’autant plus qu’à plusieurs reprises déjà, Ryo l’avait prévenu d’un étrange danger. Oh si il lui arrivait quelque chose par son incompétence, jamais elle ne se le pardonnerai.  

-« Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre tranquillement que ton partenaire vienne à ta rencontre. Il aura alors la joie et l’honneur de subir ma vengeance. Même si il y huit ans, il a réussi à abattre mon père, je n’ai eu de cesse de m’entraîner afin de lui faire payer ce crime. Et aujourd’hui grâce à toi, je pars avec une chance de plus de le vaincre. »  

Kaori, ne pouvait retenir ses larmes. Il avait raison, elle n’était pas digne d’être sa partenaire, et par sa faute, il courait tout droit vers sa mort…  

Jamais elle ne le laisserait se faire tuer. Pas maintenant qu’elle avait enfin une chance de vivre pleinement son amour avec lui. Silencieusement, elle invoquait son frère de veiller sur Ryo.  

Comme une incantation, elle se répétait ce dicton afin d’éloigner le mauvais sort : « Tant qu’il y a de la vie, il a de l’espoir », et elle avait confiance en Ryo... 

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