Chapitre 4 :: (Ben y en a pas)

Publiée: 23-10-05 - Mise à jour: 23-10-05

Commentaires: Coucou tout le monde!! Voilà le 4ème chap de cette fic. L'histoire avance doucement, mais rassurez-vous, les choses sérieuses vont bientôt commencer (niark, niark, niark). Un grand merci à toutes les personnes qui m'ont laissé une review; Sophie, Fan2CH, Mojca, Moon, Kaori-chan, Lauraw, Nakite, Hoarau et Nanou. Ca fait super plaisir. Merci aussi aux autres lecteurs qui suivent cette histoire. J'espère que ce chap vous plaira tout autant, alors n'hésitez pas à me laisser un petit mot ça encourage beaucoup. Bonne lecture et Bizzzz à tous.

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Alors que Kaori était en train de préparer la chambre d’ami, elle n’arrivait pas à comprendre le soudain comportement de Ryo vis-à-vis d’elle. Jamais avant aujourd’hui, il ne s’était comporté aussi tendrement avec elle. Pourtant, elle voulait plus que tout connaître la véritable raison de ce soudain changement.  

Après avoir remis l’oreiller en place sur le lit, elle décida de prendre son courage à deux mains, et se dirigea vers la chambre de Ryo pour enfin mettre des mots sur cette situation. Elle ne voulait pas rester dans l’expectative. Il fallait mettre tout cela à plat avant l’arrivée de leur cliente. Poussant un grand soupir, elle essaya de se donner du courage, et alla frapper à la porte de son partenaire.  

-« Ryo est-ce que je peux entrer ? ».  

Joignant le geste à la parole, elle ouvrit la porte. Il se trouvait sur son lit les bras croisés derrière la tête semblant réfléchir. A l’entrée de la jeune femme, il tourna la tête dans sa direction et la regarda. Regard qui déstabilisait quelque peu Kaori. Depuis ce matin, cela commençait à faire beaucoup. Portant elle ne voulait pas se laisser envahir par ses émotions, non elle était là pour une raison bien précise. Elle voulait savoir…  

-« Ne reste pas là, entre », commença Ryo voyant sa partenaire hésitée sur le pas de la porte.  

-« C’est que… Je voudrais te parler de… ».  

Elle avait le cœur qui battait tellement vite, qu’elle n’arrivait pas à se donner une contenance pour s’exprimer.  

-« tu voulais me parler de ce matin n’est-ce pas ? »  

Kaori regarda Ryo étonné. Ainsi, il savait que cette situation la travaillait. Impossible de sortir un mot, elle se contenta de hocher la tête en signe d’approbation.  

-« Alors je t’écoute », continua Ryo.  

-« Par rapport à ce matin, j’ai du mal à comprendre ».  

Voyant que Ryo ne répondit rien, elle continua sur sa lancée.  

-« Est-ce que ce n’était qu’un jeu pour toi ? », en lui demandant cela, la voix de Kaori avait légèrement tremblée.  

Etonné qu’elle ait pu penser à une plaisanterie, Ryo se leva et se dirigea lentement vers Kaori. Cependant, il ne lui en voulait pas d’avoir eu une telle pensée. Quoi de plus normal après tout ce temps, qu’elle se méfie de ses attitudes. Il était en train de récolter tout se qu’il avait semé depuis tant d’années. Mais aujourd’hui, fini de fuir, terminé les non-dits. Il ne voulait plus reculer.  

-« C’est ce que tu penses ? Mais laisses-moi te dire, que j’étais et que je suis sérieux. »  

Il venait d’arriver à hauteur de la jeune femme, qui recula par automatisme. Elle se retrouva dos collé au mur avec le visage de Ryo proche du sien.  

Kaori n’en revenait toujours pas. Avait-elle bien compris les paroles de Ryo ou était-ce simplement son propre désir qui venait de se manifester lui faisant rêver ce qu’elle aimerait tant entendre ? Pourtant elle ne pouvait nier qu’à ce moment Ryo se trouvait très proche d’elle. Trop proche peut-être pour lui permettre de penser encore de façon rationnelle.  

-« Je… Je ne voulais pas te blesser… C’est juste que… »  

Mais avant qu’elle n’ait pu terminer sa phrase, les lèvres de Ryo étaient sur les siennes. Oh cela n’avait pas été brutal du tout, bien au contraire. A cet instant précis, ce baiser était la plus douce de toutes les caresses. Telle une plume se posant délicatement sur le premier obstacle venu.  

« Oh mon dieu, pensa Kaori, Ryo est en train de m’embrasser. Ce n’est pas un rêve, ce sont bien ses lèvres sur les miennes ».  

