Chapitre 5 :: Une nuit dans tes bras

Publiée: 25-10-05 - Mise à jour: 25-10-05

Commentaires: Hello tout le monde!! Et voilà encore un nouveau chap lol... Un grand merci pour vos commentaires, ça fait tout chaud au coeur. Merci Moon, Kaori-chan, Milene, Nanou, Fan2CH, Mojca, Tiffany, Fauve, Lady Gaby et Fred. Et merci aux fidèles lecteurs... Alors voilà c'est enfin le moment love love entre nos deux partenaires et j'avoue que c'est la première fois que j'écris une telle scène (j'espère l'avoir réussit). Alors n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Allez bonnes vacances pour ceux qui ont la chance d' y être et courage à ceux qui ne le sont pas. Bizzzz à tous.

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Durant tout le trajet de retour, il repensa à cette marque. Il était sûr et certain de l’avoir déjà vu quelque part, mais il lui était impossible de s’en souvenir avec précision. Et cela le frustrait encore plus. En effet, celle-ci était assez particulière pour ne laisser personne indifférent. Et surtout, elle était assez visible pour que tout le monde puisse la voir. Il espérait ainsi, grâce aux renseignements de Saeko, pouvoir enfin déchirer ce voile et trouver la réponse qui était aux portes de sa mémoire.  

A son retour, il trouva les deux jeunes femmes affairées à la cuisine. A son entrée, Kaori tourna la tête et en profita pour lui annoncer que le dîner allait être servi. Ils mangèrent ainsi tous les trois. A la fin du repas, Qi Feng voulu donner un coup de main à Kaori, mais celle-ci refusa prétextant qu’elle devait sûrement être épuisée de la journée passée. La jeune chinoise décida donc de monter pour la nuit après avoir remercié ses hôtes.  

Alors que Kaori tournait le dos à Ryo pour faire la vaisselle, celui-ci vint se placer derrière elle en entourant sa taille de ses bras musclés, il en profita pour enfouir son visage dans le cou de sa partenaire et humer ainsi ce doux parfum qu’il aimait tant.  

-« Ryo ?... Qu’est-ce que… ? »  

-« Non ne dis rien… ».  

Plus un mot ne fut échangé. La vois de Ryo avait plus été une supplique qu’un ordre. Il y avait quelque chose de touchant dans sa voix. Quelque chose de fragile. Kaori comprit à ce moment, que depuis ce matin, son partenaire devait lui cacher quelque chose. Quelque chose qu’il ne voulait pas dévoiler, mais qui devait terriblement le ronger pour agir comme il le faisait.  

Après plusieurs secondes de doux silence, Kaori se retourna pour lui faire face.  

-« Ryo dis-moi ce qu’il ne va pas. Depuis ce matin, tu agis de façon totalement imprévisible. Et puis tu me demandes de faire attention à moi alors qu’il n’y a rien, je ne me sens absolument pas menacée. Je voudrais comprendre ?... »  

-« Pardonnes-moi Kaori, il n’y a rien à comprendre ».  

Se détachant de sa partenaire, il se maudissait d’avoir encore une fois était lâche. Lâche de ne pas lui avoir simplement dit qu’il voulait enfin une vraie relation avec elle.  

Kaori regarda son partenaire sortir de la cuisine sans comprendre. Elle n’avait pas cherché à le faire fuir, bien au contraire, elle venait juste de lui tendre une main qu’il venait de refuser. Elle avait appris durant toutes ces années, à connaître le cœur tourmenté du nettoyeur, mais là, elle se sentait plus que jamais à mille lieux de lui. C’est le cœur lourd, qu’elle termina ses occupations.  

Alors qu’elle pénétrait dans le salon, elle entendit la porte d’entrée se refermer. Ryo venait de sortir… Elle trouva un petit mot sur la table basse.  

« Je suis allé faire un tour Ryo… »  

Ni plus, ni moins. Ce n’était pas la colère qui envahissait à cet instant le cœur de Kaori, mais bien de la tristesse. Tristesse de ne pas être assez forte pour permettre à Ryo de se soulager. Elle monta alors dans sa chambre. Quand elle eut terminé de se préparer pour la nuit, elle prit la photo d’Hideyuki dans ses mains.  

