Chapitre 6 :: Quand la peut se mêle à l'amour...

Publiée: 15-03-10 - Mise à jour: 15-03-10

Commentaires: Bonjour le fofo! Nouvelle semaine nouvelle maj! Cette fois c'est mon tour^^Je sais que vous vous posez pas mal de questions mais les réponses de sont pas pour tout de suite...Bonne lecture à tous!

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- Voilà mademoiselle Nogami, j’ai fini de soigner vos plaies, mais je continue de penser qu’il serait préférable de vous conduire à l’hôpital pour faire des examens.  

Le médecin urgentiste venait de terminer d’examiner Saeko. Les blessures de la jeune inspectrice n’avaient rien d’alarmantes, mais le praticien voulait tout de même s’assurer qu’elle ne souffrait d’aucun dommages internes. Saeko descendit du brancard et réajusta sa tenue :  

_Je vais très bien, je vous l’ai déjà dit ! Et puis j’ai autre chose de plus important à faire!  

_Je m’en doute mais…  

_J’ai dit « non » ! répliqua-t-elle d’un ton autoritaire qui n’admettait aucune autre protestation.  

Elle ne laissa même pas le temps au pauvre médecin de répliquer. Levant le regard, elle l’aperçut soudain :  

_Ryo…  

Mais qu’est-ce qu’il venait faire ici ? Furieuse, elle se dirigea vers le nettoyeur d’un pas décidé :  

_Qu’est-ce que tu fabriques ici ? Je t’ai demandé de veiller sur Shinji !  

_C’est lui qui a fait ça n’est-ce pas ? C’est ce type ?  

Une lueur de colère passa dans le regard d’aigle de Ryo. Ses points se serrèrent de rage.  

_Il en a après toi ! Il veut se venger de toi Saeko. C’est une affaire personnelle…Tu es en danger et tu tentes de me le cacher ! Pourquoi ?  

_La seule personne qui est en danger et qu’il faille protéger c’est Shinji ! rétorqua la jeune femme.  

_Et ta voiture qui explose ce n’est rien peut être ?  

Il saisit brusquement le bras blessé de la jeune femme et sans le vouloir le serra trop fort.  

_Tu me fais mal Ryo ! gémit-elle  

Le nettoyeur lui lâcha immédiatement le bras, mais il n’était pas calmé. Saeko lui mentait, ou du moins elle ne lui disait pas toute la vérité sur cette affaire. Il le prenait pour un manque de confiance à son égard. Après toutes ces années, après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble, Saeko doutait de lui. Et cela lui fit mal car douter de lui c’était aussi remettre en cause l’amitié qui les liait.  

_Je veux que tu me racontes enfin ce qui se passe !  

Sa voix claqua tel un ordre ce qui surprit Saeko car jamais Ryo ne lui avait parlé ainsi. Leurs éclats de voix avaient attiré l’attention de deux agents. Intrigués de voir leur supérieur en compagnie d’un tel homme, ils s’approchèrent de cet étrange « couple ».  

_ Lieutenant Nogami, est-ce que tout va bien ? demanda l’un d’entre eux.  

_Oui, tout va bien, répliqua la jeune femme.  

Elle prit Ryo par le bras et l’entraîna loin du commissariat en maugréant entre ses dents :  

_ Viens par là toi, si tu ne veux pas finir derrière les barreaux !   

Une fois à l’écart de toutes oreilles indiscrètes, Ryo espéra que Saeko se montre plus loquace, mais comme elle continuait à se murer dans son silence, le nettoyeur parut plus dépité que jamais :  

_Pourquoi est-ce que tu n’as plus confiance en moi ? lâcha-t-il dans un souffle.  

