Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteurs: stella31 , saoria

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 17 chapitres

Publiée: 23-07-08

Mise à jour: 03-07-10

 

Commentaires: 232 reviews

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Drame

 

Disclaimer: Les personnages de "Un secret magnifique" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un secret magnifique

 

Chapitre 5 :: Le revers de la médaille ( Saoria)

Publiée: 08-03-10 - Mise à jour: 12-03-10

Commentaires: Hello tout le monde. Me revoici avec la suite. Je suis ravie de voir que cette fic vous plait et vous intrigue. Je vous retrouve dans 15 jours. D'ici là bonne lecture et bisous.

 


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Plus Ryo regardait ces photos et plus il trouvait cette histoire louche. Les photos retraçaient toute la vie de cette famille, de Marika et de son fils et ce, à tous les âges de celui-ci. Il ne pouvait pas l'expliquer mais il savait au plus profond de lui que cette histoire cachait un lourd et terrible secret. Lequel ? Il ne le savait pas encore, mais il se faisait un devoir à présent de le découvrir. Saeko n'était pas le genre de femme à avoir un côté sentimental et à suivre la vie d'une famille au fil des ans aussi longtemps sans avoir de bonnes raisons. Si elle l'avait fait toutes ces années en restant dans l'ombre c'est qu'il devait y avoir une raison particulière et importante. Oui, si elle avait conservé toutes ces photos, c'était que le cas devait être des plus sérieux et lui tenir à coeur. Mais pourquoi ? Ryo remit tout en place avant de quitter l'appartement de Saeko, l'esprit imprégné de ces photos et d'une multitude de questions. Il devait lui parler.  

 

 

Saeko arriva enfin au abord du commissariat. Elle gara sa porsche rouge à sa place de parking et descendit de son véhicule dossiers en mains. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille tout en scrutant les alentours avant de marcher en direction de l'hôtel de police et en particulier en direction de son bureau. Elle avait besoin de reprendre ses marques, un endroit dans lequel elle se sentirait bien et où elle pourrait réfléchir calmement à la situation. Oui elle avait besoin d 'un endroit qui était à son image. Elle eut à peine le temps de faire quelques pas que son téléphone sonna la stoppant dans son élan. Elle plongea sa main dans la poche de sa veste et en sortit son portable. Elle jeta d'abord un coup d'oeil sur l'écran afin de savoir qui était son interlocuteur mais celui-ci semblait avoir pris soin de masquer son identité.  

 

_Etrange ! dit-elle tout en rejetant ses cheveux en arrière afin de dégager son oreille. Elle appuya sur la touche pour l'enclencher et le colla à celle-ci. Nogami j'écoute !  

 

Au début Saeko n'entendit rien, ce n'est qu'au fil des secondes qui s'égrenèrent qu'elle entendit un souffle s'élever. D'abord à peine audible comme un murmure pour devenir une respiration lourde mais régulière de laquelle se dégageait un sentiment d'oppression. Puis très vite elle gagna en intensité jusqu'à se faire bruyante et suffocante réveillant en Saeko une terrible angoisse. A cet instant elle eut un terrible pressentiment. C'est alors qu'une voix s'éleva.  

 

_Bonjour belle inspectrice ! résonna alors la voix grave aux intonations des plus rugueuse.  

 

Au son de cette voix, Saeko laissa tomber le dossier qu'elle avait bloqué sous son aisselle et se figea en plein milieu du parking. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeurs mais surtout de peur . Elle ne pouvait plus bouger. Comment avait-il pu obtenir son n° de portable ? Elle sentit son coeur se soulever dans sa poitrine, la peur le faisait battre de façon irraisonné. Voilà près de six ans, six longues années passées sans penser à lui, elle l'avait à peine revu hier , à peine entendu sa voix et là il ressurgissait de son passé , ramenant d'innombrables souvenirs qu'elle s'était forcée d'oublier.  

 

_Ikary...... prononça celle-ci d'une voix blanche.  

 

_C'est bien moi ! s'exclama celui-ci heureux de son effet de surprise qu'il pouvait ressentir aux intonations de la voix de Saeko mais aussi au sifflement de son souffle lourd. Quelle a été ma surprise hier de te revoir après toutes ces années! Six ans, c'est long et en même temps très court, enfin tout dépend de quel côté de la justice on se place, n'est ce pas ? Revoir une vieille amie après un temps aussi long m'a ravi...... et toi ?  

