Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: Angel Heart

 

Total: 12 chapitres

Publiée: 29-08-06

Mise à jour: 28-11-06

 

Commentaires: 155 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralAction

 

Résumé: Une suite pour "une présence si familière". Comme le dévoile mon titre, je poursuis avec la vie famille de nos nettoyeurs adorés.

 

Disclaimer: Les personnages de "La nouvelle génération" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Le lien prévu pour les demandes d'accès NC-17 envoie un email avec la mauvaise adresse.

 

Normal. Vous n'avez pas dû configurer Outlook. Il utilise l'adresse email par défaut. Dans ce cas, envoyez-moi un email avec la bonne adresse et en titre "NC17-ID:" + votre ID. Et respectez-le reste des consignes.

 

 

   Fanfiction :: La nouvelle génération

 

Chapitre 9 :: Contrecoup

Publiée: 21-11-06 - Mise à jour: 21-11-06

Commentaires: Salut tout le monde ! Merci encore pour nos nombreuses reviews que je me réjouis de lire au fils des jours. Alors ce chapitre est le moyen que j'ai trouvé pour que notre cher Nettoyeur soit vraiment hors de lui ! (Bah si ça doit saigner, il faut bien une raison, lol !) J'espère avoir traîter au mieux la détresse de Kaori et la rancoeur grandissante de Ryo. Bonne lecture à toutes et encore un grand merci à toute pour votre fidélité mais je redis un merci spécial à Saintoise, Laeti, Kithawke et Grifter pour leur magnifique RRS "aux pays des mille et une nuits". Gros bisus à tous.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

Alors qu’une ambulance sillonnait, toute sirène hurlante, les rues de Shinjuku ; Kaori cramponnait la main molle de Surmié, lui parlant ferment pour tenter de la maintenir consciente. Son visage était mangé par un masque à oxygène et l’oscillation lumineuse et sonore démontrait son attachement à la vie malgré que le signal s’amenuise au fil des minutes. Bien que la jeune femme ait déjà perdu connaissance depuis quelques minutes, Kaori s’efforçait de poursuivre ce lien verbal pour sa nouvelle amie sente sa présence. Douloureusement, elle se rappela le long coma de Ryo mais il était revenu par la force de son amour alors elle ferait de même pour cette jeune femme.  

Le véhicule fou finit par s’immobiliser et les secouristes extirpèrent avec vivacité le brancard et les urgentistes emmenèrent directement la jeune femme en salle d’opération. Le chemisier couvert de tâches rougeâtres, les yeux tétanisés et le cœur broyé, Kaori regardait le chariot roulant disparaître derrière les portes battantes alors que les internes et médecins motivaient la blessée à se battre pour survivre.  

 

Le self control dont elle faisait preuve, il y a quelques minutes, la quittait peu à peu ; elle n’avait plus à jouer, elle était seule et démunie face à la tragédie de l’absence de son enfant.  

Chancelante, Kaori prit appui contre l’un des murs et se dirigea vers un des téléphones,  

 

- Il faut que je prévienne Ryo ! clama-t-elle d’une voix vacillante.  

 

Prise de tremblements, elle dû se ressaisir énergiquement pour pouvoir composer le numéro de téléphone de Ryo...  

 

***  

 

Alors que la conférence avait débute depuis une heure environ, le Ministre des armées, Monsieur Mirizawa achevant son discours, laissa la place au premier Ministre qui enchaîna sur les déploiements armés à investir. Un jeune homme « messager » se dirigea discrètement vers l’homme politique en lui tendant une dépêche au moment où la sonnerie d’un téléphone portable retentissait dans l’amphithéâtre...  

 

***  

 

Tentant de camoufler la sonnerie de son téléphone, Ryo se faufila à l’extérieur de la salle,  

 

- Allo ?  

 

- Ryo... sanglota-t-elle.  

 

- Kaori ?  

 

- Ils ont tiré sur Surimé... ils les ont enlevé...  

 

- Calme toi ! Je ne comprends rien. tenta-t-il de lui ordonner de sa voix la plus douce possible. Où es-tu ? Qui a été enlevé ?  

