Chapitre 14 :: Mon fils, Ma bataille (STELLA)

Publiée: 24-05-10 - Mise à jour: 24-05-10

Commentaires: Bonjour à tous! Après le retour de Saoria et sa maj la semaine derniere, c'est maintenant à mon tour de mettre la suite de cette fic en ligne...Merci pour vos commentaires et vos encouragements, je vous souhaite une bonne lecture à tous^^Bisous et bon début de semaine, StellaXOXO

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Alors que pour City Hunter la nuit n’avait été que tendresse et volupté, dans les rues de Tokyo un tout autre spectacle s’était joué. Sur les coups des deux heures du matin, un homme arpentait les rues de la capitale nippone. Sa démarche était mal assurée et il avait un de ses bras en écharpe. Si l’homme marchait aussi lentement c’était à cause de sa blessure douloureuse mais surtout parce qu’il était sur ses gardes. Il savait qu’à tout moment ce monstre pouvait ressurgir pour se venger. Il l’avait trahi, il avait dit à City Hunter où il pouvait trouver Ikary. Mais ce dernier était bien trop malin pour se laisser avoir de la sorte. Ce n’était pas un débutant, il était peut être fou mais il était surtout intelligent, très intelligent. C’était un être machiavélique et calculateur qui ne laissait rien au hasard. Si City Hunter avait réussi à débusquer sa tanière, il ne risquait pas de le trouver là bas, il devait déjà avoir trouver une solution de repli. Mais il serait qu'elle était la personne qui l’avait dénoncé.  

L’homme pressa le pas. Il devait faire vite, il lui restait peut être encore une petite chance d’échapper à Ikary. Il devait quitter la ville c’était sa seule planche de salut. Tout à coup, un bruit assourdissant derrière lui le fit sursauter. Il se retourna brusquement, l’arme au poing vers la source du bruit. Tremblant, il s’attendait à voir surgir son ancien compagnon de cellule. Mais au bout de quelques secondes, ce ne fut qu’un chat qu’il vit surgir de la ruelle. Il en soupira de soulagement. Un sourire idiot aux lèvres, il se traita d’imbécile :  

- Ce n’était qu’un chat !!! Quel idiot je fais !!!  

- Ca tu peux le dire ! Tu es vraiment stupide !  

Cette voix teintée de froideur qu’il entendit derrière lui le glaça sur place. Il savait, oui il savait que son heure était venue. Alors lentement, très lentement, il se retourna, bien décidé à faire face à son triste sort. Tout se passa alors très vite. Il eut juste le temps de voir le visage d’Ikary et ce même sourire sadique qu’il arborait toujours. Il sentit ensuite une violente douleur lui transpercer les entrailles. Puis tout devint noir et il rendit son dernier soupir avant même que son corps ne s’effondre lourdement sur le sol. Sans aucun remord pour son ancien compagnon d’infortune, Ikary l’attrapa par le col de sa chemise et le traîna jusque dans une des ruelles. Il abandonna son corps là au milieu des ordures puis regagna sa voiture, satisfait de lui-même :  

- Voilà, ce qui en coûte de me trahir ! lâcha-t-il avec rage.  

Il mit le contact et démarra. Le véhicule s’engouffra alors dans la circulation mais alors qu’il était à un carrefour, Ikary aperçut au loin une patrouille de police qui arrêtait chaque voiture. Il comprit très vite à quoi était dû ce dispositif. Le lieutenant Nogami devait croire qu’elle réussirait à le coincer. Mais il n’était pas si stupide et dès qu’il en eut l’occasion il bifurqua par une petite rue et conduisit son véhicule jusqu’à un entrepôt désaffecté. Il gara sa voiture et coupa le contact. Il réfléchit un instant à ce qu’il pourrait faire maintenant. Saeko Nogami avait fait échouer ses plans jusque là mais il était bien décidé à assouvir sa vengeance coûte que coûte. La policière avait frappé un grand coup en alertant les journaux et en lançant toutes les polices de la ville à ses trousses. Alors il devait faire pareil. Même si City Hunter était aussi sur les rangs pour le traquer. C’était d’ailleurs par lui qu’il allait commencé. Ryo Saeba avait beau être un nettoyeur redoutable, il était avant tout un homme, un homme avec ses failles et ses faiblesses. Il avait juste à trouver lesquelles et surtout à savoir les exploiter…  