 

_Qu'est ce que tu veux?  

 

_J'adore ! Avec toi, on va toujours directement à l'essentiel. Précis et concis, c'est ce qui fait ta force et ta redoutabilité.  

 

_Je répète ma question, que veux-tu ? lui demanda Saeko qui commençait à perdre son flegme et sa patience.  

 

_Tu es toujours aussi belle, cette jupe échancrée te va à merveille. Toujours à jouer la belle et à user de ton charme pour mener à bien tes affaires. Décidément à croire que le temps et les épreuves de la vie n'ont eux aucune emprise sur toi. En six ans, tu n'as pas changé.  

 

En entendant cela, la respiration de celle-ci s'accéléra. Les épreuves de la vie avaient eu bien plus d'emprises sur elle que ce qu'il ne pensait. Elle tourna sur elle même et regarda tout autourd'elle à l'affût du moindre indice qui pourrait lui indiquer sa position. Elle ne l'avait même pas senti, elle ne sentait même pas sa présence, et pourtant il était là entrain de l'épier. Saeko s'agaça de ne pas pouvoir le repérer, et pourtant elle savait qu'elle ne devait en aucun cas lui montrer un signe de faiblesse.  

 

Comment cela était-il possible? Pourquoi ne parvenait-elle pas à le sentir ?  

 

_On dirait que tu as peur, t'aurais-je déstabilisée? C'est pour cela que tu es sur tes gardes? Dire qu'il y a quelques secondes de ça tu avais une attitude presque désinvolte. Je comprends, ça ne doit pas être évident de revoir un fantôme du passé ressurgir dans ta vie. On dirait que tu as peur ?  

 

_Peur de toi..... ha ha ha, laisse-moi rire ! Profite de la liberté tant que tu peux encore la chérir, à défaut de te réexpédier d'où tu viens, je vais t'expédier six pieds sous terre.  

 

_Quelle verve, quelle animosité......Pourquoi autant de colère? Je devrais être celui qui se sent plein de colère et de haine, plein de rancoeur et de vengeance trancha alors la voix de celui-ci devenu subitement glaciale. Ah..... s'étonna celui-ci, tes narines se soulèvent avec vigueur! On dirait que ton corps et tes réactions te trahissent! Tu as réellement peur de moi? Tu as raison d'avoir peur le menaça celui-ci d'une voix devenue subitement plus dure.  

 

_C'est donc ce que tu veux, te venger ? lui demanda Saeko en se figeant et en serrant sa jupe de sa main libre.  

 

_Oui et le mot est faible. Ca fait 6 ans que j'attends, 6 ans que je rumine seul dans une cellule de 2 mètres sur 2. Six longues années que je réfléchis à ma vengeance. J'ai été injustement condamné. J'ai eu tout le temps d'échafauder une vengeance parfaite. Tu vas payer lui confessa celui-ci en grainçant des dents comme si lui avouer ses intentions lui coûtait. La vérité c'est que devoir repenser par quoi il était passé le rendait fou de rage, avoir été dupé ainsi le faisait enrager.  

 

_Les jurés ne l'ont pas vu ainsi. Tu as eu droit à un procès en règle, juste et équitable.  

 

_Juste et équitable....... répéta celui-ci d'un ton plein de sarcasme et d'ironie. Pour reprendre ton expression: laisse-moi rire! Avec ton ancien partenaire, vous m'avez bien eu, mais c'est le retour du fouet. Et oui, lorsque tu donnes un coup de fouet trop fort, celui-ci revient inévitablement dans ta direction et si tu n'y es pas attentive te frappe en plein visage. C'est ce qu'on appelle le revers de la médaille Saeko.  

 

_Tu as tué de jeunes enfants innocents, c'est le sort que tu méritais. Tu méritais même bien pire au vu des actes innommables qui ont été les tiens, si cela n'avait tenu qu'à moi tu aurais eu droit à la potence ou à la chaise électrique.  

 

_Deux flics médiocres, tellement minables et inefficaces dans votre boulot que vous avez du violer, enfreindre la loi pour me coincer. C'est vrai j'ai commis de nombreux meurtres qu'il m'est facile de revendiquer mais j'ai commis des crimes parfaits, tellement parfaits que vous avez créé de fausses preuves pour pouvoir me coincer et m'incarcérer. Une seule preuve a eu raison de mon arrestation, de mon inculpation et de ma condamnation. Un seule preuve, et quelle preuve! Une preuve factice.  

