Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 29-08-06

Mise à jour: 28-11-06

 

Commentaires: 155 reviews

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GeneralAction

 

Résumé: Une suite pour "une présence si familière". Comme le dévoile mon titre, je poursuis avec la vie famille de nos nettoyeurs adorés.

 

Disclaimer: Les personnages de "La nouvelle génération" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La nouvelle génération

 

Chapitre 2 :: Une journée en famille

Publiée: 05-09-06 - Mise à jour: 09-11-07

Commentaires: Salut à tous, je suis contente de retrouver les personnes qui m'ont suivi lors de ma précédente fic ainsi que les nouvelles venues. Je vous remercie de vos reviews et de l'encouragement qu'ils engendrent (c'est que je parle bien, mdr !!!) Je remercie Saintoise et KitHawke de leur soutien particulier et Laeti, il y a une scène spéciale pour toi (En lisant tu comprendras, (-_^)!). Bisous à tous et bonne lecture.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Alors que Ryô s’extirpait petit à petit de ce sommeil inopiné ; il constata avec surprise que la petite fille lui avait fossé compagnie. Dans la cuisine, le bruit de ses pas pressés lui parvint aux oreilles, avec pour fond sonore, la voix câline de sa mère ; lentement, il se redressa en baillant et s’étirant de tout son long tout en s’y dirigeant.  

Tout en courant autour de la table pour positionner les ustensiles que sa mère lui tendait, deux petites menottes, dépassant à peine du bord de la table, déposaient soigneusement les assiettes des divers occupants. Elle n’avait, bien entendu, pas le droit de toucher à tous objets tranchants qui risqueraient de la blesser ; la petite corbeille en osier déposée, elle posa un regard sur son père qui la fixait en souriant. Fronçant les sourcils et à une vive allure, elle fit le tour de la table et se positionna devant lui en mettant ses poings sur ses hanches,  

 

- Papa, tu as beaucoup dormi ! Bougonna-t-elle en croisant, maintenant, les bras sur sa poitrine, en tapant du pied.  

 

Cette expression lui était tellement familière ; les sourcils froncés et la mine coléreuse lui rappelèrent sa mère en modèle réduit. Il posa un regard tendre vers Kaori qui lui offrit un sourire radieux,  

 

- Décidément, elles ne pouvaient pas se renier toutes les deux. Murmura-t-il. Si une petite fille avait été plus sage, papa n’aurait pas été fatigué et donc ne se serrait pas endormi. Clama-t-il en s’asseyant sur une chaise, tout en la fixant.  

 

- Je n’ai pas fait des bêtises ! Bredouilla-t-elle tout en faisant un moue grimaçante qui se voulait plaintive, tout en triturant ses doigts alors qu’elle baissait la tête.  

 

- Ouais, on va dire ça ! Soupira-t-il.  

 

Un large sourire illumina son visage enfantin et elle bondit dans les bras de son père pour l’embrasser. Son expression changea soudainement et Ryô perçut une petite flamme de malice au travers de son regard,  

 

- Dis papa... on pourrait aller au parc cet après midi ! Demanda-t-elle tout en lui triturant les cheveux. Maman, elle a dit oui ; alors il faut que toi aussi, tu dis oui. Dit-elle en tenant le visage de son père entre ses mains pour qu’il la regarde droit dans les yeux, pour être sûre d’avoir toute son attention.  

 

Il jeta un regard en coin à Kaori qui lui fit un signe de tête pour corroborer les dires de la fillette,  

 

- D’accord !  

 

- Oui, oui ! Crie-elle en tapant des mains pour courir ensuite vers sa mère et lui tirer sur son tablier. On va tous au parc tout à l’heure. Dit-elle en sautillant.  

 

- Doucement Xiang Ying, ne tire pas comment ça sur mon tablier ! Mais tout d’abord, il faut que tu manges et ensuite, tu fasses ta sieste...  

 

- Mais je ne suis pas fatiguée ! Geignit-elle.  

 

- Tu es encore petite alors il faut te reposer avant de sortir. Coupa Ryô.  

 

- Je suis plus un bébé ! Bougonna-t-elle.  

 

- C’est ça, où tu ne vas pas au parc ! Ajouta Ryô d’une voix ferme.  

 

- D’accord ! Soupira-t-elle tout en butant dans un objet imaginaire.  