 

- Je ne suis qu’une incapable... finit-elle par dire en éclatant en sanglot. Je n’ai pas su protéger notre petite fille !  

 

- A-Xiang ! A-Xiang est blessée !  

 

- Non, ils l’ont enlevé ! Ils l’ont kidnappé en même temps que le petit Kito ! Je n’ai rien pu faire... Pardonne moi...  

 

Alors qu’elle ne faisait que répéter inlassablement ces mêmes mots, il perçut, dans un fond sonore l’appel d’un médecin,  

 

« Le Professeur Takamoto est attendu en salle d’opération »  

 

Ironie du sort où coup de chance, c’était le Professeur qui s’était occupé de lui lorsqu’il était dans le coma ; il savait enfin où elle se trouvait. Alors qu’il tentait de la réconforter tout en cramponnant nerveusement son portable, il se mit à courir dans le couloir pour regagner sa voiture,  

 

- Attends moi ma chérie, j’arrive dans une petite demie heure !  

 

Rageusement, il raccrocha et accéléra l’allure pour apercevoir enfin sa voiture rouge. Une voix masculine, le poursuivant, l’appelait vivement,  

 

- Monsieur Saeba !  

 

Malgré son empressement à retrouver sa femme, Ryo stoppa quelques secondes, sa course pour apercevoir le Ministre des armées qui s’avançait vers lui,  

 

- Vous allez à l’hôpital de Shinjuku ?  

 

- Oui, comment....  

 

L’homme tendit le petit papier au Nettoyeur ; un des gardes du corps bléssé légèrement, avait pu faire parvenir un message au Ministre,  

 

- Mademoiselle Sachiwa est à l’hôpital, elle a été blessée en tentant de s’interposer à l’enlèvement de mon fils...  

 

- De NOS enfants ! lâcha-t-il furieusement.  

 

- Comment ?  

 

- Ils n’ont pas seulement enlevé votre fils mais ils s’en sont pris à ma fille. Kaori est toute seule à l’hôpital...  

 

- Pourriez-vous m’y emmener ?  

 

- Mais la conférence !  

 

- Ils seront se débrouiller sans moi !  

 

Sur ce, les deux hommes bondirent dans la Mini et le pied sur l’accélérateur, Ryo s’aventurait sur la route qui le séparait de Kaori. Mais il passa énergiquement une autre vitesse, un mauvais pressentiment fourmilla sur son échine,  

 

- Miki ! pensa-t-il subitement.  

 

Ajustant son oreillette, il composa le numéro du Cat’s eyes et quelques secondes plus tard, il entendit la douce voix de Miki,  

 

- Miki, c’est Ryo !  

 

- Ryo ? Que t’arrive-t-il ? Tu as une drôle de voix ! s’inquiéta-t-elle.  

 

- Ecoute, je n’ai pas le temps de t’expliquer mais pourrais-tu aller à l’hôpital principal de Shinjuku !  

 

- Qui est à l’hôpital ? Kaori ?  

 

- Ne t’inquiète pas, elle a rien mais je ne veux pas la laisser seule...  

 

Son portable coupa subitement, plus de réseau ; d’un geste rageur, il jeta son oreillette et poursuivit sa route.  

 

Au Cat’s eyes, Miki, quelque peu paniquée, confia le café à son mari en lui expliquant ce que Ryo lui avait dit et elle embrassa tendrement son petit garçon avant de disparaître dans le tintement de la clochette.  

A vive allure, elle zigzaguait entre les diverses voitures qui la klaxonnèrent nerveusement ; dix minutes plus tard, elle garait précipitamment le 4X4 et se rua dans l’hôpital. D’un regard circulaire, elle scruta les alentours et aperçut son amie, la tête baissée et son chemisée ensanglantée,  

 

- Kaori ! Kaori ! l’appela-t-elle anxieusement.  