-« Oh Hide… Si tu savais comme tu me manques. Toi qui connaissais Ryo mieux que personne, tu aurais sûrement réussis à sonder son cœur. Que dois-je comprendre à travers son comportement ? Quelle menace cherche-t-il à fuir ?... Cette situation est pire que tous ces non-dits qu’il y a pu avoir entre nous. Hide pourquoi tu n’es plus là ?... »  

Les larmes de Kaori commençaient à couler sans qu’elle ne puisse les retenir. Pourtant, après les quelques pas que Ryo avait fait vers elle, elle était plus que jamais décidée de ne pas s’arrêter en si bon chemin. Elle était déterminée à crever cet abcès une fois pour toute. Et pour cela, elle ne voulait pas donner une nouvelle occasion à Ryo de se défiler une fois de plus.  

Séchant ses larmes d’un revers de main rageur et décidé, elle sortit de sa chambre pour se diriger dans celle de son partenaire. Immédiatement, les souvenirs de bien être qu’elle avait ressenti le matin même, et surtout, les sensations de leur premier baiser lui redonna du courage. Elle irait jusqu’au bout... Elle s’allongea alors sur le lit de Ryo sans défaire les draps afin de l’attendre et d’être sûr de ne pas le manquer lorsqu’il rentrerait. Perdue dans ses pensées, elle sombra doucement dans un sommeil sans rêve.  

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Pendant ce temps là, Ryo marchait sans véritable but dans les rues de son quartier, il aurait pu aller dans un de ces bars à hôtesses comme il le faisait d’habitude. Mais étrangement, ce soir, il n’avait pas le cœur à s’amuser et à boire. Voilà que l’angoisse de la nuit le reprenait. Lui, pour qui, cette nuit avait toujours était un refuge dans sa vie, avait toujours été son monde. Pourtant cette fois-ci, il se sentait étrangement oppressé. Il restait toujours en lui, l’angoisse de refaire à nouveau ce terrible cauchemar et de ressentir cette douleur qui lui avait brisé le cœur. Après avoir marché un long moment, et se sentant un peu plus calme, il décida enfin de rentrer.  

Trouvant l’appartement plongé dans l’obscurité, il se douta que tout le monde devait être endormis. Montant les marches pour aller à l’étage, quelle ne fut pas sa surprise en ouvrant la porte de sa chambre, de voir sa Kaori endormie sur son lit. S’approchant doucement, il remarqua qu’elle devait avoir froid. Il repoussa doucement les draps, afin de la glisser à l’intérieur. Mais, sous ce contact, la jeune femme s’éveilla.  

-« Ryo, murmura-t-elle doucement encore plongée dans ce monde apaisant du sommeil, tu es rentré ? »  

-« Kaori, je crois que tu serais mieux dans ton lit », répondit tout aussi doucement Ryo.  

Mais la jeune femme bien décidée à mettre les choses au clair, se redressa et défia Ryo du regard.  

-« Je ne partirai pas de cette chambre sans savoir ce que signifie le comportement que tu as eu avec moi durant toute cette journée ».  

Bien que les battements de son cœur avaient soudain pris un rythme beaucoup plus effréné, elle avait prononcé ces paroles avec un étonnant calme dans la voix.  

Ryo su à cet instant précis que le moment était enfin arrivé pour mettre au clair leur relation. Kaori n’admettrait pas une nouvelle échappée du nettoyeur. Pourtant, il lui semblait d’un seul coup que les mots étaient trop durs à prononcer. Il s’assit sur le lit et regardant sa partenaire, il inspira profondément.  

-« Je ne sais pas comment exprimer cela. Je pensais qu’en agissant par des actes, tu comprendrais plus facilement se que je n’arrive pas à dire. Mais je ne t’en veux de douter de la sorte. Après tout, j’en suis le seul fautif. Pour moi ce matin, j’ai pris la décision de ne plus te considérer uniquement comme ma partenaire de travail. Car pour moi tu es plus que cela…, il avait presque murmuré cette dernière phrase. »  

Plus les paroles de Ryo résonnaient aux oreilles de Kaori, plus la jeune femme était émue devant l’intimidation de Ryo. Lui qui ne craignait pas la mort, lui qui pouvait se battre avec une telle rage dans les yeux, se trouvait complètement impuissant devant le regard de sa partenaire.  

