Chapitre 2 :: XYZ...........( 1/2 ) ( SAORIA )

Publiée: 16-02-10 - Mise à jour: 17-02-10

Commentaires: Hello tout le monde. Me revoici pour un tandem de choc avec ma Stella! lol. J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire cette fic avec elle, j'espère que vous en aurez tout autant à nous lire. Je vous dis bonne lecture et à bientôt !

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Flash back qui va s'étendre sur plusieurs chapitres.  

Appartement de city hunter.  

Tard dans la nuit, une jeune femme gara sa voiture dans la ruelle sombre et silencieuse juxtaposant l'immeuble aux briques rouges dans lequel elle voulait se rendre. Elle y était presque, ce n'était pas le moment de faiblir, encore quelques mètres et elle pourrait souffler et surtout se reposer sur eux. Elle sortit de sa voiture, prit dans ses bras ce petit fardeau qui se trouvait sur le siège arrière de sa voiture et releva la tête afin de jeter un regard aux fenêtres. Aucune lumière, cela laissait penser que ses occupants devaient dormir. Après un regard à chaque coins de rues afin de s'assurer de ne pas avoir été suivie, elle se faufila discrètement jusqu'à l'entrée de l'immeuble et s'y engouffra.  

Il devait être environ près de 2H00 du matin lorsque des coups violents et d'une grande brutalité furent frappés à la porte de l'appartement de City Hunter réveillant ses occupants.  

Dans son lit Kaori avait d'abord sursauté, puis passé sa main à côté d'elle pour se rendre compte que la place était vide et froide. Son homme avait déserté le lit. Elle avait rejeté les draps aux pieds de son lit puis s'était levée précipitamment pour se diriger dans le noir jusqu'à la porte de la chambre qu'elle ouvrit. Elle se retrouva dans le couloir face à Ryo qui ne portait qu'un caleçon et qui tenait au bout de sa main son python. Ryo lui fit un signe de la main, lui spécifiant de s'arrêter et de rester là. La violence des coups donnés à la porte inquiétèrent Kaori, si bien qu'elle s'élança vers Ryo et posa une main crispée sur son bras chaud.  

_Fais attention à toi, lui murmura -t-elle d'une petite voix pleine d'angoisse tout en plongeant son regard plein de tendresse et d'inquiétude dans le sien.  

Comme il aimait lorsqu'elle s'inquiétait ainsi pour lui, il n'y avait qu'elle, elle était la seule femme au monde capable de lui retourner le coeur de cette façon. Il se voulut rassurant, il lui sourit tendrement alors qu'elle s 'agrippait à la rambarde des escaliers, et descendit les marches une à une sous le regard inquiet et lourd de Kaori.  

_Qui cela peut-il bien être? se demanda celle-ci tout en serrant ses doigts sur le bois de la rambarde à s'en faire mal aux jointures.  

Elle était partagée entre la curiosité et l'appréhension, car il n'était pas de bon augure que l'on frappe à votre porte à une heure aussi tardive de la nuit ou aussi matinale. Ne pouvant se résoudre à laisser Ryo seul affronter ce capharnaüm, et face à cette montée d'angoisse, elle désobéit à son partenaire et descendit les marches lentement sur la pointe des pieds pour ne pas faire grincer le bois juste assez pour avoir un accès directe sur la porte et sur la personne qui se trouvait derrière. Ryo resta sur ses gardes, le bras tendu prêt à riposter si cela devait s'avérer nécessaire. Il jeta un rapide coup d'oeil dans le judas et reconnut le visage de Saeko même si celui-ci était caché sous une tignasse de cheveux.  

Il ouvrit les verrous puis la porte en restant tout de même légèrement en retrait et le bras tendu prêt à riposter au cas où.  

_Saeko ! dit-il d'un ton surpris en voyant ce qu'elle tenait entre ses bras et inquiet face à la vue qui s'offrait à lui alors qu'elle passa telle une tornade devant lui sans même un regard, ni attendre qu'il l'invite à entrer.  

