Chapitre 7 :: Petite discussion pour grande réconciliation

Publiée: 31-10-05 - Mise à jour: 31-10-05

Commentaires: Coucou tout le monde. Pour vous aujourd'hui le chap 7, alors arrêtez les coups de massues !!! Je crois que moi et Ryo avons compris enfin c'est ce que vous découvrirez dans ce chap. Je tiens à remercier Chibiusa, Mojca, Nanou, Tiffany, Kaori-chan, Moon, Fauve, Fan2Ch, Loreley et Adnil pour leur review, ainsi que tous les lecteurs. Doucement l'histoire approche de sa fin (ben ça sera une petite fic). Alors n'hésitez à me laisser vos commentaires ça fait très plaisir de les lire. Bonne lecture et Bizzzz à tous.

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Au petit matin, alors que les premiers rayons de soleil commençaient à pénétrer dans la chambre, Kaori se réveilla doucement. De sa main, elle chercha sans ouvrir les yeux, la chaleur protectrice du corps de Ryo. Surprise de ne rencontrer aucune présence dans le lit à ses côtés, elle ouvrit d’un seul coup les yeux. Elle fut d’abord un peu déboussolée de se retrouver dans une autre pièce. Mais surtout, elle fut très surprise de réaliser qu’elle se trouvait dans sa propre chambre. Ne comprenant rien, elle se redressa d’un seul coup. Le drap qui la recouvrait jusque là, tomba laissant apparaître sa poitrine dénudée.  

Ainsi, cette nuit n’avait pas été un rêve. Sa nudité lui prouvait, qu’elle avait bel et bien fait l’amour avec Ryo. A cette évocation, le rose monta aux joues de Kaori. Après toutes ces années, ils s’étaient enfin donnés l’un à l’autre. Ryo l’avait enfin désiré comme une femme, mais surtout il l’avait aimé comme une femme. Alors pourquoi se retrouvait-elle dans sa chambre ?  

Elle avait tellement rêvé se réveiller à ses côtés, pouvoir observer ce visage qu’elle aimait tant. Mais surtout, pouvoir enfin lui dire ouvertement « Je t’aime ». Alors pourquoi Ryo l’avait-il ramené dans son lit ? Immédiatement le cœur de Kaori se serra et une sourde angoisse monta en elle.  

Et si Ryo regrettait tout simplement d’avoir fait l’amour avec elle ? Et si elle n’avait pas été à la hauteur ? Lentement les larmes coulèrent. Et un sentiment de honte vint l’étreindre. Elle qui s’était sentie si bien dans ses bras, si femme… Dans un mouvement de colère, elle se leva pour aller prendre une douche. Depuis son réveil, et cette angoissante révélation, elle ne voulait plus sentir sur son corps les douces caresses qu’elle avait reçu de Ryo. Il venait par ce geste de lui montrer qu’il n’avait pas envie de réitérer cette expérience avec elle. Après tout, quoi de plus normal pour une femme comme elle ? Elle n’avait jamais eu, avant cette nuit, de l’expérience dans ce domaine. Sous les jets de la douche, la jeune femme pleura. Elle pleura de colère, mais aussi d’amertume et de tristesse. Tout un panel d’émotions l’envahissait depuis son réveil. Elle ne pouvait effacer de sa mémoire, les regards, les sensations de bien-être qu’elle avait ressenti.  

Non vraiment, il devait y avoir d’autres raisons, cela ne pouvait pas être autrement. Plus elle y pensait, plus son cœur le sentait. Ryo ne pouvait lui avoir menti ainsi. Tout comme son attitude vis-à-vis d’elle. Il n’était pas ce genre d’homme, elle le savait. Quelque chose d’inconnue devait le poussait à agir de la sorte. Et pour une fois, Kaori ne voulait pas jouer à la femme fragile qu’elle était. Non, elle ne laisserait pas Ryo se débiner de la sorte sans explications.  

S’habillant à la hâte, elle descendit dans la cuisine. Elle y rencontra Qi Feng qui semblait ailleurs.  

-« Oh bonjour Kaori »  

-« Bonjour Qi Feng, vous avez bien dormi ? », demanda-t-elle plus par politesse que par réel souci de bien être.  