Il paressait blessé par une telle attitude mais Saeko était bien résolue à garder certaines choses secrètes. Trop de vies avaient déjà été brisées par sa faute. En voyant l’air blessé qu’affichait Ryo, elle éprouva néanmoins le désir de le rassurer et de lui dire combien il se trompait :  

_Mais je te fais confiance Ryo…Sinon je ne t’aurai jamais confié Shinji, crois- moi.!Marika était plus qu’un simple témoin à protéger, au fil du temps, elle était devenue une amie. Connaissant la personnalité de ce monstre, j’ai toujours gardé un œil sur Marika et son fils. Elle s’arrangeait pour me faire parvenir de leurs nouvelles de manière discrète bien sûr. Et j’ai fait une promesse à cette femme : celle de veiller sur son fils si jamais il lui arrivait quelque chose. Alors tu comprendras que maintenant Shinji est ce qu’il y a de plus important pour moi. Et que c’est parce que justement je sais que tu es le meilleur et que j’ai une confiance aveugle en toi que je t’ai confiée sa protection. Ce petit garçon doit désormais être ta priorité, ta seule préoccupation Ryo.  

_Et toi ? Qui va te protéger ? Tu ne pensais quand même pas me laisser à l’écart…  

_Arrête, Ryo ! Je ne suis pas une gamine sans défense ! protesta Saeko. Je suis flic, je n’ai besoin de personne pour me protéger. Tout ce que je veux c’est mettre ce type hors d’état de nuire, pour venger la mort de Marika. Peut-être que…Peut-être que comme ça je me sentirai moins coupable, ajouta-t-elle d’une voix éraillée.  

Au souvenir de son amie et de la mort atroce qu’elle avait connu par sa faute, l’émotion submergea Saeko. Comment oublier que cette femme était morte à cause d’elle et que maintenant son petit garçon était orphelin ? À cet instant, Ryo put ressentir toute sa peine et surtout sa culpabilité. Décidément cette affaire la mettait à fleur de peau.  

_Tu n’es pas responsable, Saeko ! Hitashito est un meurtrier, un fou ! Tu ne pouvais pas prévoir ce qui allait se passer.  

_J’aurai du ! protesta vigoureusement la jeune femme. Hitashito veut que je paye ce que je lui aie fait ! C’est à cause de moi qu’il a été condamné.  

_Pas à cause toi …grâce à toi, Saeko, rectifia le nettoyeur.  

_Non, c’est bien à cause de moi…  

Ryo ne comprenait vraiment pas cette réaction. Saeko avait toujours eut un sens aigu de la justice et voila que maintenant elle semblait éprouver des remords d’avoir mis un assassin derrière les barreaux. Ryo était de plus en plus perplexe mais il n’eut pas l’occasion de demander plus d’informations à Saeko. Averti de l’accident dont avait été victime sa fille, le préfet s’était précipité sur les lieux. Voyant l’escorte qui accompagnait la voiture de son père, Saeko fit signe à Ryo de déguerpir au plus vite. Le nettoyeur s’exécuta aussi, non sans s’être fait la promesse de faire toute la lumière sur cette affaire. Que Saeko le veuille ou non.!  

Appartement de City Hunter  

Depuis le départ de Ryo voila plusieurs heures, Kaori s’affairait à ranger l’appartement. Faire le ménage avait toujours eu pour effet de réussir à calmer ses angoisses. Elle n’aimait pas que Saeko soit partie sans rien dire ce matin. Et si jamais ce type s’en prenait à elle ? Un frisson d’horreur parcourut le corps de la jeune femme. Elle savait Shinji en sécurité ici, même si Ryo n’était pas là, elle se doutait que Mick gardait toujours un œil sur leur appartement et qu’en cas de besoin Falcon n’était pas loin. Mais Saeko, elle, était seule et même si elle était une professionnelle, cette affaire avait l’air de lui faire perdre tout son self-control. Kaori n’était pas prête à oublier l’état dans lequel Saeko avait débarqué chez eux la nuit dernière. Ce n’était pas la Saeko qu’elle connaissait. La femme distante, presque froide et qui savait abuser de ses charmes, avait laissé place à un être totalement désemparé. Mais quoi de plus normal après tout ce qui s’était passé ? N’importe quelle personne en sortirait ébranlée.  

Astiquant avec application la table de nuit à l’aide de son chiffon, Kaori ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à la précieuse photo qui la représentait Makimura et elle. Le franc sourire qu’arborait son frère lui apportait toujours le même réconfort, même en des périodes difficiles comme celle-ci. Délicatement, elle prit l’objet dans sa main et caressa l’image de Hide.  

