Chapitre 6 :: La fin de la tranquilité

Publiée: 08-02-09 - Mise à jour: 08-02-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Usakisa, Makimura, Zaza, Cristina, Rototo03, Thalia, Kaori62, Marie24, 1grisou, Tennad, RKever, Saoria, Kithawke, Didinebis, Nanou, Kelele, Grifter, Kitty et Indiana d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à ma béta Paty pour son travail ! (ma pauvre, je ne te laisse pas beaucoup de répit !). Un petit coucou tous ceux qui lisent ma fic. Alors qui pousse ce cri déchirant, Miki, Mick ou Reika ? La réponse juste en dessous ! Bonne lecture à tous !

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La majorité des personnes présentes dans la salle se tournèrent en direction des cris. C'était Mick qui les avaient poussé. Il se mit à geindre :  

- Pourquoi ! Pourquoi tu l'as choisi lui, Kaori ! Moi je t'aime Kaori ! Pourquoi lui !? Pourquoi lui ?!  

Ses lamentations furent vite étouffées par une massue que sa douce et tendre Kazue lui envoya.  

Kaori restait muette et immobile. Elle ne savait pas comment se comporter face à la situation. Avec l'action de Ryo, leur amis étaient au courant de leur relation. Ce n'est pas que ça la dérangeait, que la bande sache pour eux, mais elle allait être seule pour affronter leurs questions. C'était un cadeau empoisonné que Ryo venait de lui faire.  

Mais contrairement à ce qu'elle croyait, aucune question ne vint de la part de ses amis. Même Miki pourtant souvent si bavarde ne disait rien. Quand cette dernière s'approcha d'elle, Kaori craignit le pire, et soudainement son amie l'enlaça, en s'exclamant :  

- Kaori, si tu savais combien je suis heureuse pour toi ! Ryo et toi êtes enfin ensemble !  

Kaori fut rassurée qu'aucune question ne lui fut posée. Et elle sentit que la majorité des personnes présentes dans le café étaient heureuses pour elle. Inquiète, elle regarda en direction de Reika et vit dans son regard, non pas de la haine, comme elle aurait pu s'y attendre, mais une immense tristesse.  

Kaori comprenait la peine qui l'habitait, car elle savait qu'elle aurait été dans le même cas que Reika, si Ryo avait choisi une autre qu'elle. Compatissante, elle posa sa main sur celle de la détective privée. Cette dernière la repoussa, puis sans un mot elle quitta le Cat's.  

Kaori prit congé de ses amis. Elle prenait la direction de leur appartement quand soudain, une idée lui vint à l'esprit. Alors elle rebroussa chemin et prit la direction de l'endroit où elle souhaitait se rendre.  

Quand Ryo rentra à l'appartement, il était exténué mais heureux. En effet la jeune inspectrice avait compris qu'elle ne pourrait plus le payer avec d'hypothétiques coups, et elle avait promis que pour cette mission, elle allait le payer en espèces sonnantes et trébuchantes. La mission que Saeko lui avait confié avait duré plus longtemps que prévu, et il était déjà trois heures du matin. Il espérait que Kaori ne l'avait pas attendu et qu'elle avait été sagement se coucher. Quand il ouvrit la porte, il constata avec soulagement qu'elle n'était pas dans le salon. Il grignota rapidement quelques bricoles qu'il prit dans le frigo et les placards. Puis il se rendit dans la salle de bain pour prendre une douche rapide avant de rejoindre son ange. Il sortit de la salle de bain, uniquement vêtu d'une serviette qu'il avait noué sur sa taille, et se dirigea vers leur petit nid d'amour.  

Il fut surpris de constater de voir que la chambre de la jeune femme était vide. Pourtant, il sentait sa présence, c'est donc qu'elle était bien là dans l'appartement. Alors il se dirigea vers sa propre chambre et il la vit.  

Elle était endormie, allongée sur le lit. Oui, car un nouveau lit trônait au milieu de la pièce. Durant son sommeil, elle avait dû bouger, car le drap avait été repoussé et elle dormait uniquement vêtue d'un des tee-shirt de Ryo. Le nettoyeur envoya balader sa serviette et se glissa dans le lit à côté de sa belle, et les recouvrit du drap. Instinctivement, Kaori vint se coller à lui. Il l'enlaça et ne tarda pas à la rejoindre dans le sommeil.  

Quand Kaori se réveilla, elle sentit qu'elle était blottie dans les bras de Ryo. Il était rentré, mais elle était tellement fatiguée qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle leva les yeux et son regard croisa celui de son partenaire, qui s'empressa de l'embrasser avant qu'elle n'ait pu dire un seul mot. C'était lui le premier qui parla :  

- Un nouveau lit ? Pourtant je croyais que l'on était fauché !  