Elle ne prononça pas la moindre parole, elle se contenta de franchir le seuil de la porte et de gagner le salon d'un pas rapide, les bras chargés. Elle se sentait exténuée et ne savait pas si elle allait pouvoir tenir encore longtemps. Ses bras étaient endoloris par la charge qu'elle portait, elle avait mal à la tête et ses jambes commençaient à fléchir dangereusement. Ryo se risqua à jeter un regard dans le couloir des deux côtés afin de s'assurer que personne ne l'avait suivie avant de refermer la porte et de remettre les verrous. En voyant Saeko, Kaori termina de descendre les escaliers précipitamment et les rejoignit au salon.  

Saeko était vraiment dans un sale état, elle qui était toujours impeccable et cela aussi bien dans son apparence physique que mentalement. Jamais Kaori ne l'avait vue ainsi, aussi vulnérable, et fragile, le regard aux aguets et les membres tremblants. Elle tenait un enfant dans son bras gauche et elle ne semblait pas vouloir le lâcher alors que dans sa main droite il y avait son arme. A la vue de l'arme, Ryo lança un regard à Kaori qui sut immédiatement ce qu'elle devait faire. Elle alla jusqu'à Saeko pour lui prendre l'enfant des bras non sans un geste de recule de la part de Saeko qui se méfia relevant son bras armé et portant presque en joug Kaori. Face au regard que lui lança Saeko, Kaori s'était immobilisée pour lui montrer ses mains afin de la rassurer. C'était comme ci Saeko ne la reconnaissait pas. Ryo avait de son bras retenu Kaori afin que celle-ci ne fasse plus aucun geste brusque. Saeko semblait comme coupée du monde, dans sa bulle, perturbée et perdue. Kaori s'était alors arrêtée et avait adressé un regard d'interrogation à Ryo.  

_Saeko, c'est Kaori alors baisse ton arme ! lui signifia Ryo d'un ton ferme qui eut pour effet de la ramener à la réalité.  

Saeko reporta lentement son regard sur son bras tendu en direction du torse de Ryo qui avait fait rempart de son corps afin de protéger Kaori. Réalisant son geste, elle baissa son bras qu'elle avait de plus en plus de mal à soutenir avec son arme qui lui semblait peser des tonnes.  

_ Saeko, c'est Kaori ! lui répéta celle-ci d'une voix extrêmement douce sans la quitter du regard.  

Au son de cette voix calme et ô combien rassurante, Saeko fut comme happée de sa torpeur. Son regard se fit alors moins dur et plus tendre. Elle faisait face à la soeur de son grand amour. Jamais Kaori ne lui voudrait, ni ne lui ferait de mal, alors elle baissa sa garde, ce qui permit à Kaori de se dégager de Ryo et de combler la distance qui la séparait d'elle. Même si Kaori avait une multitude de questions en tête, elle devait parer au plus pressé à savoir s'occuper de cet enfant et ensuite de son amie.  

_Il s'est endormi ! fit celle-ci en caressant les cheveux de l'enfant. Donne le moi, je vais le monter dans ma chambre, il y sera bien mieux. Il ne risque plus rien ici. Avec Ryo dans les parages tu peux décompresser et te reposer sur lui.  

Saeko le serrait vraiment fortement tout contre elle, elle ne semblait pas vouloir se séparer de lui, comme s'il n'avait fait plus qu'un avec elle. Il était une source de chaleur réconfortante et rassurante. Son regard affolé, fit comprendre à Kaori qu'elle était encore dans le feu de l'action de ce qui venait de se passer, et même si Kaori ne savait pas ce qui venait de se passer, elle savait que cela avait été suffisamment grave aux vues des réactions de leur amie pour qu'elle vienne frapper à leur porte avec un enfant tenu tout contre elle avec sa main gauche et une arme dans l'autre, et qui plus est, à cette heure de la nuit. Lentement, Kaori la déchargea de l'enfant avec des gestes doux et là qu'elle ne fut leur choc de voir que Saeko était couverte de sang. Elle en avait sur tous ses vêtements ainsi que sur ses mains et les vêtements du petit étaient dans le même état. Le sang était encore frais. Kaori retint sa respiration non sans ressentir une certaine crainte alors qu'elle écarquilla les yeux. Dans quel pétrin leur amie s'était-elle fourrée pour venir trouver refuge ici chez eux alors qu'elle représentait l'autorité du pays ?  

_Tu es blessée ? lui demanda Kaori inquiète.  