 

Relevant lentement le visage vers la voix familière, ses yeux rougis distinguaient enfin la silhouette féminine qui se précipitait vers elle,  

 

- Que s’est-il passé ? Où est A-Xiang ? Mais tu grelottes !  

 

En état de choc et muette, Kaori n’arrivait pas articuler les mots qui se nouaient dans sa gorge ; une enseigne attira le regard de l’ex-mercenaire,  

 

- Je vais te chercher un bon café et tu me raconteras tout !  

 

Souriante pour tenter de la réconforter, Miki se rua dans la direction indiquée ; d’un pas précipitée, la jeune femme se dirigea vers la cafeteria pour prendre une boisson chaude pour son amie. Mais lorsqu’elle se présenta au comptoir, quatre personnes attendaient déjà d’être servi,  

 

- C’est pas vrai ! ragea-t-elle.  

 

Un mot venait de ramener Kaori à une pseudo lucidité,  

 

- A-Xiang ! souffla-t-elle en se levant lentement pour sortir ensuite de l’hôpital.  

 

Un quart d’heures plus tard, entre les indécis et les « deux de tension », Miki revint avec un gobelet de café fumant,  

 

- Ca te fera du bien ! dit-elle en arrivant à l’endroit où se trouvait Kaori précédemment. Kaori ? Kaori ? appela-t-elle en la cherchant du regard.  

 

Hâtivement, elle déposa le verre cartonné sur le siège qui finit par se renverser dans son mouvement de précipitation et se rua vers l’office,  

 

- N’auriez-vous pas vu où est partie la jeune femme qui était assise là, il y a quelques minutes ?  

 

- Désolé Madame, je ne sais pas. s’excusa l’hôtesse.  

 

Paniquée, Miki accourut vers les portes coulissantes ; détaillant les alentours, aucune trace de son amie,  

 

- Kaori ! hurla-t-elle désespérément.  

 

A cet instant, une petite voiture rouge se gara hâtivement devant l’édifice et deux silhouettes masculines s’extirpèrent du véhicule. Apercevant Miki, Ryo se dirigea vers elle d’un pas précipité,  

 

- Miki ? Où est Kaori ?  

 

- Je ne sais pas ! Je suis allée lui chercher du café et quand je suis revenue, elle avait disparu ! avoua-t-elle paniquée.  

 

- C’est pas vrai ! pesta le Nettoyeur contre la circonstance.  

 

- Mais qu’est-ce qui se passe ? questionna Miki.  

 

- A-Xiang a été enlevé ainsi que le fils de Monsieur Mirisawa !  

 

- Kito ?  

 

***  

 

L’homme politique en avait profité pour se renseigner à l’accueil, sur l’état de santé de sa secrétaire,  

 

- Je ne puis vous répondre, Monsieur car elle est toujours en salle d’interventions.  

 

Le bruit de pas d’un groupe de chirurgiens leur parvint,  

 

- Surimé ! clama-t-il en posant son regard sur le « cortège ».  

 

Le brancard transportant la jeune femme inanimée passa à cet instant ; les médecins stoppèrent leur progression,  

 

- Ne vous inquiétez pas Monsieur ! Votre femme a bien supporté l’opération, il lui faudra beaucoup de repos !  

 

A ces mots, Yuri les dévisagea et rassuré, il reporta son attention sur la jeune femme. D’un geste tendre, elle dégagea les mèches brunes qui barraient son visage,  

 

- Merci Surimé ! murmura-t-il.  

 

Mu par la tristesse et par l’affection qu’il ressentait pour sa secrétaire, il vint l’embrasser délicatement sur les lèvres puis laissa le chariot poursuivre sa route.  

Rassuré sur son état de santé, Yuri ressortit pour rejoindre Ryo et Miki mais il ne trouva que l’ex-mercenaire,  

 

- Où est Monsieur Saeba ?  

 

- Il est parti à la recherche de sa femme...  