Alors que Kaori se trouvait dans d’autres sphères, Ryo lui non plus ne pouvait croire se qu’il avait osé faire. Chacun savourait à leur niveau les sensations du moment. Au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient, leur baiser se faisait de plus en plus intense. La douce caresse du début avait peu à peu laisser la place à un baiser des plus fougueux. Lentement leurs langues se rentrèrent dans une danse pleine de passion. Lorsque Ryo se mit à caresser le dos de sa partenaire, celle-ci laissa échapper un soupir de contentement. Doucement elle plongea sa main droite dans l’abondante chevelure de Ryo pendant que son autre main caressait sensuellement le cou du nettoyeur.  

Notre couple semblait totalement déconnecté de la réalité. Seul comptait ce baiser si longtemps refoulé, si longtemps désiré. La température dans la pièce avait soudainement montée d’un cran. Le temps semblait s’être arrêté pour nos deux partenaires. Ils auraient sans doute continué plus loin leur exploration l’un de l’autre, si il n’y aurait pas eu le son retentissant de la sonnette de la porte d’entrée.  

Surpris, ils se regardèrent sans comprendre se qu’il venait de se produire. Mais surtout, c’était ce brutal retour à la réalité qui leur était difficile. Alors que Ryo regardait Kaori sans dire un mot, celle-ci se mit à rougir sous l’intensité de celui-ci. Le cœur battant la chamade, elle avait les jambes qui tremblaient sous l’émotion. Jamais dans ses rêves les plus fous, elle avait imaginé embrasser et être embrassé par Ryo de cette façon.  

Voyant la jeune femme rougir, Ryo eut un léger sourire. Décidément elle ne changerait jamais. Mais c’était justement cette timidité, cette innocence qu’il aimait par-dessus tout chez elle. Comme si la laideur de ce monde n’avait eu aucune emprise sur sa pureté. Et cela ravissait le cœur du nettoyeur. Lui qui s’était, durant toutes ces années, efforcé de la protéger de cette violence, du côté obscure de la race humaine.  

S’efforçant de reprendre ses esprits, il lui caressa tendrement la joue.  

-« Je crois que je vais aller ouvrir », annonça Ryo.  

Il sortit laissant une Kaori complètement ailleurs. Instinctivement, elle porta sa main à ses lèvres comme pour s’assurer qu’elle n’avait pas rêvé. Ils s’étaient enfin embrassés. Il n’y avait pas eu de vitre cette fois-ci entre eux, tout avait été très clair. Même Ryo n’avait pas cherché à faire le pitre. Miki avait-elle raison ?  

Lorsqu’elle entendit la porte d’entrée se refermer, elle sortit de sa léthargie et alla rejoindre Ryo au salon. Quelle ne fut pas sa surprise en constatant que pas une seule fois Ryo n’avait cherché à sauter sur leur nouvelle cliente. Il agissait vraiment, depuis ce matin, de façon totalement étrange.  

-« Je vois que vous avez apporté vos affaires, suivez-moi je vais vous montrer votre chambre », proposa Kaori.  

En entrant dans la chambre d’ami, la jeune chinoise se tourna vers Kaori.  

-« J’espère que cela ne vous dérange pas de m’héberger chez vous ? »  

-« Oh non, vous savez c’est notre métier d’assurer la protection des clients. Et puis, vous n’êtes pas la première à rester ici le temps que l’affaire s’arrange ».  

-« Merci… »  

-« Mais installez-vous tranquillement, si vous avez besoin de quoi que se soit n’hésitez pas ».  

La jeune femme remercia Kaori, et commença à déballer ses affaires.  

Kaori descendit à la cuisine pour préparer le dîner, elle avait en passant entendu que Ryo était au téléphone. D’après les quelques bribes de conversations qu’elle avait perçu, il devait téléphoner à Saeko. Bien que cela ne l’enchantait guère, elle reconnu que c’était pour leur nouvelle affaire.  

-« Kaori ! »  

La voix de Ryo la fit sursauter, et elle lâcha malencontreusement le verre qu’elle avait dans les mains. Un énorme bruit de verre brisé se fit entendre et Kaori se sermonna intérieurement de sa stupidité. Ryo lui, était plutôt amusé du comportement de sa partenaire et comprenait que cette soudaine gène venait sans nul doute de leur baiser échangé un peu plus tôt. Il aimait voir Kaori dans sa timidité la plus exacerbée, cela lui donnait encore plus de charme à son goût.  

L’aidant à ramasser les débris, il la regarda à la dérober. Elle avait les joues légèrement rosées, et ses gestes étaient quelques peu tremblants.  

-« Je viens d’appeler Saeko, pour avoir quelques renseignements sur notre nouvelle affaire. Elle m’attend à notre lieu de rendez-vous habituel. Je ne pense pas en avoir pour longtemps ».  

-« Très bien, acquiesça Kaori sans oser le regarder, j’espère qu’elle pourra t’en dire plus ».  