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Depuis qu’elle avait déposé sa mère et ses sœurs à l’aéroport, Saeko n’avait pas quitté son bureau. Son père avait exigé qu’elle reste ici pensant qu’elle serait en sécurité à la préfecture. Et il avait raison avec tous les policiers qu’il y avait entre ses murs, Ikary n’oserait pas venir l’attaquer dans un commissariat. Elle avait passé la nuit sur le canapé de son bureau et se sachant en lieu sur, elle avait même réussi à dormir quelques heures. Mais Saeko savait que cette situation n’était que temporaire, que bientôt il lui faudrait retourner au combat et relancer la chasse à l’homme. Elle ne voulait pas que Ryo soit le seul à se lancer dans la bataille. Attraper ce monstre ne serait pas une mince affaire mais elle était prête à tout car l’enjeu de cette histoire c’était la vie de Shinji…Son fils…Son enfant…  

A cette pensée, une sorte de déchargea électrique parcourut le corps de la jeune femme. Son fils…son enfant…Ces mots étaient tellement forts, tellement puissants. C’était la première fois qu’elle s’autorisait à penser à Shinji en ces termes. Bien sûr elle avait conscience d’avoir donner la vie et elle aimait Shinji de tout son cœur, de tout son être. Mais il ne faisait pas parti de sa vie et surtout il avait une autre maman. Marika était une femme exceptionnelle et la plus merveilleuse des amies. Elles s’étaient connues lorsque toutes les deux traversaient des épreuves difficiles. L’une pleurait la perte de son enfant, l’autre celle de l’homme qu’elle aimait. Cette douleur commune les avait réunies. Au moment où Saeko en avait eu le plus besoin Marika lui avait tendu la main, elle avait été là pour elle. Elle avait accepté de prendre en charge Shinji malgré tout ce que cela impliquait. Une larme coula le long de sa joue de l’inspectrice en souvenir de sa fidèle amie :  

- Pardonne-moi Marika…Pardonne-moi, murmura-t-elle.  

Maintenant elle devait prendre le relais et prendre soin de Shinji même si pour le sauver elle devait y laisser sa vie. Après tout Shinji était son enfant, c’était sa bataille à elle. Aujourd’hui, elle se sentait prête à assumer ses responsabilités envers son enfant. Ce qu’elle avait été incapable de faire voila six ans lorsqu’elle avait appris qu’elle allait être maman :  

Flash-back – 6 ans plutôt  

« De fines gouttelettes de pluie tombaient ce jour là mais elle n’en avait cure. Toutes ses pensées étaient tournées vers l’homme qu’elle aimait. Cela faisait déjà trois mois qu’Hide les avait quitté mais il était toujours présent dans son esprit et surtout dans son cœur. Elle n’arrivait pas à détacher ses yeux du nom gravé dans le marbre blanc :  

- Tu me manques tellement mon amour, lâcha-t-elle dans un léger murmure.  

Saeko avait envie de crier, non de hurler sa douleur ! La vie était tellement injuste. Lui arracher Hideyuki alors qu’ils venaient enfin de se trouver, qu’ils avaient enfin décidé de vivre pleinement leur amour. Il y a encore quelques semaines elle était la plus heureuse des femmes et maintenant, elle se retrouvait plus seule que jamais. Seule !  

« Enfin pas tout à fait » pensa la jeune femme en posant une main protectrice sur son ventre encore plat.  

Elle avait rendez-vous chez son médecin mais elle savait déjà ce qu’il allait lui annoncer : qu’un petit être grandissait dans son ventre. Pour une femme la première grossesse devait être un évènement heureux. Mais Saeko n’arrivait pas à se réjouir. Elle aurait tellement voulu que cela se passe dans d’autres circonstances et surtout qu’Hide soit à ses côtés.  

- J’ai si peur de ce qui va se passer, pensa-t-elle.  

