Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 29-08-06

Mise à jour: 28-11-06

 

Commentaires: 155 reviews

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GeneralAction

 

Résumé: Une suite pour "une présence si familière". Comme le dévoile mon titre, je poursuis avec la vie famille de nos nettoyeurs adorés.

 

Disclaimer: Les personnages de "La nouvelle génération" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La nouvelle génération

 

Chapitre 7 :: Les craintes d'une enfant

Publiée: 26-10-06 - Mise à jour: 26-10-06

Commentaires: Salut à tous ! Malheureusement, les bonnes choses ont toujours une fin... Merci à tous pour vos reviews et bonne lecture.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Le week-end était passé à vive allure et la foule des parents s’agglutinant devant l’école noircissait le trottoir ; une magnifique voiture sombre fit son arrivée et une belle jeune femme en descendit, précédé d’un élégant homme d’affaire. Le couple déposant un garçonnet enthousiaste en culotte courte, se jeta littéralement au cou de la jeune femme pour avoir une attitude plus retenue, envers son père. La mine rayonnante, il s’éloignait du couple à vive allure, tout en leur faisant des grands signes de la main, pour rejoindre un petit groupe de trois enfants, deux fillettes et un autre garçonnet qui discutaient sérieusement de ce nouveau couple,  

 

- C’est la nouvelle maman de Kito. chuchota la brunette.  

 

- Tu es sûre ? Ils ne sont font pas des bisous ! questionna la blondinette à voix basse.  

 

- Mais les amoureux ne font pas que des bisous ! s’exaspéra le garçonnet à son tour.  

 

- Ils ne sont pas amoureux depuis longtemps. intervint à nouveau la brunette. Son papa doit d’abord l’inviter à manger et lui offrir des fleurs. Un jour, ils dormiront ensemble et auront des bébés.  

 

- Comment tu sais tous ça ? s’étonnèrent les deux autres enfants.  

 

- J’ai vu un film que Maman regardait. Vous savez les films qui font pleurer que les mamans ?! Et après, ils vont dans une chambre et se font plein de bisous pour avoir un bébé plus tard.  

 

- Ah ! s’exclamèrent les deux autres en chœur.  

 

L’arrivée de Kito mit fin à la conversation,  

 

- C’est ta nouvelle maman, Kito ? s’enthousiasma Bai Lan.  

 

- Chut, tais toi ! râla Xiang Ying.  

 

- Non, ce n’est pas ma maman mais elle est très gentille avec moi et en plus, elle est encore plus belle maintenant. sourit-il.  

 

Alors que les quatre enfants s’éloignaient de l’entrée en riant, pour ensuite s’adonner à leurs jeux coutumiers ; une voiture stationnée de l’autre côté de la rue avec à son bord, des hommes silencieux, vêtus de costumes sombres, fixaient avec insistance le petit quatuor,  

 

- Ainsi, c’est lui, le fils de Mirizawa ! s’exclama l’un d’eux en souriant.  

 

- Maintenant que nous l’avons identifié, il nous faudra agir avec la plus grande rapidité et efficacité. Notre cause dépendra de son enlèvement.  

 

Sur ces paroles, le véhicule s’éloignant lentement, les trois autres occupants ne quittèrent des yeux, le garçonnet qui tenait maintenant la main d’une fillette blonde cramponnant affectueusement sa poupée.  

 

Alors que dans l’ombre se mettait en place, cette mission cruciale ; un couple, bien gentiment assis sur le canapé du salon, s’adonnait à une paisible occupation. Pendant que la jeune femme était tranquillement en train de lire un magasine féminin, son compagnon, le bras appuyé sur le « dossier » du canapé, zappait inlassablement les diverses chaînes d’informations, en soupirant alors qu’il regardait du coin, la jeune femme éblouissante qui affichait un sourire serin. D’un geste fataliste, il finit par éteindre le téléviseur pour s’adosser au sofa et d’un mouvement machinal, il caressa lascivement la nuque offerte de la jeune femme qui se mit à frémir sans pour autant détacher son attention de sa lecture. Le sourire charmeur, il se redressa pour se glisser aux côtés de la jeune femme qui faisait mine de ne s’apercevoir de rien. Continuant cet effleurement délicat, il tenta de reporter son attention sur l’occupation de la jeune femme,  

 

- Qu’est-ce que tu lis ?  