-« Mmmm… Si on veut, par contre je crois que pour Ryo la nuit a plutôt été mouvementée. Il a beaucoup bu…, la jeune femme sembla hésiter pour dire quelque chose, mais finalement repris. Ce matin, il est sorti très tôt je ne sais où ».  

Devant ces paroles, Kaori avait un sentiment de totale incompréhension. Pourquoi avait-il cherché à se saouler ? Il fallait qu’ils aient une discussion et vite. Elle savait où elle pouvait le trouver. Laissant Qi Feng seule dans la cuisine, elle descendit au sous-sol, là où Ryo allait pour se calmer.  

En descendant, elle pu avec soulagement entendre les bruits de coups de feu que Ryo tiraient sans répit.  

A son entrée, le nettoyeur cessa immédiatement son activité. A en juger par le nombre de douilles jonchées sur le sol, il n’avait pas du s’arrêter un seul instant.  

-« Ryo… Je voudrais savoir…, commença la jeune femme. Pourquoi ? », la voix de Kaori n’était que murmure. Pourtant, malgré sa faiblesse il pouvait y sentir toute sa détermination.  

-« Que veux tu que je te dise ? », il avait prononcé ses paroles avec tellement de froideur que Kaori en eut le souffle coupé, mais surtout, elle en fut terriblement attristée.  

-« Je veux savoir pourquoi tu as fait l’amour avec moi cette nuit ? », plus elle parlait, plus les larmes lui piquaient les yeux.  

Ryo esquissa un sourire ironique sans pour autant regarder sa partenaire.  

-« Je ne crois pas que connaître mes vraies raisons te réjouiront. Mais puisque tu insistes, alors je vais te les dire. Disons que cette nuit, j’avais simplement des besoins que tout homme peut avoir, et disons, que tu étais là au bon moment et au bon endroit. En d’autres termes, j’avais simplement envie de tirer un coup. Toi ou une autre, cela n’aurait pas changé grand-chose. »  

PAFF !!!!  

La gifle avait fusé laissant une marque rouge sur la joue gauche de Ryo. Comment pouvait-il lui parler si froidement, et de façon si détachée ? Les larmes de Kaori coulaient à présent abondement sur ses joues. Pourtant, à travers ces larmes, ce n’était pas de la tristesse qu’elle exprimait, mais de la colère. Une colère contre elle-même, mais aussi et surtout, une colère contre les mensonges de Ryo.  

-« Comment peux-tu dire ça ? Oses me le redire en me regardant droit dans les yeux si tu es un homme, car pour moi, tu n’es qu’un lâche. Alors redis-le moi en me regardant !!! Dis-moi que tu me considères comme ces filles de cabaret !!! », Kaori venait d’hurler cette dernière phrase tellement la colère lui étreignait le cœur.  

Le cœur de Ryo était totalement brisé. Comment aurait-il le courage de lui redire ces monstruosités les yeux dans les yeux ? Comment pourrait-il lui mentir en prétendant qu’elle était comme ces filles à qui il avait fait l’amour pour une nuit, uniquement par besoin. Non, il l’aimait trop. Et c’était cet amour qui le faisait tant souffrir. Il aurait tellement voulu la rendre heureuse. Pourquoi, lorsqu’il s’agissait de Kaori, il n’arrivait pas à prendre la bonne décision ?...  

Devant son mutisme, Kaori en profita pour briser encore un peu plus cette carapace.  

-« Je vais te dire une bonne fois pour toute se que je pense Ryo Saeba, dit-elle en enfonçant son index d’un air accusateur dans le torse de Ryo. Tu n’es qu’un trouillard !! Je ne sais pas se que tu cherches à fuir et pourquoi, mais tu n’arriveras pas à m’éloigner de toi par ces mensonges. Oui, car ce sont des mensonges. Cette nuit, comme tu veux me le faire croire, n’a pas été un moment où tu voulais simplement tirer un coup. Non, cette nuit tu m’as aimé comme je t’ai aimé en retour, et comme je t’aimerai toujours.  

Dieu que ces paroles étaient les plus belles qu’il n’ait jamais entendu. Et comme il avait lui aussi envie de les lui dire. Pourtant, il resta muet et immobile…  

-« Alors oui, continua Kaori dans son élan, c’était peut-être la première fois pour moi, mais même avec cette inexpérience, je l’ai vu dans ton regard, je l’ai senti dans mon corps par ta chaleur, tes caresses, qu’il y avait autre chose qui nous unissait ».  