_«  Ne t’en fais pas frérot, nous ne laisserons pas ce monstre s’en prendre à Saeko. Ryo la protègera. Il tient énormément à elle et moi aussi. Je sais que cela peut paraître étrange que je dise cela parce que pendant des années je l’ai vue comme une rivale. J’étais trop aveuglée par ma jalousie et ma crainte qu’elle ne séduise Ryo pour voir qu’en fait il n’y avait qu’un homme dans son cœur : toi. Et qu’elle continuait à te pleurer. Aujourd’hui encore, je m’en veux de mon attitude et de ne pas avoir été là pour elle. C’est vrai que nous n’avons pas grand-chose en commun mais nous sommes liées par la peine de t’avoir perdu et surtout par ton souvenir… » murmura Kaori en fixant la photo.  

Elle resta un moment silencieuse se remémorant de précieux souvenirs des instants qu’elle avait partagé avec Makimura. Tout à coup elle sentit qu’on lui tirait la manche de son chemisier. Elle baissa le regard et eut la surprise de découvrir Shinji. Elle avait laissé le petit garçon dans sa chambre entrain de dormi. Pendant toute la mâtiné, il était resté silencieux, regardant la télévision, assis sur les genoux de Kaori et se blottissant tout contre elle.  

_Pourquoi t’étais pas avec moi quand je me suis réveillé ? demanda le petit garçon.  

Kaori fut étonné de l’entendre prononcer ces quelques mots, mais surtout soulagée, c’était le signe qu’il reprenait pied dans la réalité. La jeune femme s’assit sur le lit en prenant Shinji dans ses bras et l’asseyant sur ses genoux. L’attention de celui-ci fut soudainement attirée par la photo qu’elle tenant entre ses mains :  

_Qui c’est ? demanda-t-il en désignant Maki du doigt  

_C’est mon frère. Il s’appelait Hideyuki, répondit Kaori, un triste sourire aux lèvres.  

_Alors lui aussi il est mort ?  

La question de Shinji avait été posée avec toute l’innocence de son jeune âge mais il avait tout à fait conscience du drame qui s’était déroulé la nuit précédente : il savait qu’il ne reverrait plus jamais sa maman. Kaori vit alors ses grands yeux noirs se remplir de larmes. Elle resserra alors son étreinte et tenta de trouver les mots qui sauraient le réconforter :  

_Tu sais ta maman est peut être montée au ciel mais elle est toujours vivante là, dans ton cœur, dit-elle en posant sa main sur le poitrail du petit garçon. Le souvenir de mon frère ne me quitte jamais et je suis certaine que de là-haut ta maman veille sur toi ? Elle sera toujours à tes côtés.  

Elle ponctua son petit discours d’un baiser sonore sur le front de Shinji qui partit d’un éclat de rires. Comme il en avait prit l’habitude depuis la veille, il vint nicher son visage dans le cou de Kaori. Cette femme lui apportait une grande source de réconfort Maintenant qu’un fou l’avait arraché à sa mère, il espérait pouvoir rester près de Kaori pour toujours…  

*********************  

Ce n’est que sur les coups de 23h30 que Ryo regagna son appartement. Lorsqu’il franchit la porte, il se dit que les deux occupants devaient dormir paisiblement au vu du calme qui régnait. A pas de loup, il se dirigea vers la cuisine ,et alluma la lumière, il eut l’agréable surprise de constater que sa douce Kaori ne l’avait pas oublié. En effet, un plat des plus succulents attendait d’être réchauffer sur la gazinière et son couvert était dressé sur la table. Il aurait vraiment aimé partager son repas avec Kaori car au moins il aurait pu partager un petit moment en sa compagnie. Il ne l’avait pas beaucoup vue aujourd’hui et elle lui manquait. Plus que jamais il se rendait compte de la place que ce petit bout de femme avait pris dans sa vie et plus que tout dans son cœur. Elle lui était devenue indispensable, vitale même. Et en cet instant, il n’avait qu’une seule envie : la rejoindre !  