 

- C’est une revue sur la nouvelle collection d’Eriko qu’elle exposera prochainement. clama-t-elle jovialement alors que dans ses yeux, dansait la flamme de l’émerveillement.  

 

- Fais moi voir !  

 

D’un mouvement répétitif, il feuilletait diverses pages jusqu’à atteindre la collection de lingeries fines,  

 

- Voilà ce que j’appelle du grand art. clama-t-il tout en montrant le magasine à la jeune femme.  

 

Les mannequins légèrement vêtus, arboraient des sous-vêtements de dentelles colorés ou sobres qui mettaient leurs silhouettes et leurs plastiques parfaites, en valeur,  

 

- Décidément, tu ne changeras jamais. s’exaspéra-t-elle en reprenant le magasine.  

 

- Mais c’est comme ça que tu m’aimes, non ? lui murmura-t-il à l’oreille tout en se collant davantage à elle.  

 

- Oui ! sourit-elle taquine en se relevant, tout en posant la revue sur la table basse.  

 

Mais notre cher Etalon ne comptait pas à rester à de belles paroles, il voulait une preuve de l’affection de « sa femme » bien que connaissant parfaitement ses sentiments et c’est d’un geste vif, qu’il la fit basculer dans ses bras,  

 

- Prouve moi que tu m’aimes ! la défie-t-il en plongeant son regard sombre mais ardent dans sa prunelle noisette.  

 

Le sourire en coin, Kaori l’attira à elle en s’emparant de la nuque de son amant, pour l’embrasser avidement alors que ses doigts caressaient voluptueusement sa chevelure ébène. Happant langoureusement la langue de sa soumise, sa main remontait le long de sa cuisse pour se glisser sous la petite robe bleue qui se laissait « froisser » pour une caresse plus sensuelle. Ses doigts « curieux » effleuraient la fine dentelle pour finir par caresser avec lenteur, la toison brune tout en étendant la jeune femme sur le canapé. Un soupir de plaisir s’échappant des lèvres de Kaori, Ryo poursuivit son exploration jusqu’à frôler son intimité ; un gémissement plus désireux s’échappa de la gorge de la jeune femme alors qu’il couvrait son cou de baisers pour capturer ses lèvres geignantes.  

Les mains féminines vinrent se faufiler sous le tee-shirt pour, à leur tour, prodiguer des doux effleurements et légèrement se crisper lors des assauts plus prononcés de son amant. Pour atteindre une osmose de plaisirs, elle positionna une de ses mains sur l’enflure de la braguette de son amant en un contact intime, tout en poursuivant de la caresse dorsale. Un grognement s’échappa à son tour de la bouche masculine qui vint capturer plus fougueusement les lèvres de la jeune femme. Alors qu’il déboutonnait hâtivement son pantalon et qu’elle remontait sa jambe tout en effleurant la cuisse masculine de la pointe de son pied, quelqu’un vint interrompre ce doux intermède,  

 

- Hum... Ryo, on frappe.  

 

- Laisse, ils repasseront plus tard ! dit-il en tentant d’étouffer ses mots par ses lèvres inassouvies.  

 

- Mais si c’était grave. dit-elle en le repoussant légèrement alors que les coups portés à la porte se renouvelaient.  

 

- Et moi, tu ne crois pas que c’est urgent ! dit-il se détachant d’elle, tout en désignant sa braguette saillante.  

 

- Va prendre une bonne douche froide. sourit-elle en rougissant alors qu’elle dégageait de son emprise pour remettre de l’ordre dans ses vêtements et passer une main dans ses cheveux pour se recoiffer.  

 

Alors que Ryo se précipitait en bougonnant vers la salle de bain de l’étage, Kaori pétillante, ouvrit la porte à l’importun qui allait récolter les foudres de son amant. Un sourire presque hilare, se dessina sur le visage de la jeune femme à la vue de l’Américain qui se tenait devant elle,  

 

- Pardonne moi de te déranger Kaori mais je voulais te demander un conseil concernant Kazue.  

 

- Vas-y, je t’écoute. sourit-elle aimablement.  

 

- Je lui voudrais offrir des fleurs...  

 

- Qu’as-tu encore fait ? demanda-t-elle sévèrement.  