 

Le déjeuner se passa sans protestations de la part de l’enfant qui se contenta de manger paisiblement son repas, tout en souriant à ses parents qui la regardaient tendrement,  

 

- A y est ! Clama-t-elle. Maintenant je vais me coucher ! Tu peux me descendre, maman. Dit-elle en tendant ses bras vers elle.  

 

Kaori souleva la fillette qu’elle embrassa,  

 

- Alors tu vas te coucher maintenant ?  

 

- Oui ! dit-elle en ponctuant ses dires d’un signe de tête. Mais je veux prendre mon nounours !  

 

- Il est où ?  

 

- Il lit un livre, là-bas ! Dit-elle en désignant le sofa.  

 

Kaori prit la direction indiquée et sa grande surprise, son nounours tenait bien, entre ses pattes, un livre illustré. Cet ourson lui avait été offert par son parrain, Mr Li lors de sa visite à la clinque pour les tous premiers jours de la fillette. Cette peluche renfermait l’amour blessé du vieil homme pour l’enfant qu’il avait perdu mais retrouvé, sous l’apparence d’une adorable filleule. Xiang Ying affectionnait particulièrement ce compagnon et le trimbalait dans toute la maison mais le laissait précieusement dans un coin lors de ses promenades pour ne pas l’égarer,  

 

- Il est pas sage, des fois ! Alors il prend son livre et comme ça, il dit plus rien. Pff... Soupira-t-elle. Les enfants, c’est polisson.  

 

A cette réflexion, Kaori eut un sourire en coin,  

 

- Tout comme certaines petites filles ! Ajouta une voix masculine.  

 

- Hein, Maman je suis sage, moi ! Demanda la fillette alors que Kaori la déposait sur le sol.  

 

- Tu es bien un petit diable, parfois ! Sourit-elle.  

 

La fillette, haussant les épaules, prit sa peluche et tendit les bras vers son père pour l’embrasser avant de se coucher, pour ensuite prendre la main de sa mère pour gravir lentement les escaliers qui les menaient aux chambres. Les murmures de leur conversation parvenaient aux oreilles du Nettoyeur qui sourit alors qu’il s’asseyait sur le canapé ; quelques instants plus tard, Kaori redescendit,  

 

- Pour quelqu’un qui ne voulait pas dormir, elle n’a pas traîné ! Dit-elle en se dirigeant vers la cuisine pour réapparaître avec deux tasses de café fumant.  

 

- Merci ! Dit Ryô en prenant sa tasse. Mais j’aurais bien fait une sieste moi aussi... ajouta-t-il en souriant, tout en buvant une gorgée du liquide brun.  

 

- Mais je ne pense pas que tu aurais dormi, contrairement à notre fille. Ajouta-t-elle en souriant à son tour, tout en lui jetant un regard en coin.  

 

Tout en posant sa tasse, il se rapprocha de Kaori et lui enleva la tasse des mains,  

 

- Maintenant qu’on est un peu seuls, si on s’occupait de nous. Dit-il en lui embrassant le lobe de l’oreille tout en posant une main sur sa cuisse.  

 

- Tu n’y penses pas... si elle se réveillait ! Tenta-t-elle de dire tout en le repoussant gentiment.  

 

- N’aies pas peur, on l’entendra. Murmura-t-il alors qu’il passait sa main sous son chemisier pour effleurer son ventre.  

 

Ressentant les plaisirs de la chaire, elle ressentait les frissons du désirs la parcourir et jetant un coup d’oeil inquiet sur le palier supérieur,  

 

- Tu as peut-être raison ! Conclut-elle.  

 

Sa phrase à peine prononcée, qu’il l’attira pour l’étendre sur lui alors qu’il s’allongeait sur le canapé ; leurs lèvres se rencontrèrent enfin pour un baiser avide. Alors qu’une des mains de notre Etalon caressait suavement le dos féminin et l’autre maintenait la nuque de la jeune femme pour un baiser plus insistant. Les mains frêles mais envieuses de Kaori venaient caresser son entrejambe alors qu’il lâchait un soupir ; son souffle se fit plus prononcé lorsqu’elle insista davantage, d’une palpation impatiente, sur la protubérance qui s’amplifiait,  

 

- Tu me rends fou ! Murmura-t-il dans un souffle rauque.  