 

En entendant cela Saeko avala difficilement sa salive, la rancoeur qui animait cet homme était des plus palpable. Jamais elle n'aurait cru vivre un tel moment et le fait de devoir l'affronter seul, sans Hide la rendait encore plus anxieuse, plus nerveuse, plus vulnérable et pleine de doutes et d'appréhensions. S'il n'y avait eu que sa vie en jeu, elle n'aurait pas hésité, elle serait rentrée dans le tas mais là trop de vies dépendaient à présent des choix et des actions qui avaient été les siens, les leurs de par le passé.  

 

Non, elle devait gagner du temps, et réfléchir à la meilleure façon de le neutraliser en mettant le moins de gens possible au courant, elle devait limiter les dégâts, sa carrière en dépendait, la réputation de son défunt amour ainsi que la vie de leurs entourages à tous les deux. Les paroles d'Ikary la replongèrent dans ce passé qui avait décidé de leurs vies. Tout s'était joué à cet instant, 6 ans plus tôt.  

 

Pourquoi le destin, la fatalité s'abattaient-ils ainsi sur elle? N'avait-elle pas suffisamment payé? Elle avait payé un lourd tribus, alors pourquoi tout recommençait ?  

 

 

Flash Back 6 ans plus tôt  

 

Dans une voiture, à l'angle d'une rue sombre, face à un immeuble à la façade délabrée, un couple patientait dans le plus grand silence qui soit, attendant patiemment que le propriétaire de l'appartement n° 26 quitte son domicile afin de pouvoir passer à l'action. Cela faisait dejà une bonne demi-heure qu'ils avaient pris leur position dans cette ruelle et depuis leur arrivée aucune parole n'avait été émise. Une tension des plus lourde reignait dans ce véhicule où seuls leurs respirations se faisaient entendre. Non une tension étouffante les oppressait tous deux.  

 

Ne supportant plus ce silence des plus oppressant qui lui donnait le sentiment d'agir dans l'illégalité une de ces deux personnes se décida alors à parler.  

 

_A-t-on raison d'agir ainsi? Je veux dire que là si on franchit la ligne il n'y a pas de retour possible, on entre dans la clandestinité et dans l'illégalité. La voix de cette personne résonnait grave, elle était chargée en émotion mais surtout lourde du fait de son souffle à la limite de la suffocation.  

 

_Je ne le sais que trop bien, a-t-on réellement le choix ? Quelles solutions avons nous devant nous?  

 

Elles se parlaient sans se regarder de peur de lire dans le regard de l'autre et d'y voir le doute, le renoncement, et la culpabilité qui déjà les égrenait alors qu'ils n'avaient encore rien fait.  

 

_Patientons,.........dit alors la voix hésitante, il commettra certainement une erreur, à se croire tout puissant, il va forcément commettre une erreur, ils commettent toujours une erreur .  

 

_Je ne vais pas patienter jusqu'au prochain meurtre, jusqu'au prochain corps d'enfant que l'on retrouvera. Jusqu'à présent tout nous a conduit jusqu'à lui, nos investigations nous ont conduit à lui. On sait que c'est lui et on a aucun moyen de le prouver, aucune preuve directe pour le confondre et l'inculper. Franchement tu crois que tu pourras dormir lorsque tu verras le corps de sa prochaine victime et ses parents en pleurs? Tu pourras les regarder en face et leur annoncer la mort de leur enfant? C'est pourtant toi qui a eu cette idée!  

 

_Je sais mais à quelques minutes de l'illégalité, je doute. En parler et passer à l'acte sont deux choses différentes. C'est agir à l'encontre de tout ce que l'on nous a appris à l'école de police, de nos idéaux, de ce que l'on est censés servir et défendre.....  

 

_C'est vrai, mais c'est maintenant que cela se joue. On doit être sûrs de nous, une fois cela fait, on ne pourra rien changer, il nous faudra maintenir notre position quoi qu'il se passe et ne jamais en reparler. Quoi qu'il nous en coûte!  

 

_Il sort de son immeuble, regarde ! lui dit le conducteur  

 

_C'est maintenant que tout ce joue. On peut tout arrêter si tu as vraiment des doutes.....lui dit alors le passager en se tournant pour lui faire face.  