 

- Rien ! C’est toujours pareil avec vous, les femmes ! Dès qu’on vous offre des cadeaux, c’est pour se faire pardonner. ronchonna-t-il.  

 

- Pardonne moi, vas-y je t’écoute.  

 

Bien que sa mine boudeuse marquait encore son visage et que ses bras croisés sur ses pectoraux montraient sa contrariété, il poursuivit,  

 

- C’est sa fête aujourd’hui alors je voulais marquer le coup en lui offrant des fleurs. Je sais que je suis parfois trop expansif avec les autres femmes alors comme tu es la seule à qui je me sens le courage de le dire, que me conseillerais-tu ?  

 

- Offre lui des roses rouges mêlées avec des immortels. Ce sera une preuve immanquable de ton amour pour elle.  

 

- Ok ! s’exclama-t-il enthousiaste tout en disparaissant à vive allure.  

 

Alors que Ryo se frictionnait énergiquement ses cheveux encore humides, tout de descendant les escaliers,  

 

- Qui s’était ? demanda-t-il d’une voix agacée.  

 

- Rien d’important, c’est un commercial qui voulait nous vendre des encyclopédies. mentit-elle pour sauver la peau de l’Américain.  

 

Soudainement, la porte de l’appartement s’ouvrit à nouveau,  

 

- Merci pour tes conseils Kaori ! s’exclama le Blondinet en l’embrassant délicatement sur la main.  

 

- Ainsi c’était toi ! clama Ryo en suspendant son geste.  

 

Une aura de colère se dégageant du ténébreux Nettoyeur, fit frissonner le Blondinet, surtout quant il croisa ses prunelles noires. Il réalisa soudainement en détaillant plus consciencieusement la silhouette féminine qu’il devaient les avoir déranger dans un moment d’intimité,  

 

- Je m’en vais, j’ai compris ! grimaça-t-il en reculant prudemment, tout en faisant un fébrile signe de main.  

 

Alors que Mick franchissait la porte en courant ; la seconde silhouette se lança à sa poursuite en l’insultant de tous les noms d’oiseaux possible et imaginables, en le menaçant de son Python. Kaori avait tenté de le stopper mais qui peut arrêter un Ryo déterminé ? La seule chose qu’elle avait réussi à attraper au vol, c’était la serviette encore humide qu’il portait sur ses épaules.  

D’un pas vif, elle se dirigea vers la fenêtre pour apercevoir, les deux silhouettes masculines qui se pourchassaient inlassablement. Un large sourire amusé se dessina sur son visage lorsqu’elle vit la silhouette blonde s’emparer d’une poubelle pour la jeter sur le second pour tenter de le stopper. Alors que Kaori s’amusait follement à regarder les deux hommes courir dans toute la rue, la sonnerie du téléphone l’extirpa de son attraction,  

 

- Allo ?  

 

- Kaori, pardonne moi de te déranger, c’est Saeko.  

 

A cette annonce, Kaori fit la moue car elle se doutait que le Lieutenant allait encore demander un service à Ryo,  

 

- Est-ce que Ryo est là, s’il te plait ?  

 

- Attends deux petites minutes, je vais voir s’il veut te répondre !  

 

Déposant délicatement, elle se dirigea à nouveau vers la fenêtre et d’un geste ample, elle ouvrit cette dernière,  

 

- Ryo, téléphone pour toi ! C’est Saeko !  

 

Le Nettoyeur stoppa instantanément sa pourchasse ce qui permit à l’Américain de profiter de cette interruption pour se carapater dans son allée et s’enfermer à double tour dans son appartement,  

 

- Tu ne perds rien pour attendre ! souffla-t-il à l’intention de son comparse, en fixant la fenêtre de ce dernier.  

 

A vive allure, Ryo regagna son immeuble et quatre à quatre, il grimpa les marches des divers paliers. D’un coup d’œil furtif, il vit la mine mécontente de Kaori, contrariée à l’avance de la requête de la femme Lieutenant,  

 

- Saeba !  

 

- Qu’est-ce que tu fabriquais ?  

 

- Rien, petit problème d’ordre personnel ! dit-il en souriant à Kaori. Mais ce n’est pas pour avoir de mes nouvelles que tu appelles. Alors que puis-je pour toi ?  

 

- C’est une affaire très grave concernant le pays ! Je ne peux t’en parler au téléphone mais pourrais tu me rejoindre dans quinze minutes au Cat’s eyes.  