Oui elle avait peur de ce bouleversement qui allait se produire. Sa vie était un tel chaos en ce moment qu’elle n’y voyait pas de place pour un enfant. Et surtout elle n’avait personne vers qui se tourner. En parler à ses parents ? Impossible son père ferait sûrement une crise cardiaque en apprenant qu’elle allait être mère célibataire. Sa sœur Reïka était trop prise par ses études et les garçons pour prêter attention aux problèmes de son aînée. Quant à Yuka, elle était encore bien trop jeune pour jouer le rôle de confidente et pour pouvoir l’aider. Quant à ses amis, elle n’en avait pas de suffisamment proche pour pouvoir compter sur eux en cas de problème. Enfin si, il y avait bien Ryo mais maintenant le nettoyeur avait une lourde mission ; veiller sur Kaori et la jeune fille avait sûrement plus besoin de Ryo qu’elle. Saeko ne voulait pas débarquer dans leur vie et chambouler leur nouveau partenariat. Elle avait été étonnée que Ryo accepte que Kaori prenne la place de son frère. Mais maintenant elle comprenait le choix de Ryo, au moins il n’était plus seul.  

Peut être qu’au fond cet enfant était pour elle un cadeau du ciel, le dernier cadeau que lui avait fait son amour. Saeko soupira. Elle ne savait plus où elle en était. Elle aurait aimé rester plus longtemps avec Maki mais il allait être bientôt l’heure son rendez-vous. Le cœur lourd, elle quitta le cimetière, et se dirigea vers sa voiture. Quelques instants plutard, la Porsche s’élança dans les rues de Tokyo en direction de la clinique du Docteur Yoshida. Quand elle arriva au bureau du praticien Saeko marqua un moment d’hésitation puis prenant son courage à deux mains, elle pénétra dans l’enceinte de l’établissement. Après avoir fait les examens nécessaires, le médecin lui confirma ce qu’elle pensait : elle était bien enceinte. C’est dans un état second que la jeune femme sortit du cabinet du médecin si bien qu’elle ne vit pas l’une des autres patientes et les deux jeunes femmes se percutèrent.  

- Excusez-moi, je suis désolée ! s’exclama aussitôt Saeko. Je suis désolée je ne vous avez pas vue…  

Mais alors que son regard se posait sur sa victime involontaire, la jeune inspectrice la reconnut immédiatement :  

- Marika ?! Ca alors c’est bien vous ? »  

Fin Flash-back  

Saeko avait été surprise mais heureuse de retrouver la jeune femme. Elle faisait partie de ses victimes qu’il l’avait touchée, sûrement à cause des circonstances dramatiques dans lesquelles Marika avait perdu son enfance. Les deux jeunes femmes avaient fini par aller prendre un café ensemble et comme il était plus facile de se confier à une personne qui avait aussi connu des épreuves semblables, Saeko lui avait raconté la situation dans laquelle elle se trouvait. Marika avait alors su trouver les mots pour la rassurer et atténuer ses peurs. Mais Saeko était convaincue que son métier et surtout sa vie ne lui permettait pas d’élever correctement un enfant. En fait c’était surtout le fait qu’elle sache qu’un jour Ikary risquait de vouloir de venger qui l’effrayait. Elle avait peur qu’il s’en prenne à son enfant. Elle devait coûte que coûte protéger cette nouvelle vie qui grandissait en elle. Et un jour la solution idéale lui était apparue : Marika,elle, serait une mère parfaite. Elle pouvait offrir à son enfant une vie normale, éloignée de tout danger. Cette dernière avait d’abord refusé la proposition de Saeko mais l’inspectrice avait su la convaincre. Finalement, Marika avait été heureuse de pouvoir l’aider mais surtout de connaître les joies d’être à nouveau maman.  

Au bout du quatrième mois de grossesse, quand il lui parut impossible de dissimuler son ventre plus longtemps, Saeko avait pris un congé sabbatique. Son père ne s’y était pas opposé sachant combien elle avait souffert de la mort de Hide. Elle avait fait croire à ses proches qu’elle partait pour un long voyage en Europe, alors qu’en fait elle se trouvait chez Marika. C’était un beau matin de septembre, après une longue nuit de travail, qu’elle avait donné naissance à un magnifique petit garçon qu’elle avait prénommé Shinji, en hommage au grand-père de Makimura. Puis à peine deux jours plus tard, elle était retournée à Tokyo, comme si de rien n’était. Mais elle gardait en elle cette déchirure d’avoir dû abandonner son enfant mais au moins auprès de Marika il était en sécurité.  