 

***  

 

Pendant ce temps, Kaori errait des les rues, d’une allure plus modérée ; au pas de course, elle avait parcourut les premiers kilomètres mais le souffle lui manquant, elle devait se résoudre à ménager ses forces. La foule s’écartait à la vue de la jeune femme étrange, au chemisier étoilé de tâches sanguinolentes et au regard absent ; dans un murmure interrogateur, ils dévisageaient cette créature meurtrie et lui laissaient le passage pour qu’elle poursuive son épopée. Le regard dans le vague, à la recherche de sa fillette et du garçonnet qu’on lui avait enlevés, elle ne cessait de répéter,  

 

- Maman vient te chercher, ma chérie !  

 

Apercevant au coin d’une rue, le vieux cireur de chaussures, un des indics de Ryo, elle se dirigea vers lui et le questionna d’une voix monocorde mais à la résonance étrange,  

 

- Avez-vous vu ma petite fille ? s’enquit-elle avec espoir.  

 

La dévisagent de la tête au pied, il fronça les sourcils en apercevant son chemisier souillé et sa mine déconfite,  

 

- Mais que faites-vous dans ce quartier ? Vous savez que c’est dangereux pour vous de venir, toute seule, dans cette partie de la ville ?  

 

Malgré son trouble, Kaori avait conscience qu’elle s’aventurait dans les bas quartiers de la ville mais n’avait-elle pas une chance d’y retrouver sa fille.  

N’obtenant de réponses, elle poursuivit son chemin, en traînant les pieds, portée par la seule volonté de revoir sa fille.  

Intrigué, le vieil homme s’engouffra dans une cabine téléphonique et appela le ténébreux Nettoyeur....  

 

***  

 

A bord de sa voiture rouge, Ryo « draguait » les rues à la recherche de sa femme. Une fureur difficilement contrôlée, crispait sa mâchoire et contractait les traits de son visage,  

 

- Vous allez me le payer ! fulmina-t-il.  

 

Son portable se mit à sonner et d’un geste vif, il décrocha,  

 

- Saeba !  

 

- Ryo ! Ta femme est passée me voir !  

 

- Y’a longtemps ?  

 

- Non juste à l’instant !  

 

- Ok, j’arrive !  

 

Jetant sans ménagement le combiné, sur le siège passager, il donna un vif coup de volant sur la droite et se glissa dans une ruelle déserte pour aboutir sur un carrefour où les conducteurs surpris écrasèrent énergiquement leurs freins pour ensuite l’insulter de tous les noms d’oiseaux.  

Quelques instants plus tard, Ryo stationnait sa voiture sur le trottoir et le vieil homme vint à sa rencontre,  

 

- Elle a tourné dans la rue, à gauche !  

 

Fixant la direction indiquée, il y accourut et détailla la foule peu nombreuse qui « jonchait » les trottoirs ; une jeune femme, aux épaules voûtées, attira son attention,  

 

- Kaori ! murmura-t-il de soulagement.  

 

Se faufilant au milieu des passants, il l’atteignit enfin et stoppa son avancé en posant une main sur son épaule. Lentement, elle releva la tête et croisa le regard sombre du Nettoyeur,  

 

- Ryo ! marmonna-t-elle.  

 

Un vertige la gagna et ses dernières forces l’abandonnèrent ; brusquement, elle s’effondra dans les bras protecteurs de son compagnon,  

 

- Pardonne moi ! murmura-t-elle dans un souffle avant de s’évanouir.  

 

Se redressant et maintenant le corps de Kaori contre lui, tous les badauds s’écartèrent sans oser prononcer un seul commentaire lorsqu’ils croisèrent la flamme haineuse qui obscurcissait son regard déjà sombre. La déposant délicatement sur le siège passager, il l’embrassa sur les lèvres,  

 

- Ne t’inquiète pas mon amour, je vais retrouver les enfants et je vais me charger de ses terroristes.  

 

Prenant place à ses côtés, il l’emmena directement chez le Doc ; reprenant son doux fardeau dans ses bras, d’un coup de pied énergique, il ouvrit les portes de la clinique du praticien. La belle infirmière se précipita à leur rencontre,  

 

- Ryo que s’est-il passé ? Mon Dieu, du sang ! clama-t-elle affolée.  