 

- Pourquoi ne viens tu pas chez moi ? bougonna-t-il.  

 

- Je n’ai que quelques minutes de répit et le Cat’s n’est pas loin du commissariat...  

 

- Ok, j’ai compris. souffla-t-il.  

 

Tout en raccrochant, il soupira n’osant croiser les prunelles noisette dont il sentait déjà l’intensité,  

 

- C’est pour quoi, cette fois-ci ! demanda-t-elle d’un ton sévère.  

 

- Je ne sais pas exactement mais cela m’a l’air important. Elle n’a voulu m’en dire plus au téléphone.  

 

- Ne sait-elle pas que tu as une famille maintenant ! ragea-t-elle. La police a une unité d’élite mais il faut toujours qu’elle fasse appel à toi.  

 

- Ne t’en fais pas, je serais prudent ! tenta-t-il de la réconforter.  

 

D’un mouvement de mécontentement, elle lui tourna le dos tout en croisant les bras sur sa poitrine,  

 

- Je suppose que tu vas y aller...  

 

- Tu sais que je ne peux pas faire autrement.  

 

- Fais comme tu veux ! De tout façon, ce que je pourrais dire n’y changera rien.  

 

D’un pas ferme, elle se dirigea vers la cuisine pour en claquer la porte ; d’un mouvement de tête fataliste, il attrapa sa veste au passage pour se diriger vers la sortie,  

 

- Décidément, je n’aurais jamais une vie normale et faut toujours que Saeko soit la source de mes ennuis. soupira-t-il en refermant la porte.  

 

D’une allure modérée, il descendit les marches, les mains enfoncées dans les poches, pour prendre la direction du parking souterrain ; le moteur de la petite voiture rouge se fit entendre dans la cour alors que Kaori la regardait avec attention,  

 

- Sois prudent. murmura-t-elle tout en crispant ses doigts sur le beau rideau qui encadrait la fenêtre.  

 

***  

 

A l’autre bout de la ville, dans le bureau du Ministère des armées, un homme à la chevelure en brosse, s’adossait en soupirant dans son imposant fauteuil en cuir. Les diverses parties politiques venaient de quitter la pièce sur les dernières paroles,  

 

- Le corps armé doit agir...  

 

La mine soucieuse, il ne prêta guère attention à la jeune femme qui s’avançait timidement vers lui pour lui offrir une tasse de café,  

 

- Tenez, cela vous fera du bien. sourit-elle en lui tendant la récipient.  

 

- Merci. soupira-t-il.  

 

Tout en buvant, malgré son air contrarié, il reporta pour la première fois de la matinée, son attention sur la jeune femme fidèle,  

 

- Vous avez changé quelque chose chez vous, Surmié. clama-t-il en la détaillant du regard.  

 

- J’ai décidé, sur de précieux conseils, d’être plus à mon aise dorénavant. répondit-elle en baisant les yeux, tout en rougissant légèrement.  

 

- Vous avez bien raison et cela vous va à ravir. ajouta-t-il le sourire en coin.  

 

Un large sourire vint illuminer le visage de la jeune femme alors que le Ministre feuilletait le dossier qui lui faisait face.  

S’installant à ses côtés, pour reprendre son rôle de secrétaire, ils discutèrent, dans les grandes lignes, de la nouvelle menace qui planait sur Tokyo... « Les enfants du nouveau monde ». Ces terroristes voulaient prendre le commandement du pays ; cela faisait maintenant, plusieurs jours que leurs menaces avaient faits leurs entrées dans les hautes sphères politiques mais ils n’avaient aucunement tenu compte de la dangerosité de leurs actes jusqu’à ce qu’ils fassent entrer une bombe factice dans les appartements impériaux. Leur plan avait été étouffé dans l’œuf grâce à la vigilance du Ministre des armées qui s’était, avec habilité et discrétion, emparé de l’objet sans éveiller le moindre soupçon de ses Supérieurs. Mais il dû par la suite, en référer à sa hiérarchie pour mettre les Politiques en alerte et pouvoir ainsi agir à sa guise pour le bien du Pays.  