- Oui mais j'avais mis de côté un peu d'argent pour les cas d'extrêmes urgences !  

Ryo se mit doucement à caresser le dos de la jeune femme, sa main ayant glissé sous le tee-shirt. Puis d'une voix rendue rauque par son désir d'elle, il ajouta :  

- Et un lit est un cas d'extrême urgence ?  

- Oui car, je ne veux pas que tu tombes chaque matin et que tu souffres inutilement !, répondit Kaori, caressant amoureusement les fesses de Ryo qui avaient souffert lors de sa dernière chute.  

Elle ne put s'empêcher de rougir car, par son geste, elle constata que son amant était entièrement nu. La réaction de Kaori amusa fortement Ryo. Il ne parvenait toujours pas à comprendre comment Kaori pouvait être à la fois aussi timide et aussi tentatrice et séductrice. Mais il devait avouer que Kaori avait de bons arguments, et il le lui fit savoir :  

- Oui, dans ce cas, tu as raison ! C'est vraiment un cas d'extrême urgence.... Mais au fait Kaori je pense à une chose !  

- Oui Ryo !?  

- Il faut que nous l'étrennions ce lit !  

Et sans laisser le temps à Kaori de réagir, il lui ôta le tee-shirt, seul rempart entre eux deux.  

De nombreuses minutes plus tard, leurs deux corps reposaient dans des draps chiffonnés. Ils restaient là, enlacés profitant du fait d'être à deux. Quand soudain, on sonna à la porte de l'appartement. A ce moment, le couple de nettoyeurs comprit que leur temps de paix était terminé. Après avoir embrassé langoureusement Kaori, Ryo prit rapidement quelques affaires dans son armoire et s'habilla en sentant le regard brûlant de sa partenaire posé sur lui. Puis il descendit pour aller ouvrir au gêneur.  

Mick fit irruption dans l'appartement, et pointant le torse de Ryo de son doigt, il s'exclama :  

- Faux frère ! Pourquoi ne m'as-tu rien dit !  

Ryo fit comme s'il n'avait pas compris la phrase de Mick :  

- De quoi veux-tu parler Mick !  

- Pourquoi ne m'as-tu pas dit que tu étais avec Kaori ! Dis-moi,..... c'est un bon coup ? Comment elle....  

Mais Mick n'eut pas le loisir de finir sa phrase qu'il se retrouva sous une massue, dont il reconnut tout de suite la propriétaire. « Mince !», pensa t-il, « elle m'a entendu ! ». Il se releva sans aucune difficulté et son regard se posa sur une Kaori rouge de colère.  

- Mick Angel, la vie privée des autres ne te regarde pas ! Est-ce que moi je te demande comment tu es au lit avec Kazue !  

- Mais je peux te répondre tout de suite. Kazue et moi...  

- Je ne veux rien entendre ! Ça ne me regarde pas ! répondit-elle en se bouchant les oreilles de ses mains.  

Puis elle descendit et se retrouva près de la porte. Elle se saisit d'une veste et dit :  

- Je vous laisse, je vais voir Miki.  

Mais avant qu'elle ne quitte l'appartement, Ryo réussit à l'attraper et l'embrassa langoureusement. Puis il la lâcha et prit à son tour sa veste qu'il enfila. Kaori comprit qu'il voulait venir avec elle, et elle en eut la certitude quand Ryo demanda à son ami :  

- Mick, tu viens avec nous ?  

L'américain se dit qu'il n'avait pas d'autres choix que d'accepter. Mais il regretta bien vite sa décision car il avait l'impression de tenir la chandelle, car Ryo et Kaori durant toute la durée du trajet jusqu'au Cat's Eye, ne se quittèrent pas la main. S'arrêtant parfois en chemin pour s'embrasser.  

Mick ne reconnaissait pas son ami. Il avait l'impression d'avoir un autre homme face à lui. Il ne faisait même pas attention aux jolies femmes qui passaient non loin d'eux.  

Quand ils arrivèrent au Cat's, Ryo ne se précipita même pas sur Miki. Ce qui inquiéta Kaori, connaissant le caractère de son partenaire. Elle le regarda et posa une main sur son front pour voir s'il n'avait pas de fièvre. Il attrapa sa main et déposa un baiser sur chacun des doigts, tout en la fixant d'un regard brûlant.  

Ils ne faisaient même pas attention à leurs amis. Non, ils étaient dans leur monde à eux. Et c'est Miki d'un raclement de gorge qui les fit revenir à la réalité.  

Alors ils s'assirent à leur place habituelle tandis que Falcon leur servit un café. Miki les regarda tour à tour, puis se lança :  

- Donc vous deux, vous êtes ensemble ?  