_Non, ce n'est pas mon sang ! Saeko n'ajouta rien d'autre.  

En voyant cela, Kaori jeta un regard plus qu'inquiétant en direction de Ryo avant de prendre la direction de sa chambre où elle alla installer l'enfant. Tous deux regardèrent Kaori monter les marches avec ce précieux fardeau dans ses bras avant de disparaître dans la cage d'escaliers dans le plus grand silence. La tension qui régnait dans le salon après le départ de Kaori était palpable. Même si Ryo n'avait rien dit devant Kaori pour ne pas l'inquiéter plus, il sentait et savait au vu des vêtements de Saeko que la situation était grave et que si elle avait décidé de venir les voir c'est qu'elle avait besoin de leur aide donc ne voulait pas passer par des voix légales et officielles pour régler son problème.  

Une fois seuls, Ryo se tourna vers Saeko et la fixa de son regard noir et intransigeant, mais Seako fuit ce regard. C'était bien la première fois depuis qu'il la connaissait qu'elle fuyait son regard, elle qui se voulait si sûre d'elle, si téméraire et si maîtresse de ses émotions savait que si elle le défiait et bien il parviendrait à lire en elle comme dans un livre ouvert et cela elle le refusait. Elle se sentait trop vulnérable encore, elle devait gagner du temps pour se retrouver et aviser de la marche à suivre. Là son instinct de survie avait pris le dessus, elle n'avait pas réfléchi quant aux répercussions que son choix de sa venue chez city hunter pouvait engendrer. Le temps et l'urgence de la situation l'avait fait parer au plus pressé, à savoir trouver un refuge sur pour le petit et elle du moins le temps de cette nuit.  

_Ca va ? l'interrogea celui-ci en la scrutant du regard.  

Son état mental l'inquiétait même si physiquement elle prenait sur elle pour contrôler ses tremblements et ses émotions. Elle était trop nerveuse et son regard affolé faisait d'elle à cet instant une proie idéale, car tout semblait se mélanger dans sa tête. Elle semblait se débattre avec son esprit, avec ses pensées. Jamais il ne l'avait vue ainsi même pas à la mort de Makimura. De par son expérience du terrain, il avait à de nombreuses reprises côtoyé des personnes dans cet état, et celles-ci étaient complètement submergées par la peur. C'était la peur qui se dégageait de Saeko. Sentiment humain, mais si loin d'elle, si loin de la femme froide qu'elle donnait l'impression d'être, de la poigne de fer ferme qu'elle était enveloppée dans un gant de velours.  

_Ca ira mieux après un verre ! parvient-elle à dire d'une voix nouée presque étranglée alors qu'elle posa une main sur son ventre comme pour stopper cette crampe, pour en retenir la bile qui ne demander qu'à sortir.  

_Tu crois vraiment que c'est nécessaire à cette heure avancée de la matinée ?  

_Oh que oui ! fit-elle d'une voix désabusée comme si rien d'autre n'avait d'importance à cet instant que ce verre.  

Ryo alla jusqu'au bar. Saeko le suivit, elle le regarda remplir un verre de whisky. Elle posa sa main qui tenait l'arme sur le bar sans pour autant la lâcher. C'était comme si elle avait fait partie d'elle même, comme une extension de sa personne et elle ne se sentait en sécurité qu'à son contact. Du bout de ses doigts elle se mit à la caresser sans la quitter du regard. De son autre main, elle se saisit du verre et but cul sec en projetant bien sa tête vers l'arrière afin que le liquide libérateur ait un passage directe vers son estomac. Elle ferma les yeux, et frotta ses lèvres l'une contre l'autre comme pour ne pas gâcher la moindre goûte d'alcool, mais dans sa précipitation, un filet de ce breuvage coula à la commissure de ses lèvres. Elle posa d'un geste brusque le verre sur le comptoir qui claqua puis poussa un long soupir afin de faire passer la descente, pour finir pas se passer le revers de la main sur sa bouche afin de l'essuyer. Ryo était habitué à cet alcool, ce n'était pas un breuvage pour fillette et Seako s'en rendit compte. Elle pencha un peu vers l'avant laissant le temps à tout son corps d'accepter ce qu'elle était entrain de lui faire subir, à savoir une langoureuse sensation de brûlure que tous ses membres et tout son corps purent ressentir hérissant chacun de ses poils.  