Comme à son habitude le repas fut vite engloutit et après avoir pris une rapide douche il se dirigea vers sa chambre. Il croyait que cette nuit encore Kaori serait allée dormir avec Shinji mais il eut le bonheur de la trouver assoupie sur leur lit. Elle avait dû surement vouloir l’attendre mais finalement le sommeil l’avait gagné. Elle tenait encore son livre que Ryo lui ôta délicatement des mains. Il vint ensuite déposer une nuée de baisers dans le cou de sa belle pour la réveiller de la plus agréable des manières. Et cela eut l’effet escompté. Les lèvres purpurines de la jeune femme laissèrent échapper des soupirs de ravissements.  

Alors qu’il s’attelait à sa tâche, Ryo sentit une main se perdre dans ses cheveux. La voix de son aimée s’éleva alors mais à la stupéfaction du nettoyeur, elle murmura :  

_Mick, pourquoi tu n’es pas encore rentré chez toi ? Tu sais bien que Ryo ne va pas tarder…  

Ryo ne figea aussitôt de stupeur : qu’est-ce qu’elle avait dit ? Quel prénom avait-elle prononcé ? Non, ce n’était pas possible…Il se redressa et dévisagea Kaori, incrédule. Celle-ci ouvrit les yeux et posa sur lui un regard plein de malice.  

_Tu devrais voir la tête que tu fais !dit-elle avec amusement.  

Elle jubilait de réussir à le déstabiliser ainsi lui le grand, l’imperturbable City Hunter mais elle savait que quand il s’agissait d’elle Ryo perdait tous ses moyens. Elle était la seule à pouvoir se venter de rendre le plus grand nettoyeur du Japon vulnérable. Un homme comme les autres en fait.  

_Je savais que c’était toi idiot ! Je t’ai entendu rentrer…  

Afin de rassurer son homme, Kaori passa les bras autour de son cou et le ramena à elle :  

_Je voulais juste te faire marcher, ajouta-t-elle avec un sourire plein d’espièglerie. Ce n’était qu’une blague !  

_Y a intérêt ! s’exclama Ryo dans un grognement de colère. Je ne veux pas entendre prononcer le prénom de cet amerloque de malheur avec tant de sensualité ! Le seul homme dont tu te doives de prononcer le prénom, non devrais-je dire crier, c’est le mien !  

_Quel vaniteux tu fais ! pouffa Kaori  

Ryo l’embrassa alors avec fougue et lui démontra qu’il était bien le seul homme digne de l’aimer.  

Des heures plus tard, quand repus de caresses Kaori s’endormit dans les bras de son amant, Ryo se laissa aller à la contemplation de sa femme. A la main gauche de la jeune femme brillait la plus splendide bague de fiançailles. Ryo le lui avait offerte quelques mois plus tôt en signe d’engagement bien sûr mais surtout d’amour et de promesse. La promesse d’une nouvelle vie, une vie qu’il voulait meilleure et sans danger pour elle. Voila pourquoi depuis peu il n’acceptait plus les missions dangereuses que lui proposait Saeko. Il l’aidait juste quand cela était indispensable, comme hier soir par exemple. Il sentait bien que cette histoire était pleine de danger mais il serait prêt à tout pour protéger sa famille. Kaori bien sûr mais aussi Saeko et le petit Shinji. Plus que jamais il serait vigilant pour qu’Hitashito ne s’en prenne pas aux siens. Mais la tâche serait des plus ardues. Après avoir été voir Saeko, il avait passé toute l’après-midi à faire la tournée de ses indics dans l’espoir de glaner quelques informations. En vain. Il serra contre lui le corps chaud de sa compagne et il sentit une vague de bien être l’envahir. Kaori agissait sur lui comme un baume atténuant toutes ses douleurs, ses peurs et ses angoisses. Mais son esprit lui était toujours sur ses gardes et alors que ses yeux se fermaient de sommeil, son regard se posa sur son python qu’il avait posé sur la table de nuit. Son arme aussi était une fidèle, tout aussi précieuse que Kaori…  

Au dehors, alors que les lumières de l’appartement de City Hunter s’éteignaient, une silhouette se détacha de l’ombre. De rage l’individu jeta à terre la cigarette qu’il tenait dans sa main et l’écrasa avec son pied. Il n’avait pas prévu cette éventualité, qu’elle ferait appel à City Hunter. Mais peu importe :  

_ Demande de l’aide à qui tu veux Saeko, tu ne m’échapperas. Ton destin est scellé et c’est moi qui le tien entre mes mains… »  

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