 

- Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas le sien !  

 

- Suis moi, tu vas la déposer dans une chambre du fond pour que le Doc l’ausculte.  

 

Alerté par le boucan, le vieil homme sortit de son bureau,  

 

- Qu’est-ce qui se passe ici ?  

 

Lorsqu’il vit Ryo et la jeune femme inconsciente qu’il déposait délicatement sur le lit, il se précipita vers eux,  

 

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?  

 

- Elle a eu un malaise mais tout ce qui importe c’est son état de santé !  

 

- Sors quelques minutes, je vais l’examiner.  

 

Lentement, Kazue le raccompagna dans le couloir où il s’assit lourdement sur un des sièges de la salle d’attente. Tout en soupirant, il appuya sa tête contre le mur tout en fermant les yeux, tentant de chercher une idée rationnelle pour retrouver leur fille et le petit garçon. Des pas précipités résonnèrent dans le couloir ; Mick, Bai Lan, Miki, Falcon, Xin Hong et Monsieur Mirizawa apparurent,  

 

- Ryo que s’est-il passé ? questionna Miki. Et où est A-Xiang ?  

 

- Elle a été enlevée avec le fils de Mirizawa ! lâcha-t-il nerveusement.  

 

- Et comment va Kaori ?  

 

- Le Doc est entrain de l’examiner ; si son état le lui permet, je la ramènerais chez nous et je m’occuperais « des enfants du nouveau Monde ».  

 

- Je viendrais avec vous ! ajouta l’homme politique d’un ton déterminé. Ils ont enlevé mon fils et blessé Surimé ; je veux prendre part à leur sauvetage.  

 

A cet instant, le praticien et sa jeune belle assistante sortirent de la chambre pour se diriger vers Ryo,  

 

- Je lui ai donné des calmants car elle va en avoir besoin, elle a subi un très grand stress...  

 

- Peut-elle rentrer chez nous ?  

 

- Tu sais, il lui faut beaucoup de repos...  

 

- Ce n’est pas ce que je t’ai demandé ! ragea-t-il.  

 

Une aura noire se dégageait du Japonais ; sa fureur avait fait exploser la barrière qu’il avait tenté de maintenir,  

 

- Oui, tu peux la ramener...  

 

Ayant obtenu la réponse qu’il attendait, il se dirigea vers la chambre et prit délicatement Kaori dans ses bras tout en prenant la direction de la sortie,  

 

- Attends Ryo ! clama Mick. Que comptes tu faire ?  

 

- Je pense avoir été clair... Je vais éliminer les uns après les autres, ces minables s’en sont pris à ma Famille !  

 

- J’ai des comptes à régler moi aussi ! ragea l’Américain. Ils s’en sont pris à ma fille aussi.  

 

Le regard sombre du Nettoyeur se posa sur sa filleule qui se cachait derrière sa mère ; son sourire naïf avait disparu de son visage enfantin depuis ce jour. Le Cafetier s’avança, à son tour,  

 

- Mon fils a été aussi pris à partie de ses malades ! Si tu crois que je vais te laisser seul régler NOS différents, tu te trompes lourdement.  

 

Le petit bonhomme, au contraire de ses amies, avait réagit d’une manière violente ; il se déplaçait dans tous les endroits, hormis l’école, avec son bazooka fictif en clamant énergiquement qu’il serait près à se battre pour sauver ses amis si les méchants revenaient. Il n’était pas brutal pour autant mais il avait trouvé par cet acte, le moyen d’exorciser ses peurs.  

Tous ces pères en colère avaient une bonne raison de se joindre au Japonais,  

 

- Très bien ! Venez tous chez moi, nous allons mettre en place notre plan d’attaque et contacter nos indics pour les débusquer ! Ils vont payer très chers ce qu’ils ont osé faire.  