Les larmes au bord des yeux, Kaori se jeta à son cou et dans un geste qui surpris Ryo, elle l’embrassa avec tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Enfin, enfin il lui avait ouvert son cœur. Envolé les doutes qu’elle avait pu ressentir ce matin. Pour Kaori rien de plus beau n’existait que ce moment.  

Doucement Ryo entoura le corps de la jeune femme de ses bras puissants. Et leur baiser devint de plus en plus enflammé. La jeune femme soupira de plaisir. Plus rien n’exister autour d’eux, ils étaient emportés dans les méandres du plaisir. Lorsque les lèvres de Ryo quittèrent les siennes, ce fut pour embrasser la base du cou de Kaori. Lentement, elle commença à lui caresser le dos. Le souffle court, elle poussa un petit cri de surprise lorsque les mains du nettoyeur se faufilèrent sous le débardeur de la jeune femme. Les caresses étaient si douces, si légères, qu’elles attisèrent encore plus le désir de Kaori.  

Relevant la tête, Ryo regarda Kaori dans les yeux. Chacun pouvait y voir son propre désir reflété dans le regard de l’autre. Jamais auparavant, ils n’avaient été en pareille osmose. Doucement, il releva le haut de Kaori qui se retrouva à demi dénudée. Curieusement, malgré sa grande timidité, elle ne ressentit à ce moment là, aucune gène. Non, car dans les yeux de Ryo, il n’y avait aucun regard déplacé. Ce qu’elle pouvait y lire était de l’admiration mais aussi une sorte de profond respect. Lentement, il déposa la paume de sa main sur le sein gauche de Kaori, pour caresser le fruit défendu. La sensation fut si douce, qu’elle ferma les yeux pour mieux en apprécier toute la subtilité. Lorsque Ryo retira sa main, Kaori rouvrit les yeux et avec un sourire plein de tendresse, elle retira le t-shirt de Ryo. Ce fut ce moment qu’il choisit pour l’allonger sur le lit en l’embrassant fougueusement. Le contact de la peau de Ryo sur la sienne, fit à Kaori l’effet d’une décharge électrique. Jamais elle n’avait ressenti pareille émotion. Jamais elle ne s’était sentie si femme, si vivante. Alors que Ryo couvrait son corps de subtils baisers, elle se retrouva sans véritablement s’en rendre compte, totalement dénudée. Elle n’était plus que sensations, qu’émerveillement. Grâce à l’expérience de Ryo, elle découvrait et ressentait son corps autrement.  

Pourtant, elle ne voulait pas laisser Ryo seul maître de cette nuit. Non, elle voulait elle aussi permettre à Ryo de découvrir ces sensations, qu’il savait si bien faire naître en elle. Elle se retrouva bientôt à califourchon sur lui. Et tout en lui embrassant le torse de petits baisers très légers, elle déboutonna le pantalon du nettoyeur, qui, sous l’effet de son désir pour la jeune femme, commençait à se sentir un peu à l’étroit. Lentement, en accompagnant chacun de ses gestes, Kaori retira le pantalon de son futur amant. Elle ne fut aucunement offusquée lorsqu’elle constata la réaction physique de Ryo. Bien au contraire, elle en retirait une certaine satisfaction d’avoir un tel effet sur lui. Lui, qui n’avait cessé durant toutes ces années, prétendre qu’elle ne lui faisait aucun effet.  

Ce fut le rose aux joues, qu’elle termina de déshabiller Ryo. Elle était en total admiration devant ce corps si musclé et si fort. Ce corps qu’elle avait tant rêvé de caresser, de toucher. Ce corps, qui l’avait tant de fois protégé… Sans véritablement s’en rendre compte, à travers ses caresses, elle procurait un plaisir fou à Ryo, qui, pour la première fois, réalisa la magie de se donner à l’autre dans un amour total. Oui, à cet instant, ce n’était pas uniquement un jeu pour assouvir un besoin presque animal, mais cela était de l’amour à l’état pur.  