Kaori s’arrêta un instant pour reprendre son souffle tout en essuyant ses larmes.  

-« Dis-moi Ryo… Dis-moi se que tu me caches de si douloureux pour toi ? Laisses-moi te soulager », tout en disant cela, elle enlaça tendrement le corps de Ryo.  

Celui-ci ne pu, comme le lui soufflait sa conscience, la repousser. Il avait trop besoin de la tenir dans ses bras.  

-« Kaori… », commença-t-il.  

-« Non ! Non Ryo, je ne me contenterai pas d’une pirouette de ta part cette fois-ci. Je veux la vérité », lui souffla-t-elle tout contre son oreille.  

Poussant un soupir de résignation, Ryo éloigna quelque peu Kaori pour la fixer dans les yeux. A son regard, Kaori savait qu’elle allait enfin connaître cette vérité. Pourtant, une boule monta au fond de sa gorge. Elle savait qu’elle devait s’attendre au pire.  

-« Je ne veux pas te voir mourir », murmura simplement Ryo.  

-« Me voir mourir, répéta Kaori incrédule par ce qu’elle venait d’entendre. Mais… ».  

-« Je l’ai vu en rêve, continua Ryo. Au départ je pensait que ce n’était qu’un simple rêve, mais celui-ci me poursuis inexorablement, et peu importe la façon dont il se déroule, il se termine inévitablement par cette même fin… »  

Kaori, pleurait en écoutant les angoisses de l’homme qu’elle aimait par-dessus tout. Comment un homme tel que lui, qui pouvait se battre contre n’importe quel danger, pouvait-il avoir si peur d’un simple rêve ?  

-« Et c’est à cause de ces rêves que tu veux m’éloigner de toi ? »  

-« Mais tu ne comprends pas Kaori, je ne veux pas que ces rêves deviennent réalité. Je… T’aimer, c’est te condamner, mais surtout, te garder près de moi c’est te tuer. »  

-« Alors laisses-moi te répondre, regardes-moi Ryo, je suis en vie. Et je compte bien le rester encore très longtemps. Je refuse, tu m’entends, je refuse d’être prisonnière de simples rêves ».  

Prenant par surprise la main droite de son partenaire, elle la lui plaça sur son sein gauche.  

-« Peux-tu sentir les battements de mon cœur ? Ils sont la preuve que je suis en vie. Et ces battements ne résonnent que pour toi. C’est en m’éloignant de toi que tu me condamnes à mourir. Je ne vis que pour toi, et je veux vivre éternellement avec toi. Toi aussi, tu as droit à ce bonheur qu’est l’amour, alors ne fermes pas ton cœur. Mais laisse-le, tout comme le mien battre pour ce sentiment. Ryo, je t’aime… »  

Elle conclut sa déclaration en embrassant le nettoyeur. Ryo sentit à cet instant, toute sa résistance fondre d’un seul coup. Comment avait-il pu imaginer se séparer de la femme qu’il aimait ? Elle lui donnait tellement, il n’avait pas le droit de la traiter comme il venait de faire, et surtout comme il avait envisagé de le faire. Alors oui, il se battrait pour elle, comme elle se battait pour lui, pour leur amour.  

Emportés par leur désir, il souleva la jeune femme pour l’asseoir sur le rebord du box de tir. Comme il aimait le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau. Si il ne tenait qu’à lui, il lui aurait fait l’amour là ici. Mais il ne voulait pas de cela pour elle. Non, il voulait de la douceur et du romantisme. Il voulait prendre son temps, l’éveiller subtilement à ces plaisirs. Maintenant, ils avaient la vie devant soi pour savourer et vivre pleinement leur amour. Se séparant de ses lèvres, il la regarda tendrement.  

Kaori, lui rendit son sourire en lui caressant la joue qu’elle avait quelques minutes auparavant violentée de ses doigts fins et délicats.  

-« Ne m’éloignes plus jamais de toi Ryo ».  

-« Plus jamais mon Sugar Boy, je te le promets, lui répondit-il en l’embrassant à nouveau ».  