La sonnerie du téléphone sortit la jeune femme de ses pensées. Elle décrocha et fut rassurée quand elle entendit la voix de Reïka qui lui annonça que leur voyage s’était bien passé. Maintenant qu’elle savait que toutes les personnes qu’elle aimait étaient en sécurité, Saeko se dit qu’elle allait pouvoir se concentrer sur son unique préoccupation : éliminer Ikary…  

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A l’appartement de City Hunter, Kaori émergeait lentement de son sommeil. Même si la nuit précédente, elle n’avait pas beaucoup dormi, elle se sentait reposée et surtout apaisée. Par ses caresses, sa tendresse et ses mots doux, Ryo avait su la rassurer sur leur couple mais surtout sur son amour. Elle savait désormais qu’elle était la seule dans son cœur, l’unique femme de sa vie. Bien sûr un temps, il avait peut eu être des sentiments pour Saeko mais maintenant elle seule comptait. Et cette simple pensée, suffit à remplir son cœur de joie. Mais elle se sentait quand même un peu honteuse et surtout très bête d’avoir pu douter de Ryo. Des jours durant elle avait été à fleur de peau mais maintenant elle se sentait prête à affronter les épreuves à venir car elle savait que cette affaire avec Shinji était loin d’être réglée.  

En parlant du petit garçon, Kaori se dit qu’il était temps qu’elle se lève pour s’occuper de lui. Elle avait encore du mal à réaliser qu’il était le fils de Hide, son neveu. Elle était si heureuse d’avoir fait cette découverte, elle avait l’impression qu’à travers Shinji c’était un peu son frère qu’elle retrouvait. Elle allait quitter le lit quand la porte de la chambre s’ouvrit et la jeune femme eut l’agréable surprise de voir apparaître son homme. Ryo tenait dans ses mains un plateau sur lequel il avait déposé une théière, une tasse ainsi qu’un grand verre de jus d’orange :  

- Tu es enfin réveillée ! s’exclama le nettoyeur un large sourire aux lèvres. J’espère que tu as passé une bonne nuit, ajouta-t-il d’un air taquin et surtout plein de sous entendus.  

En comprenant, à quoi il faisait allusion, les joues de la jeune femme rosirent :  

- J’ai passé une merveilleuse nuit, avoua Kaori en lançant à son homme un regard langoureux. Et en plus j’ai droit à un petit déjeuner au lit !  

Elle avait l’air ravie ce qui rendit Ryo heureux, il aimait la voir comme ça. Il comprit alors que sa colère d’hier envers Saeko et lui n’était plus qu’un mauvais souvenir. Maintenant, il n’y avait plus qu’à régler le problème d’Ikary et leur vie pourrait reprendre un cours normal.  

- Oui, je voulais te faire une surprise…Mais si l’idée de t’apporter le petit déjeuner au lit était bien mon idée, je dois avouer que j’ai eu un sacré coup de main pour m’aider, dit Ryo.  

- Ah, bon ? Comment ça ? demanda Kaori en levant un sourcil, intriguée.  

Ryo se poussa un peu et Shinji pénétra alors dans la chambre en portant entre ses petites mains une pleine assiette de tartines. Il marchait lentement pour ne pas les faire tomber.  

- Kaori, regarde, c’est moi qui les aient fait pour toi ! s’exclama le petit garçon visiblement très fier de lui.  

Kaori s’approcha alors de lui et le débarrassa de son fardeau qu’elle posa sur la table de nuit. Puis elle souleva le petit garçon dans ses bras et s’assit avec lui sur le lit :  

- Merci mon chéri ! C’est une merveille surprise ! Tu es un ange !  