 

Sans se quitter du regard tous deux tentaient de trouver les réponses dans le regard tendu et anxieux de l'autre. L'atmosphère dans le véhicule était chargée d'électricité et tous deux étaient plein de tension et d'appréhension mais s'ils savaient que ce qu'ils s'apprêtaient à faire était la meilleure des décisions à prendre.  

 

_On le fait ensemble ou pas du tout. Le timbre de sa voix était plein de ferveur et de conviction pour ne ressentir aucun doute afin de n'avoir aucun regret par la suite.  

 

Tous deux regardèrent en direction de cet homme qui s'éloignait de son immeuble ne s'imaginant pas une seule seconde ce qui se jouait dans cette ruelle, un acte qui allait sceller son sort pour le reste de sa vie. Après environ une attente de 10 minutes, les deux personnes se regardèrent encore avec une certaine gêne pour s'assurer d'être sur la même longueur d'onde. L'une pris une profonde inspiration en serrant le volant avec force afin de se calmer alors que la seconde se tourna vers l'arrière afin de récupérer un objet avant de sortir du véhicule. Elle se pencha en direction de la vitre puis après une profonde inspiration dit:  

 

_Pour Yoshito, pour Yusuké, pour Iroshi, pour Kintaro, pour Daichi, et pour Jiro.  

 

Ces deux personnes se regardèrent un dernière fois, tentant chacune de se persuader qu'ils agissaient au mieux. L'une serra encore plus fort le volant alors que l'autre longea les murs afin de se faire discrète pour pénétrer dans l'immeuble et gagner le sous sol de celui-ci. Une dizaine de minutes plus tard, cette personne revint et regagna le véhicule côté passager dans le plus grand silence. Chacun regarda droit devant lui sans oser croiser le regard de l'autre. Les dès étaient lancés, ils ne leur étaient plus permis de faire machine arrière, leurs destins venaient d'être sceller à celui de cet homme.  

 

_C'est fait ? La voix du conducteur était fébrile.  

 

_C'est fait ! A partir de cet instant, nous ne reparlerons plus jamais de ce qui s'est passé, jamais....... c'est compris.  

 

_Hum......  

 

La voiture démarra et se mêla à la circulation dense de la ville scellant à tout jamais ce pacte de confidentialité et d'illégalité qui venait de faire d'eux des hors la lois.  

 

 

Fin du flash Back  

 

 

 

_Nous n'avons rien fait de ce que tu avances!  

 

_Vous m'avez coincé avec cette peluche, peluche tâchée du sang du gamin, qui a été retrouvée dans ma cave, or nous savons tous les trois qu'elle y a été mise volontairement pour pouvoir m'inculper. Cette preuve était irrecevable car fabriquée de toute pièce par vous deux.  

 

_Nous t'avons coincé par ce qu'à te croire plus fort que la police tu es devenu moins vigilent et tu as commis l'erreur de l'oublier dans ta cave. Une preuve flagrante qui a prouvé ta culpabilité.  

 

_Votre acte va vous coûter cher. J'ai eu tout le temps en prison de ruminer et de penser à ma vengeance. Manque de chance pour moi je ne pourrai pas l'excercer directement sur ton défunt partenaire du fait qu'il soit déjà mort............. mais.........mais pour toi c'est différent. Je vais faire de ta vie un enfer, je crois que j'ai d'ailleurs commencé. J'ai pas perdu la main tu l'as remarqué j'espère. Cette pauvre femme m'a supplié de ne pas la tuer et de ne pas faire de mal à son cher petit.  

 

Plus Ikary parlait et plus Saeko serrait des dents, sentant la colère et la rage l'envahir. Elle n'éprouvait que de la haine et du dégoût pour cet homme dépourvu de toute humanité.  

 

_J'ai pris plaisir à tuer cette femme mais j'en prendrai encore plus en tuant le petit sous tes yeux. Ah ah ah ah ah........  

 

_Si tu oses t'approcher de lui,........ si tu touches un seul de ses cheveux..........je........je vais te tuer Ikary ! lui affirma celle-ci d'une voix calme extrêmement calme et sérieusetout en serrant du poing. Ce n'est qu'une question de temps avant que je te mette la main dessus.  