Très vite leur baiser se transforma en un baiser des plus torrides. Ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir arrêter cette magie. Même si Ryo ne voulait pas céder dans cet endroit. Lorsque enfin leurs lèvres se séparèrent, leur regard trahissait le désir qui les consumer tous les deux.  

Le rose aux joues, Kaori murmura ;  

-« Fais-moi l’amour Ryo… »  

Celui-ci surpris par la demande de la jeune femme, resta quelques instants éberlué. Puis dans un tendre sourire il répondit.  

-« Kaori, je ne crois pas que cet endroit soit tellement digne pour te faire l’amour. Je ne veux pas de cela pour toi ».  

-« Ryo, je m’en fiche de l’endroit, tant que c’est toi. Peu m’importe… Je veux que tu m’aimes comme tu m’as aimé cette nuit. Je veux sentir ta chaleur, ton corps. Aimes-moi Ryo. »  

Elle conclut sa demande en l’embrassant avec passion. A cet instant plus rien n’existait autour d’eux. Et surtout, cet endroit si sordide devint d’un seul coup un lieu magique. Cédant à l’appel de sa partenaire, Ryo l’aima amoureusement, profondément. Chaque caresse échangée signifiait « je t’aime », chaque baiser « je t’appartiens » et chaque soupir « je suis vivant ». Ce matin là, ils s’aimèrent d’un amour enfin libéré de toutes peurs, d’un amour enfin assumé et accepté…  

Alors qu’ils s’apprêtaient à remonter chez eux main dans la main, Ryo s’arrêta un instant, il ne voulait plus rien cacher à sa partenaire, et il lui restait un point à éclaircir.  

-« Kaori, tu sais cette nuit, je ne voulais pas te blesser. Je… »  

Kaori lui sourit pour lui signifier que cela n’avait plus d’importance maintenant.  

-« Non écoutes-moi jusqu’au bout. Après avoir refait un cauchemar, j’ai voulu trouver l’oubli dans l’alcool. C’est une attitude stupide, je le sais bien… Et… Et suite à ça, j’ai faillit coucher avec notre cliente. »  

-« Mais tu ne l’as pas fait, termina Kaori, le regardant plein d’amour. »  

Comment un ange aussi pur qu’elle, pouvait aimer un homme aussi sombre que lui ? Comment pouvait-elle ressentir tant d’amour pour lui ?  

L’attirant à lui, il commença à lui murmurer près de son oreille.  

-« Je t’… »  

-« Moi aussi je t’aime Ryo », lui répondit-elle avec un sourire.  

Elle savait que même si il n’y arrivait pas encore à le lui dire, elle restait persuadée qu’un jour ou l’autre il réussirait à se libérer et à lui rendre ces quelques mots.  

Prêts à affronter ensemble l’avenir, et les pires cauchemars, ils remontèrent chez eux.  

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Ils venaient juste de terminer de prendre leur petit-déjeuner lorsque le téléphone sonna. Ryo alla répondre.  

-« Ah Ryo, c’est Saeko, j’ai du nouveau par rapport à ce que tu m’as demandé. Peux-tu me rejoindre dans le parc à l’endroit habituel ? »  

-« Très bien j’arrive tout de suite », conclut Ryo avant de raccrocher.  

Se tournant vers Kaori qui l’avait rejoins, elle attendit les dernières nouvelles.  

-« C’était Saeko, elle m’attend ».  

-« Très bien, moi je vais accompagner Qi Feng à son lieu de travail ».  

-« Tu es sûr que ça va aller, je n’aime pas te savoir seule pendant une affaire ».  

-« Ne t’inquiètes pas pour moi, et puis n’oublies pas je suis ta partenaire, City Hunter c’est nous deux, continua Kaori en s’approchant de Ryo. Et puis, je ferais attention », et pour conclure cette discussion, elle donna un léger baiser sur les lèvres de Ryo. Alors qu’elle se sépara de ses lèvres, Ryo la retint dans ses bras pour lui rendre un baiser des plus passionné.  

-« D’accord. J’y vais alors ».  

Au pas de la porte, Ryo se retourna pour sourire encore une fois à la femme qui l’avait enfin libéré de ses peurs les plus obscures.  

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