Elle embrassa tendrement Shinji qui passa ses bras autour de son coup et se blottit contre elle en riant de plaisir. Il était évidant que ce gamin adorait Kaori et en les voyant tous les deux ainsi enlacés, comme une mère et son enfant, Ryo se dit que c’était ce qui manquait à leur vie : un enfant…Oui, c’était décidé, dès qu’ils en auraient fini avec cette affaire, il ferait un enfant à Kaori. C’était une idée à laquelle il pensait depuis un moment déjà mais le fait de voir Kaori s’occuper du petit lui avait fait réaliser quelle mère formidable elle ferait. Il n’avait pas le droit de la priver de ce bonheur. Et puis lui aussi voulait connaître les joies de la vie de famille. Ryo songea alors que Saeko et Hide eux n’avaient pas eu la chance d’élever leur fils ensemble. Mais Ryo se fit la promesse qu’il serait présent pour Shinji, après tout il était le fils de son meilleur ami et le neveu de Kaori. Alors il serait le meilleur des oncles, il veillerait sur lui comme il avait veillé sur Kaori.  

- Et puis comme ça, ça me fera un entraînement pour quand se sera mon tour d’être papa, songea le nettoyeur tout heureux de cette future éventualité.  

Son regard croisa celui de Kaori qui tenait toujours le petit dans ses bras et la jeune femme se demanda ce qui le rendait si guilleret. Haussant les épaules, pensant qu’elle le découvrirait tout ou tard ; Kaori proposa :  

- Et si nous mangions ce que vous m’avez préparé, ça m’a l’air délicieux !  

Sans plus attendre, le joyeux trio fit honneur à ce petit déjeuné copieux.  

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A la préfecture Saeko, elle ne s’était pas accordée le luxe d’un petit déjeuner. Cela faisait plusieurs heures déjà qu’elle s’attelait à la tâche. Elle étudiait avec attention tous les dossiers concernant les affaires criminelles auxquelles avaient été mêlés Ikary pour tenter de trouver des indices, des détails qui pourraient leur permettre de savoir où il se cachait. Elle voulait aussi étendre ses recherches à d’éventuels complices. Il était déjà allé demander de l’aide à son ex codétenu peut être allait-il recommencer mais Saeko en doutait. Ikary ne faisait confiance à personne et maintenant qu’il se savait traquer il allait redoublé de vigilance.  

Alors qu’elle s’apprêtait à quitter son bureau pour aller retrouver son père et lui faire part des avancés de l’enquête le téléphone sonna. Pensant qu’il s’agissait sûrement de sa mère ou de l’une de ses sœurs, Saeko décrocha. Mais ce n’est pas la voix d’un des membres de sa famille qu’elle entendit à l’autre bout du fils :  

- Comment va mon Lieutenant préféré ? demanda la voix tranchante d’Ikary. Je vois que tu as trouvé refuge auprès de ton cher papa…Si tu crois que rester dans ce commissariat va te protéger tu te trompes ! Je suis prêt à tout pour détruire ta vie ! Et je suis prêt à tout. Je te l’ai déjà prouvé en tuant Marika.Cette pauvre femme n’a vraiment pas eu de chance. Elle t’aide à élever ton fils et elle voila comment elle finit !  

- Salaud ! s’exclama Saeko en ayant du mal à canaliser sa colère et se serrant les poings de rage.  

- Je suis peut être un salaud mais dis toi que tu n’es pas mieux que moi répliqua Ikary en laissant échapper un rire sournois. Non seulement tu as abandonné ton fils mais en plus tu ne sais même pas de qui il est…  

A ces mots Saeko blêmit mais la jeune femme ne laissa rien paraître de son trouble :  

- Qu’est-ce que tu viens de dire ? demanda-t-elle  

- Ah, je vois que j’ai touché la corde sensible ! Mais tu sais moi je ne te juge pas ! Mais je suis certain que Kaori Makimura sera contente d’apprendre que son défunt frère n’était pas le seul homme sur la liste des pères potentiels de ta progéniture...Mais compte sur moi pour le lui faire savoir !  

Avant que Saeko n’eut le temps de répondre Ikary raccrocha laissa la jeune inspectrice tétanisée avec une seule question à l’esprit : comment Ikary pouvait savoir tant de choses concernant sa vie et plus particulièrement son fils ? Seule Marika était au courant et en mourant, elle avait emporté avec elle tout les secrets de la jeune femme y compris les plus inavouables….  

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