 

Sue ce, il reprit sa démarche souple qui contrastait avec les traits durs et crispés de son visage ; durant le trajet, il contacta ses divers indics et ses acolytes en firent de même  

 

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant l’immeuble de briques rouges et les uns après les autres, ils s’engouffrèrent silencieusement dans le hall et gravirent religieusement les divers paliers pour atteindre l’appartement de City Hunter. Les deux enfants, dans les bras de leurs mères respectives, fixaient avec curiosité ses adultes en colère ; ils n’en avaient pas peur pour autant mais ils comprenaient qu’ils devaient rester sages.  

 

Pendant que chacun des protagonistes prenaient place dans le salon, Ryo poursuivit son ascension jusque dans sa chambre et déposa soigneusement Kaori sur leur lit. Dans un murmure, elle appelait inexorablement leur fillette et des larmes coulaient sur ses joues ; délicatement, il caressa sa pommette pour écraser ses perles salées et vint l’embrasser tendrement sur les lèvres. Au creux de son oreille, il vint lui susurrer,  

 

- Ne pleure plus mon amour, je vais ramener notre fille !  

 

L’embrassant à nouveau, il quitta la chambre silencieusement mais avant de refermer la porte, il jeta un dernier coup d’œil sur son aimée pour ensuite rejoindre leur groupe d’amis.  

 

Attablés autour d’une tasse de café fumant, ils attendaient le retour de Ryo ; lorsqu’ils entendirent son pas dans l’escalier, ils suivirent sa progression jusqu’à ce qu’il s’asseye dans le canapé,  

 

- Avant toute chose, j’ai des conditions à émettre ! déclara-t-il soudainement.  

 

- Vas-y on t’écoute !  

 

- Miki et Kazue, je vous demanderais de veiller sur Kaori pendant notre absence. Il y a des chambres d’amis pour vous accueillir cette nuit.  

 

- Sans problème Ryo ! clama Miki.  

 

- Je pourrais ainsi veiller au mieux sur Kaori ! ajouta Kazue.  

 

- Et nous aussi, on reste ! s’exclamèrent les enfants.  

 

- Oui, les enfants. dirent leurs mères en chœur.  

 

De l’enthousiasme se peignit sur le visage des gamins puis ils laissèrent les adultes parler de leurs affaires trop compliqués pour eux. Lentement, l’un derrière l’autre, ils gravirent les escaliers pour se diriger dans la chambre de leur amie. Doucement, ils poussèrent la porte de la chambrée et attendirent quelques secondes, comme s’ils s’attendaient à voir leur amie surgir d’un placard, de sous son lit et derrière la porte, grimée comme un soldat de commando et les embringuer dans une nouvelle aventure. Mais malheureusement, rien ne bougea ; Xin Hong prit la menotte de la fillette qui commençait à renifler,  

 

- Nos papas vont la retrouver et les méchants ne viendront plus jamais ! affirma le garçonnet.  

 

Précautionneusement, Bai Lan se dirigea, grâce au faisceau de lumière du couloir, dans la noirceur de la chambre, pour atteindre le lit inoccupé et se saisir de l’ours préféré de leur amie,  

 

- Je vais m’occuper du nounours de Xiang Ying jusqu’à ce qu’elle soit rentrée. Il ne faut pas le laisser tout seul sinon, il sera triste. dit-elle en serrant tendrement la peluche contre elle.  

 

Du bout des doigts, Xin Hong referma la porte de la chambre et ils se dirigèrent dans la chambre de Kaori. Lentement, ils pénétrèrent dans sa chambre où la jeune femme endormie s’étendait sur son lit. Effleurant le visage de Kaori, du bout des doigts, Xing Hong afficha une bouille tristounette,  

 

- Elle est triste ! bredouilla-t-il.  

 

Bai Lan, à son tour, s’approcha de la jeune femme et l’embrassa délicatement sur la joue,  

 

- Ne pleure pas Kaori ! Nos papas vont aller chercher A-Xiang et tonton Ryo va les punir ! ajouta-t-elle d’une voix ferme.  

 

Tous les deux prirent place dans un fauteuil en serrant fermement la peluche contre eux tout en fixant leur tante qui ne semblait pas vouloir se réveiller et les réconforter de son sourire si chaleureux. Ils voulaient veiller sur elle comme elle le faisait si souvent pour eux.  