Ryo la dévisagea sans se cacher, détaillant chacune de ses réactions, chacune de ses expressions. Elle lui parut fatiguée. Elle semblait exténuée et elle ne tenta même pas de se cacher, il pouvait lire sur son visage ses sentiments. Il avait là face à lui la femme et non l'inspectrice et cela était tellement rare car avec le temps elle s'était effacée afin de se protéger et du monde d'homme dans lequel elle évoluait et aussi et surtout pour se préserver des sentiments qui l'avaient fait souffrir et qui continuaient de la faire souffrir. Elle avait effacé sa nature de femme même si elle s'en servait continuellement dans son travail pour en tirer avantage, pour ne laisser place qu'à l'inspecteur, au statut que sa fonction lui accordait. Ces collègues de travail ne voyaient d'ailleurs à présent en elle plus qu'un inspecteur de police occultant complètement sa nature de femme tellement elle pouvait être froide.  

_Depuis combien de temps n'as tu pas fermé l'oeil?  

_Je ne sais plus. Un autre s'il te plaît.  

_Vu ton état je crois que cela suffit Saeko, mais je connais un autre moyen de te réchauffer si tu veux.  

Il s'était voulu frivole et léger quelques secondes , afin qu'elle pense à autre chose mais le regard noir qu'elle lui lança fit comprendre à Ryo que ce n'était pas le moment, l'instant était grave. Ryo redevint alors sérieux et ils se défièrent du regard jusqu'à ce que lasse de ces jeux des regards Saeko ne lui arrache la bouteille des mains et ne boive au goulot. Ryo s'empressa de la lui arracher. C'est à cet instant que Kaori redescendit pour assister à la scène. Ryo venait de lui reprendre la bouteille envoyant une rasade de ce divin breuvage au sol qui se répandit en une énorme flaque. Pour Ryo ce fut le geste de trop, qu'elle veuille se consoler, se rassurer, se sentir mieux pour finir par oublier grâce à l'alcool au lieu de se confier à eux. Cela le mit en colère. Il savait mieux que personne que tenter de trouver refuge dans l'alcool ne résoudrait en rien ses problèmes et pour que Saeko ait recours à ce procédé c'est que son problème devait être grave. Elle préférait la fuite à l'affrontement.  

C'était certes la solution de facilité , une solution plus qu'expéditrice mais ce n'était certainement pas celle qui allait l'aider. Il se tourna alors vers elle, bouteille en main le long de son corps, alors qu'elle avait pris appui sur le canapé, essoufflée afin de se poser quelques secondes. Elle avait besoin d'être soutenue aussi bien physiquement que mentalement. Elle sentit alors une douce chaleur se répandre en elle. Même si Ryo avait été rapide en lui enlevant la bouteille, elle avait eu le temps d'en avaler une certaine quantité.  

_Saeko qu'est ce qui se passe? Qui est ce gamin, et pourquoi tu es couverte de sang.?  

Le regard que Kaori lança à Ryo était vraiment plein de colère. Comment osait-il lui faire subir un interrogatoire alors qu'elle semblait vraiment au plus mal? Mais en tout bon professionnel qu'il était, il savait qu'il fallait battre le fer lorsqu'il était encore chaud pour obtenir le plus de renseignements, le plus de détails. Plus on laissait le temps s'écouler et plus tout devenait incertain, les détails moins sûrs.....Il fallait profiter de l'état de détresse et de faiblesse du témoin, le moment où il était le plus vulnérable pour obtenir de lui tout ce qu'on voulait savoir.  

_Ryo, tu vois bien qu'elle n'est pas en état ! lui dit alors Kaori d'une voix pleine de reproches en allant près de Saeko.  

Kaori n'était pas comme lui, elle accordait plus d'intérêt à son amie, à ce qu'elle ressentait qu'à ce qui avait bien pu se passer même si elle devait le reconnaître elle était plus que curieuse mais chaque chose en son temps. Elle la prit par les épaules pour l'aider à se maintenir debout et la guida vers les escaliers.  

_Où tu l'emmènes?  

