Chapitre 8 :: Ces quelques mots...

Publiée: 05-04-09 - Mise à jour: 05-04-09

Commentaires: Voilà la suite...je n'arrive pas à rattraper mon retard désolée :( mais promis je vais essayer. Bonne lecture et merci beaucoup pour toutes vos gentilles reviews. Kiss xxx

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Kaori se réveilla entourée d’une douce chaleur jusque là inconnue. Dans les bras de Ryô, elle découvrait une sécurité totalement différente de celle qu’elle avait bénéficié avant. Là, elle était enfin en harmonie avec sa vie et ses émotions. Elle se sentait enfin complète.  

Tournant son regard vers le visage de son amant endormi, elle se mit à sourire tendrement en le fixant. Il était si beau et si détendu. Elle ne l’avait jamais vu si calme dans son sommeil, qu’elle en fut étonnée.  

Passant délicatement ses doigts fins sur le long de sa joue, elle se remit à penser à cette merveilleuse nuit qu’ils avaient passé.  

Elle revoyait Ryô, tendre et doux avec elle puis plus sauvage, non sans lui déplaire. Il venait de lui faire découvrir l’amour et elle avait apprit dans ses bras. Elle avait été surprise, effrayée, rassurée, gênée, tremblante, excitée, extasiée mais surtout aimée.  

Souriant de plus belle, elle se cala contre son torse et repensa à ses tendres mots.  

Flash back  

Ryô la couvrait de plus en plus de baisers, leurs corps se mélangeaient au rythme de leurs respirations. Les mains de Kaori emprisonnaient celles de son amant, ses yeux cherchaient ses prunelles noires brillantes d’une lueur folle et sa respiration se faisait haletante. De multiples sensations parcourraient les deux amants faisant frissonner leurs corps. L’homme accéléra son rythme déjà fou et poussa un râle de plaisir. Sa partenaire perdait le contrôle total d’elle-même et n’arrivait plus à penser. Elle enserra ses jambes autour de la taille du nettoyeur et l’accompagna dans ses derniers mouvements. Puis leur étreinte se calma et Ryô enfoui sa tête dans le cou de la jeune femme. Ils reprenaient doucement leur souffle quand mu par une envie soudaine, Ryô plaqua son front contre celui de Kaori. La regardant dans les yeux, il lui sourit puis déposa un baiser sur son nez avant de lui dire d’une voix trahissant son émotion :  

-Je t’aime… je t’ai toujours aimé… sugar…  

Elle le regarda tout d’abord étonnée, puis émue, elle laissa perler quelques larmes le long de ses yeux noisettes.  

-Moi aussi, je t’aime Ryô.  

Le nettoyeur avait ensuite prit sa douce dans ses bras et les deux amants s’étaient endormis, l’un contre l’autre.  

Les rayons de soleils caressaient à présent le dos de la jeune femme et elle se risqua à lever les yeux vers le radioréveil. 10h30 passé. Fronçant les sourcils, elle se demandait quoi faire. Laisser Ryô dormir ou le réveiller pour profiter de leur dernière journée à Kyôto ? Elle opta pour rester encore un peu dans ses bras. Finalement elle avait attendu si longtemps ce moment qu’elle pouvait quand même en profiter un peu !  

Ryô se réveilla, émergeant comme dans un rêve. Il se sentait tellement bien, tellement reposé, qu’il se demandait si ça lui était déjà arrivé. Entouré de douceur et d’une chaleur apaisante, il n’avait jamais aussi bien dormi de toute sa vie. L’espace d’un instant, il se demanda même s’il n’était pas mort tellement la sensation était merveilleuse. Mais ouvrant les yeux sur son ange, il comprit enfin pourquoi il éprouvait ses sensations. Il la parcouru des yeux, un sourire naissant sur ses lèvres. Elle était collée tout contre lui et semblait assoupie. Ses cheveux lui cachaient le visage mais il devinait un air enjoué dessiner ses traits. Il déposa un baiser aérien sur ses mèches acajou et son esprit reparti dans les souvenirs de cette première nuit à deux. Il avait découvert une Kaori si différente, si femme, qu’il en était encore tout chamboulé. D’abord timide, elle avait ensuite fait preuve d’initiative et c’était même révélée une amante féline pour le plus grand plaisir du nettoyeur. Puis en élève studieuse, elle s’était laissée guider par son amant et avait très bien appris sa leçon. Ryô n’avait jamais partagé un tel moment avec une femme. Il se demandait même si pour lui aussi cette nuit n’avait pas aussi été une première dans son genre. Jamais il n’avait fait l’amour comme il avait fait l’amour à sa partenaire cette nuit.  

Puis il repensa à ce qu’il lui avait dit juste avant de s’endormir. Il lui avait ouvert son cœur, sans aucune crainte comme si libéré d’un poids, il pouvait enfin se laisser aller complètement avec elle. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour goûter à ce bonheur ? Il se posait encore la question mais ce qui était fait était fait et il ne pouvait pas rattraper le temps perdu. Alors maintenant que son erreur était réparée, il devait profiter pleinement de sa nouvelle vie avec son ange. De chaque minute que la vie lui offrait avec elle comme si elles devaient être les dernières.  

Kaori remua légèrement, sortant Ryô de ses pensées. Leurs yeux se croisèrent et une teinte rosée se manifesta sur les joues de la jeune femme.  

-Bonjour, murmura Ryô.  

-Bonjour…  

Il déposa alors un baiser sur ses lèvres et la serra contre lui.  

-Bien dormi ? demanda-t-elle, se lovant encore plus contre son torse.  

-A merveille et toi ?  

-Oui…je n’ai jamais aussi bien dormi.  

-Moi non plus, lui avoua-t-il.  