 

Dans le salon, les discutions reprenaient de plus belle,  

 

- Et je veux que vous restiez en retrait ! clama Ryo à l’intention du Yuri.  

 

- Mais c’est mon fils qu’ils ont enlevé ! ragea-t-il, en frappant du poing la petite table en se redressant.  

 

- Mais votre statut ne vous permet pas d’agir à votre guise alors vous ne pouvez tremper dans cette affaire.  

 

- Je me fiche de tout ça ! Je peux vous être utile !  

 

- Justement, reprenez vos occupations en regagnant votre Ministère et si cela devait mal tourner, vous devrez nous servir de couverture.  

 

Tout en soupirant, il se ré assit,  

 

- D’accord mais vous me tiendrez au courant de l’évolution de votre investigation.  

 

- Nous vous ramènerons votre fils sain et sauf, vous en avez ma parole !  

 

Le téléphone retentit dans l’appartement et Ryo se précipita sur le téléphone,  

 

- D’accord ! Je te revaudrais ça !  

 

D’un geste lent, il raccrocha le combiné et une lueur de prédateur voila sa prunelle,  

 

- Les festivités peuvent commencer !  

 

Alors que le plan d’attaque prenait forme entre les mains des mercenaires, les deux enfants finirent par vouloir redescendre dans le salon car personne à l’étage, ne les attendait pour jouer. Du haut de la montée des escaliers, ils fixaient les adultes qui s’affairaient pour convenir de la meilleure façon pour agir et lorsqu’ils tombèrent tous d’accord, ils se levèrent pour se rendre à l’armurerie. Mais les deux enfants stoppèrent leur avancé,  

 

- Tonton Ryo ! l’interpella la Blondinette. Je vais m’occuper du nounours de Xiang Ying pendant que tu iras la chercher. clama-t-elle en lui montrant à bout de bras la peluche.  

 

- Et moi, je veillerais sur les mamans ! clama Xing Hong en armant son bazooka.  

 

Les deux enfants voulaient participer à leur façon à cette intervention des plus risquées ; malgré les circonstances, un sourire en coin apparut sur le visage du Nettoyeur.  

La main puissante de Falcon décolla le bonhomme de terre, en le saisissant par les bretelles de sa salopette, pour lui faire face,  

 

- Ne fais pas de bêtises sinon gare à toi ! ronchonna le Géant.  

 

- Non promis !  

 

Et contre toute attente, le garçonnet enlaça son père et l’embrassa sur son crâne ; de la fumée s’échappa de ses oreilles et instinctivement, il déposa son fils dans les bras de sa mère. Profitant de son trouble, elle l’embrassa à son tour sur les lèvres et sourit de la rougeur grandissante colorant son visage.  

Bai Lan n’en avait pas fini et accourut vers Ryo,  

 

- Baisse toi ! murmura-t-elle en lui faisant un signe.  

 

Tout en fronçant les sourcils, il s’exécuta et elle lui bondit dans les bras pour l’embrasser sur la joue,  

 

- Tata Kaori te fait toujours un bisou avant que tu ailles te battre contre les méchants alors comme elle dort, c’est moi qui te fais un bisou. sourit-elle angéliquement.  

 

D’un geste affectueux, il attira la fillette à lui et l’embrassa délicatement sur la joue,  

 

- Merci ma chérie !  

 

Son minois enfantin s’illumina face à la réaction inattendue de son parrain et elle accourut ensuite vers son père pour l’embrasser à son tour en lui faisant promettre de faire attention. Le sourire en coin, Mick reporta son attention sur sa compagne,  

 

« Combien de fois l’avait-il entendu prononcer ses paroles ? »  

 

Enlaçant la taille de sa belle infirmière, il vint effleurer ses lèvres d’un baiser,  

 

- Je serais prudent ! sourit-il.  

 

D’un air grave, les trois professionnels prirent la sortie et allaient pouvoir passer aux choses sérieuses...  

 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de