_Elle a besoin de se changer et de prendre une douche. Un bon bain chaud lui fera le plus grand bien et la détendra. Ensuite elle sera dans de meilleures dispositions pour nous dire ce qui se passe et répondre à tes questions.  

_Je n'ai pas le choix!  

_Non.!  

Saeko se laissa guider par Kaori, elle lui faisait l'effet d'un pantin qu'elle aurait manié à sa guise. C'était si agréable de se laisser porter, de ne plus avoir à choisir, de dépendre de quelqu'un, quelqu'un qui se souciait de vous, faisant les meilleurs choix pour vous.  

_Attends ! retentit alors la voix de Ryo qui sonna comme un ordre.  

Kaori s'exécuta. Elle le vit les contourner et se positionner devant Saeko qui avait le regard dilaté par l'alcool qu'elle avait bu. Il porta sa main à la sienne et lui prit son arme qu'elle serrait avec beaucoup de ferveur entre ses doigts. Il eut du mal à la lui faire lâcher. Une fois l'arme dans sa possession, il se dégagea et les regarda monter. Kaori s'arrêta sur la première marche et sans se retourner vers son partenaire elle s'adressa à lui.  

_Et il vaut mieux que tu ne tentes rien Ryo ! lui dit celle-ci d'une voix menaçante.  

Et sans attendre sa réponse, elle monta les marches et gagna la salle de bain. Elle fit entrer son amie et referma la porte derrière elle. Elle fit asseoir Saeko sur le rebord de la baignoire et lui fit couler un bon bain chaud auquel elle rajouta du bain moussant ainsi que des huiles essentielles.  

_Voilà, c'est prêt ! lui dit-elle après avoir plongé sa main dans l'eau tiède afin de s'assurer que celle-ci était à bonne température.  

Elle se releva et regarda son ami qui tremblait et dont le regard était absent. Même si de corps elle était avec elle, son esprit semblait très loin. Elle s'agenouilla alors devant elle et posa sa main sur sa cuisse et l'autre sur sa joue afin de l'obliger à la regarder. Saeko fixait le sol comme-ci ce qu'elle y voyait était de première importance. La vérité c'est qu'elle ne cessait de se projeter le film de ce qui s'était passé se disant qu'elle aurait pu, qu'elle aurait du agir différemment.  

_Saeko, ça va?........ Tu es en sûreté ici. Il ne vous arrivera rien. Tu peux te déshabiller où tu veux que je t'aide. Saeko ne semblait pas l'avoir entendue. A cet instant, elle lui fit l'impression d'une enfant complètement perdue.  

Face au silence de son amie, Kaori entreprit de déboutonner son chemisier mais Saeko posa ses mains couvertes de sang sur les siennes afin de la stopper. Elle la regarda droit dans les yeux. Saeko venait d'avoir un moment de lucidité.  

_Je vais le faire, je te remercie. Va plutôt voir le petit s'il te plaît. Je ne veux pas qu'il reste seul après ce qu'il a vécu, lui dit-elle d'une voix blanche.  

_Entendu ! lui répondit celle-ci en se relevant. Si tu as besoin que quelque chose n'hésite pas.  

_Kaori........, merci ! lui dit Saeko d'une petite voix pleine de reconnaissance et surtout de sincérité.  

Ca faisait tellement bizarre de la voir ainsi, presque humaine. Non pas que Saeko ne l'était pas, mais elle donnait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre alors que c'était faux, elle en avait la preuve sous les yeux. Kaori se contenta de lui sourire puis quitta la salle de bain après avoir récupéré un gant de toilette qu'elle humidifia. Saeko ne le remarqua même pas.  

Une fois seule, Saeko termina de se dévêtir en jetant ses vêtements au sol puis elle s'engouffra dans l'eau chaude qui lui redonna vie. Elle ramena ses jambes tout contre sa poitrine et passa ses bras autour. Elle resta ainsi immobile à ne penser à rien de longues minutes. Cette nuit là ce n'était pas passé loin. Elle ne s'en était sortie que grâce à de la chance, la peur l'avait paralysée. Jamais son courage ne lui avait fait défaut dans le passé , ni ses capacités, mais là, elle avait paniqué et elle avait du se surpasser faisant abstractions de ses principes avec une seule idée en tête survivre et surtout rester en vie et c'est ce qu'elle avait fait, mais à quel prix !  

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