Tout en se calant dans le gros fauteuil de cuir qui couina en suivant son positionnement, il dicta, avec minutie, les informations codées que la jeune secrétaires devaient transmettre ensuite aux généraux des diverses forces militaires afin d’organiser une conférence dans les plus brefs délais. C’est sur le pied de guerre que les divers préposés au Ministère de l’armée, déambulaient dans les grands couloirs de l’enceinte militaire.  

 

***  

 

Alors que la sonnerie de la récréation retentissait dans les couloirs de l’école, les enfants se dirigeaient à vive allure à l’extérieur pour profiter de ce répit. Les quatre amis se retrouvèrent comme à leur habitude dans un coin de la cour pour imaginer une nouvelle aventure pour leur jeu enfantin. Kito et Bai-Lan devaient interpréter le rôle de parents, amoureux de surcroît alors que nos deux têtes brûlées, jouaient les gardes du corps de ce jeune couple. Alors que l’attention de la maîtresse était occupée par deux garçonnets bagarreurs, tous les quatre en profitèrent pour s’éclipser de l’autre côté de l’établissement où le terrain était plus approprié à un jeu « risqué ». Les conteneurs métalliques servaient de planques à nos « deux professionnels » alors que le couple « d’amoureux » se tenait par la main en attendant le signal d’A-Xiang,  

 

- Mais qu’est-ce qu’ils font ? bougonna la blondinette.  

 

- Je sais pas ! clama le garçonnet en haussant des épaules. On devrait peut-être aller voir ce qu’ils font ?  

 

- Non, faut pas bouger sinon Xiang Ying ne va pas être contente. objecta Bai-Lan.  

 

- Vous savez que c’est dangereux de rester ici les enfants. déclara un homme qui venait de franchir le mur de l’école.  

 

- Vous êtes qui Monsieur ? demanda la fillette en resserrant sa menotte dans celle de son ami.  

 

- Je suis venu pour Kito. sourit-il.  

 

- Mon papa m’a dit de ne jamais suivre des inconnus et s’il y avait un problème, ce serait Surimé qui viendrait me chercher.  

 

La fillette apeurée se cacha derrière le garçonnet qui fit un pas de côté comme pour la protéger de son petit être,  

 

- Je vous connais pas, je vous suivrais pas ! ragea-t-il.  

 

- Suis moi et fais d’histoires. clama l’adulte en s’emparant du bras du garçonnet.  

 

Un cri s’échappa de la bouche de la fillette qui serrait dans ses bras, sa petite poupée ; alertés par les plaintes de leur amie, A-Xiang et Xin Hong arrivèrent en courant pour se figer quelques secondes plus tard en voyant l’homme « s’attaquer » à Kito. Sans se démonter, A-Xiang chargea son pistolet à fléchettes et fit feu sur l’intrus ce qui permit à Kito de s’enfuir en prenant la main de Bai Lan au passage,  

 

- Ca suffit les mioches ! Tu vas venir avec nous sinon ça va aller très mal ! finit-il par dire en serrant les dents, pour tenter de contenir sa colère.  

 

Alors que Kito s’apprêtait à rejoindre l’inconnu ; soudainement, Xin Hong se rua sur l’adulte en criant à ses camarades de fuir. Le pauvre petit bonhomme ne faisait malheureusement pas le point contre cet imposant ennemi. Le petit corps s’envola lorsque l’inconnu le repoussa violemment. C’est alors qu’il s’avançait vers le petit garçon, au sol qu’A-Xiang arma de nouveau son pistolet pour viser l’assaillant,  

 

- Approche pas, Monsieur où je te tuerai ! cria-t-elle tout en pointant son arme fictive sur lui alors que ses menottes tremblotaient, pour protéger son ami.  

 

Tout en détourant son attention vers la fillette, un large sourie sadique se dessina sur son visage froid,  

 

- Tu crois que tu me fais peur avec ton jouet et toi, que penses-tu du mien ? clama-t-il en sortant son arme. Alors tu viens avec moi mon gars. dit-il en tendant la main dans la direction de Kito  

 

A-Xiang pressa la gâchette à nouveau pour laisser filer la fléchette qui percuta le front du malfrat qui maudit l’effrontée,  

 

- Si c’est comme ça que tu veux la jouer, gamine. ragea-t-il en pointant son arme dans sa direction, tout en armant son chien.  