 

Les doigts féminins vinrent écarter la braguette pour s’y faufiler pour ensuite entrer, sans hésitation, dans le caleçon en une caresse plus sensuelle. Il se mit à frémir en une plainte éraillée alors qu’elle prolongeait ce contact, tout en happant d’un doux baiser, son cou. Kaori prenait, au fil des années, de plus en plus d’assurance, ce qui n’était pas pour en déplaire à notre séducteur ; elle aimait pouvoir, à son tour, lui donner le plaisir qu’il avait su lui prodiguer pendant tout ce temps. Ses yeux noisette étincelaient de désirs alors qu’elle fixait le visage grimaçant de son partenaire qui soupirait de plaisir sous cette caresse masturbant ; il entrouvrit les yeux et croisa ce regard appelant à la luxure.  

Au summum de l’excitation, il la retourna pour une domination fougueuse qui fit poursuivre leur ébat sur le sol du salon. Un cri de surprise vint se mêler aux soupirs haletants alors qu’ils atterrirent brusquement sur le plancher ; sans aucune interruption, il continua à embrasser avidement les lèvres sucrées de la femme soupirant.  

Elle était de plus en plus belle et enivrante, la teinte rosée de son visage découlant de son désir amplifiant, laissait un hale de plaisir sur chaque parcelle de son corps ; elle n’avait plus aucune retenue pour afficher sa féminité bien dessinée, pour plaire davantage à son homme qui ne savait lui résister. Cette petite robe orangée lui arrivant à mi cuisse, laissait se former sous l’étoffe colorée, les charmes généreux de sa silhouette.  

Avec plus d’impatience, il s’immisça entre ses cuisses pour écarter la petite culotte pour la pénétrer d’un déhanchement sauvage ; alors qu’elle gémit de plaisir, les lèvres de son amant capturaient à nouveau ses lèvres quémandeuses. Dans un va et vient de lus en plus rapide, le corps de sa soumise s’agitait au rythme cadencé du mouvement alors que son amant lui embrassait maintenant le décolleté généreux qui le narguait de plus en plus. Dévorant de fugaces baisers cette parcelle de peau, il commença à se raidir alors que les émotions de Kaori s’unissaient aux siennes pour aboutir à une osmose jouissante.  

Il s’entendit sur elle, son souffle chaud caressant le cou de son amante ; elle posa une main câline dans sa chevelure soyeuse en une lente caresse. Il se redressa légèrement pour plonger son regard ténébreux dans ses yeux noisette brillant d’émotions,  

 

- Je t’aime tant ! Souffla-t-il alors qu’il déposait un délicat baiser sur les lèvres de la jeune femme souriante.  

 

Il se releva et se rajusta prestement pour ensuite tendre la main à Kaori pour l’aider à se redresser tout en lui souriant amoureusement ; il l’attira à lui pour l’embrasser à nouveau tout en plongeant son regard sombre dans cet océan d’amour infini qui se reflétait dans la prunelle de la jeune femme.  

 

Dans les bras l’un de l’autre, ils regardèrent les informations à la télévision, pour entendre par la suite, les pas prudents de l’enfant qui descendait les marches. Tout en se cramponnant à la rampe et en frottant ses yeux encore emplis de sommeil, Xiang Ying, avançait lentement et traînait à sa suite, le pauvre nounours qui tapait malencontreusement à chaque marche que la fillette franchissait. Silencieusement, elle se dirigea vers ses parents et se hissa sur le canapé pour prendre place entre eux et se blottir dans leurs bras tout en suçant son pouce et serrant sa peluche contre sa poitrine.  

Une douce atmosphère enveloppa la carde familiale qui ne respirait que par leur amour.  

 

Mais le calme ne persista pas bien longtemps, la fillette bondit du sofa,  

 

- J’ai mangé et j’ai dormi... on va au parc maintenant ! Demanda-t-elle impatiente.  

 

Kaori fut la première à se lever,  

 

- Allons-y jeune fille mais maman va se rafraîchir avant ! Dit-elle en souriant tout en fixant le beau ténébreux qui la détaillait amoureusement du regard.  

 

Les deux silhouettes féminines disparurent dans l’encadrement de la porte de la salle et Ryô en profita pour se diriger vers la cuisine et se rafraîchir, lui aussi, en aspergeant son visage d’eau froide.  

Alors qu’il était toujours penché au dessus de l’évier, perdu dans ses pensées, Xiang Yiang le tirait par le tee-shirt. Dans sa seconde main, elle avait déjà préparé son seau, sa pelle et elle n’attendait plus que le signal du départ,  

 

- Papa t’es prêt, on a fini ! Dit-elle en affichant une mine réjouie.  

 

Tendrement, il la prit dans ses bras et l’embrassa doucement sur la joue,  

 

- Je suis prêt moi aussi, on peut y aller !  