Ils restèrent ainsi quelques minutes, n’écoutant que le son de leurs cœurs battant à l’unisson. Puis un grognement sourd, venant du ventre du nettoyeur, fit rire Kaori qui se détacha de lui.  

-Tu as faim peut-être ?  

Ryô fit une moue enfantine et acquiesça tout sourire. Kaori se leva alors et attrapa le t-shirt de l’homme, qu’elle enfila rapidement. Encore gênée par le fait de devoir se montrer nue devant son partenaire, elle avait préféré s’habiller.  

-Je vais me préparer rapidement dans la salle de bain et voir si on peut encore prendre nos petits déjeunés. Si on ne peut pas, on n’aura qu’à aller dehors.  

Puis la jeune femme disparu de la vue du nettoyeur qui n’eut pas le temps de lui répondre. La gêne de sa compagne, le fit rire. S’allongeant, les bras croisés derrière la tête, Ryô avait encore plein la tête des images de Kaori si peu vêtue dans ses bras. Ce qui réveilla d’ailleurs son compagnon qui pas encore rassasié, lui faisait savoir. Cette nuit entre eux avait tout changé, Ryô ne pouvait plus faire marche arrière et son mokkori n’avait plus aucune raison de se cacher. L’homme se remit à rire, passant un doigt sur ses lèvres, il était encore marqué par le goût fruité de Kaori. Il eut l’envie subite de la rejoindre dans la salle de bain, mais il savait qu’il ne le pouvait pas car la configuration des lieux était loin d’être intime. Aussi il soupira de désespoir et résigné enfila son pantalon pour s’adosser contre la fenêtre. Il alluma une cigarette et laissa ses pensées vagabonder sur les courbes parfaites qu’il avait enfin pu toucher cette nuit.  

Kaori laissait le jet d’eau masser énergiquement ses muscles engourdis. Elle aussi n’avait pas encore quitté vraiment les bras de son amant et toujours rougissante, elle repensait à leurs ébats amoureux. Elle du même faire basculer l’eau chaude en eau froide pour ne pas se laisser gagner par la fièvre de ses souvenirs. Puis reprenant lentement sa raison, elle constata que Ryô avait laissé ses marques sur sa peau nacrée. Sa poitrine était pleine de suçons ! Il n’y était pas allé de main morte ! Cela la fit rire. Caressant du bout de ses doigts ces marques pleines d’amour, elle repartie à son tour dans les images de sa nuit.  

Ce ne fut qu’en entendant des pas dans le couloir que la jeune femme sorti de ses rêves et se dépêcha de sortir de la douche. Une fois habillée, elle se dirigea vers sa chambre. Tombant nez à nez avec la patronne du Ryokan, elle lui demanda gênée s’ils pouvaient encore prendre leur petit déjeunés.  

-Oh Madame Saeba…je suis désolée mais il est presque 11h et je ne sers plus à cette heure…j’ai frappé à votre porte mais je n’ai pas obtenu de réponse…  

La vieille dame regarda en souriant la jeune femme et il lui fit comprendre qu’elle comprenait.  

-Passez une bonne journée et n’oubliez pas de récupérer vos affaires avant 17h.  

Puis la vieille femme partie en chantonnant.  

Ryô parti à son tour sous la douche pendant que Kaori mettait de l’ordre dans leur affaire. Elle aussi avait faim et regardant par la fenêtre la magnifique journée déjà bien entamée, elle eut très envie de profiter de ce dernier moment où elle aurait son partenaire pour elle toute seule. Regardant dans son guide, elle se demandait où les entrainer pour leurs dernières visites. Il ne leur restait pas beaucoup de temps car leur train partait à 19h30. Il fallait récupérer les valises avant 17h et aller à la gare donc s’ils voulaient profiter à fond, Kaori se dit qu’ils devraient prendre leurs sacs maintenant et les déposer en consigne automatique. Alors elle se pressa de tout ranger et de vérifier qu’elle n’avait rien oublié.  

Ryô pénétra dans la chambre et trouva Kaori affairée à faire les sacs. S’approchant à pas de loup, il l’attrapa pour la serrer contre lui et lui déposer des baisers empreints de passion dans le cou.  

-Qu’est ce que tu fais ? demanda-t-il tout en continuant sa torture.  

-Les valises…arrêtes…il faut que je finisse Ryô…  

Kaori s’extirpa de ses bras puissants et les yeux fiévreux, elle le gronda silencieusement.  

-Pourquoi ? On peut y rester encore non ?  

-Oui mais si on veut profiter de Kyôto avant de partir, je me suis dis que ça serait mieux de déposer nos sacs avant…  

-Ou alors je profite de toi… dit-il un sourire carnassier sur le visage.  

-Ryô… écoute j’aimerais bien finir de visiter cette ville… on ne sait pas si on pourra revenir…  

Résigné le nettoyeur abdiqua. Kaori avait raison et il aurait tout le loisir de profiter d’elle à Tôkyô. Alors il s’approcha délicatement d’elle et lui déposa un baiser sur le front.  

-Ok, Sugar. Finissons les valises et allons-y.  

Après avoir saluer chaleureusement la propriétaire du Ryokan, le couple de nettoyeur sorti de celui-ci, valises à la main. Kaori se retourna vers la bâtisse et la regarda longuement plongée dans ses réflexions. C’est dans cet endroit qu’elle avait enfin découvert l’amour de Ryô et il aurait toujours une place importante pour elle dans son cœur. Elle remercia Miki pour ce magnifique cadeau et se courba une dernière fois vers la vieille dame qui était sur le seuil de la porte. Puis de sa main libre, elle attrapa le bras de son partenaire et ils partirent en direction de l’avenue principale.  

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