 

Effrayée, A-Xiang fixait le canon de l’arme adverse alors que Bai Lan poussait un cri de terreur qui attira enfin les adultes ; alors que l’institutrice se précipitait vers eux, elle aperçut furtivement l’homme qui franchissait à nouveau le mur.  

Alors que la blondinette se blottissait dans les bras de la maîtresse, en pleurant à chaudes larmes,  

 

- Le Monsieur voulait tuer A-Xiang. sanglota-t-elle en désignant son amie.  

 

Pétrifiée, la fillette fixait le mur où avait disparu l’inconnu alors que la maîtresse s’approchait d’elle prudemment,  

 

- Viens avec moi ma chérie.  

 

Tel un zombie, A-Xiang prit la main réconfortante de la maîtresse alors que Xin Hong cramponnait sa main de l’autre côté,  

 

- Merci. bredouilla-t-il en frottant sa joue égratignée alors qu’il tentait de contenir un sanglot.  

 

Dans la petite salle à part, les quatre amis furent regroupés pour attendre leurs parents respectifs. Silencieusement, le petit groupe s’assit ; Kito tenait fermement la main de Bai Lan qui sanglotait alors que Xin Hong fixait son amie qui restait impassible. Main dans la main, les enfants restèrent ainsi jusqu’à que leurs parents arrivent.  

 

Alors que Ryo s’apprêtait à rentrer dans le café, la voiture de Saeko s’arrêta à sa hauteur,  

 

- Monte, je n’ai pas le temps de rester !  

 

Sans plus de frivolités, il s’installa dans la Porsche rouge et s’éloignèrent rapidement alors que le Géant sortait en courant du café,  

 

- Ryo ! Attend !  

 

Mais la voiture était beaucoup trop loin pour espérer qu’il entende quoique ce soit et vu le bruit du moteur, cela devenait impossible, même avec son ouie fine, qu’il ait pu entendre quoique ce soit.  

 

Ce fut le Ministre qui se présenta le premier, accompagné de sa secrétaire. A la vue du couple, Kito lâcha la main de son amie et se rua dans les bras de Surmié pour laisser enfin éclater sa peur,  

 

- Que s’est-il passé, bon sang ?! fulmina le Ministre à l’intention de l’institutrice.  

 

- Pour être honnête, je n’en ai pas la moindre idée. avoua la jeune femme honteuse. J’ai juste entendu les hurlement de Bai Lan et aperçu un homme franchir l’enceinte de l’établissement à mon arrivée.  

 

L’homme se retourna vers la fillette blonde qui sanglotait en cramponnant fermement sa poupée ; d’un pas lent, pour ne pas effrayer davantage la blondinette, il s’agenouilla devant elle et demanda d’une voix douce,  

 

- Raconte moi ce qui s’est passé.  

 

Les yeux pleins de larmes, Bai Lan essuya du revers de sa main, les perles qui coulaient,  

 

- On jouait derrière le bâtiment avec Kito, A-Xiang et Xin Hong quand un Monsieur est arrivé pour prendre Kito. hoqueta-t-elle. Et en plus, il a voulu tuer A-Xiang. lâcha-t-elle en pleurant à nouveau en se blottissant dans les bras de l’homme.  

 

Une immense colère déformait les traits de Monsieur Mirizawa quand arriva Kaori, Miki et Kazue. Les enfants respectifs se jetaient dans les bras de leurs mères, tous pleuraient à chaudes larmes alors que la petite A-Xiang restait plongée dans son mutisme. Nichant son nez dans le cou de sa mère, seul son petit corps frissonnait alors que ses bras ses serraient autour davantage autour du cou de sa mère,  

 

- Qu’as-tu ma chérie ? demanda Kaori, très inquiète. Que s’est-il passé ?! hurla-t-elle à l’intention des enseignants.  

 

Baisant la tête à tour de rôle, Yuri finit par prendre la parole et narra ce que lui avait confié Bai Lan ; durant le récit du Ministre, Kaori sentait sa fillette resserrer son étreinte. Une flamme de haine dansait maintenant dans les yeux pourtant si joviaux de la jeune femme,  

 

- Je ramène ma fille chez moi. clama-t-elle sèchement.  

 

Sans même prêtée attention aux paroles de ses amies, Kaori, d’un pas cadencé et nerveux, se dirigea vers sa voiture. Difficilement, elle fit lâcher prise à la fillette mais finit par y parvenir après l’avoir quelque peu rassuré par de douces paroles.  