 

Affublée d’un pantalon en jean et d’une veste assortie, sa chevelure sombre était camouflée par une petite casquette blanche qu’elle persistait à mettre de travers ; un vrai petit garçon manqué. Il ne pu s’empêcher de sourie à cette réflexion puis ils sortirent de la cuisine tout en discutant, surtout A-Xiang... les enfants ont toujours quelques choses à raconter.  

Kaori, tenant dans ses mains la veste de son amant, les attendait patiemment appuyée sur le dossier du canapé ; à leur arrivée, elle leur sourit puis aida son partenaire à enfiler son veste pour ensuite prendre le bras qu’il lui tendait.  

 

Dans la rue, les diverses personnes qui croisaient le couple et leur petite fille, ne pouvaient s’empêcher de sourire comme si la béatitude les envahissait ; Xiang Ying, sur les épaules de son père, chantonnait tout en se mouvant au rythme soutenu de ses parents. Ryô, une main sur la jambe de la fillette pour la soutenir et de l’autre tenant sa femme, affichait une mine enjouée ; Kaori, quant à elle, irradiait de bonheur.  

 

Quand le parc fut en vue, Xiang Ying se pencha pour murmurer à l’oreille de son père,  

 

- Papa court, on arrive.  

 

Resserrant la main de Kaori dans la sienne et maintenant la fillette avec plus de prudence, il se mit à courir ; la jeune femme, avec ses talons, avait du mal à tenir la cadence,  

 

- Ralentis ! Geignit-elle tout en serrant son sac à main contre elle.  

 

A l’entrée du square, Ryô déposa la fillette qui n’attendit pas pour se ruer vers le bac à sable ; le Nettoyeur se tourna alors vers Kaori,  

 

- Ca va ? Sourit-il.  

 

Elle répondit d’un hochement de tête tout en souriant ; lentement, comme une caresse, il l’embrassa sur les lèvres. Même s’ils étaient incontestablement ensembles, les élans de tendresse de Ryô arrivaient toujours à la troubler et provoquaient instantanément une rougeur colorant ses pommettes puis ils se dirigèrent vers le banc pour veiller le petit diable qui creusait déjà un grand trou. Le bras sur le dossier du banc, il enlaçait les épaules de la jeune femme qui fixait amoureusement la fillette qui fabriquait un muret pour y déposer ensuite un pâté de sable pour construire une forteresse.  

 

Alors que Xiang Ying jouait paisiblement avec son seau et sa pelle, son regard fut attiré par un couple de jeunes gens qui s’asseyaient sur le banc d’en face tout en se tenant par les épaules et en s’embrassant timidement. Tout en les fixant, elle lâcha ses jouets pour reculer lentement et poser sa main sur la cuisse de sa mère, ne les quittant plus du regard,  

 

- Dis maman !  

 

- Oui ma puce ? sourit-elle en lui caressant les cheveux.  

 

- Ils sont Mokkori eux aussi. demanda-t-elle en pointant du doigt le couple d’amoureux.  

 

A ces mots, une libellule s’abattit sur la tête de Ryô qui se crispa et s’éloigna discrètement de sa belle ; le rouge aux joues, elle ne su pas répondre à la fillette,  

 

- Qui t’a parlé de ça ma chérie ? demanda-t-elle gênée.  

 

- C’est papa... dit-elle fièrement en souriant.  

 

- Retourne jouer ma puce. Il faut que je parle à papa. clama-t-elle en le fusillant du regard.  

 

Alors que la fillette partait en courant pour reprendre son activité ; Ryô sentit un frisson lui parcourir le dos,  

 

- Ma chérie, tu as quelque chose à me demander ! rit-il nerveusement.  

 

- Qu’as-tu été encore inventé en parlant de ça à notre fille ? ragea-t-elle.  

 

Reprenant sa maîtrise de soi, il lui offrit un large sourire et s’approcha de Kaori en lui susurrant à l’oreille,  

 

- Comment voulais tu que j’explique ça à une gamine de quatre ans, qui nous surprend en pleine conversation intime ? demanda-t-il d’une voix murmurant tout en lui caressant la nuque.  

 

- Mais tu lui as dit quoi au juste ? bredouilla-t-elle.  

 

- Je lui ai simplement dit la vérité ! lâcha-t-il en fièrement.  

 

Un doute soudain s’empara d’elle et les yeux écarquillés, elle le dévisagea,  

 

- Mais ne fais pas cette tête... rit-il. Je lui ai dit que Mokkori était quand son père, l’Etalon de Shinjuku....  