 

Tout en parlant Saeko scrutait les environs , elle avait beau rester sur ses gardes, elle ne sentait ni sa présence et ne savait pas non plus d'où il l'observait pourtant elle le savait tout près d'elle. Les officiers en uniformes qui passaient à côté d'elle la regardait avec inquiétude mais elle ne percevait que cette tension qu'Ikary avait fait naître en elle. Elle était là, seule, au milieu de ce parking, à ses pieds reposait un dossier dont le vent avait ouvert la couverture faisant s'envoler à quelques mètres d'elle les feuilles qu'il contenait.  

 

_Bon, je vais te laisser aller travailler et surtout partir sur mes traces pour récolter les indices quant à ma futur arrestation lâcha celui-ci en jetant à terre les jumelles qu'il utilisait afin de l'observer du toit de l'immeuble en face. Tu es bien silencieuse tout d'un coup.  

 

Le silence soudain de Saeko s'expliqua par le scintillement lumineux qu'elle venait d'apercevoir du toit de l'immeuble en face, scintillement qui ne pouvait être fait que par la lunette d'une paire de jumelles.  

 

_Encore une chose chère inspectrice, seule la mort m'arrêtera, seule la mort taira mon besoin et ma soif de vengeance. Alors à très bientôt, et pense à toujours regarder par dessus ton épaule, toujours..........  

 

Ikary raccrocha alors que Saeko se précipita en direction de l'immeuble face à celui de la préfecture de police. En entrant dans le hall de l'immeuble toutes les personnes présentes se tournèrent vers cette femme qui courait comme si elle avait eu la mort à ses trousses , bousculant et renversant les gens sur son passage. Avec empressement elle appuya inlassablement sur le bouton de l'ascenseur afin de le faire venir comme si le fait d'appuyer plusieurs fois dessus allait le faire venir plutôt.  

 

_C'est pas vrai, plus vite ! lâcha Saeko tout en regardant les chiffres annonçant le palier des étages défiler sous ses yeux.  

 

Lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, elle s'engouffra dedans et appuya sur le bouton qui allait la conduire à la terrasse de l'immeuble. Elle sortit son arme de son holster, se mit en position et respira profondément afin de se calmer. Lorsque les portes s'ouvrirent, elle se jeta sur le sol et en s'aidant d'une roulade se retrouva sur la terrasse à scruter ses abords. Il n'y avait personne, aucune aura menaçante, elle était seule. Une fois certaine de ne pas être en danger, elle se releva et alla jusqu'au rebord, à l'endroit exact où elle avait aperçu cet éclat lumineux. Sur le sol, trônait une dizaine de mégots de la marque Malboro, marque qu'il affectionnait tant ainsi qu'une paire de jumelles.  

 

Saeko ne put s'empêcher de pester, elle l'avait loupé de peu, un des mégots était encore fumant. Elle jeta un coup d'oeil en bas en direction de l'endroit où elle s'était tenue et là elle le vit. Ikary se trouvait sur le parking, adossé à sa voiture. Il releva la tête, lui fit un signe de la main, un salut militaire tout en lui souriant avant de quitter les lieux. Animée par une forte colère de l'avoir laissé filer, Saeko frappa de son poing le mur avant de le serrer avec rage.  

 

Cette course poursuite risquait d'être longue et éprouvante. Ikary n'était pas le genre d'homme à faire dans la demi-mesure, elle allait devoir être constamment sur ses gardes et ne pas se relâcher un seul instant. Elle allait devoir être deux fois plus vigilante, deux fois plus méfiante et surtout deux fois plus prudente quand à ses agissements. Frustrée, elle décida de regagner le parking de l'hôtel de police afin de récupérer son dossier . Une fois sur le parking, elle s'immobilisa et reporta son regard à l'endroit même où Ikary l'avait espionnée. Elle n'aimait pas perdre, et elle ne pouvait pas perdre face à lui, trop de choses étaient en jeu. Elle se baissa, ramassa son dossier et récupéra les feuilles qui s'étaient envolées une à une. Elle se sentait stressée, oppréssée et en colère. Jamais un criminel ne l'avait fait se sentir ainsi aussi peu sûre d'elle et constamment sur la défensive. Elle jeta un dernier regard sur le parking afin de s'assurer qu'elle n'avait oublié aucun document. Elle s'apprêta à rebrousser chemin lorsqu'elle remarqua une dernière feuille sur le sol. Elle se dirigea vers celle-ci, se baissa pour la ramasser lorsque la déflagration d'une explosion la projeta violemment à terre alertant tout l'hôtel de police et les environs.  