Se relevant tout les deux, Ryo attira Kaori vers lui et, lui donna un baiser sur le front avant de s’en aller. Kaori dont les battements de cœur s’étaient soudainement emballés, avait encore beaucoup de mal à se faire à cette nouvelle relation. Pourtant, il faudra bien que tôt ou tard, elle réalise que Ryo avait bel et bien prit la décision d’engager une nouvelle relation. Le sourire aux lèvres, elle retourna à ses occupations.  

Quand elle eut terminé, elle décida d’aller voir se que leur cliente faisait afin que celle-ci ne se sente pas trop délaissé.  

-« Qi Feng, c’est Kaori. Est-ce que je peux entrer ? », demanda-t-elle en frappant à la porte.  

-« Oui bien sûr, je vous en pris ».  

Lorsqu’elle pénétra dans la pièce elle trouva la jeune chinoise assise sur le lit en train de regarder une photo de son frère. S’approchant d’elle, Kaori constata qu’elle avait les yeux rougit.  

-« Ne vous inquiétez pas, Ryo va le retrouver. C’est le meilleur dans le métier ».  

-« C’est gentil. Mais vous savez, il me manque tellement, en disant cela la jeune femme fondit en larme. Avant cela, nous n’avions jamais été séparés l’un de l’autre ».  

-« Je comprends très bien se que vous pouvez ressentir. J’ai moi-même perdu un frère. Il était ma seule famille, je l’aimais par-dessus tout. Bien que nous avions quelques années d’écarts, nous étions très proche l’un de l’autre. Alors je suppose que pour des jumeaux c’est encore une fois autre chose ».  

-« C’est vrai… C’est ma moitié… Je crois que si il lui arrivait quelque chose, jamais je ne pourrais m’en remettre. »  

Essuyant quelques pleurs, Qi Feng regarda Kaori qui semblait avoir l’esprit ailleurs. D’après l’expression de son visage, elle devait être plongée dans quelques obscurs souvenirs. Kaori se souvint de cet anniversaire qu’elle avait tant préparé. Ce jour là, devait sceller d’une certaine façon leur nouvelle amitié à tout les trois, puisqu’elle avait enfin appris à connaître ouvertement Ryo. Mais ce jour là, même les cieux étaient au diapason de la tragédie qui allait la frapper. Lorsque, enfin Ryo se montra, ce fut pour lui remettre le dernier cadeau de son frère et lui annoncer qu’il avait quitté ce monde. Oh, quelle détresse fut la sienne à cet instant, pourtant, quand Ryo lui proposa l’argent pour qu’elle s’en aille de la ville, elle refoula son chagrin pour s’imposer comme sa nouvelle partenaire, et mener ainsi une nouvelle vie.  

-« Je suis désolée, je ne voulais rouvrir des blessures passées ».  

-« Non ne vous inquiétez pas. Cela fait si longtemps maintenant… »  

-« Est-ce que je peux vous poser une question un peu personnelle ? »  

-« Oui bien sûr. Je vous écoute ».  

-« Comment votre frère est-il mort ? »  

-« Il y a maintenant bientôt 8 ans de cela, un réseau de trafiquants de drogue à tué mon frère parce qu’il avait refusé de travailler pour eux. Ryo qui était alors son associé, a mené une véritable guerre jusqu’à venger la mort de mon frère. C’est aussi durant cette période, que j’ai décidé de rester auprès de lui, et, de devenir son associé ».  

-« Je comprends. Vous avez dû faire preuve de beaucoup de courage pour surmonter une telle tragédie ».  

-« Je reconnais que je dois beaucoup à Ryo… »  

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Quelque part dans un parc de la ville, Ryo attendait assis sur un banc l’arrivée de l’inspectrice. Il fumait une cigarette et avait le regard fixait sur l’horizon, l’esprit ailleurs.  

-« Tu voulais me voir ? », interrogea Saeko en s’asseyant à ses côtés.  

-« En effet. C’est au sujet de notre nouvelle cliente. »  

Ryo sortit la photo qu’elle lui avait donné quelques heures plus tôt de son frère, et la tendit à Saeko.  

-« D’après se que tu m’as vaguement dit, la mafia chinoise serait dans le coup. Tu sais qu’à ce niveau là, je ne peux rien pour toi. Le gouvernement ne veut pas se mêler de ces affaires là, il estime sûrement en avoir déjà assez avec sa propre mafia ».  

-« Je sais bien, mais… Pourrais-tu faire quelques investigations pour moi sur cette jeune femme et son frère. Je suppose que tu as toi aussi remarqué cette tâche à la base de son cou ».  

-« Oui, c’est une marque bien particulière… »  

Puis plaisantant elle demanda.  

-« Mais j’y gagne quoi moi dans cette affaire ? »  

-« Et bien disons, que tu peux considérer une partie de tes dettes annulée ».  

Sans en dire plus le nettoyeur se leva et partit laissant Saeko remplit de questions et d’inquiétudes…  

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