 

Durant le trajet, la fillette restait prostrée ; Kaori, jetant des coups d’œil furtif dans le rétroviseur, sentit son cœur se serrer lorsqu’elle apercevait le petit corps recroquevillé sur lui-même. Enfin arrivé, Kaori se gara précipitamment pour reprendre sa fillette qui se blottit à nouveau contre sa mère,  

 

- N’aie plus peur ma chérie, maman est là. lui murmura-t-elle tout en gravissant les marches en caressant sa chevelure sombre.  

 

Tout en posant sa main sur elle, Kaori sentait toujours ses mêmes frissons parcourir le corps enfantin mais ce qui l’inquiétait le plus, c’était que la fillette n’avait toujours pas prononcé un seul mot.  

Arrivé à l’appartement, la jeune femme déposa A-Xiang sur le canapé où elle saisit instinctivement son nounours pour se recroqueviller à nouveau. Emportée par le flot des émotions, Xiang Ying finit par s’endormir ; durant son sommeil agité, des paroles incompréhensibles franchissaient ses lèvres.  

Nerveusement, Kaori prit le combiné pour appeler Ryo mais ses mains tremblantes ne semblaient vouloir lui obéir,  

 

- Calme toi ! se sermonna-t-elle.  

 

Quant elle finit enfin par reprendre ses esprits, elle composa à plusieurs reprises le numéro qui tombait inévitablement sur la messagerie. Dans une geste furieux, elle jeta l’appareil contre le mur pour exploser littéralement ; malgré le bruit impressionnant, la fillette ne se trouva nullement réveillée,  

 

- Où es-tu Ryo ? ragea-t-elle.  

 

Ce n’est qu’en fin de journée que Ryo franchit le seuil de l’appartement ; les diverses pièces étaient plongées dans le noir. Ce qui l’étonnait le plus, c’est de sentir les présences de ses deux femmes et l’impressionnante tension. Otant sa veste et son holster sur le portemanteau, il se dirigea vers la cuisine alors qu’il allumait les lumières à mesure qu’il avançait. Soudainement, Kaori, assise dans la cuisine, perçut son aura et se redressa en le fusillant du regard. Inquiet, il se dirigea précipitamment vers elle,  

 

- Que s’est-il passé Kaori ?!  

 

Une violente raclée vint s’abattre sur sa joue et des larmes apparurent dans les yeux de Kaori alors qu’elle venait se blottir dans ses bras,  

 

- Ils ont failli tuer notre fille et tu n’étais pas là.  

 

- Quoi ? cria-t-il furibond en la prenant par les épaules.  

 

La voix de son père furieux extirpa enfin la fillette de son sommeil « comateux » et ses petits yeux sombres se posèrent sur le portemanteau où étaient suspendus la veste de Ryo et son holster. Délaissant sa peluche, sur le canapé pour finir sa chute sur le sol, A-Xiang s’y dirigea comme hypnotiser par les objets se balançant et sur la pointe des pieds, elle effleurait à peine la sangle de cuir.  

 

Dans la cuisine, Kaori finit par raconter ce qui s’était passé à l’école maternelle, la tentative d’enlèvement échouée et la mise en danger de leur fille,  

 

- Xiang Ying ne parle plus et reste replier sur elle-même.  

 

Alors que Ryo allait prendre la parole à son tour, un énorme bruit provint du salon ; précipitamment, ils s’y dirigèrent. Instinctivement, Ryo, barrant de son bras le chemin de Kaori, stoppa ainsi son avancée,  

 

- Ma chérie, dépose cette arme doucement sur le sol.  

 

Alors que son regard apeuré se posait sur ses parents, ses menottes tremblotantes se refermaient sur la crosse de l’arme de son père,  

 

- Les méchants... les méchants ne pourront plus nous faire de mal.  

 

De grosses perles salées vinrent rouler sur ses pommettes rosies,  

 

- Ils ne feront plus de mal à Xin Hong, ils ne pourront plus attraper Kito. Ils ne feront plus pleurer Bai Lan... sanglota-t-elle.  

 

Du revers de la main, A-Xiang écrasa les larmes qui brouillaient sa vision,  

 

- Ils ne pourront pas me tuer ! fulmina-t-elle alors que ses doigts se crispaient sur la détente.  

 

 


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