Kaori se mit à rougir, tandis que Ryo se saisit à nouveau de la main de son ange.  

- Comme tu peux le voir, Miki, Kaori et moi sommes ensemble !  

- Et depuis quand ?  

- Miki, laisse-les ! Tu es bien curieuse !, s'exclama Falcon.  

Tous se tournèrent surpris vers l'ex-mercenaire, qui rougit d'être le centre d'attention de tout le monde. Mais Miki n'était pas la seule à vouloir connaître la vérité. Mick demanda à son tour :  

- Alors depuis quand êtes-vous ensemble ?  

C'est Kaori d'une toute petite voix qui lui répondit :  

- Ce week-end.  

Un cri de joie résonna dans le café, suivi d'un monologue de son auteur :  

- Je savais ! Je le savais ! Ce week-end ne pouvait que marcher ! Miki, t'es la meilleure ! C'est grâce à moi ! Grâce à moi qu'ils sont ensemble ! Je le savais, ce plan était parfait !....  

- Un plan ?, l'interrompit Ryo. Tu veux dire que le seul but de ce week-end, c'était que Kaori et moi sortions ensemble !  

- Ben... oui !, répondit Miki, brusquement plus calme.  

Miki était gênée. Elle ne savait pas quoi dire.  

- Mince !, pensa t-elle, pourquoi j'ai dis une chose pareille ! Heureusement que je n'ai pas parlé du préservatif que j'ai trouvé dans la chambre de Kaori....  

- Un préservatif ! Tu as trouvé un préservatif dans la chambre de Kaori ! Non c'est pas vrai ! Ils l'ont fait ! Pourquoi Kaori ? Pourquoi ?, se mit à gémir Mick.  

Miki se mit à rougir subitement quand elle se rendit compte qu'elle avait pensé à voix haute, et toutes les personnes dans la pièce n'en avaient pas perdu une miette.  

- Pour la discrétion, tu repasseras Miki !, lança un Ryo, peu ravi de voir sa vie privée étalée aux yeux de tous tandis que Kaori rouge de honte ne savait plus où se mettre.  

Soudain un événement imprévu fit son arrivé. En effet la porte du Cat's Eye s'ouvrit brusquement.  

- Bonjour Miki ! Falcon !  

La main de Ryo se crispa, quand il reconnut la voix de la personne qui venait de passer la porte. Il se retourna sur l'individu, une lueur meurtrière dans le fond de ses yeux. Puis brusquement, avant que les autres n'aient pu faire un geste, Ryo se précipita sur la cause de sa fureur, qui se retrouva plaqué contre la porte, et le nettoyeur laissa exploser sa colère.  

- Toi ! qu'est-ce que tu fais là ? Tu crois peut-être que je ne me rappelle pas de toi ? Réponds !!!  

Ryo sentit une main se poser sur son avant-bras, et il reconnut celle de Kaori. Comme toujours au contact de sa partenaire, il se calma.  

- Ryo ! lui dit-elle d'une voix douce. Comment veux-tu qu'il te réponde ? Tu es en train de l'étrangler. Lâche-le !  

Ryo lâcha brusquement l'homme qui se retrouva au sol, essayant de reprendre sa respiration. Kaori s'agenouilla à ses côtés.  

- Ça va Hyuga ?  

Le pauvre Hyuga n'en menait pas large. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment fait attention quand il avait ouvert la porte du Cat's Eyes, mais s'il avait su ce qui l'attendait, il aurait réfléchi deux fois avant de l'ouvrir. Il s'était retrouvé face à son pire cauchemar, et si Kaori n'était pas intervenue, il ne savait pas s'il serait encore en vie.  

Pendant qu'Hyuga reprenait son souffle, la phrase qu'il avait dit en entrant au café, venait de percuter le cerveau de Ryo. Alors ce dernier se tourna en direction du couple de cafetiers.  

- Vous le connaissez ?  

Voyant la mine de Miki, il comprit que cet Hyuga était le plan de cette dernière quand ils étaient sortis dans la boite de nuit.  

Alors la colère et la haine qu'il avait contre l'homme disparut immédiatement. Il s'approcha à nouveau de lui, lui tendant la main pour l'aider à se relever.  

- Sans rancune ?  

Hyuga ne savait pas le pourquoi du revirement de l'homme, mais il accepta la main qui se tendait. Il avait bien compris qu'il valait mieux ne pas le contrarier.  

- Sans rancune !, répondit alors Hyuga.  

Puis comme si de rien était, tous se mirent à discuter, Hyuga se rendant compte que Ryo Saeba était tout à fait charmant quand il le voulait.  

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