 

Sonnée, choquée, Saeko se releva difficilement en titubant et en portant une main à sa tempe alors qu'un filet de sang s'écoulait le long de celle-ci et sur sa joue. Alors que le parking ressemblait à un véritable champ de bataille, entre bris de verre, toles ondulées et voitures soufflées, un long silence se fit entendre tout autour de Saeko. Elle avait l'image mais plus de son. Son regard se reporta alors sur la voiture en feu, sa voiture. Un champignon de fumée s'était formé au dessus de celle-ci rendant sa vue trouble. Saeko ne parvenait pas à ôter son regard de sa porche en feu. Alors qu'un attroupement de policier en uniforme inquiets et de voiture de police aux sirènes hurlantes se firent autour d'elle Saeko ne pensa qu'à une personne Hideyuki. Cet acte était une déclaration de guerre qui allait rouvrir les portes sur un passé peu glorieux qu'ils avaient espéré taire à tout jamais voilà de cela 6 ans dont Ikari venait de lancer les hostilités.  

.  

Saeko ne remarqua même pas l'agitation autour d'elle et elle ne porta aucune attention aux officiers qui s'inquiétaient de son état. Ils avaient beau lui parler, les sirènes avaient beau hurler, elle était sourde à toute cette agitation. Elle se sentait comme extérieure à ce qui se passait sous ses yeux. Ce fut la sonnerie de son portable qui la sortie de sa torpeur en la faisant sursauter. Elle le prit et le porta à son oreille sans prononcer le moindre mot.  

 

_Tic tac, tic tac, tic tac, tic tac, tic tac........ voilà ce qu'elle entendait jusqu'à ce qu'un compte à rebours ne s'enclenche....... 5.......4........3.........2............1..........BOOM fit alors une voix avant d'éclater de rire pour subitement redevenir très sérieuse . Ce n'était qu'un avertissement, une mise en bouche avant ma croisade. Tourne la tête sur ta droite.  

 

Presque au ralenti, Saeko s'exécuta et elle le vit de l'autre côté de la rue, il se tenait debout devant elle, séparés par quelques dizaine de mètres. Pour la première fois de sa vie, elle avait peur de croiser son regard, le regard d'un ennemi. Oui elle n'osait l'affronter de peur de voir dans ce regard vicieux la destruction de tout ce qu'elle s'était évertuée à construire au cours de ces dernières années.  

 

Après avoir capté son regard, il lui sourit et raccrocha tout en adoptant un air des plus sérieux et des plus décidé. Ikary de façon désinvolte comme pour lui signifier qu'elle ne l'inquiétait pas, plongea ses mains dans les poches de son pantalon lui montrant ainsi qu'il ne plaisantait pas. Presque navré pour le sort qu'il lui réservait et après un dernier sourire plein de rancoeur , il quitta alors les lieux satisfait et cela sans être inquiété. Saeko aurait voulu lui courir après mais ses jambes refusèrent de faire le moindre pas. Recroiser son regard après 6 ans lui fit toujours aussi froid dans le dos. Il n'allait pas lui accorder un seul instant de répis et face à ce constat Saeko ne put que serrer ses poings de désarroi.  

 

Lorsque Ryo arriva à l'hôtel de police, il ne put que constater l'effervescence qui y régnait. Des policiers en uniformes s'afféraient à étirer les bandes jaunes afin de délimiter un périmètre de sécurité. Son regard se porta immédiatement sur la porsche de Saeko en feu qu'il n'eut aucun mal à reconnaître bien que celle-ci soit carbonisée. Il resta à une distance suffisante afin de regarder la scène du crime. Il chercha Saeko du regard et la vit assise à l'arrière d'une ambulance l'air absente alors qu'un infirmier tentait de la soigner et qu'un policier prenait sa déposition.  

 

Cette explosion ne fit que conforter Ryo dans son intuition, cette affaire relevait plus du statut personnel que celle d'un simple évadé de prison qui voulait terminer ce qu'il avait commencé 6 ans plus tôt. Une vengeance voilà qu'elle était la conclusion de Ryo, une vengeance qui touchait Saeko personnellement et sa voiture en feu en était la preuve.  

 

 

 

 

 


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