 

A ce début d’explication, Kaori posa une main sur son front tout en soupirant d’exaspération,  

 

- ... aimait beaucoup sa mère.  

 

Elle se redressa subitement, les joues rosies,  

 

- Ce n’est pas vrai peut-être ? demanda-t-il d’un sourire ravageur tout amplifiant son geste alors qu’un frisson la parcourait.  

 

- Si ! murmura-t-elle.  

 

Un cri puis des pleurs les firent sortir de leur intimité et le regard du Nettoyeur se posa sur sa fillette qui pleurait à chaudes larmes ; il s’avança vers elle et s’agenouillant à ses côtés, elle se pendit à son cou pour pleurer de plus belle,  

 

- Que t’arrive-t-il ma puce ? demanda-t-il d’une voix douce.  

 

Kaori les rejoignit et caressait les cheveux de Xiang Ying dont les épaules tremblaient de chagrin,  

 

- Mon château, il est cassé... dit-elle en reniflant, tout en désignant le monticule sablonneux. Il est méchant ! dit-elle en pleurant à nouveau.  

 

- Qui est méchant ma chérie ? questionna Kaori tout en scrutant les alentours.  

 

- Lui, là-bas ! dit-elle en pointant son doigt vers le fuyard.  

 

Le garçonnet en culotte courte, avait pris la fuite après avoir accompli son méfait ; alors que Ryô se redressait pour filer l’enfant, Kaori posa une main sur son épaule et d’un signe de négation, lui sourit,  

 

- Arrête de pleurer ma chérie, ça te dit de manger une glace chez tata Miki et tonton Falcon ?! demanda Kaori.  

 

Alors que Xiang Ying essuya ses yeux rougis, un sourire apparut sur son visage enfantin,  

 

- On va voir Xin Hong ?  

 

- Je pense que oui !  

 

Ryô la prit dans ses bras,  

 

- Alors il faut arrêter de pleurer !  

 

Rapidement, elle fit disparaître d’un revers de main les quelques larmes qui coulaient,  

 

- Ca y est, je ne pleure plus !  

 

Kaori ramassa les jouets et ils prirent tous trois la direction du Cat’s eyes.  

 

Longeant la vitrine du café, ils aperçurent un petit garçon affublé d’un costume d’indien courant dans le café tout en criant ; sa mère tentait désespérément de l’attraper pour lui essuyer le visage couvert de glace à la fraise. Lorsque la clochette retentit, le garçonnet stoppa sa course pour fixer les arrivants et son père en profita pour l’attraper pas les bretelles de sa salopette,  

 

- On ne court pas dans le café, je t’ai déjà dit ! grogna-t-il.  

 

A deux mètres du sol, le garçonnet tentait désespérément de se libérer de l’emprise de du Géant puis le petit brun aux yeux marron grimaçait alors que sa mère le débarbouillait puis son père le reposa sur le sol,  

 

- Merci mon chéri, je n’y serrait jamais arriver toute seule ! ajouta-t-elle tout en se hissant sur la pointe des pieds pour l’embrasser.  

 

Tout à sa gêne, Falcon se mit à rougir et fit à nouveau le tour du comptoir pour essuyer sa vaisselle,  

 

- Excusez nous pour l’attente ! sourit Miki tout en embrassant Kaori sur la joue puis Ryô pour finir enfin par sa filleule qu’elle prit dans ses bras tendrement.  

 

- Si j’avais su qu’un jour tu m’embrasserais, j’aurais fait des enfants à Kaori depuis longtemps. baragouina notre Etalon alors qu’il affichait un air libidineux tout en riant bêtement.  

 

Le regard des deux femmes lui lança des éclairs alors que la fillette le regardait avec un air étonné ; Kaori finit par s’asseoir à sa place habituelle alors que Miki redonnait soigneusement sa fille au nettoyeur pour faire le tour du comptoir. Timidement, le garçonnet vint se cramponner à la jambe de Kaori pour ensuite lui tendre les bras,  

 

- Oh mon chéri, excuse moi ! dit-elle en le soulevant dans ses bras.  

 

Xin Hong se blottit contre sa marraine tout en suçant son pouce sagement alors qu’elle passait sa main lentement dans ses cheveux ; tout en souriant, Ryô déposa la fillette sur le tabouret,  

 

- Nous voudrions une grosse glace...  

 

- Au chocolat ! hurla Xiang Ying, les yeux brillants de joie.  