Dans un baiser fougueux, Ryo repris les rênes de la situation. Lentement, il se positionna entre les jambes de Kaori, prêt à faire découvrir à la jeune femme un autre monde. Prêt à faire de Kaori sa femme… Lentement, avec toute la douceur que lui inspirait ce moment si exceptionnel, il la pénétra. Sous l’effet de la surprise, plus que de la douleur, elle écarquilla les yeux et poussa un petit gémissement. Afin de la rassurer, il lui sourit et entremêla ses doigts aux siens. Kaori lui rendit son sourire, et, à travers le regard qu’elle lui adressa, lui signifia qu’il pouvait continuer.  

L’embrassant tendrement sur son front déjà humide, il descendit doucement pour lui embrasser le bout de son nez, terminant par ses lèvres. Des lèvres qu’il avait tant imaginer embrasser, des lèvres qui lui avaient offert les plus beaux sourires, mais aussi, les plus belles paroles.  

Bientôt le rythme de cette danse de l’amour s’accéléra pour atteindre le point culminant. Dans une ultime étreinte, ils atteignirent ensemble la jouissance extrême. Ce fut dans cette foudroyante sensation, que Kaori se sentit plus que jamais vivante, tout son corps irradié de plaisir.  

Enfin, enfin elle était devenu sa femme. Après toutes ces années, ils s’étaient donnés corps et âmes l’un à l’autre. Ils s’étaient aimés bien au-delà de tous les mots pouvant exprimer cette passion. Dans les bras l’un de l’autre, le souffle encore court, ils avaient du mal à réaliser toute la portée de se qu’ils venaient de vivre.  

Pour Ryo, cette nuit venait de marquer un tournant dans sa vie. Jamais il n’avait été aussi heureux après l’amour. Il venait lui aussi de redécouvrir la véritable valeur de cet acte. Ce n’était plus le nettoyeur qui avait fait l’amour à une femme, mais il était devenu à ce moment, un homme tout simplement amoureux de la femme qu’il tenait dans ses bras. Il était devenu un homme voulant partager cet accomplissement total avec la seule femme qui faisait battre son cœur.  

Alors qu’elle était blottie dans les bras de Ryo, Kaori se sentait tellement heureuse. Il l’avait aimé, et même si il ne lui avait pas dit avec des mots, elle l’avait lu dans son regard. Pourtant, quelque part en elle, elle n’aurait pas été contre qu’il lui dise ces trois petits. Mais voilà, c’était Ryo…  

-« Ryo », murmura-t-elle tout en leva les yeux vers lui.  

Celui-ci la regarda à son tour et lui sourit, d’un sourire amoureux. Il savait au fond de son cœur, qu’elle aurait aimé entendre prononcé cette phrase qu’elle était tellement digne d’avoir. Mais voilà, il n’y arrivait pas. Non pas que ses sentiments vis-à-vis de Kaori n’étaient pas profonds, mais c’est que son amour pour elle ne pouvait s’exprimer par de simples mots.  

Pourtant, dans la façon dont elle avait murmurait son prénom, et dans la façon qu’elle venait de le regarder, il savait qu’elle ne lui en voulait pas. Bien au contraire, il lui semblait qu’elle n’avait jamais été aussi belle qu’à ce moment.  

Mue par une envie de lui communiquer son amour, il l’embrassa tendrement sur les lèvres. Heureuse de ce geste, elle se cala contre son torse rassurant et, doucement, elle s’endormit.  

Ryo resta un long moment à la regarder tout en lui caressant légèrement son dos. Il venait enfin de franchir ce pas ultime dans leur relation, et curieusement, cela le rendait le plus heureux. Oui, il aimait la vie, cette vie avec elle… Et rien ni personne ne briserait ce bonheur.  

L’appel du sommeil étant trop fort, il s’endormit un sourire aux lèvres tout en serrant de manière protectrice, le corps de Kaori.  

Dans cette douce atmosphère remplie d’amour, le danger n’était jamais très loin, et se terrait tout près de ce couple enfin réunit… 

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