 

- Donc au chocolat, s’il te plait Miki.  

 

La barmaid sourit en voyant la complicité qui unissait cet homme à ce petit bout de chou,  

 

- C’est partie ! dit-elle en faisant un clin d’œil à la fillette.  

 

Alors que Miki emplissait la coupe de belles boules de glaces chocolatées, les yeux de Xiang Ying pétillaient de gourmandise. Tout en souriant, Miki déposa la coupe glacée et A-Xiang plongea sa cuillère pour engloutir une bouchée sucrée ; elle se mit à frissonner à ce froid contact mais y replongea instantanément sa cuillère pour dévorer son dessert glacé. Lentement, à mesure que la coupe se vidait sa frimousse se colorait d’une teinte marron ; Xin Hong la regardait avaler son dessert,  

 

- Tu viens on va jouer ! dit-il en croisant ses bras sur sa poitrine, signe immanquable de son impatience.  

 

- Oui !  

 

Elle déposa sa cuillère et Ryô essuya soigneusement son visage pour la déposer sur le sol,  

 

- Papa, tu peux finir ma glace... j’en veux plus ! dit-elle en courant pour rejoindre son copain de jeu.  

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et gloutonnement, il avala la glace ; tel père, telle fille, le visage barbouillé de chocolat, il passa un grand coup de langue pour se nettoyer,  

 

- Tu ne manges pas plus proprement que ta fille qui a bientôt quatre ans ! soupira Umibozu.  

 

- On t’a rien demandé ! bougonna le gourmand.  

 

Alors que les deux femmes riaient, leurs deux hommes, eux, se chamaillaient ; les deux cafetiers les invitèrent pour le repas du soir. Ils acceptèrent avec joie et le souper se déroula dans la bonne humeur sur fond de cris d’enfants joyeux.  

 

L’heure défilant à vive allure, l’ambiance était devenue plus calme ; les deux terreurs, blotties l’une contre l’autre, s’étaient endormis sur les banquettes. Soigneusement, Miki se leva pour prendre le garçonnet mais Falcon la devança et délicatement, il prit son fils dans ses bras puissants. Le portrait atypique du père et du fils faisait une drôle d’impression mais la douceur qui se dégageait de ses gestes, adoucissait cette silhouette imposante.  

Ryô, de la même manière, souleva sa fille qui remua légèrement pour se blottir contre lui davantage. Ils se saluèrent puis Ryô et Kaori prirent le chemin de leur appartement.  

 

La fraîcheur du soir différait avec la chaleur de la belle journée ensoleillée ; d’un geste lent, il prit son veston pour enrouler les épaules de la fillette et d’une douce étreinte, il se pressa contre Kaori pour la protéger de sa chaleur rassurante. Tout en lui offrant un doux sourire, elle déposa sa tête sur son épaule et ils poursuivirent leur route.  

 

Sur le pas de la porte, Kaori les devança pour ouvrir le lit de la fillette où le petit ours, l’attendant patiemment, était assis sur les couvertures. Kaori prit le pyjama et lentement, elle la déshabilla alors qu’A-Xiang poussait des petits gémissements plaintifs. De gestes lents, une fois, chose faite, Ryô l’allongea précautionneusement dans ses draps puis Kaori lui glissa son ourson à ses côtés pour lui déposer un baiser sur le front ensuite,  

 

- Dors bien ma chérie ! murmura-t-elle.  

 

Ryô, s’agenouillant à côté du lit, écarta une mèche sombre qui lui barrait le front,  

 

- Comme tu grandis vite... soupira-t-il. Demain, tu auras quatre ans ! sourit-il.  

 

A son tour, il l’embrassa délicatement sur la joue pour rejoindre Kaori dans la chambre ; en nuisette, elle pliait soigneusement ses vêtements sur une chaise et il vint l’enlacer amoureusement. Se plaquant davantage contre son torse, elle vint déposer ses mains qui effleurèrent instinctivement ces avant bras,  

 

- Je suis tellement heureux ! murmura-t-il à son oreille  

 

Ne brisant aucunement ce contact, elle se retourna pour lui faire face ; le bonheur et l’amour se lisaient sur leurs visages,  

 

- Je suis heureuse, moi aussi ! dit-elle pour finir par l’embrasser délicatement.  

 

Il resserra son étreinte tout en soupirant de contentement ; dans les bras l’un de l’autre, quelques instants plus tard, ils s’endormirent.  

 

Une importante journée les attendait demain... l’anniversaire de leur fille.  

 

 


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